ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 98 miere, la liberté demeure a jamais fixée sur notre sol, l’indigence et la pauvreté en dispa-roissent pour toujours, et le siecle d’or n’est plus une chimère pour le peuple françois. Nous sommes a notre poste, la nature secon-doit nos travaux tout nous promettoit une récolte abondante et prématurée, lorsqu’un fléau destructeur vient de ravager nos campagnes et de nous enlever la satisfaction que nous nous en prométions en procurant a la patrie une ressource abondante en subsistances, et nous ne le quitterons jamais que pour courir a la vengeance. Vous rester és au votre, nous n’en doutons pas, législateurs, car le salut et le bonheur du peuple françois en dépendent.» Denis (maire), Grenon (off. mun.), Dubois (agent nat.), Baudoin (notable), Desmaine ( greffier ), Bedu ( off. mun. ), Mauchois, Jouence. c [La Sté p opul. de Montagne-sur-Garonne à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens Représentants, Vous aves décrété que la vertu et la probité etoient a l’ordre du jour. Nos braves défenseurs a votre exemple ont arrêté que dans toutes les parties de la Republique la victoire seroit à l’ordre du jour; cette resolution énergique dont la liberté et la motrice suprême a déjà produit des actes de valeur et de courage qui effacent les traits d’heroisme de tous les peuples de l’antiquité; nous en trouvons un exemple bien formel dans la défection absolue de l’infâme castillan et dans la fuite honteuse du Roy marmote dû Piémont. C’en est donc fait; la ligue impie est sacrilège des brigands couronnés est renversée. Le fanatisme et la tyrannie sont frapés des convulsions symptomatiques de la mort; nous avons vu la liberté luttant contre tous les crimes et les passions reunies rester triomphante au milieu de l’arêne. Grâces immortelles en soient rendues au genie tutelaire qui veille a l’heureuse destinée des sans culottes Grâces en soient rendues à nos législateurs qui: ont energiquement coopéré au salut de la patrie. C’est par votre intrépidité citoyens repre-sentents, et par ce dévouement genereux qui caractérisé les hommes libres que les traitres ont été démasqués et les conspirateurs anéantis; cest a la sublimité de votre genie conservateur que nous devons ces mesures révolutionnaires qui font l’effroy des intrigants des hebertistes et de tous les projets Hberticides que leur secte aussi immorale que profondément selerate avoient enfantés. Ce sont enfin ces mesures qui sont la garantie de lomme ami de la morale et de la liberté, Continues donc citoyens représentants des efforts que vous aves si heureusement diriges. Organes de notre confiance consolidés ledifice de notre bonheur immortel dont vous ‘nous aves fait entrevoir le gage dans ce pacte constitutionel... demeurés en haut de la montaigne de cette montâigne sacrée qui sera toujours le point de ralliaient des sans culottes Et cest de son flanc que doit encore (1) C 309, pl. 1203, p. 15. jaillir la foudre qui exterminera les lâches ennemis de la patrie. N’en descendés que lorsque la liberté aura fait la conquête, de l’univers entiers et que les trônes des tirans seront embrazés. Vous viendres alors partager avec nous cette somme de bonheur que vous aures procurée au genre humain partant des sacrifices divers. Vive la Convention, vive la montagne, vive la republique une et indivisible guerre a mort aux tyrans, aux traitres et aux intrigants de toutes les couleurs. » Lacombe ( présid .) . Campagne (secret.) d [La Sté popul. de Mirmandes à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens Representans. L’energie des anciens romains paroit dans toutes vos actions, nous voyons en vous des Decius, des Curtius, l’eloquence l’humanité, le desintéressement, en un mot toutes les vertus siègent à coté de vous; vous etes tout autant de Brutus prêts à donner la mort a celui qui oseroit porter une main sacrilège à l’arche sainte de nos droits; qui grâce à votre courage, nous ont été rendus après dix huit siècles d’esclavage, une reconnoissance eternelle vous est acquise, et tous les français ont déjà prononcé d’une voix unanime, ils ont bien mérité de la patrie. Le genie tutelaire de la France, qui dirige les comités de sûreté générale et de salut public dissipera comme la poussière tout scélérat qui osera conspirer contre notre liberté ou attenter à l’existence des peres de la Patrie. Restés ! Restés fermes au point d’honneur où le salut de la patrie vous démande et du haut de cette montagne sainte contre laquelle se sont brisés tous les projets liberticides, lancés la foudre nationale qui dissipe à jamais les nuages qui obscurcissent encore notre hemis-phere politique. » 14 Le comité de surveillance de Montadour [Landes] annonce que l’énergie des représen-tans Pinet et Cavaignac a fait tomber 18 têtes conspiratrices (2) [et que le représentant Monestier a régénéré les autorités constituées et porté le calme dans l’ame des patriotes (3) .] Mention honorable, insertion au bulletin. 