SÉANCE DU 19 FLORÉAL AN II (8 MAI 1794) - Nos 2 ET 3 149 n [Le départ, de la Lozère, à la Conv.; 19 germ. II] CD-«Représentants du peuple, La liberté, la représentation nationale étaient encore menacées des factions impies, des conjurations tramées au sein même de la Convention, allaient faire éclater les projets les plus criminels : l’énergie, la vigilance de vos comités, celle des sans-culottes montagnards les ont bientôt découverts et anéantis. Un nouvel orage grondait sur les têtes des français libres, cet orage est dissipé, la justice nationale a déployé contre ces Catilina modernes toute sa sévérité. Que la liberté triomphe ! Que la République soit vengée ! Continuez représentants, votre pénible mais glorieuse carrière; restez à votre poste : purgez le sol de la liberté de tous ces monstres qui s’acharnent sans cesse à l’attaquer et à la détruire; n’épargnez pas les scélérats qui sous le masque du patriotisme, ne cherchent qu’à la poignarder; et n’abandonnez le gouvernement que lorsqu’il n’existera plus de tyrans et d’ennemis de la liberté; vengez, vengez la représentation nationale que certains de ses membres ont tenté d’avilir. Nous applaudissons, Législateurs, aux mesures de fermeté que vous avez prises contre les machiavélistes conjurés pour anéantir la liberté, et qui avaient voilé la déclaration des droits de l’homme dans la vue impie sans doute, de les laisser ignorer ou de les faire méconnaître. Quant à nous, nous vous offrons nos bras toujours armés pour votre défense; ils ne poserons leurs armes qu’après avoir détruit de fond en comble tous les supôts de la tyrannie. Vive la République, vive la Montagne ». Dumas, Chevalier, Bordery, Guyot, Hermet, Nomier, Anerin, Martin. t [La Sté popul. de Mirepoix, à la Conv.; 3 flor. II] (2). « Citoyens représentants, Un orage violent se présentait, votre énergie et votre courage l’ont dissipé : nos cœurs applaudissent à votre héroïsme. L’hydre de la conjuration est terrassée, les têtes qui ont roulé sur l’échafaud ont porté l’effroi dans l’âme des scélérats, et les patriotes ne seront plus à l’avenir aussi confiants. S’il restait encore quelque assassin de notre liberté chérie, que son sang serve d’hécatombe aux martyrs de la liberté. Restez inébranlable à votre poste, jusqu’à ce que le vaisseau de la République ne soit plus agité par la tempête; hâtez-vous d’ajouter à vos travaux immortels, une adresse au peuple français, pour déjouer encore les manœuvres des intrigants, qui prouvera que la justice, la probité et les bonnes mœurs sont à l’ordre du jour». Boudouresque, Dassié, Grenier. (1) C 302, pl. 1096, p. 13. (2) C 303 pl. 1110, p. 29; M.U., XXXIX, 361. 2 La Société populaire d’Auxerre (1) propose à la Convention différentes mesures additionnelles, par une adresse de félicitations, sur la police générale de la République. Renvoi au Comité de salut public) (2). 3 Les Dragons du 10e régiment, en dépôt à Commercy, félicitent la Convention, et témoignent leur ardent dévouement et la discipline qu’ils observent. Insertion au bulletin (3). [Le repr. Vidalin, au présid. de la Conv.; Reims, 14 flor. II] (4) . « La Convention nationale recueille depuis longtemps le fruit de ses travaux; quel pourrait être en effet le cœur assez disgracié de la nature à qui ses sollicitudes n’inspirassent de la reconnaissance, son énergie courageuse de l’admiration, et les obstacles qu’elle surmonte de la surprise ? A ce concert unanime les officiers, sous-officiers et dragons du 10e dont le dépôt est à Commercy, réunissent les témoignages de leur fidélité et de leur amour. Iis invitent la Convention à rester à son poste et à poursuivre une carrière aussi brillante qu’épineuse; étrangers à toutes les manœuvres des factions, ils se prononcent vigoureusement contre l’intrigue, fléau du mérite vertueux et modeste, et la honte d’un gouvernement républicain. Dignes du nom de soldats français, ils mettent la discipline la plus sévère à l’ordre du jour et jurent de remplir leur tâche militaire en hommes qui connaissent le prix de la liberté. Vous trouverez dans leur adresse