SÉANCE DU 2 FLORÉAL AN II (21 AVRIL 1794) - N° 30 119 le patriotisme à l’ambition, la liberté à l’esclavage, et la République entière aux fers ou à la mort. Un poignard ensanglanté est suspendu sur la tête des représentants du peuple, les jacobins n’attendent plus que l’assassinat ou la ciguë; bientôt un nouveau tyran va s’élever sur le trône des Capets, des milliards d’assignats décrétés à Londres ou à Vienne, fabriqués à Francfort, sont destinés à acheter le bien des patriotes, et la France replongée dans l’esclavage, mise dans l’impossibilité de jamais rebriser ses chaînes. Mais non, rassurons-nous; le sommet de la Montagne est tranquille et serein, les orages formés dans les fétides marais n’ont pu l’obscurcir, ni l’atteindre, et les crimes des tyrans coalisés entassés les uns sur les autres ne renverseront pas l’olympe des français. Le Comité de salut public veille, il tient dans ses mains la trame infernale, les conspirateurs sont aux arrêts, le glaive de la loi va les frapper et la République ne périra jamais. C’est ainsi donc qu’au milieu des foudres et des éclairs, ô représentants du premier peuple du monde ! vous dictez des lois à l’univers, déjouez les trames des méchants et faites rentrer dans le néant qui les a produit, les aveugles complots des ennemis du genre humain. Grâces immortelles vous soient rendues, la liberté ne doit pas périr, c’est dans vos cœurs que sont plantés les incorruptibles racines qui doivent la propager d’âge en âge jusqu’à l’extinction des siècles. Les enfants de la patrie qui la verront croître la béniront dans vos mains ou dans votre mémoire, mais les tyrans qui ont voulu la renverser ne trouveront jamais les douceurs de sa jouissance, la vengeance nationale saura les en priver, leur mort sera celle de l’esclavage, et la terre purgée de tous les monstres qui l’ont souillée ne produira plus que des hommes dignes des principes que vous avez consacrés et si bien défendus dans les temps les plus orageux. Restez donc à la hauteur où vous vous êtes élevés, nous vous seconderons de tous nos efforts, restez au poste d’honneur jusqu’à ce que la ligue des despotes soit aux pieds des français. C’est le vœu prononcé de la République entière que la Société populaire de Marcillac vous renouvelle aujourd’hui en vous payant ses tri-jbuts de reconnaissance pour les glorieuses journées où vous avez encore une fois sauvé la chose publique. S. et F. » Clôt (présid.), Colson. e [La Sté popul. de Chambon, à la Conv.; 10 germ. m a). Représentants du peuple français, La liberté vient de courir de nouveaux dangers. Votre énergie, votre dévouement pour la cause du peuple, ont dissipé l’orage. La Montagne a sauvé la patrie encore une fois : continuez, infatigables amis de la liberté, à surveiller les faux patriotes; que les conspirateurs soient jugés promptement; n’épargnez pas les traîtres, (1) C 303, pl. 1099, p. 13. Bin, 2 flor. (suppF). qui osent attenter à la République. La société entière vous invite à rester à votre poste; tous les membres qui la composent sont prêts à mourir, s’il le faut, pour assurer le triomphe de la liberté. S. et F. » Grozieux, Mourlot, M.M. Dupuylatat. f [La Sté popul. de Cahors, à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens représentants, Concourir au salut de la patrie en secondant vos travaux est le devoir de tous les républicains; c’est dans cette vue que la Société de Cahors vient faire partir deux cavaliers jacobins, qui, par leur valeur et leur attachement aux principes de la Montagne ont mérité la confiance des chauds patriotes; ils forment l’avant garde de ceux que cette société se propose d’envoyer, pour renverser le trône de l’insolent despote castillan; elle a même fait le serment de se lever en masse pour soutenir ses frères d’armes, si contre toute attente, les satellites du tyran osaient leur résister. Soyez convaincus, incorruptibles Législateurs, que les sans-culottes de Cahors n’épargneront rien pour renverser les obstacles qui s’opposent à l’établissement du gouvernement démocratique sur lequel ils fondent leur bonheur. Us applaudissent avec enthousiasme aux mesures énergiques que vous avez prises contre les traîtres qui siégeaient parmi vous; ils n’attendaient pas moins de votre courage et de vos vertus, ils étaient persuadés qu’en dépit des malveillants, vous sauveriez la patrie; aussi leur cri de raliement sera-t-il toujours vive la Montagne, vive la République. » Ysam (présid.). 9 [La Sté popul. de Salsigne, au présid. de la Conv.; 19 germ. Il] (2). « Citoyen président, Vivement affecté de l’attentat commis contre notre sainte liberté pour détruire la représentation nationale et substituer à sa place la tyrannie, la Société populaire de Salsigne, au district de Carcassonne n’a pas pu voir avec indifférence le triomphe de la liberté sur la tyrannie. Grâce au zèle de la Convention nationale, les traîtres sont découverts et punis. Daignez faire connaître les vœux des sans-culottes de Salsigne et leur reconnaissance. S. et F., guerre aux tyrans, paix au peuple. » Droumen, Desplats, Septour. [La Sté popul. de Salsigne à la Conv.; s.d.] « Citoyens représentants, Toujours dirigée par le plus pur et le plus ardent patriotisme, toujours embrasée du feu sacré de la liberté, la Société populaire de (1) C 303, pl. 1099, p. 15; J. Sablier, n° 1272. (2) C 303, pl. 1099, p. 18. Bin, 2 flor. (suppl‘). SÉANCE