SÉANCE DU 23 FRUCTIDOR AN II (9 SEPTEMBRE 1794) - N05 9-11 13 pété mille fois : Vive la Convention ! vive la République une et indivisible ! Mention honorable, insertion au bulletin (14). [Pucheu, agent national du district d’Orthès, à la Convention nationale, le 24 thermidor an II\ (15) Législateurs. Le 10 août 1794 est une époque mémorable. Chaque année tant que la République durera, les Français en célébreront le retour : ils le célébreront éternellement. Appellées par mes invitations, toutes les communes de ce district accoururent hier par députation dans celle d’Orthès. Là, sur la place de la liberté, sous la voûte céleste un peuple immense fier d’avoir reconquis ses droits, a confondu dans des embrassements mutuels, la joie dont tous les cœurs étaient pénétrés. Mille bouches sincères ont répété mille fois : Vive la Convention, vive, vive la République une et indivisible, périssent tous (16) les Robespierres, périssent à jamais tous oppresseurs de la liberté. L’Etre Suprême, l’être libre par essence souscrit à nos vœux; il appaudissoit à nos élans patriotiques : le soleil n’étoit obscurci d’aucun nuage; le ciel étoit pur comme nos âmes. La fête a été couronnée par des amusemens et des danses qui ont accompagnée la gaîté, la franchise et la vertu. Dignes représentons d’un peuple libre, tels sont ces hommes dont, sous le nom d’ouvriers, de paysans et de peuple, on a ches les autres nations, des idées si basses et si fausses. Vos égaux par la nature, vos inferieurs par leur volonté, par la préférence qu’ils dévoient à votre mérite et qu’ils lui ont accordée, ils ont sur vous des droits sacrés que vos cœurs sont bien loin de leur contester; vous serez donc toujours ce que vous êtes, les créateurs et les soutiens de leur liberté, les artisans de leur bonheur. Vive la Convention, vive la République une et indivisible. Salut et fraternité. Pucheu. 9 Le citoyen Grelard, de la commune de Pérignac, département de la Charente-Inférieure, fait don à la République de la finance de son office d’huissier à la ci-de-vant chancellerie de Xantes [ci-devant Saintes]. Mention honorable du don, et renvoi au comité, de Liquidation (17). (14) P.-V., XLV, 169. Ann. Patr., n° 621. (15) C 319, pl. 1307, p. 1. Mentionné au Bull., 26 fruct. (suppl.). (16) Ce dernier mot a été raturé. (17) P.-V, XLV, 169. Bull., 26 fruct.(suppL). 10 La société populaire de Pontivy [département du Morbihan] écrit à la Convention nationale qu’elle a célébré, le 10 thermidor, les victoires de nos frères d’armes, qui, au pas de charge, renversent à la baïonnette les partisans incorrigibles de la tyrannie. Mention honorable, insertion au bulletin (18). [La société populaire de Pontivy aux Représentants du peuple, le 19 thermidor an II] (19) Guerre aux tirans Nous avons célébré le dix thermidor la victoire de nos frères d’armes, qui au pas de charge, renversent à la bayonnette les partisans incorrigibles de la tirannié. Le comité de correspondance. Lumiar, Sogmie. 11 L’agent national du district de Mont-sur-Loir [ci-devant Château-du-Loir], département de la Sarthe, annonce à la Convention nationale que les citoyens de cette commune ont célébré, à l’époque du 10 août, une fête militaire à laquelle as-sistoient en foule les citoyens de l’arrondissement, et où l’allégresse la plus prononcée exprimoit le sentiment de leur haine profonde contre les tyrans et toute espèce de tyrannie. Mention honorable, insertion au bulletin (20). [L’agent national du district de Mont-sur-Loir aux citoyens Représentants du peuple, le 24 thermidor an II] (21) Les derniers dangers qu’a couru la liberté ont réveillé l’ardeur des citoyens de Mont-sur-Loir, leur premier sentiment fut de venir faire connaître leur continuel attachement à la patrie; leur amour et leur confiance en vos travaux, et leur profonde horreur au nom seul du Catilina relligieux et de ses criminels associés. En mémoire de votre nouvelle victoire le peuple de Mont-sur-Loir a célébré hier 10 aoust, vieu stile, une fête militaire à la qu’elle assistoient plus de six mille citoyens de l’arrondissement et où l’allégresse la plus prononcée exprimait les sentimens des citoyens, leur haine des tirans et de toutes les tirannies. La (18) P.-V., XLV, 169. (19) C 320, pl. 1318, p. 5. (20) P.-V., XLV, 170. (21) C 319, pl. 1307, p. 2.