174 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE teur de paix et de félicité que toutes les nations n’envient le sort glorieux des Français». Payrand, Renaud, Piliat. 67 [La Sté popul. de Thiers, à la Conv.; 22 germ. H] (1). «Les tyrans coalisés contre une nation libre ont expérimenté l’insuffisance de leurs armes, ils ne se dissimulent plus eux-mêmes que vingt-cinq millions d’hommes sont militairement invincibles, ils eussent rappelé leur satellites dans les contrées qu’ils dévorent dans l’espoir d’attaquer simultanément la République, là où une République cesse d’être invulnérable au sein de son Sénat, au sein de son gouvernement. Des traîtres soudoyés par le despotisme osaient au milieu de nous conspirer pour lui. Ils osaient dans leur démence, croire au succès de leur exécrable conjuration; combien ils ont méconnu le peuple, combien ils ont méconnu la Convention nationale et le Comité de salut public. Que peuvent l’audace et des talents pervers contre le génie et le courage, que peut le crime contre la vertu. Factions de l’étranger que pouvez vous contre la puissance nationale, contre l’éternelle justice; tout vous fait expier vos forfaits, avouer votre délire, sur l’échaffaud du dernier des Bourbons. Vainement affichiez-vous des masques et des couleurs opposées, vainement pour atteindre au même but; les uns saisissaient ce poignard de l’anarchie, les autres le couvraient du manteau du modérantisme; Danton, toi et les tiens, rejoindrez Hébert et ses complices. Vainement la Convention nationale, s’est-elle vue assaillie par tous les ennemis de la liberté, ces incorruptibles amis dévoués au salut de la République, forts de leur concience, ont bravé tous les périls, et tandis que le peuple en masse combat les tyrans ligués contre lui, ses dignes représentants maintiennent sa sûreté intérieure. Le gouvernement révolutionnaire condamne au néant l’aristocratie et toutes ses sectes. Restez à votre poste, bons montagnards, vous avez encore une fois justifié la confiance populaire. Vous avez acquis de nouveaux droits à notre amour et à notre reconnaissance. Comité de salut public, tu as bien mérité de la représentation nationale et de la patrie; la société populaire de cette commune met au nombre de ses devoirs de vous féliciter de vos travaux et de vos succès». Madieu, Petit, Grimardiay. 68 [Le C. révol. d’Arras, à la Conv.; 22 germ. II] (2). « Nous vous prévenons que nous venons de faire passer, au Comité de sûreté générale, 201 (1) C 303, pl 1100, p. 19. (2) C 301, pl, 1077, p. 6, 7; J. Matin, n° 613. marcs, 5 onces, 4 gros d’argenterie et 7,299 liv. 10 s. en assignats, fruit de nos recherches dans les maisons des aristocrates émigrés et détenus. Croyez que chaque jour, notre zèle redouble pour enrichir la République des dépouilles de ses ennemis, en la mettant, autant qu’il est en nous, à l’abri de leurs manœuvres. Nous avions précédemment remis au dépôt du tribunal criminel, 82 marcs 6 onces aussi d’argenterie armoriée, servant de pièces à conviction, et à celui du district une quantité notable de matière de cuivre et étain aussi par nous trouvée. Nous croyons que l’adresse, que nous vous avons fait passer, le 2 germinal, et qui est bien l’expression de nos principes, a été égarée, nous vous envoyons une nouvelle expédition. » Pater, Rémy, Lebon, Grigny, Lefebvre, Boizard, Leblond. [Le C. révol d’Arras, à la Conv.; 2 germ. II.] «La République est sauvée, ses ennemis frémissent, les trônes s’ébranlent, les tyrans palissent, l’univers vous admire; voilà votre récompense : elle est assez belle pour être enviée; que ne l’avons nous méritée en concourrant, avec vous, à la découverte des fils d’une trâme infernale qui devait faire couler le sang des plus fermes appuis de la patrie; mais ce qui est échappé au moment à nos recherches, peut s’y présenter dans un autre, peut-être même sommes-nous sur la trace; nous avons l’œil ouvert, nous jurons qu’il ne se fermera que lorsque triomphant de tous ses ennemis, la République verra son bonheur établi sur la justice, la probité, la vertu. Chaque jour, nous voyons passer nos phalanges, leur air présage la victoire sur nos ennemis extérieurs. Leur courage nous anime même au-dessus de nos forces, et quand le crime veille pour nous surprendre, il est tout étonné de nous trouver éveillés; guerre et mort aux ennemis intérieurs de la République, voilà notre tâche, elle sera remplie; l’intrigue qui se revêt du manteau du patriotisme peut nous tromper un instant, mais nous saurons arracher le masque qui couvre l’égoïste, guerre et mort aux intrigants, ils ressemblent à ces annonceurs de tripot qui proposent une partie avec des gens de bien, pour faire égorger leurs dupes par des scélérats. Citoyens représentants, nos efforts ne seront pas vains, la lâcheté ne l’emportera pas sur le courage, ou nous saurons mourir à notre poste. » [Mêmes signatures] en plus Delegorgue, Robillard. 69 [La Sté popul. de Montbrison, à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, La Société populaire de Montbrison instruite de l’atroce conspiration ourdie contre la liberté, contre la souveraineté du peuple et la repré-(1) C 303, pl. 1100, p. 24. Loire. 