SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - N° 19 231 sont exhausés ces vœux. Puisse la Montagne de son poids immense, étouffer tous les traîtres, et montrer à l’univers étonné, que les tyrans de tous les genres n’échappent jamais à l’œil vigilant de la liberté. Restez à votre poste, législateurs, la France attend de vous son salut. Quant à nous, fidèles au serment que nous avons fait dans les mains de l’administration, nous mourrons, s’il le faut, à la place qu’elle nous a assignée, et partout où le besoin de la patrie nous appellera ». Dubedat, Espinasse, Lespiault, Barent, Nasse, Taurou, Campunau, Darodet. i [La Sté popul. de Montpellier, à la Conv.; 21 germ. II] (1) . « Citoyens représentants du peuple, Catilina que l’on nous peint comme un brigand, ennemi des hommes et des dieux, pour mettre le comble à ses crimes, voulut étouffer la liberté de son pays; Cicéron parla au peuple et Catilina fut immolé. Danton aussi féroce, aussi profondément pervers que ce traître, voulait nous asservir, vous vous êtes levés, et Danton va périr sur l’échafaud. Qu’ils sont insensés, les lâches conspirateurs, qui, dans les ténèbres, croient échapper à votre vigilance et à la juste colère du peuple qu’ils ne sauraient tromper longtemps, mais l’ambition aveugle les hommes et dans son sot orgueil, elle voudrait immoler la vertu pour pouvoir dominer sans crainte, comme sans remords. Tels étaient les sentiments de Danton et de ses complices. Nous avons lu dans leurs âmes perfides. A la vue de tant d’horribles projets, un effroi involontaire nous a saisis, mais, nos cœurs pour se rassurer ont prononcé vos noms et la crainte a fui loin de nous. Grâces étemelles vous soient rendues, Intrépides représentants, au milieu des orages les plus terribles; il semble qu’un clin d’œil vous suffit pour ramener le calme et la sécurité. Notre salut est en vous seuls, nous périssons si vous nous abandonnez. Demeurez, oui, demeurez inébranlables sur la montagne; nous vous entourerons en rangs serrés. Le fer de nos ennemis ne pourra vous atteindre. La foudre seule voudrait vous y frapper. Mais le ciel ne la confia jamais aux méchants, et ce n’est qu’à vos mains qu’il est donné de la lancer sur les têtes coupables. Vengez nous donc, frappez sans crainte, nous sommes là». Piston (présid.), Guillaume (secret.), Brunet, Vernet, Boucher. j [La Sté popul. de Gacé, à la Conv.; 1er flor. II] (2). « Citoyens législateurs, La société populaire de Gacé est un point sur la surface de la République; sa presque (1) C 303, pl. 1102, p. 38; C303, pl. 1104, p. 9; Bln, 6 flor. (suppP). (2) C 303, pl. 1104, p. 3; Bln, 7 flor. Orne. nullité aurait pu l’inviter au silence, mais elle élève la voix et veut ainsi payer son tribut de reconnaissance; ce n’est pas l’exemple mais le sentiment qui l’inspire; cet hommage s’il est tardif n’est pas moins sincère. Législateurs, le sol de la liberté s’est trouvé pendant quelques instants souillé par des pas impurs; l’œil perçant de la vigilance les a découverts; il était temps de suivre les traces qui conduisaient au repaire, déjà le crêpe funèbre qui devait couvrir la liberté expirante, était tendu, les matières destructives préparées; le nuage séducteur prêt à crever... mais le génie bienfaisant qui couvre la France de son aile tutélaire a désigné les monstres, la vérité avec sa toute puissance, la vertu avec son égide, la justice avec son appareil, ont répandu partout l’épouvante et l’effroi; la conviction a pétrifié les cœurs corrompus, le crime enchaîné par le remords n’a pu fuir de son antre et le glaive exterminateur l’a frappé. Amour sacré de la patrie, voilà ton ouvrage ! Législateurs, tel est le fruit de vos immortels travaux. Continuez, l’honneur est le vrai patrimoine des français, et la gloire leur élément; restez au poste de la confiance, la récompense est belle quand on la reçoit dans le temple de l’immortalité; c’est là qu’elle vous attend; vous tenez en main la foudre, lâchez-en des éclats sur les têtes fumantes de forfaits; l’innocence restera fière et tranquille au milieu de l’explosion et le vaisseau de la république voguera malgré l’écume de la mer orageuse qui l’agite ». Levasseur (présid.), Bodin, J.J. Azire, Beaupé-rier, Dubois, Desmares, Maignet, Tiesse, Trinité, Lemercier, Després, Léger, Lebas, Marinier, Bernier, Blondel, L. Fortin, Lacoste, Danjou, Fleury, Blot, J. Beaumont, Maurey, Pierre Souché, Loisel, Perreaux, Deschamps, Morel, L. Leroy, Morel, Desmonts, Dumou-tier, J. Binet, Rabault, Dufour, Dubut, Mou-nier [et 10 signatures illisibles]. k [La Sté popul. de Fanjeaux, à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, Une grande conspiration était prête à éclater; à cette seule pensée nos cœurs ont été saisis d’effroi ! Son exécution entraînait après elle les suites les plus funestes puisqu’elle ne tendait à rien moins qu’à anéantir la souveraineté du peuple dans la personne de ses représentants. La liberté était à deux doigts de sa perte et c’en était presque fait d’elle. Mais le génie tutélaire qui veille au salut de la patrie a découvert les noirs complots des méchants. Législateurs, du haut de la Montagne où le peuple français vous a placés, lancez votre foudre vengeresse contre les coupables. Les conspirateurs vous sont connus, leurs perfides intentions sont dévoilées; que leur tête tombe donc sous le glaive des lois; le peuple l’attend de votre justice et la patrie est sauvée. Fière de ses principes, la société des sans-culottes de cette commune vous invite à demeurer à votre poste jus-(1) C303, pl. 1104, p. 7; Bin, 7 flor. Départ, de l’Aude. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - N° 19 231 sont exhausés ces vœux. Puisse la Montagne de son poids immense, étouffer tous les traîtres, et montrer à l’univers étonné, que les tyrans de tous les genres n’échappent jamais à l’œil vigilant de la liberté. Restez à votre poste, législateurs, la France attend de vous son salut. Quant à nous, fidèles au serment que nous avons fait dans les mains de l’administration, nous mourrons, s’il le faut, à la place qu’elle nous a assignée, et partout où le besoin de la patrie nous appellera ». Dubedat, Espinasse, Lespiault, Barent, Nasse, Taurou, Campunau, Darodet. i [La Sté popul. de Montpellier, à la Conv.; 21 germ. II] (1) . « Citoyens représentants du peuple, Catilina que l’on nous peint comme un brigand, ennemi des hommes et des dieux, pour mettre le comble à ses crimes, voulut étouffer la liberté de son pays; Cicéron parla au peuple et Catilina fut immolé. Danton aussi féroce, aussi profondément pervers que ce traître, voulait nous asservir, vous vous êtes levés, et Danton va périr sur l’échafaud. Qu’ils sont insensés, les lâches conspirateurs, qui, dans les ténèbres, croient échapper à votre vigilance et à la juste colère du peuple qu’ils ne sauraient tromper longtemps, mais l’ambition aveugle les hommes et dans son sot orgueil, elle voudrait immoler la vertu pour pouvoir dominer sans crainte, comme sans remords. Tels étaient les sentiments de Danton et de ses complices. Nous avons lu dans leurs âmes perfides. A la vue de tant d’horribles projets, un effroi involontaire nous a saisis, mais, nos cœurs pour se rassurer ont prononcé vos noms et la crainte a fui loin de nous. Grâces étemelles vous soient rendues, Intrépides représentants, au milieu des orages les plus terribles; il semble qu’un clin d’œil vous suffit pour ramener le calme et la sécurité. Notre salut est en vous seuls, nous périssons si vous nous abandonnez. Demeurez, oui, demeurez inébranlables sur la montagne; nous vous entourerons en rangs serrés. Le fer de nos ennemis ne pourra vous atteindre. La foudre seule voudrait vous y frapper. Mais le ciel ne la confia jamais aux méchants, et ce n’est qu’à vos mains qu’il est donné de la lancer sur les têtes coupables. Vengez nous donc, frappez sans crainte, nous sommes là». Piston (présid.), Guillaume (secret.), Brunet, Vernet, Boucher. j [La Sté popul. de Gacé, à la Conv.; 1er flor. II] (2). « Citoyens législateurs, La société populaire de Gacé est un point sur la surface de la République; sa presque (1) C 303, pl. 1102, p. 38; C303, pl. 1104, p. 9; Bln, 6 flor. (suppP). (2) C 303, pl. 1104, p. 3; Bln, 7 flor. Orne. nullité aurait pu l’inviter au silence, mais elle élève la voix et veut ainsi payer son tribut de reconnaissance; ce n’est pas l’exemple mais le sentiment qui l’inspire; cet hommage s’il est tardif n’est pas moins sincère. Législateurs, le sol de la liberté s’est trouvé pendant quelques instants souillé par des pas impurs; l’œil