SÉANCE DU 22 MESSIDOR AN II (10 JUILLET 1794) - N°s 8-9 41 8 La société populaire de l’Aigle, département de l’Orne, félicite la Convention nationale d’avoir mis la justice, la probité et la vertu à l’ordre du jour, terrassé l’athéisme, en proclamant, au nom du peuple français, les deux grands principes de l’Etre -Suprême et de l’immortalité de l’ame, et frappé les conspirateurs qui vouloient anéantir les bases les plus solides de la morale publique. Elle rend grâces à l’ Eternel d’avoir détourné l’arme meurtrière que des monstres ont osé diriger contre deux inébranlables colonnes de la République, Robespierre et Collot-d’Herbois, et invite la Convention à rester à son poste en l’assurant du succès de ses immortels travaux. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Laigle, 14 prair. Il] [ 2). « Citoyens représentans, Touttes les communes de la République, touttes les autorités constituées, touttes les sociétés populaires se sont empressées et s’empressent avec transport de vous dire et de vous repeter que vous avés mis la probité, la justice et toutes les vertus à l’ordre du jour. Que vous avez proclamé l’existence de l’Etre Suprême, l’Europe entière le dira et le répétera, les siècles futurs le diront et le répéteront, nous vous le disons et répétons de même. C’est cet ordre du jour, c’est cette proclamation qui fait pâlir d’effroy les tirans coalisés, ils n’ont d’autres principes et d’autres armes que l’assassinat, le meurtre, la perfidie et la trahison. Des factieux à leur solde s’étoient par l’intrigue introduits dans votre sein. Ils ont subi sur l’echaf-faud la peine de leur forfaits. Ces monstres prest d’assassiner leur patrie avoient préludé par propager l’affreux sisteme de l’athéisme, l’homme probe, juste et vertueux en fremissoit d’indignation et en gemissoit d’horreur, le scélérat en triomphoit. Par ce système ils vouloient donner l’essort à tous les vices, à tous les crimes. Il s’ensuivoit nécessairement la corruption du cœur et elle avoit déjà fait renaitre pour l’extension de leur projet liberti-cide une nouvelle de Corday et créé des l’Amiral (sic). En effet, deux de ces monstres ont osé attenter aux jours de deux de nos représentants, fermes appuis et soutiens de la République. C’est dans les ombres d’une nuit avancée, c’est le moment où ces deux apôtres de la liberté se retiroient pour se délasser par un sommeil toujours de peu de durée des fatigues de leurs travaux continus, c’est ce moment qu’ils ont choisi pour l’époque de leur attentat parricide. Mais l’Etre Suprême, le dieu tutélaire de notre patrie voit le jour comme la nuit les travaux et les bonnes actions de l’homme juste, de même que les crimes, les attentats et leurs auteurs. Il a (l) P.V., XLI, 146. J. Sablier, n° 1429; mentionné par J. Fr., n° 654 ; Ann. R.F., n° 222. (2) C 310, pl. 1209, p. 8. dissipé les nuages dont l’horizon de la République alloit être obscurci; le terme de leur forfait étoit comblé, il ont été saisis et l’Eternel en détournant leur arme meurtrière, a conservé à la France Robespierre et Collot d’Herbois, ces inébranlables colonnes de la République. Ils vivent pour le salut de la patrie, ils vivent et vivront toujours dans le cœur des vrays républicains. Continués, continués, citoyens représentants, de rester fermes à votre poste, vos jours comme le succès de vos travaux sont assurés, l’Etre Suprême veille sur vous, il est votre sauve garde et votre égide, tous les scélérats que l’athéisme infernal et le fanatisme ont vomi, tous les despotes coalisés ne prévaudront pas, ils seront pulvérisés, anéantis et vous serés immortels. Vive la République, vive la Montagne ! S. et F. » F. HURY l’ainé [présid .), VALLET, CORTET [et 2 signatures illisibles]. 9 La société populaire de Vic-sur-l’Osse, district d’Auch, département du Gers, félicite la Convention nationale d’avoir proclamé l’existence de l’Etre -Suprême et l'immortalité de l’ame, lui exprime son indignation sur l’attentat dirigé contre Collot-d’Herbois et Robespierre, et elle l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Vic-sur-l’Osse, 11 prair. 