15 La société populaire de Nanteuil-lès-Meaux (4) ; celle de Neuilly-sur-Ourcq (5) , l’administration du district de Lodève (6) , félicitent la Con-(1) C 309, pl. 1203, p. 16 ..... (2) P.V., XL, 78. J. Sablier, n° 1393; J. Perlet, n° 638; J.-S. Culottes, n° 493. (3) Audit Nat., n°638; J. Lois, n°632. (4) Seine-et-Mame. (5) Ci-dev‘ St-Front, Aisne. (6) Hérault. ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 98 miere, la liberté demeure a jamais fixée sur notre sol, l’indigence et la pauvreté en dispa-roissent pour toujours, et le siecle d’or n’est plus une chimère pour le peuple françois. Nous sommes a notre poste, la nature secon-doit nos travaux tout nous promettoit une récolte abondante et prématurée, lorsqu’un fléau destructeur vient de ravager nos campagnes et de nous enlever la satisfaction que nous nous en prométions en procurant a la patrie une ressource abondante en subsistances, et nous ne le quitterons jamais que pour courir a la vengeance. Vous rester és au votre, nous n’en doutons pas, législateurs, car le salut et le bonheur du peuple françois en dépendent.» Denis (maire), Grenon (off. mun.), Dubois (agent nat.), Baudoin (notable), Desmaine ( greffier ), Bedu ( off. mun. ), Mauchois, Jouence. c [La Sté p opul. de Montagne-sur-Garonne à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens Représentants, Vous aves décrété que la vertu et la probité etoient a l’ordre du jour. Nos braves défenseurs a votre exemple ont arrêté que dans toutes les parties de la Republique la victoire seroit à l’ordre du jour; cette resolution énergique dont la liberté et la motrice suprême a déjà produit des actes de valeur et de courage qui effacent les traits d’heroisme de tous les peuples de l’antiquité; nous en trouvons un exemple bien formel dans la défection absolue de l’infâme castillan et dans la fuite honteuse du Roy marmote dû Piémont. C’en est donc fait; la ligue impie est sacrilège des brigands couronnés est renversée. Le fanatisme et la tyrannie sont frapés des convulsions symptomatiques de la mort; nous avons vu la liberté luttant contre tous les crimes et les passions reunies rester triomphante au milieu de l’arêne. Grâces immortelles en soient rendues au genie tutelaire qui veille a l’heureuse destinée des sans culottes Grâces en soient rendues à nos législateurs qui: ont energiquement coopéré au salut de la patrie. C’est par votre intrépidité citoyens repre-sentents, et par ce dévouement genereux qui caractérisé les hommes libres que les traitres ont été démasqués et les conspirateurs anéantis; cest a la sublimité de votre genie conservateur que nous devons ces mesures révolutionnaires qui font l’effroy des intrigants des hebertistes et de tous les projets Hberticides que leur secte aussi immorale que profondément selerate avoient enfantés. Ce sont enfin ces mesures qui sont la garantie de lomme ami de la morale et de la liberté, Continues donc citoyens représentants des efforts que vous aves si heureusement diriges. Organes de notre confiance consolidés ledifice de notre bonheur immortel dont vous ‘nous aves fait entrevoir le gage dans ce pacte constitutionel... demeurés en haut de la montaigne de cette montâigne sacrée qui sera toujours le point de ralliaient des sans culottes Et cest de son flanc que doit encore (1) C 309, pl. 1203, p. 15. jaillir la foudre qui exterminera les lâches ennemis de la patrie. N’en descendés que lorsque la liberté aura fait la conquête, de l’univers entiers et que les trônes des tirans seront embrazés. Vous viendres alors partager avec nous cette somme de bonheur que vous aures procurée au genre humain partant des sacrifices divers. Vive la Convention, vive la montagne, vive la republique une et indivisible guerre a mort aux tyrans, aux traitres et aux intrigants de