perçant de la vigilance les a découverts; il était temps de suivre les traces qui conduisaient au repaire, déjà le crêpe funèbre qui devait couvrir la liberté expirante, était tendu, les matières destructives préparées; le nuage séducteur prêt à crever... mais le génie bienfaisant qui couvre la France de son aile tutélaire a désigné les monstres, la vérité avec sa toute puissance, la vertu avec son égide, la justice avec son appareil, ont répandu partout l’épouvante et l’effroi; la conviction a pétrifié les cœurs corrompus, le crime enchaîné par le remords n’a pu fuir de son antre et le glaive exterminateur l’a frappé. Amour sacré de la patrie, voilà ton ouvrage ! Législateurs, tel est le fruit de vos immortels travaux. Continuez, l’honneur est le vrai patrimoine des français, et la gloire leur élément; restez au poste de la confiance, la récompense est belle quand on la reçoit dans le temple de l’immortalité; c’est là qu’elle vous attend; vous tenez en main la foudre, lâchez-en des éclats sur les têtes fumantes de forfaits; l’innocence restera fière et tranquille au milieu de l’explosion et le vaisseau de la république voguera malgré l’écume de la mer orageuse qui l’agite ». Levasseur (présid.), Bodin, J.J. Azire, Beaupé-rier, Dubois, Desmares, Maignet, Tiesse, Trinité, Lemercier, Després, Léger, Lebas, Marinier, Bernier, Blondel, L. Fortin, Lacoste, Danjou, Fleury, Blot, J. Beaumont, Maurey, Pierre Souché, Loisel, Perreaux, Deschamps, Morel, L. Leroy, Morel, Desmonts, Dumou-tier, J. Binet, Rabault, Dufour, Dubut, Mou-nier [et 10 signatures illisibles]. k [La Sté popul. de Fanjeaux, à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, Une grande conspiration était prête à éclater; à cette seule pensée nos cœurs ont été saisis d’effroi ! Son exécution entraînait après elle les suites les plus funestes puisqu’elle ne tendait à rien moins qu’à anéantir la souveraineté du peuple dans la personne de ses représentants. La liberté était à deux doigts de sa perte et c’en était presque fait d’elle. Mais le génie tutélaire qui veille au salut de la patrie a découvert les noirs complots des méchants. Législateurs, du haut de la Montagne où le peuple français vous a placés, lancez votre foudre vengeresse contre les coupables. Les conspirateurs vous sont connus, leurs perfides intentions sont dévoilées; que leur tête tombe donc sous le glaive des lois; le peuple l’attend de votre justice et la patrie est sauvée. Fière de ses principes, la société des sans-culottes de cette commune vous invite à demeurer à votre poste jus-(1) C303, pl. 1104, p. 7; Bin, 7 flor. Départ, de l’Aude. 232 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE qu’à l’extinction des tyrans. Et jusqu’à l’entier affermissement de la liberté. Soyez convaincus de son dévouement à la chose publique et des sentiments de patriotisme dont elle est pénétrée. Elle a de tous temps voué à l’exécration publique les tyrans; de tous temps elle a juré une haine implacable aux ennemis de la révolution. Elle jure maintenant et pour toujours une éternelle obéissance à vos lois. Périssent les tyrans, vive la Montagne, vive la République ». Audouy (présid.), Jullien (secret.). I [Le Conseil gén. de la Comm. de Strasbourg, à la Conv.; 23 germ. Il] (1). «Représentants du peuple, La République se consolide par le courage des patriotes et la chute des traîtres; c’est en vain que des exemples éclatants ont appris aux conspirateurs que l’œil de la surveillance pénètre dans les ténèbres où se forment leurs complots liberticides; leur criminelle audace paraît s’élever au niveau de leur désespoir, mais la Convention est là pour frapper leurs têtes orgueilleuses et déjouer leurs projets insensés. L’étranger est terrassé; les royalistes, les conspirateurs, viennent d’expirer sur l’échafaud; la République est encore une fois sauvée. Repoussez toujours loin de votre enceinte, représentants, les conseils pusillanimes ou perfides du modérantisme et de l’indulgence; la sévérité, la probité, la vertu épouvantent les âmes vénales et corrompues, mais elles forment autour des bons citoyens, autour de la République une barrière impénétrable au crime. La Convention nationale, les comités qu’elle a établis et qui secondent avec tant de succès la sagesse de ses