77/(2). « Législateurs, Quel spectacle imposant pour les habitans de la terre, de voir les représentans d’un grand peuple, sur la tête desquels planent tous les genres de proscription, s’occuper sans cesse à faire germer l’arbre vivifiant qui couvre la France, jeter les bases de la félicité du monde, lancer la foudre sur les tyrans conjurés, et offrir des hommages à l’Eternel ! Calomniateurs impies, qu’avez-vous à répondre ? Et toi, race sacrilège des rois, qu’oses-tu prétendre contre une nation forte de toute les vertus, que tes crimes avoient si long-temps exilées ? Législateurs, vous avez régénéré la morale publique ; vous avez rompu les barrières que les imposteurs avoient elevé pour retarder les progrès de la raison. Organes du peuple français, vous avez reconnu l’existence d’un Etre Suprême et l’immortalité de l’âme. Grâces vous soient à jamais rendues ! Nous vous bénissons d’avoir consacré cette vérité consolante que le juste trouve toujours au fond de son cœur, cette vérité qui fait la terreur et le supplice éternel du scélérat. Ce n’est plus ce dieu bizarre, cruel, implacable, que des prêtres habilloient à leur mode et suivant leur ambition tyrannique. Le dieu des Français est le dieu de la nature, son sanctuaire est dans la pureté de leur cœur; son culte est dans la pratique des vertus républicaines; c’est lui-même qui a paré (1) P.V., XLI, 146. (2) C 310, pl. 1209, p. 11. SÉANCE DU 22 MESSIDOR AN II (10 JUILLET 1794) - N°s 8-9 41 8 La société populaire de l’Aigle, département de l’Orne, félicite la Convention nationale d’avoir mis la justice, la probité et la vertu à l’ordre du jour, terrassé l’athéisme, en proclamant, au nom du peuple français, les deux grands principes de l’Etre -Suprême et de l’immortalité de l’ame, et frappé les conspirateurs qui vouloient anéantir les bases les plus solides de la morale publique. Elle rend grâces à l’ Eternel d’avoir détourné l’arme meurtrière que des monstres ont osé diriger contre deux inébranlables colonnes de la République, Robespierre et Collot-d’Herbois, et invite la Convention à rester à son poste en l’assurant du succès de ses immortels travaux. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Laigle, 14 prair. Il] [ 2). « Citoyens représentans, Touttes les communes de la République, touttes les autorités constituées, touttes les sociétés populaires se sont empressées et s’empressent avec transport de vous dire et de vous repeter que vous avés mis la probité, la justice et toutes les vertus à l’ordre du jour. Que vous avez proclamé l’existence de l’Etre Suprême, l’Europe entière le dira et le répétera, les siècles futurs le diront et le répéteront, nous vous le disons et répétons de même. C’est cet ordre du jour, c’est cette proclamation qui fait pâlir d’effroy les tirans coalisés, ils n’ont d’autres principes et d’autres armes que l’assassinat, le meurtre, la perfidie et la trahison. Des factieux à leur solde s’étoient par l’intrigue introduits dans votre sein. Ils ont subi sur l’echaf-faud la peine de leur forfaits. Ces monstres prest d’assassiner leur patrie avoient préludé par propager l’affreux sisteme de l’athéisme, l’homme probe, juste et vertueux en fremissoit d’indignation et en gemissoit d’horreur, le scélérat en triomphoit. Par ce système ils vouloient donner l’essort à tous les vices, à tous les crimes. Il s’ensuivoit nécessairement la corruption du cœur et elle avoit déjà fait renaitre pour l’extension de leur projet liberti-cide une nouvelle de Corday et créé des l’Amiral (sic). En effet, deux de ces monstres ont osé attenter aux jours de deux de nos représentants, fermes appuis et soutiens de la République. C’est dans les ombres d’une nuit avancée, c’est le moment où ces deux apôtres de la liberté se retiroient pour se délasser par un sommeil toujours de peu de durée des fatigues de leurs travaux continus, c’est ce moment qu’ils ont choisi pour l’époque de leur attentat parricide. Mais l’Etre Suprême, le dieu tutélaire de notre patrie voit le jour comme la nuit les travaux et les bonnes actions de l’homme juste, de même que les crimes, les attentats et leurs auteurs. Il a (l) P.V., XLI, 146. J. Sablier, n° 1429; mentionné par J. Fr., n° 654 ; Ann. R.F., n° 222. (2) C 310, pl. 1209, p. 