[Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [15 mai 1790.] g] 9 pas permis à moi de douter? C’est à la Constitution qu'on en veut; les districts, les départements, les ardes nationales, sont des obstacles insurmonta-les. Que reste-t-il donc aux ennemis de la Révolution pour renverser notre ouvrage, si ce n’est de nous entraîner dans une guerre, peut-être injuste, de nous engager dans une partie que nous ne pourrons abandonner, quand nous l’aurons une fois commencée? Les intrigues des ministres agi-ronlalorsdansle royaume; les citoyens serontplus faciles à tromper, détournés de l’objet qui remplit aujourd’hui toutes leurs pensées, parce qu’il renferme toutes leurs espérances de bonheur. Les ministres abuseront de tout, soit de nos désastres, soit de nos succès; un roi victorieux est un grand danger pour la liberté, quand c’est un roi des Français. Ainsi donc songeons à l’honneur de la France, à la liberté. Quelle que soit l’urgence des circonstances, ne pouvons-nous pas retarder de deux jours un armement dont la cause nous est presque inconnue? Demain la grande question vous sera soumise ; quand vous l’aurez jugée, vous vous occuperez du message du roi. M. le comte de Mirabeau. Je demande à faire une simple proposition, qui ne vient pas de moi, mais à laquelle je donne mon assentiment, et qui peut réunir les opinions; elle consiste à approuver les mesures du roi et à ordonner, par le même décret, que dès demain, sur le rapport de qui il appartiendra, vous commencerez la discussion de la question constitutionnelle. M. E