174 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE teur de paix et de félicité que toutes les nations n’envient le sort glorieux des Français». Payrand, Renaud, Piliat. 67 [La Sté popul. de Thiers, à la Conv.; 22 germ. H] (1). «Les tyrans coalisés contre une nation libre ont expérimenté l’insuffisance de leurs armes, ils ne se dissimulent plus eux-mêmes que vingt-cinq millions d’hommes sont militairement invincibles, ils eussent rappelé leur satellites dans les contrées qu’ils dévorent dans l’espoir d’attaquer simultanément la République, là où une République cesse d’être invulnérable au sein de son Sénat, au sein de son gouvernement. Des traîtres soudoyés par le despotisme osaient au milieu de nous conspirer pour lui. Ils osaient dans leur démence, croire au succès de leur exécrable conjuration; combien ils ont méconnu le peuple, combien ils ont méconnu la Convention nationale et le Comité de salut public. Que peuvent l’audace et des talents pervers contre le génie et le courage, que peut le crime contre la vertu. Factions de l’étranger que pouvez vous contre la puissance nationale, contre l’éternelle justice; tout vous fait expier vos forfaits, avouer votre délire, sur l’échaffaud du dernier des Bourbons. Vainement affichiez-vous des masques et des couleurs opposées, vainement pour atteindre au même but; les uns saisissaient ce poignard de l’anarchie, les autres le couvraient du manteau du modérantisme; Danton, toi et les tiens, rejoindrez Hébert et ses complices. Vainement la Convention nationale, s’est-elle vue assaillie par tous les ennemis de la liberté, ces incorruptibles amis dévoués au salut de la République, forts de leur concience, ont bravé tous les périls, et tandis que le peuple en masse combat les tyrans ligués contre lui, ses dignes représentants maintiennent sa sûreté intérieure. Le gouvernement révolutionnaire condamne au néant l’aristocratie et toutes ses sectes. Restez à votre poste, bons montagnards, vous avez encore une fois justifié la confiance populaire. Vous avez acquis de nouveaux droits à notre amour et à notre reconnaissance. Comité de salut public, tu as bien mérité de la représentation nationale et de la patrie; la société populaire de cette commune met au nombre de ses devoirs de vous féliciter de vos travaux et de vos succès». Madieu, Petit, Grimardiay. 68 [Le C. révol. d’Arras, à la Conv.; 22 germ. II] (2). « Nous vous prévenons que nous venons de faire passer, au Comité de sûreté générale, 201 (1) C 303, pl 1100, p. 19. (2) C 301, pl, 1077, p. 6, 7; J. Matin, n° 613. marcs, 5 onces, 4 gros d’argenterie et 7,299 liv. 10 s. en assignats, fruit de nos recherches dans les maisons des aristocrates émigrés et détenus. Croyez que chaque jour, notre zèle redouble pour enrichir la République des dépouilles de ses ennemis, en la mettant, autant qu’il est en nous, à l’abri de leurs manœuvres. Nous avions précédemment remis au dépôt du tribunal criminel, 82 marcs 6 onces aussi d’argenterie armoriée, servant de pièces à conviction, et à celui du district une quantité notable de matière de cuivre et étain aussi par nous trouvée. Nous croyons que l’adresse, que nous vous avons fait passer, le 2 germinal, et qui est bien l’expression de nos principes, a été égarée, nous vous envoyons une nouvelle expédition. » Pater, Rémy, Lebon, Grigny, Lefebvre, Boizard, Leblond. [Le C. révol d’Arras, à la Conv.; 2 germ. II.] «La République est sauvée, ses ennemis frémissent, les trônes s’ébranlent, les tyrans palissent, l’univers vous admire; voilà votre récompense : elle est assez belle pour être enviée; que ne l’avons nous méritée en concourrant, avec vous, à la découverte des fils d’une trâme infernale qui devait faire couler le sang des plus fermes appuis de la patrie; mais ce qui est échappé au moment à nos recherches, peut s’y présenter dans un autre, peut-être même sommes-nous sur la trace; nous avons l’œil ouvert, nous jurons qu’il ne se fermera que lorsque triomphant de tous ses ennemis, la République verra son bonheur établi sur la justice, la probité, la vertu. Chaque jour, nous voyons passer nos phalanges, leur air présage la victoire sur nos ennemis extérieurs. Leur courage nous anime même au-dessus de nos forces, et quand le crime veille pour nous surprendre, il est tout étonné de nous trouver éveillés; guerre et mort aux ennemis intérieurs de la République, voilà notre tâche, elle sera remplie; l’intrigue qui se revêt du manteau du patriotisme peut nous tromper un instant, mais nous saurons arracher le masque qui couvre l’égoïste, guerre et mort aux intrigants, ils ressemblent à ces annonceurs de tripot qui proposent une partie avec des gens de bien, pour faire égorger leurs dupes par des scélérats. Citoyens représentants, nos efforts ne seront pas vains, la lâcheté ne l’emportera pas sur le courage, ou nous saurons mourir à notre poste. » [Mêmes signatures] en plus Delegorgue, Robillard. 69 [La Sté popul. de Montbrison, à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, La Société populaire de Montbrison instruite de l’atroce conspiration ourdie contre la liberté, contre la souveraineté du peuple et la repré-(1) C 303, pl. 1100, p. 24. Loire.