680 [Convention nationale.) ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j g Sombre *1793 essaims de sauterelles qui dévoraient impuné¬ ment les moissons du citoyen. Courage, législa¬ teurs, rendez de plus en plus sacré le temple de Thémis, que vos sages décrets opèrent l’anéan¬ tissement de nos ennemis du dedans et du dehors, et, fermes à votre poste, ne le quittez point que ceux-ci ne soient exterminés et ceux-là dans l’impossibilité de nous nuire. « Castaignon, président ; Lafeuillade, juge ; J. Pambrun, juge; Bascle, jr�-Pascau, juge; Robin, greffier. » Xe directoire du district de Nogent-sur-Seine envoie à la Convention nationale une somme de 603 livres en or et en argent, donnée par la citoyenne Marie-Anne-Amable Geux, orpheline de la commune d’Ossey, pour secourir les défen¬ seurs de la patrie, et 30 livres aussi en numéraire! données par le citoyen Antoine Marcilly. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre du directoire du district de Nogent-sur-Seine (2). Au Président de la Convention nationale , les administrateurs du directoire du district de Nogent-sur-Seine. « A Nogent ce 16 frimaire, l’an II de la République française une et indi¬ visible. « Le plaisir si souvent répété, citoyen Prési¬ dent, dont jouit ta belle âme, en voyant tomber¬ ions les jours sur l’autel de la patrie la rosée de bienfaisance envers ses défenseurs, t’em¬ pêchera de sentir avec autant d’attendrissement qu’en ont éprouvé les administrateurs du directoire de Nogent, en voyant une orpheline de la commune d’Ossey-les-Trois-Maisons, nom¬ mée Marie-Anne-Amable Gueux, offrir la somme de 603 livres, dont 360 en or et le reste en argent, pour secourir les républicains acharnés à détruire les despotes et leurs satellites. « Ce bel exemple à l’instant a échauffé le patriotisme d’un citoyen nommé Antoine Marcilly qui, apportant son numéraire pour l’échanger chez notre receveur contre des assignats, n’a pu résister à l’impulsion du plus pur civisme, et sur-le-champ a joint au don de l’orpheline la somme de 30 francs, en 5 écus de 6 livres. « Nous espérons que tu voudras bien rendre publique cette action; c’est la première dans notre district; nous osons espérer qu’elle aura des imitateurs, si tu veux bien prier la Convention au nom des administrateurs de ce district d’y donner toute l’authenticité qu’elle jugera convenable. « Salut et fraternité. « Fouat; Blacquet; Larguillon; Poirat. ■« P. -S. — Nous te prévenons, citoyen Pré¬ sident, que tu recevras les 633 livres que nous t’annonçons, le 19 frimaire, par la voie des messageries nationales, dont le bureau est rue Notre-Dame-des-Victoires. » II) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 313. 12) Archives nationales, carton C 284, dossier 817. Les citoyens du canton de Mello, département d’Oise, qui viennent de se former en Société populaire, font passer le procès-verbal de leur première séance à la Convention nationale, et l’invitent à demeurer à son poste jusqu’à ce que la République soit affermie d’une manière iné¬ branlable. x y? Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1) . Suit la lettre d’envoi de l’adresse (2). A la Convention nationale. « La Société populaire du canton de Mello vous adresse, citoyens députés, le procès-verbal de sa formation. Elle ne compte encore le temps de son existence que par des heures, et elle met au rang de ses devoirs de consacrer les premiers instants de son apparition sur le sol de la liberté à inviter la Convention nationale à tenir ferme à son poste jusqu’à ce que la République soit affermie d’une manière inébranlable. « A Mello, 14 frimaire. « Lançon, président de la Société populaire *. de Mell° ■ » Procès-verbal (3). * '-‘JV-i Extrait du registre de la Société populaire du canton de Mello. � Aujourd’hui tridi, treize frimaire de l’an second de la République française, une et indi¬ visible, sur la proclamation de ce jour faite par le conseil général de la commune de Mello qui invite tous les citoyens de ladite commune à se réunir en Société populaire, les citoyens ci-après nommés se sont réunis en la maison commune, savoir : Joseph-Marie Lançon, âgé de 53 ans; Jean-Baptiste Flan, âgé de 50 ans; Pierre Boissière, âgé de 42 ans; Nicolas Faron, âgé de 55 ans; Charles Caron, âgé de 33 ans; Pierre Noël, âgé de 37 ans; Eio de Baast, âgé de 40 ans; Jean-Jérôme Menu, âgé de 33 ans; Claude Cheron, âgé de 72 ans; Nicolas-Joseph Jean, âgé de 64 ans; Pierre de Baast, âgé de 71 ans; Denis Cuignache, âgé de 65 ans; Claude -Lupicin Delatour, âgé de 51 ans; Jacques Moreno, âgé de 52 ans; Jean-Thomas Chabannes, âgé de 48 ans; Jean -Baptiste -Louis Chéron, âgé de 52 ans; Jean-Pierre Virquenelle, âgé de 52 ans; François Fessart, âgé de 48 ans; Pierre-François Leduc, âgé de 46 ans; Marie -Laurent Lefèvre, âgé de 44 ans; Paul Cheron, âgé de 58 ans; Jean Biet, âgé de 64 ans; Charles-Germain Brebant, âgé de 27 ans; Antoine-Athanase Fessart, âgé de 23 ans. Lesquels, sous la présidence du citoyen Claude Cheron, le plus âgé d’eux, Antoine-Athanase (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 313, (2) Archives nationales, carton C 286, dossier 842. (3) Archives nationales, carton C 286, dossier 842. [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. g Jïènîbr 08 1 Fessart, le plus jeune, secrétaire, se sont consti¬ tués en Société