toutes les couleurs. » Lacombe ( présid .) . Campagne (secret.) d [La Sté popul. de Mirmandes à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens Representans. L’energie des anciens romains paroit dans toutes vos actions, nous voyons en vous des Decius, des Curtius, l’eloquence l’humanité, le desintéressement, en un mot toutes les vertus siègent à coté de vous; vous etes tout autant de Brutus prêts à donner la mort a celui qui oseroit porter une main sacrilège à l’arche sainte de nos droits; qui grâce à votre courage, nous ont été rendus après dix huit siècles d’esclavage, une reconnoissance eternelle vous est acquise, et tous les français ont déjà prononcé d’une voix unanime, ils ont bien mérité de la patrie. Le genie tutelaire de la France, qui dirige les comités de sûreté générale et de salut public dissipera comme la poussière tout scélérat qui osera conspirer contre notre liberté ou attenter à l’existence des peres de la Patrie. Restés ! Restés fermes au point d’honneur où le salut de la patrie vous démande et du haut de cette montagne sainte contre laquelle se sont brisés tous les projets liberticides, lancés la foudre nationale qui dissipe à jamais les nuages qui obscurcissent encore notre hemis-phere politique. » 14 Le comité de surveillance de Montadour [Landes] annonce que l’énergie des représen-tans Pinet et Cavaignac a fait tomber 18 têtes conspiratrices (2) [et que le représentant Monestier a régénéré les autorités constituées et porté le calme dans l’ame des patriotes (3) .] Mention honorable, insertion au bulletin. 15 La société populaire de Nanteuil-lès-Meaux (4) ; celle de Neuilly-sur-Ourcq (5) , l’administration du district de Lodève (6) , félicitent la Con-(1) C 309, pl. 1203, p. 16 ..... (2) P.V., XL, 78. J. Sablier, n° 1393; J. Perlet, n° 638; J.-S. Culottes, n° 493. (3) Audit Nat., n°638; J. Lois, n°632. (4) Seine-et-Mame. (5) Ci-dev‘ St-Front, Aisne. (6) Hérault. SÉANCE DU 4 MESSIDOR AN II (22 JUIN 1794) - N° 15 vention sur le décret par lequel elle a proclamé l’existence de l’Etre Suprême. Mention honorable, insertion au bulletin (1). a [La Sté popul. de Nanteuil-lès-Meaux à la Conv.; 28 flor. II] (2). « Oui citoyens representans, le fanatisme est a l’agonie, ils poussent le dernier soupir; vous venez de leur porter le dernier coup en adoptant la profession de foy du peuple français, à vous présentée solemnellement par votre comité de Salut public organe Robespierre, le 18 floréal. Si votre enceinte à retenti en ce moment des plus vives acclamations suitte d’applaudissements universelles, la lecture de cette proffession de foy n’en a pas moins touché et enthousiasmé les cœurs de tous nos sociétaires. C’est un véritable coup de foudre pour les aristocrates, pour nos ennemis intérieurs et extérieurs, les forts ont redoublé de comages et les faibles et les timides ont été rassurés à cette lecture, en un mot, les effets les plus salutaires, o jour à jamais mémorable ! Que les peres et meres s’empressent de l’apprendre cette profession de foy, de la faire apprendre à leurs enfans, que ce soit les premières paroles que les enfans bégayent au berceau, que ce soit les demiere paroles que les hommes prononcent en mourant. Tirans, vils suppôts, vils satellites de la tyrannie, méprisables calomniateurs qui nous traitiez d’hatées et d’impies tous vos efforts seront mutiles. La raison, la justice triompheront toujours de la perfidie et de la folie. Vous continuerez representans à bien mériter de la patrie, cette patrie pour laquelle aucun sacrifice ne nous coûtera, plutôt mourir que l’esclavage, périssent les tyrans. Vive la convention nationale, vive la republique ». Pasquier (présid .), Jelly (secret.). b [La Sté popul. de Neuïlly-sur-Ourcq à la Conv.; 30 flor. II] ( 3). « Courageux et infatigables concitoyens, L’immensité, et la durée de vos travaux ne cessent de nous penetrer d’admiration. Après vous être signalés, en tout genre, dans la grande et pénible traversée de la Révolution française, vous venez enfin, en arrivant au port, de decemer solemnellement un hommage a l’être suprême En sappant l’atheïsme dans ses fondements impurs, et immoraux, vous avez réconnus avec touts les honnêtes citoyens que nôtre âme nous survivoit pour recevoir la recompense düe a nôtre amour de la patrie, a notre courage pour la defendre, a la pratique des vertus sociales, et a notre respect pour cette