426 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES-j églises, et 15 croix ci-devant de Saint-Louis; die demande dans quel dépôt elle devra -verser ces objets. Mention honorable, insertion an « Bulletin » et, pour le dépôt, renvoyé à la trésorerie natio¬ nale (1). La Société populaire de la commune de Salon manifeste le désir ardent de concourir au salut de la République, ou de s’ensevelir sous ses rui¬ nes; de punir cette ville superbe qui, par la dns infâme trahison, s’est livrée à nos lâches enne¬ mis. Cette Société a juré haine étemelle. aux ty¬ rans, guerre aux fédéralistes et aux despotes. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Suit V adresse de la Société populaire de la com¬ mune de Salon (3) : « Salon, 29 brumaire, l’an II de la République française. Bois-d’Qingt, département de Rhône et Lcnre> prie la Convention nationale d’aceueillir favora¬ blement la démission de cet office, dont il n’était pourvu que depuis peu d’années, et le don patrio¬ tique de la finance qu’il y joint. « Puisse mon exemple, dit-il, être imité, et concourir au bon¬ heur de la République! » Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1) Suit la lettre du citoyen Grandchamp (2) : « Tienne, 28 brumaire, l’an II de la République française, et indivisible. « Je prie la Convention nationale d’accueillir favorablement la démission d’un office dont je n’étais pourvu que depuis quelques années, et le don patriotique de la finance que j’y joins. Puisse mon exemple être imité et concourir au bonheur de la République. « Salut à ses représentants. « Citoyens représentants, « La Société républicaine de la ville de Salon, persévérant toujours dans les principes révolu¬ tionnaires qu’elle a constamment professés de¬ puis sa régénération, vient de manifester, par une délibération solennelle, le désir ardent qu’elle a de concourir au salut de la République ou de s’ensevelir sous sès ruines. Déjà de nom¬ breux bataillons entourent la rebelle ville de Toulon, les jours de la vengeance nationale s’approchent ! Tous les bras sont levés pour frapper de' mort le monstre du fédéralisme jusque dans son dernier repaire, et cette ville superbe qui, par la plus infâme trahison, s’est livrée à nos lâches ennemis, n’offrira plus bien¬ tôt aux regards du voyageur étonné que le triste spectacle d’un vaste et silencieux tombeau. Et nous, républicains, qu’embrase le feu sacré de la liberté et de l’égalité, serions -nous les froids témoins de cette ardeur guerrière qui électrise nés braves frères d’armes? Non, citoyens repré¬ sentants, n’avons-nous pas juré comme eux haine éternelle aux tyrans, guerre aux fédéra¬ listes et aux despotes? Eh bien, comme eux nous sommes levés; armez -nous, ordonnez et nous courrons partager la gloire et les dangers de la patrie. « Tels sont les sentiments d’une Société dont le devoir le pluB cher et le pins sacré est de mourir pour la défense de la République une et indivisible. « Nous sommes très cordialement vos dévoués concitoyens, « Ata, président ; Cartelanet, mee-président; Chiouffe cadet, secrétaire. » Le citoyen Grand-Champ (Grandchamp), no-tairo à la résidence du bourg et commune de « Grandchamp. » Démission (3). Je soussigné, Jean-Marc-Antoine Grand-champ, notaire à la résidence du bourg et paroisse du Bois-d’Oingt, district de Tille-franche, département de Rhône-et -Loire, ci-devant, maintenant de Saône-et-Loire, .déclare volontairement : 1° que j’abdique la qualité de notaire et d’homme de loi que j’avais, me dé¬ mettant de l’exercice de mon office de notaire que je remplissais au Bois-d’Oingt pour lequel il avait été créé et réservé, ainsi que de toutes fonctions d’homme de loi et antres semblables, me proposant de déposer entre les mains de la municipalité du Bois-d’Oingt mes provisions, lettres et tous les papiers et parchemins étant en mon pouvoir qui établissent et me donnent les qualités, titres et fonctions auxquels je re¬ nonce, dont je demande dès à présent l’extinc¬ tion ; 2° Que l’intérêt de la patrie m’ayant toujours été cher, je lui fais don de la finance de mon office de notaire dont j’ai demandé la liquida¬ tion depuis le 3 avril 1792, les pièces sous le n° 4661, laquelle finance est, en capital, de quatre mille livres, réduisant avec plaisir mes petites facultés et. mon existence, ainsi que celle d’une mère à ma charge, pour le salut de la chose publique. Les présentes faites en deux doubles, l’un sera envoyé à la Convention nationale, l’antre à la municipalité de Bois-d’Oingt. . Fait à Tienne, département de l’Isère, le 28 brumaire, l’an second de la République fran¬ çaise, une et indivisible. Grandchamp. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 280. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 280. (3) Archives nationales, carton C 285* dossier 831. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 280. (2) Archives nationales, carton G 283, dossier 809. (3) Ibid.