608 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Si j’étais riche, je ne me bornerais point au don de cette somme, préférant laisser à mes enfants la liberté que quelque richesse qui ne lui est nullement comparable ». FONTAN 37 Un membre présente à la Convention le citoyen Belloy, brigadier de la gendarmerie nationale et vainqueur de la Bastille : il expose que ce brave gendarme a été jeté dans un cachot, pour avoir fidèlement exéuté les ordres de la Convention, qui mettoit le scélérat Han-riot en état d’arrestation, et refusé d’obéir aux ordres que lui intimoit un perfide municipal revêtu d’une écharpe (l). Un secrétaire : Vous voyez devant vous à la barre un gendarme que les rebelles avaient mis dans les fers, pour avoir exécuté fidèlement le décret de la Convention. Il conduisait Robespierre jeune à la prison de la Force; deux officiers municipaux lui ont dit : « Nous t’enjoignons, au nom du peuple, de nous remettre le prisonnier. - Non, a-t-il répondu, vous ne parlez point au nom du peuple; car j’obéis au décret de la Convention, et c’est la Convention qui est l’organe du peuple ». Ces officiers municipaux l’ont fait incarcérer, en le menaçant de la mort. Ce brave homme s’appelle Belosse; ce n’est point la première preuve de civisme qu’il ait donnée; il était un des ci-devant gardes-françaises, et fut un des vainqueurs de la Bastille; il jure ici de nouveau de défendre la représentation nationale. Je demande que le président donne l’accolade fraternelle à ce digne citoyen. Cette proposition est décrétée; le brave Belosse reçoit l’accolade fraternelle. (Pendant cette scène la salle retentit d’applaudissements) (2). Belloy jure de nouveau de ne jamais quitter la route de la liberté et de la vertu. « La Convention nationale, sur la proposition de ce membre, renvoie au comité de salut public, à l’effet de pourvoir à l’avancement du citoyen Belloy » (3). 38 « La Convention nationale, sur le rapport qui lui a été fait par un de ses membres, de la conduite du citoyen Charles-André Médat, gendarme, décrète que mention en sera faite au procès-verbal, que son nom sera proclamé au (1) P.V., XLII, 241. (2) Mon., XXI, 345 \ Débats, n° 677, 198-199; J. Mont., n° 93 bis (le nom est orthographié Belos, ou Belosse, dans ces gazettes). (3) P.V., 242. Minute anonyme. Décret n° 10 159. J. Sablier, n° 1465; J. Lois, n°670; J. Paris, n° 575; Ann. R.F., n° 240 ; J. Fr., n°673; J. Perlet, n° 675. sein de la Convention nationale, et renvoie au comité de salut public, qui demeure chargé de l’avancement de ce bon citoyen »(l). 39 Les membres composant le tribunal de cassation, admis à la barre, protestent de leur entier dévouement à la Convention nationale (2). [L’ORATEUR ; « Représentans du peuple, Le vaisseau de la République a été menacé d’une nouvelle tempête. « Forts de votre union et de la volonté du peuple vous avez conjuré l’orage; la république est sauvée. « Oui, malgré la rage impuissante des tyrans coalisés, malgré les efforts de l’aristocratie, se parant des couleurs du patriotisme, malgré les attentats des conspirateurs sacrilèges, la cause du peuple triomphe de ses ennemis. « Immuable dans ses principes, le tribunal de cassation vient vous renouveller le serment de rester à jamais attaché à la représentation nationale. Vive la république et la convention ». (Vifs applau-dissemens) (3)]. Mention honorable. 40 Les élèves de l’Ecole de Mars défilent, au bruit long-temps prolongé des applaudisse - mens; l’un d’eux lit une adresse où respirent les sentimens les plus généreux (4). - Une musique guerrière annonce l’entrée des jeunes élèves de l’Ecole de Mars. Il est difficile d’exprimer les sensations et l’intérêt que tous les spectateurs éprouvent au spectacle de leur marche militaire. On admire leur bon ordre; déjà sous les traits délicats de leur âge se prononce une physionomie mâle et la dignité de l’homme. L’éclat de leurs armes est leur unique parure. Ils les manient déjà avec une facilité qui excite la surprise et une douce satisfaction. Ils défilent dans la salle, et, à mesure qu’ils paraissent successivement, les applaudissements se renouvellent