ci-jointe l’expression de tous ces sentiments. S. et F.». Vidalin. [Commercy, s.d] « Gloire immortelle aux vrais montagnards dont les veilles patriotiques ont déjoué les abominables complots qui menaçaient la patrie ! Poursuivez, dignes propagateurs des droits sacrés de l’homme, les vastes travaux que vous avez embrassés; ne les abandonnez que lorsque le vaisseau de la République sera à l’abri des orages; conservez cette attitude ferme, imposante apanage des représentans d’un peuple libre. Que vos décrets, terreur des tyrans, le soient aussi de l’intrigue. Point de grâce aux conspirateurs, à ces hypocrites qui sous le masque du patriotisme cachent leurs projets liberticides. (D Yonne. (2) P.V., XXXVII, 50. (3) P.V., XXXVII, 50. Bin, 19 flor.; Débats, n° 599, p. 294. (4) C 301, pl. 1075, p. 3, 4. SÉANCE DU 19 FLORÉAL AN II (8 MAI 1794) - Nos 2 ET 3 149 n [Le départ, de la Lozère, à la Conv.; 19 germ. II] CD-«Représentants du peuple, La liberté, la représentation nationale étaient encore menacées des factions impies, des conjurations tramées au sein même de la Convention, allaient faire éclater les projets les plus criminels : l’énergie, la vigilance de vos comités, celle des sans-culottes montagnards les ont bientôt découverts et anéantis. Un nouvel orage grondait sur les têtes des français libres, cet orage est dissipé, la justice nationale a déployé contre ces Catilina modernes toute sa sévérité. Que la liberté triomphe ! Que la République soit vengée ! Continuez représentants, votre pénible mais glorieuse carrière; restez à votre poste : purgez le sol de la liberté de tous ces monstres qui s’acharnent sans cesse à l’attaquer et à la détruire; n’épargnez pas les scélérats qui sous le masque du patriotisme, ne cherchent qu’à la poignarder; et n’abandonnez le gouvernement que lorsqu’il n’existera plus de tyrans et d’ennemis de la liberté; vengez, vengez la représentation nationale que certains de ses membres ont tenté d’avilir. Nous applaudissons, Législateurs, aux mesures de fermeté que vous avez prises contre les machiavélistes conjurés pour anéantir la liberté, et qui avaient voilé la déclaration des droits de l’homme dans la vue impie sans doute, de les laisser ignorer ou de les faire méconnaître. Quant à nous, nous vous offrons nos bras toujours armés pour votre défense; ils ne poserons leurs armes qu’après avoir détruit de fond en comble tous les supôts de la tyrannie. Vive la République, vive la Montagne ». Dumas, Chevalier, Bordery, Guyot, Hermet, Nomier, Anerin, Martin. t [La Sté popul. de Mirepoix, à la Conv.; 3 flor. II] (2). « Citoyens représentants, Un orage violent se présentait, votre énergie et votre courage l’ont dissipé : nos cœurs applaudissent à votre héroïsme. L’hydre de la conjuration est terrassée, les têtes qui ont roulé sur l’échafaud ont porté l’effroi dans l’âme des scélérats, et les patriotes ne seront plus à l’avenir aussi confiants. S’il restait encore quelque assassin de notre liberté chérie, que son sang serve d’hécatombe aux martyrs de la liberté. Restez inébranlable à votre poste, jusqu’à ce que le vaisseau de la République ne soit plus agité par la tempête; hâtez-vous d’ajouter à vos travaux immortels, une adresse au peuple français, pour déjouer encore les manœuvres des intrigants, qui prouvera que la justice, la probité et les bonnes mœurs sont à l’ordre du jour». Boudouresque, Dassié, Grenier. (1) C 302, pl. 1096, p. 13. (2) C 303 pl. 1110, p. 29; M.U., XXXIX, 361. 2 La Société populaire d’Auxerre (1) propose à la Convention différentes mesures additionnelles, par une adresse de félicitations, sur la police générale de la République. Renvoi au Comité de salut public) (2). 