8. dissipé les nuages dont l’horizon de la République alloit être obscurci; le terme de leur forfait étoit comblé, il ont été saisis et l’Eternel en détournant leur arme meurtrière, a conservé à la France Robespierre et Collot d’Herbois, ces inébranlables colonnes de la République. Ils vivent pour le salut de la patrie, ils vivent et vivront toujours dans le cœur des vrays républicains. Continués, continués, citoyens représentants, de rester fermes à votre poste, vos jours comme le succès de vos travaux sont assurés, l’Etre Suprême veille sur vous, il est votre sauve garde et votre égide, tous les scélérats que l’athéisme infernal et le fanatisme ont vomi, tous les despotes coalisés ne prévaudront pas, ils seront pulvérisés, anéantis et vous serés immortels. Vive la République, vive la Montagne ! S. et F. » F. HURY l’ainé [présid .), VALLET, CORTET [et 2 signatures illisibles]. 9 La société populaire de Vic-sur-l’Osse, district d’Auch, département du Gers, félicite la Convention nationale d’avoir proclamé l’existence de l’Etre -Suprême et l'immortalité de l’ame, lui exprime son indignation sur l’attentat dirigé contre Collot-d’Herbois et Robespierre, et elle l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Vic-sur-l’Osse, 11 prair. 77/(2). « Législateurs, Quel spectacle imposant pour les habitans de la terre, de voir les représentans d’un grand peuple, sur la tête desquels planent tous les genres de proscription, s’occuper sans cesse à faire germer l’arbre vivifiant qui couvre la France, jeter les bases de la félicité du monde, lancer la foudre sur les tyrans conjurés, et offrir des hommages à l’Eternel ! Calomniateurs impies, qu’avez-vous à répondre ? Et toi, race sacrilège des rois, qu’oses-tu prétendre contre une nation forte de toute les vertus, que tes crimes avoient si long-temps exilées ? Législateurs, vous avez régénéré la morale publique ; vous avez rompu les barrières que les imposteurs avoient elevé pour retarder les progrès de la raison. Organes du peuple français, vous avez reconnu l’existence d’un Etre Suprême et l’immortalité de l’âme. Grâces vous soient à jamais rendues ! Nous vous bénissons d’avoir consacré cette vérité consolante que le juste trouve toujours au fond de son cœur, cette vérité qui fait la terreur et le supplice éternel du scélérat. Ce n’est plus ce dieu bizarre, cruel, implacable, que des prêtres habilloient à leur mode et suivant leur ambition tyrannique. Le dieu des Français est le dieu de la nature, son sanctuaire est dans la pureté de leur cœur; son culte est dans la pratique des vertus républicaines; c’est lui-même qui a paré (1) P.V., XLI, 146. (2) C 310, pl. 1209, p. 11. 42 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE dernièrement le coup meurtrier que des mains avides de sang portoient sur deux représentans du peuple; ce que les scélérats ne peuvent par le courage, ils veulent l’obtenir par la lâcheté mais bientôt ils mordront tous la poussière. Législateurs, continuez à suivre vos grandes destinées, déployez sans cesse cette intrépidité qui vous caractérise. Les Français sont debout pour vous faire un rempart de leurs corps et repousser à la fois toutes les hordes barbares qui tenteroient de leur ravir la liberté ». Ribadieu (présid .), Lavernere, Riviere fils, Capmar-TIN, PALANQUE, (secrétaires). 10 L’adjudant-général, chef de l’état-major de la 15e division, envoie 609 liv. 15 s. destinés au soulagement de l’indigence, par le bataillon de lère réquisition du district de Neuville. Il annonce que toutes les troupes qui composent la 15e division, au nombre d’environ 9 000 hommes, donnent chaque décade une demi-livre de viande fraiche pour les malades indi-gens, et chaque mois un jour de leur paie. Mention honorable et insertion au bulletin (l). [Havre Marat, 8 mess. II. Au présid. de la Conv.J (2). « Citoyen président, Je te fais passer la somme de 609 liv. 15 s. que le bataillon de lere réquisition du district de Neuville cantonné au Valayl près de Bolbec destine au soulagement de l’indigence. Je dois t’apprendre également que toutes les troupes qui sont dans la 15e division, soit de lère réquisition ou autres, formant à peu près 9 000 hommes, donnent chaque décade une demie livre de viande fraiche par homme pour les malades indigents, et chaque mois un jour de leur paye. Ces généreux défenseurs de la patrie, bien éloignés des honteux calculs de l’égoïsme, craindraient d’avoir trop, tant qu’il existera dans la République un seul citoyen qui n’aurait pas assez. S. et F. » Fontaine. 