SÉANCE DU 17 THERMIDOR AN II (4 AOÛT 1794) - Nos 132-133 179 la République. Leurs félicitations sont votre récompense. Luisette, Renoult, Millet, Mourret, Deris, Richoux, Belot (?), Lairier, Pernot, Olivier, Thierry, Sinelle, Albert, Fournier, Simon Lepoix [et 2 signatures illisibles], 132 Des députés des huit sections qui composent la commune de Troyes (1), félicitent la Convention d’avoir, par son courage, échappé à l’un des plus grands dangers qu’aient jamais couru la représentation nationale et la République entière. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Troyes, s.<7] (3) Citoyens Nous venons, au nom des 8 sections qui composent la commune de Troyes, vous féliciter d’avoir, par votre courage, échapé à l’un des plus grands dangers qu’ait jamais courru la représentation nationale et la République entière. Un monstre avoit osé nous préparer des fers; vous les avez brisés en un instant; cet événement mémorable rend à la Convention nationale tout son éclat et toute sa dignité. Ecraser tous les tyrans, telle est la destinée des représentans du peuple françois. Périsse à jamais quiconque entreprendroit d’asservir ses semblables. Vive la République ! Vive la Convention Nationale, mort aux tirans ! Baillet, Marou, Bonnain, Goujon, Gallois, Ponsard, Jourdain, Chaguet, Blondat jeune. 133 La société populaire de Belleville, district de Franciade, département de Paris, s’exprime ainsi : guerre éternelle, haine implacable aux intrigans, aux faux patriotes, aux ambitieux ennemis de l’égalité, et dévouement entier à la révolution. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [Belleville, 17 therm. 77] (5) Législateurs Un complot affreux, le plus dangereux, le plus hardi de ceux qui aient été conçus contre (1) Aube. (2) P.-V., XLIH, 46. Mentionné par B‘n, 26 therm. (2e suppl1). (3) C 315, pl. 1 260, p. 41. (4) P.-V., XLIII, 46. Mentionné par J. Sablier, n° 1 480; B‘n, 26 therm. (2e suppf). (5) C 315, pl. 1 260, p. 42. la liberté vient d’échouer par votre courageuse énergie. Cette nuit terrible qui devoit être la dernière des patriotes, cette nuit du 9 thermidor, où le féroce Robertspierre et ses infâmes complices croioient ensanglanter cette auguste enceinte, où leurs mains liberticides vouloient immoler à leur perfide ambition les plus zélés deffenseurs de la patrie, cette nuit, par votre stoïque valeur, par vos mesures hardies, vous avez décidé du sort de la République; En vain son ombre un instant parut seconder leur[s] homicide[s] projets, encourager leur fureur et leur audace... le soleil levant éclaira leur chute et votre triomphe... Grâces immortelles vous soyent rendues, à vous, grands et sublimes comme le peuple que vous représentés, à vous, qui, dans ce moment orageux, sous le fer même des assassins, osâtes dicter leur arrêt de mort. Reconnoissance éternelle aux braves Parisiens, qui, dans l’épaisseur des ténèbres, guidés par le flambeau de la liberté, se sont pressés autour de vous, qui, au milieu des cris convulsifs des conjurés, ont reconnus vos voix, ont marché, d’un pas intrépide et fier, vers le repaire de ces barbares scélérats, et les en ont arraché pour les traîner à l’échaffaut. Le calme est rétabli; votre sagesse et votre fermeté ont dissipé l’orage qui sembloit devoir anéantir la liberté... Ils ne sont plus... Qu’on ne se resouvienne de leurs noms abhorés que pour les rappeller aux conspirateurs, comme un exemple frapant de l’impuissance de toute attaque contre la liberté; que les ennemis de la République apprennent, par la chute rapide de ces monstres, que le peuple, qui veut soutenir la vertu, sait frapper le crime et anéantir l’hypocrite démasqué; et, s’il existe encore quelques perfides qui couvent dans leurs cœurs criminels des projets liberticides, qu’ils tremblent devant ce terrible exemple... et que la sueur de la mort éteigne en eux le feu dévorant de l’ambition ! La société populaire et républicaine de Belleville vient renouveller dans votre sein le serment qu’elle vous a fait dans toutes les grandes époques de la révolution; elle vient protester de son attachement inviolable à la Convention. Constament ralliée autour de vous, elle aplaudira toujours avec transport au suplice des traîtres qui voudront s’en détacher. Elle vient vous jurer qu’elle est dégagée du prestige des noms, des réputations, que mûrie par une fatale expérience, elle ne croira jamais à ces héros de parti, que l’intrigue et l’engouement élèvent avec complaisance, mais que le génie protecteur de la liberté sait, quand il en est tems, plonger dans le néant, dont ils n’auroient jamais dû sortir... Guerre éternelle, haine implacable, aux intrigants, aux faux patriotes, aux ambitieux ennemis de l’égalité, telle dénomination qu’ils prennent, tel masque qui les couvre; et dévoû-ment entier à la révolution, voilà le cri de notre cœur. Voilà le serment que, tous, nous sommes prêts à sceller de notre sang. Vive la République et la Convention ! Drouain ( secrét . par intérim), Ferret ( ve présid.). SÉANCE DU 17 THERMIDOR AN II (4 AOÛT 1794) - Nos 132-133 179 la République. Leurs félicitations sont votre récompense. Luisette, Renoult, Millet, Mourret, Deris, Richoux, Belot (?), Lairier, Pernot, Olivier, Thierry, Sinelle, Albert, Fournier, Simon Lepoix [et 2 signatures illisibles], 132 Des députés des huit sections qui composent la commune de Troyes (1), félicitent la Convention d’avoir, par son courage, échappé à l’un des plus grands dangers qu’aient jamais couru la représentation nationale et la République entière. