452 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE P [Le commissaire national à Salins à la Convention nationale, le 25 vendémiaire an 7/7] (51) Egalité, Liberté, unité, indivisibilité de la République ou la Mort. Citoyens Représentans. En vous transmettant l’expression des sen-timens du tribunal de Salins et de partie des justiciables du ressort consignés dans le procès-verbal ci-joint, je remplis un devoir d’autant plus aggréable qu’il me fournit l’occasion de vous renouveller l’assurance de l’attachement le plus inviolable pour la représentation nationale, du respect le plus religieux pour les lois qui en émanent et du zèle le plus soutenu a en maintenir l’exécution. Salut et fraternité. Chappuis. [Extrait des minutes du greffe du tribunal du district d’Arbois séant à Salins, le 25 vendémiaire an 777] (52) Le commissaire national ayant donné lecture de l’adresse de la Convention nationale au Peuple français du dix-huit de ce mois, cette lecture a été couverte d’applaudissemens unanimes tant de la part des membres du tribunal que d’un nombreux auditoire. Et sur la motion du commissaire national, tous ont jurés spontanément de maintenir de tout leur pouvoir la liberté, l’égalité, l’unité, l’indivisibilité de la République, la sûreté des personnes et des propriétés ; le gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix, de ne recon-naitre d’autre centre du gouvernement que la Réprésentation nationale directe, de dénoncer et faire punir tous les intrigans, tous les anarchistes, tous les pertubateurs de l’ordre public, tous les ennemis de la Révolution et de mourir, s’il le faut pour son triomphe. De tout quoy il a été dressé le présent procès verbal pour être transmis à la Convention nationale, à la diligence dudit commissaire national, fait les an, mois et jour susdit, et ont les citoyens Parreau, président, Chappuis, commissaire national et Bossu, greffier, signés à la minute. Parreau, Chappuis, Bossu. Suit une signature illisible. Q [Les juges, commissaire national et greffier du tribunal du district de Châtillon-sur-Seine à la Convention nationale, le 28 vendémiaire an 777] (53) Liberté, Égalité. Representans du peuple français, Au régné de la terreur qui couvroit d’un voile funèbre le sol de la liberté, vous avés fait succéder celui d’une justice dont les bases reposent sur la sagesse et le salut du peuple dont le bonheur vous est confié. Ils n’existeront dans les fastes de l’histoire que pour inspirer à la postérité une juste horreur pour ceux qui les ont commandés, ces jours de sang que vous avés fait disparoitre. La Convention nationale a parlé, le peuple français s’est ralié à sa voix; et comme un reveil heureux fait rentrer dans l’ombre du néant le spectre affreux qui trouble la tranquilité d’un repos bienfaisant, un acte de sa volonté suprême envoya chés les morts, les assassins de la liberté, y cuver le sang qu’ils ont versé. Representans du peuple, nous venons d’entendre ces principes que vous avés consacrés; l’adresse de la Convention nationale aux Français, en excitant nôtre admiration, vous assure des droits à notre entière gratitude; nous sommes animés des sentiments qu’elle exprime, et les principes quelle contient sont les nôtres. Nous le jurons, la Convention nationale sera le centre unique auquel nous tendrons, et l’autorité de la loi, la seule qui puisse captiver nôtre obéissance ; et tandis qu’au poste éminent où vous invite à rester la reconnois-sance nationale, vous saurés par une fermeté imposante abbatre au dehors l’orgueil insolent des despotes coalisés et condamner au silence les hommes perfides tentés de troubler par une funeste anarchie la tranquilité intérieure, appuyés sur la loi qui nous constitue, nous saurons faire entendre sa voix puissante et maintenir l’entiere éxécution de celle que vôtre sagesse aura dictée. Suivent 5 signatures. r [Les juges composant le tribunal du district de Baume à la Convention nationale, le 29 vendémiaire an III ] (54) Liberté, Égalité, fraternité ou la mort. Votre adresse aux français a rempli nos coeurs d’allegresse en la lisant et relisant nous avons senti cette douce émotion qui pénétré (51) C 324, pl. 1392, p. 31. (53) C 324, pl. 1392, p. 20. (52) C 324, pl. 1392, p. 32. (54) C 324, pl. 1392, p. 19. SÉANCE DU 16 BRUMAIRE AN III (6 NOVEMBRE 1794) - N° 19 453 l’ame, elle nous a fait connoitre de plus en plus le prix de la liberté, le premier don du ciel et le germe de la vertu. Le français etoit