et semblent ne pouvoir pas s’épuiser. L’un d’eux est à la barre; il prononce un discours (5). SABOURAIN : Représentans d’un peuple libre ! Vous voyez à votre barre ceux que vous avez destinés à devenir les appuis de la révolution : leurs cœurs n’ont point été souillés de ces instructions (l) P.V., XLII, 242. Minute anonyme. Décret n° 10 148. Voir séance du 9 therm. (soir), n° 25. (2) P.V., XLII, 242. Mon., XXI, 344; -J. Lois, n° 670; C. Univ., n°940; J. Mont., n°93bis; -J. Sablier, n° 1465; J. Paris, n°575; Débats, n° 677, 195; J. Univ., n° 1711. (3) J. Perlet, n° 675. (4) P.V., XLII, 242. (5) Mon., XXI, 345. 608 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Si j’étais riche, je ne me bornerais point au don de cette somme, préférant laisser à mes enfants la liberté que quelque richesse qui ne lui est nullement comparable ». FONTAN 37 Un membre présente à la Convention le citoyen Belloy, brigadier de la gendarmerie nationale et vainqueur de la Bastille : il expose que ce brave gendarme a été jeté dans un cachot, pour avoir fidèlement exéuté les ordres de la Convention, qui mettoit le scélérat Han-riot en état d’arrestation, et refusé d’obéir aux ordres que lui intimoit un perfide municipal revêtu d’une écharpe (l). Un secrétaire : Vous voyez devant vous à la barre un gendarme que les rebelles avaient mis dans les fers, pour avoir exécuté fidèlement le décret de la Convention. Il conduisait Robespierre jeune à la prison de la Force; deux officiers municipaux lui ont dit : « Nous t’enjoignons, au nom du peuple, de nous remettre le prisonnier. - Non, a-t-il répondu, vous ne parlez point au nom du peuple; car j’obéis au décret de la Convention, et c’est la Convention qui est l’organe du peuple ». Ces officiers municipaux l’ont fait incarcérer, en le menaçant de la mort. Ce brave homme s’appelle Belosse; ce n’est point la première preuve de civisme qu’il ait donnée; il était un des ci-devant gardes-françaises, et fut un des vainqueurs de la Bastille; il jure ici de nouveau de défendre la représentation nationale. Je demande que le président donne l’accolade fraternelle à ce digne citoyen. Cette proposition est décrétée; le brave Belosse reçoit l’accolade fraternelle. (Pendant cette scène la salle retentit d’applaudissements) (2). Belloy jure de nouveau de ne jamais quitter la route de la liberté et de la vertu. « La Convention nationale, sur la proposition de ce membre, renvoie au comité de salut public, à l’effet de pourvoir à l’avancement du citoyen Belloy » (3). 38 « La Convention nationale, sur le rapport qui lui a été fait par un de ses membres, de la conduite du citoyen Charles-André Médat, gendarme, décrète que mention en sera faite au procès-verbal, que son nom sera proclamé au (1) P.V., XLII, 241. (2) Mon., XXI, 345 \ Débats, n° 677, 198-199; J. Mont., n° 93 bis (le nom est orthographié Belos, ou Belosse, dans ces gazettes). (3) P.V., 242. Minute anonyme. Décret n° 10 159. J. Sablier, n° 1465; J. Lois, n°670; J. Paris, n° 575; Ann. R.F., n° 240 ; J. Fr., n°673; J. Perlet, n° 675. sein de la Convention nationale, et renvoie au comité de salut public, qui demeure chargé de l’avancement de ce bon citoyen »(l). 39 Les membres composant le tribunal de cassation, admis à la barre, protestent de leur entier dévouement à la Convention nationale (2). [L’ORATEUR ; « Représentans du peuple, Le vaisseau de la République a été menacé d’une nouvelle tempête. « Forts de votre union et de la volonté du peuple vous avez conjuré l’orage; la république est sauvée. « Oui, malgré la rage impuissante des tyrans coalisés, malgré les efforts de l’aristocratie, se parant des couleurs du patriotisme, malgré les attentats des conspirateurs sacrilèges, la cause du peuple triomphe de ses ennemis. « Immuable dans ses principes, le tribunal de cassation vient vous renouveller le serment de rester à jamais attaché à la représentation nationale. Vive la république et la convention ». (Vifs applau-dissemens) (3)]. Mention honorable. 