3 Les Dragons du 10e régiment, en dépôt à Commercy, félicitent la Convention, et témoignent leur ardent dévouement et la discipline qu’ils observent. Insertion au bulletin (3). [Le repr. Vidalin, au présid. de la Conv.; Reims, 14 flor. II] (4) . « La Convention nationale recueille depuis longtemps le fruit de ses travaux; quel pourrait être en effet le cœur assez disgracié de la nature à qui ses sollicitudes n’inspirassent de la reconnaissance, son énergie courageuse de l’admiration, et les obstacles qu’elle surmonte de la surprise ? A ce concert unanime les officiers, sous-officiers et dragons du 10e dont le dépôt est à Commercy, réunissent les témoignages de leur fidélité et de leur amour. Iis invitent la Convention à rester à son poste et à poursuivre une carrière aussi brillante qu’épineuse; étrangers à toutes les manœuvres des factions, ils se prononcent vigoureusement contre l’intrigue, fléau du mérite vertueux et modeste, et la honte d’un gouvernement républicain. Dignes du nom de soldats français, ils mettent la discipline la plus sévère à l’ordre du jour et jurent de remplir leur tâche militaire en hommes qui connaissent le prix de la liberté. Vous trouverez dans leur adresse ci-jointe l’expression de tous ces sentiments. S. et F.». Vidalin. [Commercy, s.d] « Gloire immortelle aux vrais montagnards dont les veilles patriotiques ont déjoué les abominables complots qui menaçaient la patrie ! Poursuivez, dignes propagateurs des droits sacrés de l’homme, les vastes travaux que vous avez embrassés; ne les abandonnez que lorsque le vaisseau de la République sera à l’abri des orages; conservez cette attitude ferme, imposante apanage des représentans d’un peuple libre. Que vos décrets, terreur des tyrans, le soient aussi de l’intrigue. Point de grâce aux conspirateurs, à ces hypocrites qui sous le masque du patriotisme cachent leurs projets liberticides. (D Yonne. (2) P.V., XXXVII, 50. (3) P.V., XXXVII, 50. Bin, 19 flor.; Débats, n° 599, p. 294. (4) C 301, pl. 1075, p. 3, 4. 150 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Heureux présages... la justice et la probité sont à l’ordre du jour dans la République française !... Les mêmes vertus doivent animer ses armées, la discipline doit y reprendre son empire. L’amour de la patrie y est infragable, l’ardeur de vaincre n’y restera pas sans effet. La plus belle carrière va s’ouvrir, les dragons du 10e régiment y rempliront leur tâche en hommes qui connaissent le prix de la liberté. Vive la République ! ». Reverchon, Bonnafou, Laberthie, Guérin, Godechat, Tellier, Milord, Rorat [et 60 signatures illisibles]. 4 La Société populaire de Montrichard (1) fait offre à la patrie d’un cavalier armé et équipé. Mention honorable et insertion au bulletin (2). 5 Les officiers municipaux de Tarascon (3) écrivent à la Convention nationale qu’ils ont déposé sur et près l’autel de la Patrie 365 paires de souliers, 8 sacs de toile, 15 chapeaux, 40 chemises, 30 draps, une giberne, 8 sacs de peau, 3 habits, 4 vestes, 3 culottes, 8 bonnets, 4 paires de bas, 8 mouchoirs, 2 pantalons, 6 paires de guêtres, 10 aunes de toile, 300 livres de charpie, une épée à garde d’argent, pesant environ deux marcs, 448 liv. en assignats, 119 marcs d’argenterie, 15 marcs de galon or et argent, 72 napes, 34 serviettes et beaucoup de linge d’église, 500 livres de cuivre, 2 000 liv. de fer, 4000 liv. de cloches, 230 toises de feuilles de fer blanc, 2 charettes, 6 mulets, 8 chevaux harnachés, 12 paires de pistolets d’arçon et beaucoup de fourrages et de grains. Mention honorable et insertion au bulletin (4). [ Tarascon , 18 germ. IJ] 1(5). « La commune de Tarascon élevée à la hauteur des principes de la sainte montagne qui a brisé les fers du despotisme et du fanatisme, s’est empressée à contribuer de toutes ses forces au maintien de la sublime révolution qui fait d’une nation esclave un peuple souverain; elle fut debout le 30 may et les 1er et 2 juin pour soutenir le party de la montagne; elle s’est levée en masse plusieurs fois contre les satellites du tyran de Madrid; elle a offert avec enthousiasme ses jeunes guerriers à la patrie; ils soutiennent avec une honorable ardeur contre les hordes ennemies la cause sacrée de la liberté et de l’égalité, et si l’aveugle fortune venait à tromper leur courage et l’espoir des républicains, il lui reste encore des hommes tous disposés à les rempla-(1) Loir-et-Cher. (2) P.V., XXXVII, 50. B«", 22 flor. (suppP). (3) Ariège. (4) P.V., XXXVII, 