DU 2 FLORÉAL AN II (21 AVRIL 1794) - N° 30 119 le patriotisme à l’ambition, la liberté à l’esclavage, et la République entière aux fers ou à la mort. Un poignard ensanglanté est suspendu sur la tête des représentants du peuple, les jacobins n’attendent plus que l’assassinat ou la ciguë; bientôt un nouveau tyran va s’élever sur le trône des Capets, des milliards d’assignats décrétés à Londres ou à Vienne, fabriqués à Francfort, sont destinés à acheter le bien des patriotes, et la France replongée dans l’esclavage, mise dans l’impossibilité de jamais rebriser ses chaînes. Mais non, rassurons-nous; le sommet de la Montagne est tranquille et serein, les orages formés dans les fétides marais n’ont pu l’obscurcir, ni l’atteindre, et les crimes des tyrans coalisés entassés les uns sur les autres ne renverseront pas l’olympe des français. Le Comité de salut public veille, il tient dans ses mains la trame infernale, les conspirateurs sont aux arrêts, le glaive de la loi va les frapper et la République ne périra jamais. C’est ainsi donc qu’au milieu des foudres et des éclairs, ô représentants du premier peuple du monde ! vous dictez des lois à l’univers, déjouez les trames des méchants et faites rentrer dans le néant qui les a produit, les aveugles complots des ennemis du genre humain. Grâces immortelles vous soient rendues, la liberté ne doit pas périr, c’est dans vos cœurs que sont plantés les incorruptibles racines qui doivent la propager d’âge en âge jusqu’à l’extinction des siècles. Les enfants de la patrie qui la verront croître la béniront dans vos mains ou dans votre mémoire, mais les tyrans qui ont voulu la renverser ne trouveront jamais les douceurs de sa jouissance, la vengeance nationale saura les en priver, leur mort sera celle de l’esclavage, et la terre purgée de tous les monstres qui l’ont souillée ne produira plus que des hommes dignes des principes que vous avez consacrés et si bien défendus dans les temps les plus orageux. Restez donc à la hauteur où vous vous êtes élevés, nous vous seconderons de tous nos efforts, restez au poste d’honneur jusqu’à ce que la ligue des despotes soit aux pieds des français. C’est le vœu prononcé de la République entière que la Société populaire de Marcillac vous renouvelle aujourd’hui en vous payant ses tri-jbuts de reconnaissance pour les glorieuses journées où vous avez encore une fois sauvé la chose publique. S. et F. » Clôt (présid.), Colson. e [La Sté popul. de Chambon, à la Conv.; 10 germ. m a). Représentants du peuple français, La liberté vient de courir de nouveaux dangers. Votre énergie, votre dévouement pour la cause du peuple, ont dissipé l’orage. La Montagne a sauvé la patrie encore une fois : continuez, infatigables amis de la liberté, à surveiller les faux patriotes; que les conspirateurs soient jugés promptement; n’épargnez pas les traîtres, (1) C 303, pl. 1099, p. 13. Bin, 2 flor. (suppF). qui osent attenter à la République. La société entière vous invite à rester à votre poste; tous les membres qui la composent sont prêts à mourir, s’il le faut, pour assurer le triomphe de la liberté. S. et F. » Grozieux, Mourlot, M.M. Dupuylatat. f [La Sté popul. de Cahors, à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens représentants, Concourir au salut de la patrie en secondant vos travaux est le devoir de tous les républicains; c’est dans cette vue que la Société de Cahors vient faire partir deux cavaliers jacobins, qui, par leur valeur et leur attachement aux principes de la Montagne ont mérité la confiance des chauds patriotes; ils forment l’avant garde de ceux que cette société se propose d’envoyer, pour renverser le trône de l’insolent despote castillan; elle a même fait le serment de se lever en masse pour soutenir ses frères d’armes, si contre toute attente, les satellites du tyran osaient leur résister. Soyez convaincus, incorruptibles Législateurs, que les sans-culottes de Cahors n’épargneront rien pour renverser les obstacles qui s’opposent à l’établissement du gouvernement démocratique sur lequel ils fondent leur bonheur. Us applaudissent avec enthousiasme aux mesures énergiques que vous avez prises contre les traîtres qui siégeaient parmi vous; ils n’attendaient pas moins de votre courage et de vos vertus, ils étaient persuadés qu’en dépit des malveillants, vous sauveriez la patrie; aussi leur cri de raliement sera-t-il toujours vive la Montagne, vive la République. » Ysam (présid.). 9 [La Sté popul. de Salsigne, au présid. de la Conv.; 19 germ. Il] (2). « Citoyen président, Vivement affecté de l’attentat commis contre notre sainte liberté pour détruire la représentation nationale et substituer à sa place la tyrannie, la Société populaire de Salsigne, au district de Carcassonne n’a pas pu voir avec indifférence le triomphe de la liberté sur la tyrannie. Grâce au zèle de la Convention nationale, les traîtres sont découverts et punis. Daignez faire connaître les vœux des sans-culottes de Salsigne et leur reconnaissance. S. et F., guerre aux tyrans, paix au peuple. » Droumen, Desplats, Septour. [La Sté popul. de Salsigne à la Conv.; s.d.] « Citoyens représentants, Toujours dirigée par le plus pur et le plus ardent patriotisme, toujours embrasée du feu sacré de la liberté, la Société populaire de (1) C 303, pl. 1099, p. 15; J. Sablier, n° 1272. (2) C 303, pl. 1099, p. 18. Bin, 2 flor. (suppl‘).