vues, formeront toujours notre point de ralliement et celui de tous les républicains. Veillez toujours, représentants, au salut de la patrie; que la corruption et la faiblesse n’approchent jamais de la Montagne; c’est sur sa fermeté que la liberté repose; elle est l’effroi des tyrans ». Monet (maire), Grimmer, Hugard, Pearr, Grand-motjgin, Bierlyn, Schneider, Birkicht, Nouge, Mertz, Neauseigneur, Labeaume, Diechtsch, Gerhard, Sturck, Schneider, Naeser, Mal-HAENS, PrACHAUD. m [La Sté popul. de Lagrasse, à la Conv.; 14 germ. m (2). « Citoyens représentants, La république s’élève au milieu des orages et des conspirations; tel est le sort des états que la philosophie ramène à l’indépendance. De nouveaux conjurés ont osé s’asseoir sur les cendres du trône et du fédéralisme; votre génie a vu leurs projets, et l’abîme qui mena-(1) C 302, pl. 1093, p. 11 et 12 (même lettre); Btn, 7 flor. (2) C 303, pl. 1104, p. 4, 5. çait la France s’est refermé sur Hébert et ses complices. Hommes de la Montagne ! grâces soient rendues à votre vigilante énergie; ainsi chaque danger de la patrie devient pour elle un bienfait, pour vous un titre de gloire, pour la vertu un hommage, et pour le crime un gage de la vanité de ses complots et de la certitude de son supplice. Hommes de la Montagne ! à nos frontières couvertes de fer et de feu, sonne par vous la dernière heure de la tyrannie; par vous un gouvernement actif et sévère proclame l’ordre du jour de la justice et de la probité. Malheur aux tyrans; malheur aux esclaves; malheur à ceux qui calculent les intérêts de leur civisme et le prix de leur menteuse popularité ! Le peuple a remis en vos mains sa massue; remplissez vos destinées; vous commanderez à vos contemporains et à la postérité le respect et la reconnaissance ». Emile Gary (rédacteur), Romuald, Antelme (présid.), Paul Darnis, Fornier fils, Honoré Lag-ger (secrétaires). n [Le trib. crim. du départ, de V Aveyron, à la Conv.; 15 germ. II ] (1). « Représentants d’un peuple libre, Des hommes consommés dans l’art de masquer le crime, des hommes atroces, des scélérats couverts du masque du patriotisme, conspiraient contre notre liberté, par votre vigilance et votre énergie, vous avez rompu les fils de ces trames infernales, et déjà leurs auteurs ont expié leurs forfaits sous le glaive de la loi. Continuez, pères de la patrie, n’abandonnez le timon, que lorsque vous aurez conduit dans le port le vaisseau de la République ». Cabroz, Malaval, Gallier, Colomb, Bo (accusateur public). o [La Sté popul. de Saintes, à la Conv.; s.d.] (2). Législateurs, L’existence du conspirateur est éphémère, il faut que tôt ou tard il succombe sous l’énormité de ses crimes; le masque hypocrite d’Hébert est arraché; le manteau de Danton tombe; le voile obscur dont Hérault s’était couvert se déchire; les escroqueries de Chabot sont découvertes, la justice triomphe, la République est vengée, leurs têtes sont tombées sous la hache nationale; tel a été et tel sera toujours le sort des scélérats qui auraient encore la lâcheté de conspirer contre la liberté de leur pays. O vous, libérateurs du genre humain ! vous la terreur de tous les tyrans ! vous, habitants de cette montagne terrible dont les volcans révolutionnaires vomissent la foudre contre tous les rois de la terre, frappez sans miséricorde tous ces vils atomes de l’aristocratie, anéantissez toutes (1) C 302, pl. 1093, p. 10; Bin, 7 flor.; Mon., XX, 308. (2) C 303, pl. 1104, p. 8. 232 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE qu’à l’extinction des tyrans. Et jusqu’à l’entier affermissement de la liberté. Soyez convaincus de son dévouement à la chose publique et des sentiments de patriotisme dont elle est pénétrée. Elle a de tous temps voué à l’exécration publique les tyrans; de tous temps elle a juré une haine implacable aux ennemis de la révolution. Elle jure maintenant et pour toujours une éternelle obéissance à vos lois. Périssent les tyrans, vive la Montagne, vive la République ». Audouy (présid.), Jullien (secret.). I [Le Conseil gén. de la Comm. de Strasbourg, à la Conv.; 23 germ. Il] (1). «Représentants du peuple, La République se consolide par le courage des patriotes et la chute des traîtres; c’est en vain que des exemples éclatants ont appris aux conspirateurs que l’œil