94 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 19 La Société populaire de Chaumont, département de la Haute-Marne, annonce le départ prochain d’un cavalier, monté et équipé à ses frais et à ceux de la commune d’Arc, voisine de Chaumont. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Chaumont , 13 flor. IJ] (2). « Citoyen président, Nous te prions de prévenir la Convention nationale que nous venons d’envoyer à l’armée du Rhin, un cavalier de bonne taille, rempli de patriotisme qui a juré la mort du dernier tyran et de ses satellites. Ce cavalier a été habillé, monté, et équipé aux frais de la Société; nos frères d’Arc, commune de notre district ont voulu concourir à ce léger sacrifice, en offrant de réunir à la masse que nous avions formée, les dons patriotiques qu’ils ont recueillis parmi eux. Une maladie que ce républicain a éprouvée est cause du retard de son départ; mais, nous espérons que par son courage, il saura récupérer le temps perdu et terrasser jusqu’au dernier des ennemis de la liberté. S. et F. ». Deshault, Barbichon, Maloin. 20 Le conseil général du district de Mende écrit à la Convention que l’esprit public est parfaitement épuré, et digne du gouvernement révolutionnaire, et que les hochets du fanatisme ont été versés dans le trésor de la nation; il félicite la Convention d’avoir découvert et puni la conspiration ourdie contre la Montagne et contre la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Mende, 16 germ. II] (4). «Citoyen président, Le conseil général a voté une adresse à la Convention nationale, que tu trouveras ci-incluse. Nous te prions de l’assurer qu’elle est l’expression de nos sentiments, de notre reconnaissance, et de notre dévouement entier à la sainte Montagne. S. et F. ». Ferrand, Moulin. [Mende, 16 germ. II]. « Citoyens représentants, L’épurement des autorités constituées, qui s’est opéré dans ce département a fermé la bouche aux aristocrates, modérés et égoïstes; cha-(1) P.V., XXXVII, 30. Bin, 18 flor. (suppl4) ; J. Sablier, n° 1302. (2) C 303, pi. 1110, p 12. (3) P.V., XXXVII, 31. B1», 18 flor. et 18 flor. (suppl4) . (4) C 302, pl. 1096, p. 4, 5. que sans-culotte est à sa place et à la hauteur du gouvernement révolutionnaire; toutes les communes ont abdiqué le culte public, le temple de la Raison a succédé à celui de l’erreur et du mensonge, et le faisceau de la liberté planté sur les débris de ces bâtiments superstitieux est la seule marque distinctive et le seul point de ralie-ment où se rendent à chaque décadi les amis de l’égalité et de la liberté; les hochets du fanatisme sont déjà parvenus à leur destination, et un troisième et dernier envoi va vous être transmis. Grâces soient rendues au brave Chateau-neuf-Randon qui a électrisé les esprits et les cœurs, et a fait connaître au peuple le bonheur de son existence politique, et morale, et le prix de sa régénération. La perspective de notre récolte prochaine nous annonce l’abondance et nous défions les tyrans coalisés ainsi que leurs suppôts d’oser infecter notre sol et ravager nos moissons. Nous avons frémi d’indignation à la lecture de l’affreuse conspiration ourdie par les ennemis du peuple contre la liberté, la représentation nationale et la Montagne. C’est un dernier effort de Pitt et de Cobourg ? Comment des âmes vénales, soudoyées par ces vils esclaves, n’ont-elles pas rougi de favoriser ces projets liberticides ? Qu’ils ne souillent plus le sol de la liberté, ces monstres. Qu’ils expient par une prompte punition leurs forfaits patricides et servent d’exemple à tous les conspirateurs. Représentants, restez sur votre cime, nous vous le répétons, demeurez à votre poste, foudroyez les nouveaux Catilina qui seraient assez téméraires pour déchirer encore le sein de notre mère commune. Ne descendez de la Sainte Montagne que quand les tyrans seront exterminés; que lorsque la République pourra jouir paisiblement du bonheur que les vertus doivent lui procurer, enfin que quand les peuples de l’Europe auront reconnu leur droit; bientôt, oui bientôt, tous les peuples de l’univers ne seront par vos soins et vos travaux, qu’un peuple de frères. Soyez sûrs que les tyrans et nos ennemis intérieurs n’attendaient et ne désiraient la convocation des assemblées primaires pour une nouvelle députation, que pour nommer leurs consorts, détruire l’ouvrage immortel des droits de l’homme et nous faire retomber dans l’esclavage. Pour nous, fermes à notre poste, nous jurons de faire exécuter rigoureusement le gouvernement révolutionnaire et de ne l’abandonner que quand nous aurons versé jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour son maintien et notre chère patrie. Vive la République, vive la Montagne». Ferrand, Vayron, Malafosse, Dawaré, Boucher, André, Begon, Atger, Bonnefoux, Barrandon, Nayon, Moulin, Rebeyrolles. 21 La Société populaire de Niort annonce que ses citoyens, dirigés par Dutertre l’aîné, ont déjà fourni à la République 5,300 livres de salpêtre, produit d’une seule chaudière, qu’une seconde sera bientôt montée. La mention honorable, l’insertion au bulletin, 94 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 19 La Société populaire de Chaumont, département de la Haute-Marne, annonce le départ prochain d’un cavalier, monté et équipé à ses frais et à ceux de la commune d’Arc, voisine de Chaumont. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Chaumont , 13 flor. IJ] (2). « Citoyen président, Nous te prions de prévenir la Convention nationale que nous venons d’envoyer à l’armée du Rhin, un cavalier de bonne taille, rempli de patriotisme qui a juré la mort du dernier tyran et de ses satellites. Ce cavalier a été habillé, monté, et équipé aux frais de la Société; nos frères d’Arc, commune de notre district ont voulu concourir à ce léger sacrifice, en offrant de réunir à la masse que nous avions formée, les dons patriotiques qu’ils ont recueillis parmi eux. Une maladie que ce républicain a éprouvée est cause du retard de son départ; mais, nous espérons que par son courage, il saura récupérer le temps perdu et terrasser jusqu’au dernier des ennemis de la liberté. S. et F. ». Deshault, Barbichon, Maloin. 20 Le conseil général du district de Mende écrit à la Convention que l’esprit public est parfaitement épuré, et digne du gouvernement révolutionnaire, et que les hochets du fanatisme ont été versés dans le trésor de la nation; il félicite la Convention d’avoir découvert et puni la conspiration ourdie contre la Montagne et contre la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Mende, 16 germ. II] (4). «Citoyen président, Le conseil général a voté une adresse à la Convention nationale, que tu trouveras ci-incluse. Nous te prions de l’assurer qu’elle est l’expression de nos sentiments, de notre reconnaissance, et de notre dévouement entier à la sainte Montagne. S. et F. ». Ferrand, Moulin. [Mende, 16 germ. II]. « Citoyens représentants, L’épurement des autorités constituées, qui s’est opéré dans ce département a fermé la bouche aux aristocrates, modérés et égoïstes; cha-(1) P.V., XXXVII, 30. Bin, 18 flor. (suppl4) ; J. Sablier, n° 1302. (2) C 303, pi. 1110, p 12. (3) P.V., XXXVII, 31. B1», 18 flor. et 18 flor. (suppl4) . (4) C 302, pl. 1096, p. 4, 5. que sans-culotte est à sa place et à la hauteur du gouvernement révolutionnaire; toutes les communes ont abdiqué le culte public, le temple de la Raison a succédé à celui de l’erreur et du mensonge, et le faisceau de la liberté planté sur les débris de ces bâtiments superstitieux est la seule marque distinctive et le seul point de ralie-ment où se rendent à chaque décadi les amis de l’égalité et de la liberté; les hochets du fanatisme sont déjà parvenus à leur destination, et un troisième et dernier envoi va vous être transmis. Grâces soient rendues au brave Chateau-neuf-Randon qui a électrisé les esprits et les cœurs, et a fait connaître au peuple le bonheur de son existence politique, et morale, et le prix de sa régénération. La perspective de notre récolte prochaine nous annonce l’abondance et nous défions les tyrans coalisés ainsi que leurs suppôts d’oser infecter notre sol et ravager nos moissons. Nous avons frémi d’indignation à la lecture de l’affreuse conspiration ourdie par les ennemis du peuple contre la liberté, la représentation nationale et la Montagne. C’est un dernier effort de Pitt et de Cobourg ? Comment des âmes vénales, soudoyées par ces vils esclaves, n’ont-elles pas rougi de favoriser ces projets liberticides ? Qu’ils ne souillent plus le sol de la liberté, ces monstres. Qu’ils expient par une prompte punition leurs forfaits patricides et servent d’exemple à tous les conspirateurs. Représentants, restez sur votre cime, nous vous le répétons, demeurez à votre poste, foudroyez les nouveaux Catilina qui seraient assez téméraires pour déchirer encore le sein de notre mère commune. Ne descendez de la Sainte Montagne que quand les tyrans seront exterminés; que lorsque la République pourra jouir paisiblement du bonheur que les vertus doivent lui procurer, enfin que quand les peuples de l’Europe auront reconnu leur droit; bientôt, oui bientôt, tous les peuples de l’univers ne seront par vos soins et vos travaux, qu’un peuple de frères. Soyez sûrs que les tyrans et nos ennemis intérieurs n’attendaient et ne désiraient la convocation des assemblées primaires pour une nouvelle députation, que pour nommer leurs consorts, détruire l’ouvrage immortel des droits de l’homme et nous faire retomber dans l’esclavage. Pour nous, fermes à notre poste, nous jurons de faire exécuter rigoureusement le gouvernement révolutionnaire et de ne l’abandonner que quand nous aurons versé jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour son maintien et notre chère patrie. Vive la République, vive la Montagne». Ferrand, Vayron, Malafosse, Dawaré, Boucher, André, Begon, Atger, Bonnefoux, Barrandon, Nayon, Moulin, Rebeyrolles. 21 La Société populaire de Niort annonce que ses citoyens, dirigés par Dutertre l’aîné, ont déjà fourni à la République 5,300 livres de salpêtre, produit d’une seule chaudière, qu’une seconde sera bientôt montée. La mention honorable, l’insertion au bulletin,