40 Les élèves de l’Ecole de Mars défilent, au bruit long-temps prolongé des applaudisse - mens; l’un d’eux lit une adresse où respirent les sentimens les plus généreux (4). - Une musique guerrière annonce l’entrée des jeunes élèves de l’Ecole de Mars. Il est difficile d’exprimer les sensations et l’intérêt que tous les spectateurs éprouvent au spectacle de leur marche militaire. On admire leur bon ordre; déjà sous les traits délicats de leur âge se prononce une physionomie mâle et la dignité de l’homme. L’éclat de leurs armes est leur unique parure. Ils les manient déjà avec une facilité qui excite la surprise et une douce satisfaction. Ils défilent dans la salle, et, à mesure qu’ils paraissent successivement, les applaudissements se renouvellent et semblent ne pouvoir pas s’épuiser. L’un d’eux est à la barre; il prononce un discours (5). SABOURAIN : Représentans d’un peuple libre ! Vous voyez à votre barre ceux que vous avez destinés à devenir les appuis de la révolution : leurs cœurs n’ont point été souillés de ces instructions (l) P.V., XLII, 242. Minute anonyme. Décret n° 10 148. Voir séance du 9 therm. (soir), n° 25. (2) P.V., XLII, 242. Mon., XXI, 344; -J. Lois, n° 670; C. Univ., n°940; J. Mont., n°93bis; -J. Sablier, n° 1465; J. Paris, n°575; Débats, n° 677, 195; J. Univ., n° 1711. (3) J. Perlet, n° 675. (4) P.V., XLII, 242. (5) Mon., XXI, 345. SÉANCE DU 10 THERMIDOR AN II (MATIN) (28 JUILLET 1794) - N<>s 41-42 609 orgueilleuses qui apprenoient à ceux qu’on nommoit grands, à opprimer les petits, et à ces derniers à prêter un col soumis au joug qu’on leur imposoit; ces cœurs sont purs et bien disposés à recevoir les leçons de toutes les vertus républicaines. Nous ne ferons point ici l’énumération des avantages que nous promet une institution digne d’un peuple régénéré; l’auteur du rapport qu’on nous a distribué, n’a laissé, à cet égard, rien à désirer; il nous a dit : Nous voulons vous former à la haine des rois et à l’amour de la liberté. Il n’en falloit pas davantage pour des Français; ces deux sentimens, indestructibles dans nos âmes, nous feront toujours affronter la mort, quand, dans la perte d’une vie qui ne nous est chère que pour la patrie, nous entreverrons le triomphe de la République une et indivisible : c’est en vain, lâches intrigans, que vous êtes venus entourer nos palissades ; le camp de Mars est inaccessible à vos poisons : c’est en vain que, vous couvrant d’un masque hypocrite, vous nous avez peint sous les couleurs les plus noires les sages précautions prises pour nous garantir de votre contact pestilentiel ; c’est en vain qu’étalant à nos yeux les ressources que procure (nous disiez-vous) l’argent, vous vous êtes efforcés de nous aveugler sur les devoirs que la patrie nous imposoit; vous comptiez que la plaine des Sablons vous donneroit, comme autrefois, le spectacle si cher à vos cœurs, d’une troupe d’adorateurs de rois, de soldats esclaves et timides : mais non; vous n’y avez plus trouvé qu’une jeunesse républicaine dès long-temps en garde contre vos suggestions perfides, et prête à punir les royalistes et les traîtres. Forcés de renoncer au projet insensé de la rappeler à l’amour du despotisme et d’éteindre en elle celui de la Republique, vous avez un instant paru abandonner nos barrières; mais ce n’étoit que pour y reparoître bientôt sous un nouveau masque, et pour tendre à notre inexpérience tous les pièges de l’aristocratie la plus raffinée : vous n’avez obtenu de nous que le plus profond mépris; et notre réponse, nous vous la faisons à la face de la France, de l’univers entier : nous abhorrons les rois, nous chérissons la République ; nous allons apprendre à exterminer les uns et consolider l’autre (l). PEYSSARD : L’Adresse que vous venez d’entendre est l’ouvrage de celui qui en fait lecture; mais la faiblesse de sa voix n’a point permis qu’il fût entendu dans toute la salle; pour que la Convention connaisse les sentiments qui animent les jeunes élèves de l’Ecole de Mars, je demande qu’il soit fait une seconde lecture de ce discours. Cette proposition est adoptée, et cette lecture, qu’interrompent souvent les plus vifs applaudissements, est faite par Peyssard (2). On demande que l’orateur reçoive l’accol-lade du président, que l’adresse soit insérée au bulletin, et que la Convention décrète qu’elle est satisfaite du zèle et des dispositions des élèves du camp de Mars. jl) Bm, 11 therm. ; J. Univ., n° 1710. (2) Mon., 345. Ces propositions sont adoptées [au milieu des transports unanimes de l’assemblée] (l). 