11 Le comité de surveillance de la commune de Langon, district de Bazas, département du Bec-d’Ambès, témoigne à la Convention nationale sa reconnoissance d’avoir mis la probité et la vertu à l’ordre du jour, et proclamé les vrais principes du peuple français sur l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame. Elle exprime son indignation contre les monstres qui ont osé attenter aux jours de Col-lot-d’Herbois, et menacer ceux de Robespierre, (l) P.V., XLI, 146. Bm, 2 therm. (2e suppl1) ; mentionné par J. Sablier, n° 1429. (2) C 308, pl. 1192, p. 21. et appelle la vengeance nationale sur la tête de ces infâmes parricides. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Langon, 11 prair. 77/(2). « Citoyens représentans, Depuis que vous avez placé la vertu et la probité à l’ordre du jour dans la République française, depuis que vous avez solennellement réconnu l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, vous avez non seulement bien mérité de la Patrie, mais de tout le genre humain. Vous avez par ces décrets mémorables émanez de la sagesse éternelle, porté la consollation et l’espérance dans le cœur de l’homme de bien, la terreur et le désespoir dans l’ame des pervers et des traîtres. Quand toute la France applaudissait à ces vérités éternelles, reléguées autrefois dans les livres de nos philosophes et aujourd’hui mises en pratique par des républicains probes et vertueux, un monstre à jamais exécrable instrument de nos ennemis a osé par une criminelle audace, attenter à la nature et à l’humanité, il a porté une main patricide sur la représentation nationale ! Mais l’Etre Suprême qui veille plus particulièrement sur les destinées de la France depuis que vous y avez proclamé toutes les vertus, n’a pas permis que ce forcené pût assouvir son crime. Vengence, représentans !... vengence !, oui ven-gence !... Nous la demandons au nom du ciel et de la terre outragés, au nom de la Nation, que vous représentés !... point de grâce pour les ennemis du peuple et de la vertu; qu’ils périssent tous !... qu’ils soient balayés comme la plus vile poussière !... Citoyens représentans, que vos dignes collègues, Collot d’Herbois et Robespierre, trouvent ici tout ce que le sentiment de l’amitié et de la fraternité ont de plus précieux. Nous prions le citoyen président de la Convention nationale d’acquitter pour nous une dette si chère à nos cœurs en leur donnant le baiser fraternel de la part du comité de surveillance de Langon ». Ricaut, Sabat (présid.), Catellan, Detiteau, Bonnet, Cazenave, Masson, Plantin, Guérin ( secrét .). 12 La société populaire de la commune de La-vit, département du Gers, félicite la Convention nationale d’avoir, par son décret qui proclame l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame, détruit l’athéisme aussi contraire à la vertu, que le parlement de Pitt sert à la liberté; elle lui annonce une récolte précoce et abondante. Mention honorable, insertion au bulletin (3). (1) P.V., XLI, 147. 2 C 309, pl. 1200, p. 4. (3) P.V., XLI, 147. Bm, 1er therm. (2e suppl1). 42 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE dernièrement le coup meurtrier que des mains avides de sang portoient sur deux représentans du peuple; ce que les scélérats ne peuvent par le courage, ils veulent l’obtenir par la lâcheté mais bientôt ils mordront tous la poussière. Législateurs, continuez à suivre vos grandes destinées, déployez sans cesse cette intrépidité qui vous caractérise. Les Français sont debout pour vous faire un rempart de leurs corps et repousser à la fois toutes les hordes barbares qui tenteroient de leur ravir la liberté ». Ribadieu (présid .), Lavernere, Riviere fils, Capmar-TIN, PALANQUE, (secrétaires). 