SÉANCE DU 5 PRAIRIAL AN II (24 MAI 1794) - Nw 13 ET 14 595 patrie, un chapeau, 13 paires de bas, une paire de bottes, 34 paires de souliers, 75 chemises, un col, 3 liv. en numémaire, et une paire de boutons d’argent. Cette Société ajoute que la commune de Bricquebec, qui est composée de 4 000 âmes, a envoyé 581 défenseurs aux frontières (1). [Bricquebec, 29 germ. II] 1(2). « Il est donc vrai, citoyens Législateurs, que vous avez encore une fois sauvé la France. Une conjuration audacieuse et criminelle avait conçu le projet infâme d’anéantir la représentation nationale, mais votre vigilence infatigable a découvert ces conspirateurs et vous les avez livrés au bras vengeur de la justice. Grâces immortelles vous en soient rendues. Que les noms de ces scélérats, d’odieuse mémoire, ne soient jamais cités que pour en frémir d’horreur ! Soyez fermes à votre poste et continuez de mériter les justes éloges qui vous sont dûs. La commune de Bricquebec, animée du plus pur patriotisme, est debout pour voler à combattre ses ennemis, qui sont aussi les vôtres. Aux preuves qu’elle en a données, elle est prête d’y en ajouter de nouvelles. Parlez; ce n’est pas en vain qu’elle a embrassé tendrement cette sainte liberté qui sera toujours chère au cœur d’un républicain français. Hélas ! si elle pouvait nous échapper, nous regarderions la mort, comme le beau soir d’un jour nébuleux. Il est passé ce temps de l’esclavage, les revenants sont pour jamais bannis de notre souvenir; voici des faits qui l’attesteront : notre commune dont la population est à peu près de 4 000 personnes a fourni 581 défenseurs à la patrie. La Société a fourni et déposé en don patriotique au district, un habit d’uniforme, un chapeau, 13 paires de bas de laine, une paire de bottes, 34 paires de souliers, 75 chemises, un col noir, 3 liv. en numéraire, une paire de boutons d’argent et le peu d’adjudications qu’a prononcé notre district de biens d’émigrés sont portées à de grands prix; entr’autre une terre affermée 1 300 livres a été vendue 77 000 livres ». Lerouvinois, Gosse, Tollemet. 13 La Société populaire de Normanville, département de Seine-Inférieure, offre à la Convention nationale l’hommage de son dévouement, et les vœux qu’elle forme pour conserver les précieux avantages de la liberté; elle prie la Convention d’agréer, au nom des habitans de Normanville, une somme de 401 liv. pour les frais de la guerre. La Convention nationale décrète la mention honorable et l’insertion au bulletin de toutes les offrandes, dons patriotiques et envoi de métaux '(3). (1) P.V., xxxvm, 98. Bin, 10 prair. (1er et 2e suppl*) et 11 prair. (2e suppl*) ; Audit, nat., n° 616. (2) C 304, pl. 1133, p. 20. (3) P.V., XXXVIII, 98. Bln, 9 prair. (suppl‘). [Normanville, 27 flor. II] (1). « Citoyens représentants, Notre Société nous charge de vous offrir l’hommage de son dévouement, et les vœux qu’elle forme pour conserver les précieux avantages de la liberté que vous nous avez conquise. C’est bien avec l’énergie du plus pur patriotisme que nous goûtons la douce satisfaction de vous les présenter; mais en nous acquittant de ce devoir, il nous en reste à remplir : c’est celui de vous prier d’agréer au nom de notre Société et des habitants de la commune de Normanville, la somme de quatre cent une livres provenant du produit de leur offrande volontaire, qu’ils vous invitent d’ajouter à celle précédemment faite par nos frères et amis de tous les départements de la République, pour être employée à soutenir les frais de la guerre, consolider les fondements de notre liberté, et réduire nos ennemis, l’aristocratie et le fanatisme à l’impossibilité de pouvoir lever la tête. S’il est permis à de bons républicains d’user de tous les moyens qui sont en leur pouvoir pour faire triompher la cause du peuple, nous devons croire, citoyens, que vous ne rejetterez pas l’offrande que nous vous adressons. S. et F. ». Varnier, Bradechal. 14 Un membre fait lecture de l’état de l’argenterie envoyée à la trésorerie nationale par l’administration du district d’Alençon (2), montant à 756 marcs 7 onces 6 gros 30 grains, provenant des dépouilles des églises. La Convention décrète l’insertion au bulletin (3) . [ Alençon , 4 prair. II] 1(4). « Les administrateurs composant le Conseil général du district d’Alençon, me chargent d’annoncer à la Convention qu’ils viennent d’adresser à la trésorerie nationale 756 marcs, 7 onces, 6 gros, 30 grains d’argenteries, provenant de la dépouille des églises de son arrondissement. Ils félicitent la Convention sur tous ses travaux et l’invitent à rester à son poste ». P. Castaing. [ Extrait des délibérations; 25 jlor. II]. «L’Assemblée présidée par Laveille Descours où étaient Marchant, Barrois, Clerembault, Chau-vière, Lemeunier, Letourneur, Clogenson, David, Dupont, lecture donnée du réquisitoire de l’agent national daté de ce jour transcrit au présent registre au verso du folio 150. Le conseil faisant droit au dit réquisitoire a arrêté que les argenteries provenant des cy-devant églises, et que le peuple a apporté avec enthousiasme pour en faire hommage à la patrie, (1) C 304, pl. 1133, p. 21. (2) Orne. (3) P.V., XXXVIII, 98. J. Sablier , n» 1338; J. Fr., n° 608. (4) C 304, pl. 1133, p. 22 et 22 (1) . SÉANCE DU 5 PRAIRIAL AN II (24 MAI 1794) - Nw 13 ET 14 595 patrie, un chapeau, 13 paires de bas, une paire de bottes, 34 paires de souliers, 75 chemises, un col, 3 liv. en numémaire, et une paire de boutons d’argent. Cette Société ajoute que la commune de Bricquebec, qui est composée de 4 000 âmes, a envoyé 581 défenseurs aux frontières (1). [Bricquebec, 29 germ. II] 1(2). « Il est donc vrai, citoyens Législateurs, que vous avez encore une fois sauvé la France. Une conjuration audacieuse et criminelle avait conçu le projet infâme d’anéantir la représentation nationale, mais votre vigilence infatigable a découvert ces conspirateurs et vous les avez livrés au bras vengeur de la justice. Grâces immortelles vous en soient rendues. Que les noms de ces scélérats, d’odieuse mémoire, ne soient jamais cités que pour en frémir d’horreur ! Soyez fermes à votre poste et continuez de mériter les justes éloges qui vous sont dûs. La commune de Bricquebec, animée du plus pur patriotisme, est debout pour voler à combattre ses ennemis, qui sont aussi les vôtres. Aux preuves qu’elle en a données, elle est prête d’y en ajouter de nouvelles. Parlez; ce n’est pas en vain qu’elle a embrassé tendrement cette sainte liberté qui sera toujours chère au cœur d’un républicain français. Hélas ! si elle pouvait nous échapper, nous regarderions la mort, comme le beau soir d’un jour nébuleux. Il est passé ce temps de l’esclavage, les revenants sont pour jamais bannis de notre souvenir; voici des faits qui l’attesteront : notre commune dont la population est à peu près de 4 000 personnes a fourni 581 défenseurs à la patrie. La Société a fourni et déposé en don patriotique au district, un habit d’uniforme, un chapeau, 13 paires de bas de laine, une paire de bottes, 34 paires de souliers, 75 chemises, un col noir, 3 liv. en numéraire, une paire de boutons d’argent et le peu d’adjudications qu’a prononcé notre district de biens d’émigrés sont portées à de grands prix; entr’autre une terre affermée 1 300 livres a été vendue 77 000 livres ». Lerouvinois, Gosse, Tollemet. 13 La Société populaire de Normanville, département de Seine-Inférieure, offre à la Convention nationale l’hommage de son dévouement, et les vœux qu’elle forme pour conserver les précieux avantages de la liberté; elle prie la Convention d’agréer, au nom des habitans de Normanville, une somme de 401 liv. pour les frais de la guerre. La Convention nationale décrète la mention honorable et l’insertion au bulletin de toutes les offrandes, dons patriotiques et envoi de métaux '(3). (1) P.V., xxxvm, 98. Bin, 10 prair. (1er et 2e suppl*) et 11 prair. (2e suppl*) ; Audit, nat., n° 616. (2) C 304, pl. 1133, p. 20. (3) P.V., XXXVIII, 98. Bln, 9 prair. (suppl‘). [Normanville, 27 flor. II] (1). « Citoyens représentants, Notre Société nous charge de vous offrir l’hommage de son dévouement, et les vœux qu’elle forme pour conserver les précieux avantages de la liberté que vous nous avez conquise. C’est bien avec l’énergie du plus pur patriotisme que nous goûtons la douce satisfaction de vous les présenter; mais en nous acquittant de ce devoir, il nous en reste à remplir : c’est celui de vous prier d’agréer au nom de notre Société et des habitants de la commune de Normanville, la somme de quatre cent une livres provenant du produit de leur offrande volontaire, qu’ils vous invitent d’ajouter à celle précédemment faite par nos frères et amis de tous les départements de la République, pour être employée à soutenir les frais de la guerre, consolider les fondements de notre liberté, et réduire nos ennemis, l’aristocratie et le fanatisme à l’impossibilité de pouvoir lever la tête. S’il est permis à de bons républicains d’user de tous les moyens qui sont en leur pouvoir pour faire triompher la cause du peuple, nous devons croire, citoyens, que vous ne rejetterez pas l’offrande que nous vous adressons. S. et F. ». Varnier, Bradechal. 14 Un membre fait lecture de l’état de l’argenterie envoyée à la trésorerie nationale par l’administration du district d’Alençon (2), montant à 756 marcs 7 onces 6 gros 30 grains, provenant des dépouilles des églises. La Convention décrète l’insertion au bulletin (3) . [ Alençon , 4 prair. II] 1(4). « Les administrateurs composant le Conseil général du district d’Alençon, me chargent d’annoncer à la Convention qu’ils viennent d’adresser à la trésorerie nationale 756 marcs, 7 onces, 6 gros, 30 grains d’argenteries, provenant de la dépouille des églises de son arrondissement. Ils félicitent la Convention sur tous ses travaux et l’invitent à rester à son poste ». P. Castaing. [ Extrait des délibérations; 25 jlor. II]. «L’Assemblée présidée par Laveille Descours où étaient Marchant, Barrois, Clerembault, Chau-vière, Lemeunier, Letourneur, Clogenson, David, Dupont, lecture donnée du réquisitoire de l’agent national daté de ce jour transcrit au présent registre au verso du folio 150. Le conseil faisant droit au dit réquisitoire a arrêté que les argenteries provenant des cy-devant églises, et que le peuple a apporté avec enthousiasme pour en faire hommage à la patrie, (1) C 304, pl. 1133, p. 21. (2) Orne. (3) P.V., XXXVIII, 98. J. Sablier , n» 1338; J. Fr., n° 608. (4) C 304, pl. 1133, p. 22 et 22 (1) .