| Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. { « im 577 de la commune de Nice, s’est présenté à la séance d’hier au soir du district et a déposé sur le bureau la somme de huit cents livres en don patriotique pour les frais de la guerre. « Les administrateurs l’ont consignée au receveur, dont ci-joint copie de son reçu, et il l’a portée au crédit du compte des avances qu’il a faites pour la levée des chevaux. « Salut et fraternité à la sainte Montagne. « J. Raynaud, vice-président; Bernardi ; Grivel, procureur syndic; B. -J. Ber¬ nardi . » Reçu (1). Je soussigné, receveur du district de Nice, reconnais avoir reçu des citoyens administra¬ teurs de ce district la somme de huit cents livres provenant d’un don patriotique qui a été fait par le citoyen Joseph Pacho, habitant de cette commune, pour les frais de la guerre. A Nice, le 28 frimaire, l’an II de la Répu¬ blique, une et indivisible. Signé à l’original : Le receveur Defly. Pour copie conforme à l’original : J. Raynaud, vice-président; Jean-Baptiste Saverno, secrétaire. Les sans-culottes de la Société républicaine de Nice à la Convention nationale (2). » Le 23 frimaire, an II de la République française, « Citoyens représentants, « La Société républicaine de Nice, vient de donner un exemple de générosité et de patrio¬ tisme, que l’amour seul de la patrie peut inspirer à ses enfants. Aussi, a-t-elle délibéré que l’ex¬ trait du procès-verbal de sa séance serait envoyé à la Convention nationale et que son comité de correspondance serait chargé de cette expédition. Extrait du procès -verbal de la séance du 21 fri¬ maire. « Présidence du citoyen Julien. « Un membre du comité de bienfaisance a fait part à la Société qu’un frère d’armes blessé dangereusement au combat du douze juin, et dont les blessures incurables privaient pour jamais la République de ses services venait d’obtenir un congé absolu. Il a engagé la Société à délibérer qu’il serait accordé une gratification à ce brave sans-culotte pour l’aider à faire plus commodément son voyage. « Aussitôt une foule de citoyens se sont em¬ pressés à dépasser à cet égard les vœux de la Société, en offrant des chemises, des culottes et de l’argent. « La Société a délibéré à l’unanimité que les noms des citoyens Pujade, qui avait offert ■et donné deux chemises, Eliab, israélite, une (1) Archives nationales, carton C 287, dossier 866, :pièce 8. (2) Archives nationales,, carton G 287, dossier 868, pièce 22. Ir« SÉRIE, T. LXXX1I. culotte neuve et une chemise, Sicard, une che¬ mise, Riboud, directeur du spectacle, deux cents livres, Corneil, cinquante livres, et les noms d’une infinité d’autres citoyens qui ont donné des sommes partielles, qui ont porté la gratifi¬ cation totale à cinq ou six cents livres, seraient inscrits au procès-verbal, dont extrait serait envoyé à la Convention. « La même délibération, citoyens représen¬ tants, a encore chargé le comité de correspon¬ dance de vous prier de tenir vigoureusement la main à l’exécution de votre décret sur les pen¬ sions accordées aux frères d’armes blessés, ainsi qu’à ceux qui avaient perdu quelques membres au service de la patrie. « Les membres du comité de correspondance, « Brival, président; Langlois, capitaine adjoint à l’état-major de l’armée; P. -P. Malus, secrétaire. « P. S. Nous vous prévenons encore que les dons patriotiques en argent, chemises, souliers, habits, etc., commencent à devenir un objet important. Le président du directoire du district d’Issou-dun a envoyé le brevet qui accorde au citoyen Michel Besson la médaille de vétéran : il de¬ mande, pour ce vieux militaire, la continuation du paiement d’une pension de 15 livres par mois, dont il a besoin pour subsister, et qui lui a été accordée par le ci-devant roi le 27 avril 1782. Mention honorable, insertion au « Bulletin », et renvoi au comité de la guerre (1). Les officiers municipaux de la commune de Loudun annoncent qu’ils ont déposé à l’Admi¬ nistration de leur district l’argenterie de leur église, pesant 24 marcs 1 cnce. Mention honorable, insertion aù « Bulle¬ tin » (2). Suit la lettre des officiers mu/nicipaux de la commune de Loudun (31. Les officiers municipaux de la commune de Lou¬ dun au Président de la Convention nationalè. « Maison commune de Loudun, le 6 nivôse, l’an II de la République française, une et indivisible. « Citoyen Président, « Le conseil de la commune a, par un de ses arrêtés, pris (sic) celui de faire hommage à la Convention des effets d’argenterie servant au culte catholique. Nous en avons fait l’état, et fait peser ; le total se monte à quatre-vingt marcs, une once que nous avons déposés à l’adminis¬ tration de notre district pour être réunis à d’au¬ tres effets d’argenterie dont elle va faire l’envoi. Nous te faisons passer expédition des actes et ( 1 ) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 223. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 224. (3) Archives nationales, carton C 287, dossier 866, pièce 5. 37