41 Le comité civil de la section des Lombards dit qu’il n’a pas balancé un instant à méconnoî-tre les arrêtés liberticides d’une municipalité conspiratrice et perverse. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Le C. Civil de la section des Lombards à la Conv. ; s.d.J (3). Représentans du peuple françois La conspiration, la thahison (sic) ne se lasseront Celles donc jamais ? de nouveaux Catilina de plus en plus effrénés, renaîtront t’ils toujours de la destruction des autres ? non. Car tout a un terme, et d’après l’énormité de celles que votre fermeté et l’inviolable attachement du peuple à la Convention nationale, viennent de déjouer encore, il ne peut plus y en avoir; du moins nous n’en avons plus à craindre. Le bonheur seul, désencombré des entraves des traitres et des conspirateurs, va être notre partage. Vous le voulés, Législateurs, vous l’avés toujours voulu; Nous l’aurons. Le Comité civil de la section des Lombards, toujours fidel à l’autorité de la Convention nationale, unique point de raliement des vrais Républiquains, vient vous dire qu’il n’a pas balancé d’un instant à méconnoitre les arrêté liberticides d’une municipalité conspiratrice et perverse, sa conduite est consignée dans les Registres de ses délibérations, il continuera de rester à son poste où il est en permanence pour autant de temp que les circonstances impérieuse l’exigeront. Vive La convention, Vive la Republique une et indivisible. Latierre, Dubois ( commre ), Fleury ( commre ), Guillemet ( secrét . greffier j, PRODHOMME (commre), Philippe ( comm ], André ( commre ), Jamard (com-mre), TANÔNE ( commre ). 42 Les administrateurs du département de Seine-et-Oise s’empressent d’envoyer deux de leurs membres pour apporter l’expression des sentimens qui les animent, tandis que le reste de l’administration, ferme à son poste, attend les ordres que la Convention pourroit lui adresser. (l) P.V., XLII, 242. Minute de la main de Peyssard. Décret n° 10 155. F.S.P., n°389; Mess. Soir, n°708; J. Sablier, nos 1465, 1466; J. Fr., n°673; Débats, n° 677, 197, 199; M.U., XLII, 167; C. Eg., n°710; J. Univ., n° 1708; Ann. R.F., n°240; C. univ., n°940; J. Paris, n° 575; J. S. Culottes, n°529; -J. Perlet, n°675; Rép., n°221; Audit, nat., n° 673. Voir ci-dessus, 10 therm., n° 33. (2) P.V., XLII, 242. Mon., XXI, 345; M.U., XLII, 185; Débats, n° 677, 200; -J. Mont., n° 93 bis. (3) C 314, pl. 1257, p. 16. 39 SÉANCE DU 10 THERMIDOR AN II (MATIN) (28 JUILLET 1794) - N<>s 41-42 609 orgueilleuses qui apprenoient à ceux qu’on nommoit grands, à opprimer les petits, et à ces derniers à prêter un col soumis au joug qu’on leur imposoit; ces cœurs sont purs et bien disposés à recevoir les leçons de toutes les vertus républicaines. Nous ne ferons point ici l’énumération des avantages que nous promet une institution digne d’un peuple régénéré; l’auteur du rapport qu’on nous a distribué, n’a laissé, à cet égard, rien à désirer; il nous a dit : Nous voulons vous former à la haine des rois et à l’amour de la liberté. Il n’en falloit pas davantage pour des Français; ces deux sentimens, indestructibles dans nos âmes, nous feront toujours affronter la mort, quand, dans la perte d’une vie qui ne nous est chère que pour la patrie, nous entreverrons le triomphe de la République une et indivisible : c’est en vain, lâches intrigans, que vous êtes venus entourer nos palissades ; le camp de Mars est inaccessible à vos poisons : c’est en vain que, vous couvrant d’un masque hypocrite, vous nous avez peint sous les couleurs les plus noires les sages précautions prises pour nous garantir de votre contact pestilentiel ; c’est en vain qu’étalant à nos yeux les ressources que procure (nous disiez-vous) l’argent, vous vous êtes efforcés de nous aveugler sur les devoirs que la patrie nous imposoit; vous comptiez que la plaine des Sablons vous donneroit, comme