SÉANCE DU 27 THERMIDOR AN II (14 AOÛT 1794) - N° 1 53 marche révolutionnaire, et faites périr sous le glaive de la loi tous les monstres qui ont trempés dans la conjuration du liberticide tiran. Ce nouveau Néron avoit sans doute des relations bien étendues. Les ramifications de son arbre de mort sont certainement immenses. Mais, citoïens représentans, vous découvrirez tous les fils, vous déjouerez les exécrables restes de la trame et la conspiration du Crom-wel Robespierre sera le dernier attentat contre notre sainte liberté. S. et F.! P.J. Marant ( présid .), Vaukem père ( secrét . ). q’ [La sté popul. régénérée de la comm. de Grave-Libre (1), à la Conv.; Grave-Libre, s.d. ] (2) La tirannie n’avoit donc pas disparus malgré vos efforts pour la détruire, malgré le supplice de Capet et de ses infâmes adhérans. Un montre, un fourbe, un nouveau Catilina, le protecteur caché des ennemis de la révolution (les fanatiques et les prêtres) avoit méconnu le niveau de l’égalité et vouloit s’élever au-dessus du peuple. Roberspierre, nom trop fameux : il sera détesté autant qu’il a été admiré. Vous l’avés confondu, vous l’avés anéanti, cet insigne fripon de l’opinion publique, et, avec lui, Saint-Just, Couthon et autres, ses abominables suppôts. Grâces vous soient rendues, vertueux représentant! Vous aviez juré de mourir à votre poste, et ce serment a encore sauvé la patrie. Restez-y, à ce poste, que vous remplissez si dignement. Heureux ceux de nos frères qui sont à portée de vous y admirer et de vous faire au besoin un rempart de leurs corps! Frappés et exterminés et que la hache nationalle n’aît du repos que lorsque les conspirateurs et tous les ennemis du peuple auront passé sous son tranchant. Pères de la patrie, recevés nos félicitations, elles sont bien sincères. Nous sommes des vétérants en révolution, qui n’avons jamais varié dans nos principes. Recevés aussi l’assurance franche et positive que nos co[e]urs, qui n’ont jamais respiré que pour la République une et indivisible, ne recon-noîtront jamais d’autre point central que la Convention nationale. Nous le jurons. Vive la République! Vive la Montagne. Capela {secrét.), Caubet (présid.), Bonastre père (secrét.), Mondieres (secrét.). r’ [Les membres composant la sté révol. de Ro-chefort (3), à la Conv.; Rochefort, 15 therm. Il] (4) (1) Ci-devant Saint-Nicolas-de-la-Grave, district de Beaumont, Haute-Garonne (Tarn-et-Garonne à partir de 1808). (2) C 316, pl. 1266, p. 60. Mentionné par B‘n , 2 fruct. (3) Charente-Inférieure. (4) C 316, pl. 1266, p. 62. Mentionné par 5"1, 30 therm. (lersuppl l)- Citoyens représentans, Vous avez juré d’exterminer les tyrans, vous avez tenu vos serments, et le peuple est là, toujours prêt à vous seconder pour abattre ceux qui voudroient relever la tyranie. Cassius Quillet (secrét.), Rossignol (secrét.), Vaubry, Barbault-Royer (secrét.) s’ [La sté popul. et montagnarde de Gondrecourt-sur-Omain (1), à la Conv.; Gondrecourt, 20 therm. II] (2) Citoyens législateurs, Les voilà donc découverts et punis, ces odieux conspirateurs qui avoient usurpé la confiance du peuple et qui vouloient s’emparer de l’autorité par la dictature. Dictateurs, tirans ou rois, pour nous tous ces noms sont sinonimes et tous nous font horreur. L’égalité des citoyens, une république indivisible, populaire et démocratique, voilà ce que nous voulons, voilà ce que nous jurons de maintenir! Que n’étiez-vous témoins, législateurs, de l’indignation profonde dont nous étions pénétrés en apprenant l’attentat horrible formé contre la représentation nationale! Que n’étions-nous là pour vous faire un rempart de nos corps! Chacun de nous eût été un Brutus pour poignarder le conspirateur audacieux qui eût voulut nous gouverner et nous asservir. A l’exemple du serment que fit Mutius Sce-vola d’assassiner le tiran Porsenna, nous faisons celui d’exterminer tous les traîtres et les successeurs des Robespierre. C’est à vous, citoyens législateurs, que nous sommes redevables de la découverte de ces forfaits. Nous vous en remercions, nous vous en félicitons et nous vous conjurons de rester à votre poste jusqu’au moment où les tirans de l’Europe seront forcés de nous demander la paix, jusqu’après la destruction de la nouvelle Carthage, et enfin jusqu’à ce que la République, affermie sur des bases inébranlables, jouisse en paix de vos glorieux et immortels travaux. S. et F.! Vive la République, vive la Montagne, vive la Convention nationale! Gérard, Marchal, Obry, Peultier, J. Bella-cienne [et une signature illisible] (membre du c. de correspondance). t’ [La sté popul. de L’Isle Bouchard (3), section du Sud, à la Conv.; L’Isle-Bouchard, 22 therm. II) (4) Citoyens représentants, La société populaire régénérée de L’Isle-Bouchard, section du Sud, toujours inébranla-(1) Meuse. (2) C 316, pl. 1266, p. 65. Mentionné par Bm, 2 fruct. (3) Indre-et-Loire. (4) C 316, pl. 1266, p. 66. Mentionné par B‘n, 30 therm. (1er suppl1).