SÉANCE DU 24 BRUMAIRE AN III (14 NOVEMBRE 1794) - N°s 5-6 187 lui dira qu’elle est toujours pleine de confiance pour elle, que le Cantal est prêt a se lever en masse, pour se porter partout ou la vie des réprésentants du peuple sera menacée et qu’en-fin les cantalistes ne respirent que pour étouffer jusqu’au dernier ennemi de la Convention nationale et avec elle celui de la souveraineté du Peuple. Un autre membre, propose que la société jure la mort de tous les assassins des répresentants du peuple et a l’instant par un mouvement spontané tous les membres se lèvent, jurent d’exterminer quiconque voudroit porter atteinte à la dignité de la représentation nationale, soit en masse ou individuellement et arrête qu’il sera fait une adresse dans ces principes à la Convention nationale. Certifié conforme au registre des deliberations. Suivent 16 signatures. 5 Les officiers municipaux de Boisredon, district de Pons, département de la Charente-Inférieure, demandent à la Convention qu’elle fasse disparoître les noms de Montagne et de Plaine ; qu’il ne reste qu’une Convention chérie, qu’il n’existe plus de Jacobins, plus de Feuillans, mais de vraies sociétés populaires pénétrées des principes que renferme l’Adresse aux Français. Mention honorable, insertion au bulletin (15). [Les officiers municipaux de la commune de Boisredon à la Convention nationale, s. d.] (16) Citoyens Représentants Plus de Montagne, plus de plaine; mais la Convention si chérie des français. Plus de jacobins, plus de feuillans ; mais des sociétés vraiment populaires, pénétrées des principes de justice et de sagesse que vous promulgués chaque jour. Par vos decrets irrésistibles, par le courage de nos braves soldats, vous avéz délivré le sol républicain des ennemis extérieurs; continués courageux Représentants, vous anéantirés plus facillement encore les hommes de sang et de rapine qui veulent établir l’anarchie dans l’intérieur, ils ne sont que le serpent qui ronge la lime, mais vous serés puissament secondés n’en doutés pas, car le nombre des amis des loix et du bonheur de la République est bien plus considérable que ses dévastateurs n’affectent de le croire, leurs coeurs et leurs bras sont a vous. (15) P.-V., XLIX, 145. Bull., 26 bruni. (16) C 324, pl. 1397, p. 10. Recevés nos félicitations et nos voeux. Persé-vérés; la gloire et la paix sont au bout de la carrière, vous aurés répendu le bonheur sur les français, et le souvenir consolant sera dans un âge avancé la digne récompense de vos âmes sublimes. Tels sont citoyens représentants les sentiments des sans culottes qui composent la municipalité et les habitants de la commune de Boisredon. ArroÎRE, maire, Allin, agent national, Chainet, officier municipal et 16 autres signatures. 6 Les citoyens composant la société populaire d’Orléans, département du Loiret, expriment à la Convention leur indignation sur l’assassinat du représentant Tal-lien; ils applaudissent au retour de sa santé, ils invitent la Convention de frapper toutes les têtes criminelles et jurent de mourir pour elle. Mention honorable, insertion au bulletin (17). [Les citoyens composant la société populaire d’Orléans à la Convention nationale, le 4 brumaire an III] (18) Liberté, Égalité, Fraternité ou la mort. Citoyens représentans, Jusques à quand la France sera-t-elle donc en proye aux fureurs de lâches assassins? Jusques à quand la représentation nationale sera-t-elle outragée par cette horde infâmes des dominateurs qui veulent s’ériger en souverains du souverain lui-même. Ici, Tallien est assassiné : là, des vils détracteurs calomnient ou entravent les opérations des réprésentans du peuple. Législateurs, nous avons tous été frappés du même coup que Tallien; le rétablissement de sa santé nous comble d’une joye bien douce, mais notre indignation est encore à son comble, et nous desirons que tous les assassins soient livrés au glaive vengeur des loix. Levés-vous, réprésentans du peuple; armés vos mains vengéresses de la massue nationale, et frappés toutes les têtes criminelles. Serrés autour de vous, nous intimiderons les méchans ; nous combattrons avec vous les ambitieux et les anarchistes : nous déjouerons les complots de vos ennemis qui sont les nôtres ; et nous mourrons à vos côtés, s’il le faut, pour le maintien de la République une et indivisible. Messon, agent national du district et membre de la société populaire de Beaugency, Levourd, instituteur et 113 autres signatures. (17) P.-V., XLIX, 145. Bull., 24 brum. (18) C 326, pl. 1417, p. 13.