autrefois, le spectacle si cher à vos cœurs, d’une troupe d’adorateurs de rois, de soldats esclaves et timides : mais non; vous n’y avez plus trouvé qu’une jeunesse républicaine dès long-temps en garde contre vos suggestions perfides, et prête à punir les royalistes et les traîtres. Forcés de renoncer au projet insensé de la rappeler à l’amour du despotisme et d’éteindre en elle celui de la Republique, vous avez un instant paru abandonner nos barrières; mais ce n’étoit que pour y reparoître bientôt sous un nouveau masque, et pour tendre à notre inexpérience tous les pièges de l’aristocratie la plus raffinée : vous n’avez obtenu de nous que le plus profond mépris; et notre réponse, nous vous la faisons à la face de la France, de l’univers entier : nous abhorrons les rois, nous chérissons la République ; nous allons apprendre à exterminer les uns et consolider l’autre (l). PEYSSARD : L’Adresse que vous venez d’entendre est l’ouvrage de celui qui en fait lecture; mais la faiblesse de sa voix n’a point permis qu’il fût entendu dans toute la salle; pour que la Convention connaisse les sentiments qui animent les jeunes élèves de l’Ecole de Mars, je demande qu’il soit fait une seconde lecture de ce discours. Cette proposition est adoptée, et cette lecture, qu’interrompent souvent les plus vifs applaudissements, est faite par Peyssard (2). On demande que l’orateur reçoive l’accol-lade du président, que l’adresse soit insérée au bulletin, et que la Convention décrète qu’elle est satisfaite du zèle et des dispositions des élèves du camp de Mars. jl) Bm, 11 therm. ; J. Univ., n° 1710. (2) Mon., 345. Ces propositions sont adoptées [au milieu des transports unanimes de l’assemblée] (l). 41 Le comité civil de la section des Lombards dit qu’il n’a pas balancé un instant à méconnoî-tre les arrêtés liberticides d’une municipalité conspiratrice et perverse. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Le C. Civil de la section des Lombards à la Conv. ; s.d.J (3). Représentans du peuple françois La conspiration, la thahison (sic) ne se lasseront Celles donc jamais ? de nouveaux Catilina de plus en plus effrénés, renaîtront t’ils toujours de la destruction des autres ? non. Car tout a un terme, et d’après l’énormité de celles que votre fermeté et l’inviolable attachement du peuple à la Convention nationale, viennent de déjouer encore, il ne peut plus y en avoir; du moins nous n’en avons plus à craindre. Le bonheur seul, désencombré des entraves des traitres et des conspirateurs, va être notre partage. Vous le voulés, Législateurs, vous l’avés toujours voulu; Nous l’aurons. Le Comité civil de la section des Lombards, toujours fidel à l’autorité de la Convention nationale, unique point de raliement des vrais Républiquains, vient vous dire qu’il n’a pas balancé d’un instant à méconnoitre les arrêté liberticides d’une municipalité conspiratrice et perverse, sa conduite est consignée dans les Registres de ses délibérations, il continuera de rester à son poste où il est en permanence pour autant de temp que les circonstances impérieuse l’exigeront. Vive La convention, Vive la Republique une et indivisible. Latierre, Dubois ( commre ), Fleury ( commre ), Guillemet ( secrét . greffier j, PRODHOMME (commre), Philippe ( comm ], André ( commre ), Jamard (com-mre), TANÔNE ( commre ). 42 Les administrateurs du département de Seine-et-Oise s’empressent d’envoyer deux de leurs membres pour apporter l’expression des sentimens qui les animent, tandis que le reste de l’administration, ferme à son poste, attend les ordres que la Convention pourroit lui adresser. (l) P.V., XLII, 242. Minute de la main de Peyssard. Décret n° 10 155. F.S.P., n°389; Mess. Soir, n°708; J. Sablier, nos 1465, 1466; J. Fr., n°673; Débats, n° 677, 197, 199; M.U., XLII, 167; C. Eg., n°710; J. Univ., n° 1708; Ann. R.F., n°240; C. univ., n°940; J. Paris, n° 575; J. S. Culottes, n°529; -J. Perlet, n°675; Rép., n°221; Audit, nat., n° 673. Voir ci-dessus, 10 therm., n° 33. (2) P.V., XLII, 242. Mon., XXI, 345; M.U., XLII, 185; Débats, n° 677, 200; -J. Mont., n° 93 bis. (3) C 314, pl. 1257, p. 16. 39