50. M.U., XXXIX, 312. (5) C 302, pl. 1084, p. 11. cer et à verser jusqu’à la dernière goutte de leur sang plutôt que de cesser d’être libres. Ils ont commencé, ces généreux citoyens, par fournir de dons d’autant plus précieux qu’ils sont peu fortunés, tant par rapport à leur territoire qu’à leur position. Ils ont déposé sur l’autel de la patrie 365 paires de souliers, 8 sacs de toile, 15 chapeaux garnis, 40 chemises, 30 draps, 1 giberne, 8 sacs de peau, 3 habits, 4 vestes, 3 culottes, 8 bonnets de police, 4 paires de bas, 8 mouchoirs, 2 pantalons, 6 paires de guêtres, 10 aunes de toile pour tente, 300 livres de charpie, 1 épée à poignée d’argent pesant environ 2 marcs, 448 livres en assignats, 119 marcs d’argenterie, 4 marcs de galon d’or et d’argent, 72 nappes, 34 serviettes et une quantité considérable de linge des églises pour servir à nos frères d’armes; 500 livres de cuivre fin, 2 000 de fer, 4 000 de cloches, 230 toises de feuilles de fer blanc, 2 charettes, 6 mulets, 8 chevaux harnachés, 12 paires d’arçons, une quantité considérable de foin, de fourrage et de grain pour les armées, quoiqu’elle soit dans la misère et manquant de grains. Cette commune vient encore de monter et équiper dans sa société un cavalier jacobin déjà en marche pour aller combattre les suppôts des despotes. Il n’est pas de sacrifice qu’elle ne fasse volontiers. Les braves sans-culottes qui la composent se sont dépouillés de leurs souliers, de leurs habits, de leurs couvertures pour secourir nos frères d’armes, et des fers blancs qui entouraient leurs maisons, pour le service de la République. Tous ses objets sont actuellement dans les dépôts nationaux. La sainte Raison qui l’éclaire a converti ses temples en temples de la Raison; toutes les statues d’or et d’argent, hochets de la superstition et du fanatisme sont devenues la proie des flammes au milieu des ap-plaudissemens et des danses publiques. La commune de Tarascon, département de l’Ariège ne demande à la Convention nationale pour son républicanisme et sa bonne volonté que de vouloir en agréer les effets, et avec le serment qu’elle fait de se sacrifier en entier au premier signal pour la République et pour la montagne. Oh ! sainte montagne qui as renversé tous les perfides complots, qui a sauvé plusieurs fois la République et viens de la sauver encore en déjouant la plus atroce conspiration, reste à ton poste jusqu’à la paix». Thilhard (agent nat.), Soulier (maire), Sassot, Fournier, Vergnies, Féraudy, Ejean, Bedel, Gauch, Claverie, Faure, Teutière, Faure, Sans, Rouge, Peyrigile. 6 Les commissaires de la comptabilité écrivent qu’ils ont adressé au Comité de l’examen des comptes un rapport sur l’exécution des lois des 19 août et 3 octobre dernier (vieux style), et cinq états relatifs au même objet. Renvoyé au Comité des finances (1). ci) p.v., xxxvn, 51. 150 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Heureux présages... la justice et la probité sont à l’ordre du jour dans la République française !... Les mêmes vertus doivent animer ses armées, la discipline doit y reprendre son empire. L’amour de la patrie y est infragable, l’ardeur de vaincre n’y restera pas sans effet. La plus belle carrière va s’ouvrir, les dragons du 10e régiment y rempliront leur tâche en hommes qui connaissent le prix de la liberté. Vive la République ! ». Reverchon, Bonnafou, Laberthie, Guérin, Godechat, Tellier, Milord, Rorat [et 60 signatures illisibles]. 4 La Société populaire de Montrichard (1) fait offre à la patrie d’un cavalier armé et équipé. Mention honorable et insertion au bulletin (2). 