encore comme sont les autres peuples a genou sous un sceptre de fer, vous l’avés relevé et délivré du tiran titré et de beaucoup d’autres scélérats qui se deguisoient sous le manteau du patriotisme; il y en a peut estre encore ; mais lorsque l’on est parvenu a abattre les plus grands, les tyranaux n’echap-peront pas à la vigilance des corps constitués et au glaive de la justice ; elle va reprendre son cour, elle n’atteindra plus que les coupables. La promesse que vous en donnés dans votre adresse et de ne pas quitter vos postes que le vaisseau de la Republique qui approche le port ne soit entré et qu’il n’y soit en sûreté, comble de joye les vrays français. La gloire d’avoir établi la plus belle république de l’univers, la mieux organisée sera le prix de vos pénibles travaux et la reconnois-sance se perpétuera dans les générations futures et vous immortalisera dans les fastes de l’histoire comme le philosophe genevois les cendres duquel vous venez de faire transporter au panthéon. Salut et fraternité. Les juges composant le tribunal du district de Baume. Suivent 3 signatures. s [Les juges arbitres, commissaire national et greffier du tribunal du district de Cosne-sur-Loire à la Convention nationale, le 1er brumaire an III ] (55) Liberté, Egalité, unité et indivisibilité de la République ou la mort. Haine aux tyrans et aux conspirateurs. Citoyens Representans Nous avons lu avec intérêt, attendrissement et admiration votre adresse au peuple françois. Elle rend d’une manière énergique et vraie, les sentimens dont vous avez toujours été animés, ceux de l’humanité et de la justice; elle sera dans tous les tems le fanal qui nous eclairera dans la pratique des vertus républicaines, comme vous serez dans toutes les circonstances notre unique point de ralliment elle sera la terreur du coupable, la consolation et l’appui de l’innocent et l’esperance de l’homme égaré ; agreez en, citoyens Representans, nos sincères remercimens ainsi que des decrets qui émanent de votre sagesse. Vous allez ranimer le commerce, faire fleurir les sciences et les arts, donner de l’essort au genie, exciter les talens, electriser les âmes en les dirigeant vers la vertu, la probité et la (55) C 324, pl. 1392, p. 21. justice ; enfin en vivifiant toutes les parties de la République. Que n’avons nous pas a esperer de vos sublimes travaux qui feront à jamais l’étonnement et l’admiration de l’univers ! que de droits vous aquerez à notre reconnoissance et lorsque vous aurez achevé votre glorieuse carrière, vous viendrez dans vos foyers et dans le sein de vos familles jouir avec satisfaction des fruits de vos veilles et des bénédictions sans nombre du peuple entier qui vous devra son bonheur. Vive la République, vive la Convention! Suivent 6 signatures. t [Le président du comité révolutionnaire du district de Saint-Flour au citoyen représentant, président de la Convention nationale, le 29 vendémiaire an HT] (56) Liberté, Egalité, fraternité. Citoyen President Je suis chargé de t’adresser l’adresse du comité que je préside, relative a celle de la Convention nationale au peuple français. Elle ne sauroit assés exprimer les sentiments d’admiration et de reconnoissance dont nous sommes pénétrés pour nos vertueux Législateurs. Salut et fraternité. Signature du président. [Le comité révolutionnaire du district de Saint-Flour à la Convention nationale, s. c?.] (57) Citoyens representans du Peuple Nous n’avons pas impunément été attachés au char de la Révolution. Lorsque nous avons vu l’hydre du despotisme et tous ses adherans terrassés, le fanatisme abbattu et ses hochets dérobés a nos yeux qu’ils blessoient depuis si longtems ; l’expulsion totale de nos ennemis hors de notre territoire ; ceux de l’interieur conténus par l’établissement et l’action du gouvernement révolutionnaire; les victoires et les avantages signalés remportés par nos braves frères d’armes sur les satellites des tyrans coalisés contre nous; les conspirations, les factions les plus secrettes, et le plus horriblement ourdies, aussitôt découvertes et déjouées; Ces infâmes conspirateurs, ces hommes de sang, nés pour la honte et le malheur du genre humain, jugés d’après la loi et traines a l’échaffault, malgré le caractère auguste dont la plupart d’entr’eux etoient revetus ; quand nous voyons, enfin la justice et l’humanité a l’ordre du jour remplacer la terreur; les arts et métiers encouragés et sou-(56) C 324, pl. 1392, p. 29. (57) C 324, pl. 1392, p. 30.