de la surveillance pénètre dans les ténèbres où se forment leurs complots liberticides; leur criminelle audace paraît s’élever au niveau de leur désespoir, mais la Convention est là pour frapper leurs têtes orgueilleuses et déjouer leurs projets insensés. L’étranger est terrassé; les royalistes, les conspirateurs, viennent d’expirer sur l’échafaud; la République est encore une fois sauvée. Repoussez toujours loin de votre enceinte, représentants, les conseils pusillanimes ou perfides du modérantisme et de l’indulgence; la sévérité, la probité, la vertu épouvantent les âmes vénales et corrompues, mais elles forment autour des bons citoyens, autour de la République une barrière impénétrable au crime. La Convention nationale, les comités qu’elle a établis et qui secondent avec tant de succès la sagesse de ses vues, formeront toujours notre point de ralliement et celui de tous les républicains. Veillez toujours, représentants, au salut de la patrie; que la corruption et la faiblesse n’approchent jamais de la Montagne; c’est sur sa fermeté que la liberté repose; elle est l’effroi des tyrans ». Monet (maire), Grimmer, Hugard, Pearr, Grand-motjgin, Bierlyn, Schneider, Birkicht, Nouge, Mertz, Neauseigneur, Labeaume, Diechtsch, Gerhard, Sturck, Schneider, Naeser, Mal-HAENS, PrACHAUD. m [La Sté popul. de Lagrasse, à la Conv.; 14 germ. m (2). « Citoyens représentants, La république s’élève au milieu des orages et des conspirations; tel est le sort des états que la philosophie ramène à l’indépendance. De nouveaux conjurés ont osé s’asseoir sur les cendres du trône et du fédéralisme; votre génie a vu leurs projets, et l’abîme qui mena-(1) C 302, pl. 1093, p. 11 et 12 (même lettre); Btn, 7 flor. (2) C 303, pl. 1104, p. 4, 5. çait la France s’est refermé sur Hébert et ses complices. Hommes de la Montagne ! grâces soient rendues à votre vigilante énergie; ainsi chaque danger de la patrie devient pour elle un bienfait, pour vous un titre de gloire, pour la vertu un hommage, et pour le crime un gage de la vanité de ses complots et de la certitude de son supplice. Hommes de la Montagne ! à nos frontières couvertes de fer et de feu, sonne par vous la dernière heure de la tyrannie; par vous un gouvernement actif et sévère proclame l’ordre du jour de la justice et de la probité. Malheur aux tyrans; malheur aux esclaves; malheur à ceux qui calculent les intérêts de leur civisme et le prix de leur menteuse popularité ! Le peuple a remis en vos mains sa massue; remplissez vos destinées; vous commanderez à vos contemporains et à la postérité le respect et la reconnaissance ». Emile Gary (rédacteur), Romuald, Antelme (présid.), Paul Darnis, Fornier fils, Honoré Lag-ger (secrétaires). n [Le trib. crim. du départ, de V Aveyron, à la Conv.; 15 germ. II ] (1). « Représentants d’un peuple libre, Des hommes consommés dans l’art de masquer le crime, des hommes atroces, des scélérats couverts du masque du patriotisme, conspiraient contre notre liberté, par votre vigilance et votre énergie, vous avez rompu les fils de ces trames infernales, et déjà leurs auteurs ont expié leurs forfaits sous le glaive de la loi. Continuez, pères de la patrie, n’abandonnez le timon, que lorsque vous aurez conduit dans le port le vaisseau de la République ». Cabroz, Malaval, Gallier, Colomb, Bo (accusateur public). o [La Sté popul. de Saintes, à la Conv.; s.d.] (2). Législateurs, L’existence du conspirateur est éphémère, il faut que tôt ou tard il succombe sous l’énormité de ses crimes; le masque hypocrite d’Hébert est arraché; le manteau de Danton tombe; le voile obscur dont Hérault s’était couvert se déchire; les escroqueries de Chabot sont découvertes, la justice triomphe, la République est vengée, leurs têtes sont tombées sous la hache nationale; tel a été et tel sera toujours le sort des scélérats qui auraient encore la lâcheté de conspirer contre la liberté de leur pays. O vous, libérateurs du genre humain ! vous la terreur de tous les tyrans ! vous, habitants de cette montagne terrible dont les volcans révolutionnaires vomissent la foudre contre tous les rois de la terre, frappez sans miséricorde tous ces vils atomes de l’aristocratie, anéantissez toutes (1) C 302, pl. 1093, p. 10; Bin, 7 flor.; Mon., XX, 308. (2) C 303, pl. 1104, p. 8.