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Troyes, s.<7] (3) Citoyens Nous venons, au nom des 8 sections qui composent la commune de Troyes, vous féliciter d’avoir, par votre courage, échapé à l’un des plus grands dangers qu’ait jamais courru la représentation nationale et la République entière. Un monstre avoit osé nous préparer des fers; vous les avez brisés en un instant; cet événement mémorable rend à la Convention nationale tout son éclat et toute sa dignité. Ecraser tous les tyrans, telle est la destinée des représentans du peuple françois. Périsse à jamais quiconque entreprendroit d’asservir ses semblables. Vive la République ! Vive la Convention Nationale, mort aux tirans ! Baillet, Marou, Bonnain, Goujon, Gallois, Ponsard, Jourdain, Chaguet, Blondat jeune. 133 La société populaire de Belleville, district de Franciade, département de Paris, s’exprime ainsi : guerre éternelle, haine implacable aux intrigans, aux faux patriotes, aux ambitieux ennemis de l’égalité, et dévouement entier à la révolution. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [Belleville, 17 therm. 77] (5) Législateurs Un complot affreux, le plus dangereux, le plus hardi de ceux qui aient été conçus contre (1) Aube. (2) P.-V., XLIH, 46. Mentionné par B‘n, 26 therm. (2e suppl1). (3) C 315, pl. 1 260, p. 41. (4) P.-V., XLIII, 46. Mentionné par J. Sablier, n° 1 480; B‘n, 26 therm. (2e suppf). (5) C 315, pl. 1 260, p. 42. la liberté vient d’échouer par votre courageuse énergie. Cette nuit terrible qui devoit être la dernière des patriotes, cette nuit du 9 thermidor, où le féroce Robertspierre et ses infâmes complices croioient ensanglanter cette auguste enceinte, où leurs mains liberticides vouloient immoler à leur perfide ambition les plus zélés deffenseurs de la patrie, cette nuit, par votre stoïque valeur, par vos mesures hardies, vous avez décidé du sort de la République; En vain son ombre un instant parut seconder leur[s] homicide[s] projets, encourager leur fureur et leur audace... le soleil levant éclaira leur chute et votre triomphe... Grâces immortelles vous soyent rendues, à vous, grands et sublimes comme le peuple que vous représentés, à vous, qui, dans ce moment orageux, sous le fer même des assassins, osâtes dicter leur arrêt de mort. Reconnoissance éternelle aux braves Parisiens, qui, dans l’épaisseur des ténèbres, guidés par le flambeau de la liberté, se sont pressés autour de vous, qui, au milieu des cris convulsifs des conjurés, ont reconnus vos voix, ont marché, d’un pas intrépide et fier, vers le repaire de ces barbares scélérats, et les en ont arraché pour les traîner à l’échaffaut. Le calme est rétabli; votre sagesse et votre fermeté ont dissipé l’orage qui sembloit devoir anéantir la liberté... Ils ne sont plus... Qu’on ne se resouvienne de leurs noms abhorés que pour les rappeller aux conspirateurs, comme un exemple frapant de l’impuissance de toute attaque contre la liberté; que les ennemis de la République apprennent, par la chute rapide de ces monstres, que le peuple, qui veut soutenir la vertu, sait frapper le crime et anéantir l’hypocrite démasqué; et, s’il existe encore quelques perfides qui couvent dans leurs cœurs criminels des projets liberticides, qu’ils tremblent devant ce terrible exemple... et que la sueur de la mort éteigne en eux le feu dévorant de l’ambition ! La société populaire et républicaine de Belleville vient renouveller dans votre sein le serment qu’elle vous a fait dans toutes les grandes époques de la révolution; elle vient protester de son attachement inviolable à la Convention. Constament ralliée autour de vous, elle aplaudira toujours avec transport au suplice des traîtres qui voudront s’en détacher. Elle vient vous jurer qu’elle est dégagée du prestige des noms, des réputations, que mûrie par une fatale expérience, elle ne croira jamais à ces héros de parti, que l’intrigue et l’engouement élèvent avec complaisance, mais que le génie protecteur de la liberté sait, quand il en est tems, plonger dans le néant, dont ils n’auroient jamais dû sortir... Guerre éternelle, haine implacable, aux intrigants, aux faux patriotes, aux ambitieux ennemis de l’égalité, telle dénomination qu’ils prennent, tel masque qui les couvre; et dévoû-ment entier à la révolution, voilà le cri de notre cœur. Voilà le serment que, tous, nous sommes prêts à sceller de notre sang. Vive la République et la Convention ! Drouain ( secrét . par intérim), Ferret ( ve présid.).