intelligence souveraine qui ne cesse de veiller, et de fixer un œil attentif sur l’affermissement, et la prospérité de la Republique française (1) P.V., XL, 78. M.U., XLI, 74; Mess. Soir, n° 673. (2) C 309, pl. 1203, p. 11. (3) C 309, pl. 1203, p. 12. Grâces immortelles, a jamais vous soient rendûes, intrépides collaborateurs, vous trouverez le cautionnement de cet acte de recon-noissance dans tous les cœurs vertueux, et républicains de vos braves concitoyens du canton de Neuilly sur Ourcq S. et F.». Boileau (secret.), Pin (archiviste) , Dechelle, Brouniot (présid.) [et 2 signatures illisibles]. c [Le distr. de Lodève à la Conv.; 19 prair. II] (1). « Citoyens Représentants. Hier une faction scélérate et impie s’efforçait de Corrompre notre Révolution pour La détruire; aujoud’hui pour L’affermir, vous venez de la moraliser par votre decrêt du 18° floréal. Si Les Etats Républicains ont pour Base la Vertu et La Morale publiques, Celles-ci à Leur tour ont pour fondement les idées sublimes de L’Etre Suprême et de L’immortalité de L’ame. Le triomphe de la Liberté, Le Bonheur, La Stabilité de la République sont donc Liés aux grands principes que vous venez de proclamer, ainsi que l’ont fait touts les sages qui ont donné des Loix au Monde. En vous offrant Le Juste tribut de notre Réconnoissance et de notre admiration, nous venons vous demander que le Decrêt du 18e floréal soit Regardé Comme un decrêt fondamental, et qu’il fasse par conséquent partie de l’acte Constitutionnel : eh ! Le Moyen de nier une providence Eternelle qui veille sur les destinées de la République et de ses défenseurs Les plus intrépides ! Ne vient-elle pas de Couvrir Robespierre et Collot de son Egide, contre laquelle se sont brisés les poignards de la Tyrannie, victimes échappées aux Coups des Assassins, ne vous Ecriéz point que vous avéz assez vécu : oui, sans doute, vous avez assez vécu pour votre gloire; Le panthéon vous attend; Mais vous vous devéz encore à votre patrie, ainsi qu’à l’univers qui commence à secouer ses chaînes pour en assomer Les Tyrans. La Nouvelle des dangers que courrent touts Nos Représentants nous à fait frissonner d’horreur; Le plan horrible de ces assassins a Soulevé nos âmes de L’indignation la plus profonde. Nous regrettons de Ne pouvoir comme Les citoyéiis de paris vous faire à touts un Rempart de nos Corps. qu’ils sont aveugles et atroces les Rois ligués Contre la République ! ils doivent savoir que la mort de Marat a Eté presque aussi utile que sa vie, et que L’assassinat d’un Représentant du peuple sonnerait L’heure de leur Destruction; oui, Les français s’élanceraient sur Eux avec la Rage du Lion, et leur cri de Ralliement serait Vengeance, vengeance, vengeance. Représentants, que l’attelier affreux où. se forgent tant des Complots de Sang, que l’exécrable Albion disparaisse du Globe, Si elle Courbe encore Sa tête avilie sous le Sceptre homicide de george et de Pitt, Le sang de ces deux monstres à face humaine Est necessaire pour Cimenter L’Edifice de Notre République. Le peuple est debout en armes; Et vous ne descendréz de vos chaises Curules que quand (1) C 30&. oL 1196. p. 5; B,n, 5 mess. r~ r» SÉANCE DU 4 MESSIDOR AN II (22 JUIN 1794) - N° 15 vention sur le décret par lequel elle a proclamé l’existence de l’Etre Suprême. Mention honorable, insertion au bulletin (1). a [La Sté popul. de Nanteuil-lès-Meaux à la Conv.; 28 flor. II] (2). « Oui citoyens representans, le fanatisme est a l’agonie, ils poussent le dernier soupir; vous venez de leur porter le dernier coup en adoptant la profession de foy du peuple français, à vous présentée solemnellement par votre comité de Salut public organe Robespierre, le 18 floréal. Si votre enceinte à retenti en ce moment des plus vives acclamations suitte d’applaudissements universelles, la lecture de cette proffession de foy n’en a pas moins touché et enthousiasmé les cœurs de tous nos sociétaires. C’est un véritable coup de foudre pour les aristocrates, pour nos ennemis intérieurs et extérieurs, les forts ont redoublé de comages et les faibles et les timides ont été rassurés à cette lecture, en un mot, les effets les plus salutaires, o jour à jamais mémorable ! Que les peres et meres s’empressent de l’apprendre cette profession de foy, de la faire apprendre à leurs enfans, que ce soit les premières paroles que les enfans bégayent au berceau, que ce soit les demiere