174 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE prouve de nouveau que vous êtes de plus en plus digne d’occuper le poste honorable que le peuple français vous a confié et nous vous invitons à y rester fermes et inébranlables jusqu’à ce que la République soit consolidée. Vive la République et la Convention nationale ! Coustou ( lieutenant ), Duron ( lieutenant du Temple), Boirot ( capitaine du Muséum), Lau-det ( capitaine ), Petit ( sous-lieutenant ), Gillet ( sous-lieutenant ), Hartman ( lieutenant ) et plus de 100 signatures. c’ [La sté popul. de Cozès (1), à la Conv.; 20 therm. Il] (2) Citoyens représentants du peuple, Un nouvel orage menaçoit notre liberté, mais à peine s’est-il fait entendre que vous l’avez dirigé sur le tiran qui en étoit l’auteur. Grâces au bon esprit, aux vertus dont vous avés donné des preuves, grâces à l’énergie et à la sagesse de notre gouvernement révolu tionaire, nous n’aurons jamais à craindre que les séducteurs n’échappent à la peine méritée par le crime qui ose se cacher sous le masque de la vertu. La justice et la probité sont à l’ordre du jour. Aussi elles triomphent de la scélératesse et de la tirannie. Achevés une carrière que vous avés parcourue avec le plus grand succès. Frappés jusqu’au dernier des conspirateurs. La société populaire de Cozès régénérée révolutionaire-ment, toujours dans l’esprit de la République, offre ses bras et ses cœurs, ils sont à la patrie, ils sont à vous. Fermes à votre poste, nous vous devrons le seul bien qui puisse nous rendre heureux, la République une et indivisible. Les membres composant la société populaire régénérée de Cozès : Bonbelland ( présid . ), Lillet ( vice-présid .), Toussain et J. Goguet ( secrétaires ) et environ 70 autres signatures. æ [Le 9e régiment d’hussards, à la Conu.; biuouacq de Braeschael (3), 15 therm. II] (4) Vive la République ! Périssent les tyrans ! Représentants, Le 9 e régiment d’hussards, placé aux avant-postes de l’armée du Nord dans les bruyères de la Hollande sous Bréda, vient d’apprendre les dangers auxquels avoit été exposée la représentation nationale et les crimes de ces nouveaux Catilina qui vouloient s’élever sur les débris du thrône que l’énergie républicaine a sçu renver-(1) Charente-Inférieure. (2) C 316, pl. 1269, p. 11. Mentionné par Bm , 3 fruct. (suppl1). (3) Hollande. (4) C 316, pl. 1269, p. 10; J. Fr., n°692. Mentionné par Bm, 3 fruct. (suppl1); M.U., XLIII, 42. ser : ils ont disparu et maintenant nous sommes rassurés sur les trames qu’ils avoient ourdies contre nous. Nous nous applaudissons d’être des premiers à féliciter la Convention nationale sur la victoire qu’elle vient de remporter sur ses plus cruels ennemis, sur ces scélérats tout dégoûtants du sang innocent qu’ils ont fait verser. Les hussards du 9 e ont fait éclater des cris de joye en apprenant la mort de ces traîtres et le courage énergique de tous nos braves frères d’armes de Paris, de ces braves canoniers qui ont entouré l’enceinte sacrée de la représentation nationale où les amis du peuple doivent trouver un azile sûr. Oui, représentants, de même que nos braves frères d’armes de Paris, nous ferions un rempart de nos corps à la représentation nationale si nos ennemis osoient encore l’attaquer; nous gémissons de n’avoir pu en même tems combattre dans l’intérieur et au dehors. Nous renouvelions le serment sacré de fidélité et de confiance que nous avons juré à la Convention nationale. Notre mot de ralliement dans les combats sera toujours : obéissance à ses décrets, périssent les tyrans, vive la République une et indivisible ! Gaspard Thierry (chef de brigade), Thouvenier ( chef d’escadron), Paulin ( chef de compagnie) et 220 signatures d’officiers, sous-officiers et hussards, et 27 croix. [./Vota] Les autres sont de picquet, à la découverte ou d’autres services, et ont été privés de signer. Le chef de brigade commandant le 9 e régiment d’hussards et l’avant-garde de la colonne du centre, Gaspard Thierry. e’ [La sté popul. jacobite, montagnarde et républicaine de Wassigny (1), à la Conv.; fait à l’assemblée de ladittte sté le 20 mess. II] (2) Liberté, égalité, fraternité, justice et probité ! Législateurs, nous vous rendons grâce et vous prions de recevoir nos respectueux remerciements des services que vous venez de rendre à la nation française par vos sublimes décrets en proclamant que le peuple français reconnoît l’Etre suprême, l’immortalité de l’âme, qui ordonnant (sic) des fêtes à l’honneur de l’Etre suprême, à la vertu, à la piété filial, à la vieillesse, au travail, etc., des secours aux indi-gens, etc. Citoyens représentants du peuple, restez à votre poste tant que nous aurons des ennemis à combattre afin de faire triompher nos armes contre les satellites des tirans coalisés contre nous et les chasser de la terre sacrée de la liberté, à faire punir les aristocrates ennemis de la liberté et de l’égalité, les hommes faux qui se couvrent du masque de l’hypocrisie pour mieux tromper les autres; à déjouer les intrigants qui (1) District de Rethel, Ardennes. (2) C 316, pl. 1269, p. 9. Mentionné par B‘n, 3 fruct. (suppl1). SÉANCE DU 30 THERMIDOR AN II (17 AOÛT 1794) - N° 1 175 jouent le patriotisme pour servir nos ennemis et leurs passions particulières; pour protéger les patriotes prononcés et les vrais sans-culottes, faire pratiquer la vertu comme vous la démontrez par vos exemples, faire enseigner la morale pour avoir de bons citoyens républicains. Recevez nos remerciements d’avoir fait punir les traîtres à la patrie, d’avoir déjoué l’infâme conspiration contre la Convention nationale. Grâces soient rendues au brave sans-culotte Geoffroy qui a connu ses devoirs et qui s’est généreusement sacrifié pour sauver la vie à l’un de nos représentants montagnards ! Que son action sublime soit publiée pour servir d’exemple à tous les Français. La société vous promet de tenir son serment de vivre libre ou mourir à son poste. Elle sera toujours prêt de faire le sacrifice de la vie et des biens de chacun des membres pour la patrie et la Convention et elle offre de vous en donner des preuves à toute réquisition. Vive la République et nos représentants ! Waultier ( présid .), Breton ( secret .) et 49 autres signatures. F [Les administrateurs du distr. de Carentan (1), à la Conv.; Carentan, 19 therm. II] (2) Citoyens, Nous avons dit : pas de noble, pas de prêtre, pas de roi ! Nous disons : pas plus de dictateur ! Et nous dirons toujours : pas d’autre maître que la loi, d’autre gouvernement que celui de l’égalité et de la liberté ! Vive la République, gloire à la Convention ! Mouly, Le Cany, Cornavin. [ Applaudissements ] g’ [Le 3e bon de la Nièvre, armée de Brest, à la Conv.; Château-Gontier (3), 18 therm. II] (4) Citoyens législateurs, Un monstre dont les fastes de l’histoire ne nous fournissent pas d’exemples, a osé s’élever sur les débris du trône. Nous avons frémi d’horreur et d’indignation au récit de ses scélératesses. Par votre vigilance ordinaire vous avez su prévenir le crime et faire subir au nouveau Cromwel de nos jours la peine due à ses trames perfides. Nous vous réitérons notre serment de plutôt mourir que de vivre sous d’autres lois que celles que vous avez si sagement dictées. (1) Manche. (2) C 313, pl. 1252, p. 35; Moniteur (réimpr.), XXI, 524; Débats, n° 696, 513; J. Fr. , n° 692. Mentionné par B*, 3 fruct. (suppl1). (3) Mayenne. (4) C 316, pl. 1269, p. 8. Mentionné par Bm, 3 fruct. (suppl1); J. Fr., n° 692. Recevez nos éloges et notre reconnoissance sur vos travaux signalés. Périssent à jamais les traîtres ! Vive la République ! La montagne a encore une fois sauvé la France. Vive les Montagnards ! Guyon (off. de santé), Baraton (adjdt -major), A. Monias ( commdl ), Gelis ( chef de bon), Lejeune ( commd> ) et 26 signatures d’officiers, sous-officiers, volontaires. [Applaudissements]. h ’ [Les officiers de santé et les défenseurs de la patrie malades à l’hôpital militaire de Clermont-Oise, à la Conv.; hôpital milit. de Clermont, 22 therm. II] (1) Citoyens représentants, Il est donc comblé cet abyme creusé par des mains scélérates pour dévorer notre auguste liberté. Le voile qui alloit couvrir d’un deuil éternel le sol sacré de notre nouvelle patrie est enfin déchiré et le vaisseau de la République encore une fois remis à flot. Tremblez, tirans, pâlissez sur vos trônes ébranlés, cessez d’appel-ler à votre secours toutes les ruses de votre politique étonnée. Voyez touts vos projets liber-ticides s’échouer contre l’écueil de la représentation nationale; voyez vos phalanges exterminées emprunter la rapidité de l’éclair pour échapper à la mort qui les poursuit et sçachez enfin que c’est pour la dernière fois que des monstres abominables achetés par votre or et affamés de pouvoirs, ont pu détourner un instant l’œil vigilant de cette sainte liberté qui, planant sans cesse sur la Convention, nous couvre de son égide impénétrable ! Dans une République l’échafaud est le trône des tirans et la récompense des conspirateurs. Dignes représentants d’un grand peuple, c’est par vous que vingt fois les trames odieuses de Pitt et de Cobourg ont été déjouées, c’est par votre prudence et vos lumières que l’astre consolateur qui alloit l’éclipser pour jamais luit encore. N’attendez pas de nous des remerciements, c’est dans la confusion et la défaite de nos ennemis, c’est dans l’admiration de l’univers que nous irons vous cueillir des lauriers. Pères de la patrie, vos enfants regardent comme inutile de vous inviter à rester à votre poste : ils viennent d’entendre le génie de la liberté sonnant la trompette républicaine, publiant vos triomphes d’un pôle à l’autre et annonçant que vous n’abandonnerez le gouvernail que quand l’ancre de la liberté aura fixé pour jamais le vaisseau dans le port. Bernard ( pharmacien Ie classe), Dallée ( pharmacien 2e classe), Siron (médecin), Saignon ( chirurgien ), Canton ( chirurgien 3e classe), Lebel ( chirugien 3e classe), Boissard (pharmacien) et 28 autres signatures. (1) C 316, pl. 1269, p. 7. Mentionné par B‘n, 3 fruct. (suppl1).