5 Les officiers municipaux de Tarascon (3) écrivent à la Convention nationale qu’ils ont déposé sur et près l’autel de la Patrie 365 paires de souliers, 8 sacs de toile, 15 chapeaux, 40 chemises, 30 draps, une giberne, 8 sacs de peau, 3 habits, 4 vestes, 3 culottes, 8 bonnets, 4 paires de bas, 8 mouchoirs, 2 pantalons, 6 paires de guêtres, 10 aunes de toile, 300 livres de charpie, une épée à garde d’argent, pesant environ deux marcs, 448 liv. en assignats, 119 marcs d’argenterie, 15 marcs de galon or et argent, 72 napes, 34 serviettes et beaucoup de linge d’église, 500 livres de cuivre, 2 000 liv. de fer, 4000 liv. de cloches, 230 toises de feuilles de fer blanc, 2 charettes, 6 mulets, 8 chevaux harnachés, 12 paires de pistolets d’arçon et beaucoup de fourrages et de grains. Mention honorable et insertion au bulletin (4). [ Tarascon , 18 germ. IJ] 1(5). « La commune de Tarascon élevée à la hauteur des principes de la sainte montagne qui a brisé les fers du despotisme et du fanatisme, s’est empressée à contribuer de toutes ses forces au maintien de la sublime révolution qui fait d’une nation esclave un peuple souverain; elle fut debout le 30 may et les 1er et 2 juin pour soutenir le party de la montagne; elle s’est levée en masse plusieurs fois contre les satellites du tyran de Madrid; elle a offert avec enthousiasme ses jeunes guerriers à la patrie; ils soutiennent avec une honorable ardeur contre les hordes ennemies la cause sacrée de la liberté et de l’égalité, et si l’aveugle fortune venait à tromper leur courage et l’espoir des républicains, il lui reste encore des hommes tous disposés à les rempla-(1) Loir-et-Cher. (2) P.V., XXXVII, 50. B«", 22 flor. (suppP). (3) Ariège. (4) P.V., XXXVII, 50. M.U., XXXIX, 312. (5) C 302, pl. 1084, p. 11. cer et à verser jusqu’à la dernière goutte de leur sang plutôt que de cesser d’être libres. Ils ont commencé, ces généreux citoyens, par fournir de dons d’autant plus précieux qu’ils sont peu fortunés, tant par rapport à leur territoire qu’à leur position. Ils ont déposé sur l’autel de la patrie 365 paires de souliers, 8 sacs de toile, 15 chapeaux garnis, 40 chemises, 30 draps, 1 giberne, 8 sacs de peau, 3 habits, 4 vestes, 3 culottes, 8 bonnets de police, 4 paires de bas, 8 mouchoirs, 2 pantalons, 6 paires de guêtres, 10 aunes de toile pour tente, 300 livres de charpie, 1 épée à poignée d’argent pesant environ 2 marcs, 448 livres en assignats, 119 marcs d’argenterie, 4 marcs de galon d’or et d’argent, 72 nappes, 34 serviettes et une quantité considérable de linge des églises pour servir à nos frères d’armes; 500 livres de cuivre fin, 2 000 de fer, 4 000 de cloches, 230 toises de feuilles de fer blanc, 2 charettes, 6 mulets, 8 chevaux harnachés, 12 paires d’arçons, une quantité considérable de foin, de fourrage et de grain pour les armées, quoiqu’elle soit dans la misère et manquant de grains. Cette commune vient encore de monter et équiper dans sa société un cavalier jacobin déjà en marche pour aller combattre les suppôts des despotes. Il n’est pas de sacrifice qu’elle ne fasse volontiers. Les braves sans-culottes qui la composent se sont dépouillés de leurs souliers, de leurs habits, de leurs couvertures pour secourir nos frères d’armes, et des fers blancs qui entouraient leurs maisons, pour le service de la République. Tous ses objets sont actuellement dans les dépôts nationaux. La sainte Raison qui l’éclaire a converti ses temples en temples de la Raison; toutes les statues d’or et d’argent, hochets de la superstition et du fanatisme sont devenues la proie des flammes au milieu des ap-plaudissemens et des danses publiques. La commune de Tarascon, département de l’Ariège ne demande à la Convention nationale pour son républicanisme et sa bonne volonté que de vouloir en agréer les effets, et avec le serment qu’elle fait de se sacrifier en entier au premier signal pour la République et pour la montagne. Oh ! sainte montagne qui as renversé tous les perfides complots, qui a sauvé plusieurs fois la République et viens de la sauver encore en déjouant la plus atroce conspiration, reste à ton poste jusqu’à la paix». Thilhard (agent nat.), Soulier (maire), Sassot, Fournier, Vergnies, Féraudy, Ejean, Bedel, Gauch, Claverie, Faure, Teutière, Faure, Sans, Rouge, Peyrigile. 6 Les commissaires de la comptabilité écrivent qu’ils ont adressé au Comité de l’examen des comptes un rapport sur l’exécution des lois des 19 août et 3 octobre dernier (vieux style), et cinq états relatifs au même objet. Renvoyé au Comité des finances (1). ci) p.v., xxxvn, 51.