paroles que les hommes prononcent en mourant. Tirans, vils suppôts, vils satellites de la tyrannie, méprisables calomniateurs qui nous traitiez d’hatées et d’impies tous vos efforts seront mutiles. La raison, la justice triompheront toujours de la perfidie et de la folie. Vous continuerez representans à bien mériter de la patrie, cette patrie pour laquelle aucun sacrifice ne nous coûtera, plutôt mourir que l’esclavage, périssent les tyrans. Vive la convention nationale, vive la republique ». Pasquier (présid .), Jelly (secret.). b [La Sté popul. de Neuïlly-sur-Ourcq à la Conv.; 30 flor. II] ( 3). « Courageux et infatigables concitoyens, L’immensité, et la durée de vos travaux ne cessent de nous penetrer d’admiration. Après vous être signalés, en tout genre, dans la grande et pénible traversée de la Révolution française, vous venez enfin, en arrivant au port, de decemer solemnellement un hommage a l’être suprême En sappant l’atheïsme dans ses fondements impurs, et immoraux, vous avez réconnus avec touts les honnêtes citoyens que nôtre âme nous survivoit pour recevoir la recompense düe a nôtre amour de la patrie, a notre courage pour la defendre, a la pratique des vertus sociales, et a notre respect pour cette intelligence souveraine qui ne cesse de veiller, et de fixer un œil attentif sur l’affermissement, et la prospérité de la Republique française (1) P.V., XL, 78. M.U., XLI, 74; Mess. Soir, n° 673. (2) C 309, pl. 1203, p. 11. (3) C 309, pl. 1203, p. 12. Grâces immortelles, a jamais vous soient rendûes, intrépides collaborateurs, vous trouverez le cautionnement de cet acte de recon-noissance dans tous les cœurs vertueux, et républicains de vos braves concitoyens du canton de Neuilly sur Ourcq S. et F.». Boileau (secret.), Pin (archiviste) , Dechelle, Brouniot (présid.) [et 2 signatures illisibles]. c [Le distr. de Lodève à la Conv.; 19 prair. II] (1). « Citoyens Représentants. Hier une faction scélérate et impie s’efforçait de Corrompre notre Révolution pour La détruire; aujoud’hui pour L’affermir, vous venez de la moraliser par votre decrêt du 18° floréal. Si Les Etats Républicains ont pour Base la Vertu et La Morale publiques, Celles-ci à Leur tour ont pour fondement les idées sublimes de L’Etre Suprême et de L’immortalité de L’ame. Le triomphe de la Liberté, Le Bonheur, La Stabilité de la République sont donc Liés aux grands principes que vous venez de proclamer, ainsi que l’ont fait touts les sages qui ont donné des Loix au Monde. En vous offrant Le Juste tribut de notre Réconnoissance et de notre admiration, nous venons vous demander que le Decrêt du 18e floréal soit Regardé Comme un decrêt fondamental, et qu’il fasse par conséquent partie de l’acte Constitutionnel : eh ! Le Moyen de nier une providence Eternelle qui veille sur les destinées de la République et de ses défenseurs Les plus intrépides ! Ne vient-elle pas de Couvrir Robespierre et Collot de son Egide, contre laquelle se sont brisés les poignards de la Tyrannie, victimes échappées aux Coups des Assassins, ne vous Ecriéz point que vous avéz assez vécu : oui, sans doute, vous avez assez vécu pour votre gloire; Le panthéon vous attend; Mais vous vous devéz encore à votre patrie, ainsi qu’à l’univers qui commence à secouer ses chaînes pour en assomer Les Tyrans. La Nouvelle des dangers que courrent touts Nos Représentants nous à fait frissonner d’horreur; Le plan horrible de ces assassins a Soulevé nos âmes de L’indignation la plus profonde. Nous regrettons de Ne pouvoir comme Les citoyéiis de paris vous faire à touts un Rempart de nos Corps. qu’ils sont aveugles et atroces les Rois ligués Contre la République ! ils doivent savoir que la mort de Marat a Eté presque aussi utile que sa vie, et que L’assassinat d’un Représentant du peuple sonnerait L’heure de leur Destruction; oui, Les français s’élanceraient sur Eux avec la Rage du Lion, et leur cri de Ralliement serait Vengeance, vengeance, vengeance. Représentants, que l’attelier affreux où. se forgent tant des Complots de Sang, que l’exécrable Albion disparaisse du Globe, Si elle Courbe encore Sa tête avilie sous le Sceptre homicide de george et de Pitt, Le sang de ces deux monstres à face humaine Est necessaire pour Cimenter L’Edifice de Notre République. Le peuple est debout en armes; Et vous ne descendréz de vos chaises Curules que quand (1) C 30&. oL 1196. p. 5; B,n, 5 mess. r~ r»