SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 275 LXXIX [La Sté popul. de Saverdun à la Conv.; 16 germ. II] (1). « Représentans du peuple, Des rives de la Seine au fond des Pyrénées le cri des conjurés s’est fait entendre, et nos cœurs ont été pénétrés de la plus vive indignation en apprenant les complots tramés contre la liberté publique. Sur les débris du fédéralisme abattu, une faction liberticide voulait établir son empire; quelques scélérats habiles dans l’art de la perfidie et de la dissimulation affectant le ton séduisant du patriotisme ont tenté d’égarer et corrompre l’esprit public; l’avilissement de la représentation nationale entrait dans leurs coupables projets, et bientôt des cendres de la tyrannie nous aurions vu renaître le cadavre hideux du despotisme. Représentans du peuple, grâces à votre active surveillance et aux mesures vigoureuses que vous avez prises dans ces circonstances périlleuses, la République est encore une fois sauvée, les traîtres ont été saisis au moment même où leurs bras armés de poignards allaient déchirer le sein de la patrie. Que le glaive des lois extermine jusqu’au dernier de leurs complices, et par là vous prouverez à l’Europe avilie que chez un peuple libre le crime n’a aucun asile inviolable quel que soit le coupable ! Que la terreur soit constamment à l’ordre du jour ! Elle produisit de salutaires effets lorque les vapeurs infectes du marais tentèrent d’obscurcir la lumière pure qui dore le sommet de la montagne ! Législateurs, restez . encore à votre poste car vous ne devez le quitter que lorsque tous les ennemis du peuple seront montés sur l’échafaud, et que leur sang impur mêlé aux cendres du dernier tyran aura apaisé les mânes des français morts pour la cause de la liberté ». Brice Seré (présid.), Abadie (secret.) [et 5 signatures illisibles]. LXXX [La Sté popul. de Solliès, à la Conv.; s.d.] (2). « Législateurs, Inviolablement attachée aux principes de la liberté, la société populaire montagnarde de Solliès, vous assure de la profonde indignation que lui a inspirée la conduite atroce des infâmes conspirateurs qui n’avaient paru embrasser avec plaisir la cause de la liberté que pour l’assassiner; elle vous félicite d’avoir pris des mesures sages et vigoureuses qui ont fait écla-(1) C 303, pl. 1101, p. 28. Départ, de l’Ariège. (2) C303, pl. 1101, p. 29. Départ, du Var. ter la vengeance nationale sur la tête des traîtres. Elle vous conjure de ne pas laisser ralentir votre justice de poursuivre et de frapper les êtres impurs qui troublent encore l’ordre social. Il n’est qu’un remède, c’est le glaive de la loi; que tous les despotes gangrenés en soient frappés et alors la République triomphera. Restez, Législateurs, restez au poste que vous occupez si dignement; dirigez vos travaux sur les moyens d’éterniser le règne de la liberté que nous jurons de maintenir et de défendre jusqu’à la mort... Vive la République une et indivisible. Vive la Montagne ». Portamer (présid.), Phili (secrét.), Riquier (secret.), Gence, Bougier. LXXXI [La Sté popul. d’Aups, à la Conv.; 18 germ. Il] (1). « Citoyens représentants, C’est en vain que les tyrans ligués contre nos saintes lois font leurs efforts pour les détruire; en vain emploient-ils tous les moyens suggérés par l’intrigue et la perfidie, ils ne réussiront pas. Vous êtes des sentinelles qui ne dormez jamais sur les intérêts de la nation; vous surveillez tous les traîtres qui sous le masque du patriotisme le mieux prononcé en apparence, cherchent à capter l’opinion publique, à l’égarer ensuite pour parvenir au but de leurs détestables projets. Vous venez de déjouer les plus vastes complots et la plus insigne perfidie; des hommes parlant tous les jours au nom de la liberté, n’ayant dans la bouche que les mots de bonheur du peuple, de félicité publique, des scélérats qui descendaient à un langage trivial pour mieux accaparer la faveur populaire, tramaient en secret, et votre perte et celle de la République. Qu’ils tombent, ces perfides, sous le glaive de la loi, et que les tyrans apprennent que nous sommes si attachés au bonheur de vivre libres que nous n’épargnerons aucun de ceux qui tenteront de nous le ravir, et que plus les traîtres auront été honorés de la confiance de leurs concitoyens, plus ils seront exposés aux traits de la justice la plus sévère. Continuez, Citoyens représentants, à veiller pour le bonheur public et à conduire le vaisseau de la République; plus il sera battu des tempêtes excitées par les factions liberticides, plus il aura besoin de pilotes expérimentés tels que vous, pour le conduire au port. Du haut de ce rocher sacré où vous êtes majestueusement assis, lancez la foudre vengeresse sur toutes ces têtes orgueilleuses qui ne veulent pas se mettre au niveau de l’égalité. Tandis qu’une partie de nos enfants combat et détruit les satellites des tyrans sur les frontières, et que l’autre est occupée à forger les traits et à préparer tous les moyens meurtriers qui doivent les exterminer, nous sommes prêts (!) C 303, pl. 1101, p. 30. Départ, du Var. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 275 LXXIX [La Sté popul. de Saverdun à la Conv.; 16 germ. II] (1). « Représentans du peuple, Des rives de la Seine au fond des Pyrénées le cri des conjurés s’est fait entendre, et nos cœurs ont été pénétrés de la plus vive indignation en apprenant les complots tramés contre la liberté publique. Sur les débris du fédéralisme abattu, une faction liberticide voulait établir son empire; quelques scélérats habiles dans l’art de la perfidie et de la dissimulation affectant le ton séduisant du patriotisme ont tenté d’égarer et corrompre l’esprit public; l’avilissement de la représentation nationale entrait dans leurs coupables projets, et bientôt des cendres de la tyrannie nous aurions vu renaître le cadavre hideux du despotisme. Représentans du peuple, grâces à votre active surveillance et aux mesures vigoureuses que vous avez prises dans ces circonstances périlleuses, la République est encore une fois sauvée, les traîtres ont été saisis au moment même où leurs bras armés de poignards allaient déchirer le sein de la patrie. Que le glaive des lois extermine jusqu’au dernier de leurs complices, et par là vous prouverez à l’Europe avilie que chez un peuple libre le crime n’a aucun asile inviolable quel que soit le coupable ! Que la terreur soit constamment à l’ordre du jour ! Elle produisit de salutaires effets lorque les vapeurs infectes du marais tentèrent d’obscurcir la lumière pure qui dore le sommet de la montagne ! Législateurs, restez . encore à votre poste car vous ne devez le quitter que lorsque tous les ennemis du peuple seront montés sur l’échafaud, et que leur sang impur mêlé aux cendres du dernier tyran aura apaisé les mânes des français morts pour la cause de la liberté ». Brice Seré (présid.), Abadie (secret.) [et 5 signatures illisibles]. LXXX [La Sté popul. de Solliès, à la Conv.; s.d.] (2). « Législateurs, Inviolablement attachée aux principes de la liberté, la société populaire montagnarde de Solliès, vous assure de la profonde indignation que lui a inspirée la conduite atroce des infâmes conspirateurs qui n’avaient paru embrasser avec plaisir la cause de la liberté que pour l’assassiner; elle vous félicite d’avoir pris des mesures sages et vigoureuses qui ont fait écla-(1) C 303, pl. 1101, p. 28. Départ, de l’Ariège. (2) C303, pl. 1101, p. 29. Départ, du Var. ter la vengeance nationale sur la tête des traîtres. Elle vous conjure de ne pas laisser ralentir votre justice de poursuivre et de frapper les êtres impurs qui troublent encore l’ordre social. Il n’est qu’un remède, c’est le glaive de la loi; que tous les despotes gangrenés en soient frappés et alors la République triomphera. Restez, Législateurs, restez au poste que vous occupez si dignement; dirigez vos travaux sur les moyens d’éterniser le règne de la liberté que nous jurons de maintenir et de défendre jusqu’à la mort... Vive la République une et indivisible. Vive la Montagne ». Portamer (présid.), Phili (secrét.), Riquier (secret.), Gence, Bougier. LXXXI [La Sté popul. d’Aups, à la Conv.; 18 germ. Il] (1). « Citoyens représentants, C’est en vain que les tyrans ligués contre nos saintes lois font leurs efforts pour les détruire; en vain emploient-ils tous les moyens suggérés par l’intrigue et la perfidie, ils ne réussiront pas. Vous êtes des sentinelles qui ne dormez jamais sur les intérêts de la nation; vous surveillez tous les traîtres qui sous le masque du patriotisme le mieux prononcé en apparence, cherchent à capter l’opinion publique, à l’égarer ensuite pour parvenir au but de leurs détestables projets. Vous venez de déjouer les plus vastes complots et la plus insigne perfidie; des hommes parlant tous les jours au nom de la liberté, n’ayant dans la bouche que les mots de bonheur du peuple, de félicité publique, des scélérats qui descendaient à un langage trivial pour mieux accaparer la faveur populaire, tramaient en secret, et votre perte et celle de la République. Qu’ils tombent, ces perfides, sous le glaive de la loi, et que les tyrans apprennent que nous sommes si attachés au bonheur de vivre libres que nous n’épargnerons aucun de ceux qui tenteront de nous le ravir, et que plus les traîtres auront été honorés de la confiance de leurs concitoyens, plus ils seront exposés aux traits de la justice la plus sévère. Continuez, Citoyens représentants, à veiller pour le bonheur public et à conduire le vaisseau de la République; plus il sera battu des tempêtes excitées par les factions liberticides, plus il aura besoin de pilotes expérimentés tels que vous, pour le conduire au port. Du haut de ce rocher sacré où vous êtes majestueusement assis, lancez la foudre vengeresse sur toutes ces têtes orgueilleuses qui ne veulent pas se mettre au niveau de l’égalité. Tandis qu’une partie de nos enfants combat et détruit les satellites des tyrans sur les frontières, et que l’autre est occupée à forger les traits et à préparer tous les moyens meurtriers qui doivent les exterminer, nous sommes prêts (!) C 303, pl. 1101, p. 30. Départ, du Var.