10 L’adjudant-général, chef de l’état-major de la 15e division, envoie 609 liv. 15 s. destinés au soulagement de l’indigence, par le bataillon de lère réquisition du district de Neuville. Il annonce que toutes les troupes qui composent la 15e division, au nombre d’environ 9 000 hommes, donnent chaque décade une demi-livre de viande fraiche pour les malades indi-gens, et chaque mois un jour de leur paie. Mention honorable et insertion au bulletin (l). [Havre Marat, 8 mess. II. Au présid. de la Conv.J (2). « Citoyen président, Je te fais passer la somme de 609 liv. 15 s. que le bataillon de lere réquisition du district de Neuville cantonné au Valayl près de Bolbec destine au soulagement de l’indigence. Je dois t’apprendre également que toutes les troupes qui sont dans la 15e division, soit de lère réquisition ou autres, formant à peu près 9 000 hommes, donnent chaque décade une demie livre de viande fraiche par homme pour les malades indigents, et chaque mois un jour de leur paye. Ces généreux défenseurs de la patrie, bien éloignés des honteux calculs de l’égoïsme, craindraient d’avoir trop, tant qu’il existera dans la République un seul citoyen qui n’aurait pas assez. S. et F. » Fontaine. 11 Le comité de surveillance de la commune de Langon, district de Bazas, département du Bec-d’Ambès, témoigne à la Convention nationale sa reconnoissance d’avoir mis la probité et la vertu à l’ordre du jour, et proclamé les vrais principes du peuple français sur l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame. Elle exprime son indignation contre les monstres qui ont osé attenter aux jours de Col-lot-d’Herbois, et menacer ceux de Robespierre, (l) P.V., XLI, 146. Bm, 2 therm. (2e suppl1) ; mentionné par J. Sablier, n° 1429. (2) C 308, pl. 1192, p. 21. et appelle la vengeance nationale sur la tête de ces infâmes parricides. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Langon, 11 prair. 77/(2). « Citoyens représentans, Depuis que vous avez placé la vertu et la probité à l’ordre du jour dans la République française, depuis que vous avez solennellement réconnu l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, vous avez non seulement bien mérité de la Patrie, mais de tout le genre humain. Vous avez par ces décrets mémorables émanez de la sagesse éternelle, porté la consollation et l’espérance dans le cœur de l’homme de bien, la terreur et le désespoir dans l’ame des pervers et des traîtres. Quand toute la France applaudissait à ces vérités éternelles, reléguées autrefois dans les livres de nos philosophes et aujourd’hui mises en pratique par des républicains probes et vertueux, un monstre à jamais exécrable instrument de nos ennemis a osé par une criminelle audace, attenter à la nature et à l’humanité, il a porté une main patricide sur la représentation nationale ! Mais l’Etre Suprême qui veille plus particulièrement sur les destinées de la France depuis que vous y avez proclamé toutes les vertus, n’a pas permis que ce forcené pût assouvir son crime. Vengence, représentans !... vengence !, oui ven-gence !... Nous la demandons au nom du ciel et de la terre outragés, au nom de la Nation, que vous représentés !... point de grâce pour les ennemis du peuple et de la vertu; qu’ils périssent tous !... qu’ils soient balayés comme la plus vile poussière !... Citoyens représentans, que vos dignes collègues, Collot d’Herbois et Robespierre, trouvent ici tout ce que le sentiment de l’amitié et de la fraternité ont de plus précieux. Nous prions le citoyen président de la Convention nationale d’acquitter pour nous une dette si chère à nos cœurs en leur donnant le baiser fraternel de la part du comité de surveillance de Langon ». Ricaut, Sabat (présid.), Catellan, Detiteau, Bonnet, Cazenave, Masson, Plantin, Guérin ( secrét .). 12 La société populaire de la commune de La-vit, département du Gers, félicite la Convention nationale d’avoir, par son décret qui proclame l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame, détruit l’athéisme aussi contraire à la vertu, que le parlement de Pitt sert à la liberté; elle lui annonce une récolte précoce et abondante. Mention honorable, insertion au bulletin (3). (1) P.V., XLI, 147. 2 C 309, pl. 1200, p. 4. (3) P.V., XLI, 147. Bm, 1er therm. (2e suppl1).