populaire du canton de Mello. Ils ont ensuite nommé à l’unanimité le citoyen Joseph-Marie Lançon pour président et le citoyen Claude Cheron pour vice -président ; les citoyens Claude -Lupicin Delatour et Pierre - François Leduc pour secrétaires. Un membre a fait la motion que la Société s’assemble deux fois par décade provisoirement, savoir le quartidi et le nonidi de chaque décade. La motion, appuyée, a été mise aux voix et adoptée. Le citoyen Delatour a offert pour local de rassemblement sa maison jusqu’à ce que la Société ait déterminé un autre local. L’offre mise aux voix a été acceptée. Un membre a fait la motion que la Société populaire de Senlis sera priée de donner à la Société populaire de Mello une expédition ou un exemplaire imprimé de ses statuts et de lui accorder l’affiliation. La proposition appuyée a été mise aux voix et unanimement adoptée. Un membre a proposé pour amendement de demander l’affiliation à toutes les Sociétés populaires du département de l’Oise, la pro¬ position mise aux voix a été ajournée. Pour demander les statuts de la Société populaire de Senlis, et l’affiliation à ladite Société, a chargé son président d’en écrire, et l’a en même temps chargé de donner avis aux direc¬ toires du département de l’Oise, du district de Senlis de la présente réunion des citoyens du canton de Mello en Société populaire et enfin d’en donner avis à la Convention natio¬ nale et de rédiger une adresse à cet effet. La Société ayant ajourné sa ' réunion dans la maison du citoyen Delatour à demain quartidi, à six heures du soir, la séance a été levée. Collationné et délivré conforme à la minute jpar nous, secrétaire , Leduc, secrétaire. Les membres de la Société républicaine de la Française, chef-lieu du canton au district de Montauban, département du Lot, écrivent en ces termes : « Législateurs, « Ennemis de toutes superstitions, mais amis de la vertu, nous déclarons de ne plus vouloir de cette secte de prêtres qui avaient si bien su nous tenir dans l’erreur; nous offrons leurs traitements pour subvenir aux frais de la guerre, et qu’un décret purge au plus vite le sol de la liberté de ces bêtes noires. Restez à votre poste; citoyens, nous osons espérer qu’à votre voix, s’il en est besoin, le peuple se lèvera en masse pour consumer jusqu’à la moindre trace de ces exécrables vampires. » Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit le document des Archives nationales (2). Les membres de la Société républicaine de La Française, chef-lieu de canton au district de (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 313. (2) Archives nationales, carton C 286, dossier 842. Montauban, département du Lot, à la Con¬ vention nationale. Législateurs, Le fanatisme n’est plus, la saine raison lui a succédé. Ennemis de toute superstition, mais bien amis de la vertu, nous nous empres¬ sons de vous faire connaître nos vrais senti¬ ments, c’est pourquoi nous vous déclarons for¬ mellement que nous ne voulons plus de cette secte de prêtres qui, par leur éloquence sédui¬ sante, avaient si bien su nous tenir jusqu’à ce jour en erreur; que nous offrons à la patrie leur traitement pour subvenir aux secours de nos braves défenseurs et qu’il serait instant de frapper d’un décret ces bêtes noires pour purger au plus vite le sol de la liberté. Nous vous prions donc, pères du peuple, en vous réitérant de tout notre pouvoir de persévérer dans la carrière immortelle que vous avez tracée avec tant de peine, d’avoir égard à nos sollicitations et nous osons espérer qu’à votre voix le peuple se lèvera en masse pour consumer la moindre des traces de ces exécrables vampires. Collationné conforme au registre des déli¬ bérations, séance du décadi frimaire 2e année républicaine, par nous vice -président et secré¬ taire. Maury, président; Malfrès, secrétaire. La Société populaire de Lunéville fait passer à la Convention nationale le plan d’une fête civique dans le sens de notre Constitution répu¬ blicaine, et la prière qu’elle a arrêté d’adresser à l’Éternel le jour où cette fête aura lieu. Insertion au « Bulletin », renvoi au comité d’instruction publique (1). La municipalité et le conseil général de la commune de Sermaise [Sermaize \ district de Vitry-sur-Marne (Vitry-le-François), invitent la Convention nationale à rester à son poste jusqu’à la paix. Ils annoncent qu’ils ont envoyé au dis¬ trict 28 marcs d’argenterie et 228 livres de cuivre provenant de leur église qu’ils ont fermée, leurs concitoyens n’ayant plus d’autre culte que celui de la raison. Us annoncent que les jeunes citoyens et citoyennes sont occupés à faire de la charpie pour panser les plaies des défenseurs de la patrie. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Suit l'adresse de la municipalité et du conseil général de la commune de Sermaize (3). Le conseil général de la commune de Sermaize, département de la Marne, district de Vitry-sur-Marne, au Président de la Convention nationale. « Sermaize, le 12 frimaire de l’an II de la République une et indivisible. La République, ou la mort! « Citoyen Président, « Les membres composant la municipalité et le conseil général de la commune de Sermaize, (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 314. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 314. (3) Archives nationales, carton C 284, dossier 817.