594 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE sacrifice que chacun doit faire de son interest particulier à l’intérest public ! La Société s’est séparée avec l’espoir et la confiance de voir s’établir insensiblement la pratique de cette morale républicaine : il était 10 heures 1/2 du soir. Signé au registre Fournier (présid.), Pa-pin (secrét.). p.c.c. [Mêmes signatures + Navarre] 8 La Société populaire de Lectoure, département du Gers, dit qu’elle vient d’envoyer deux cavaliers, armés et équipés, aux frontières, rejoindre 400 hommes que la commune de Lectoure a déjà envoyés, et les membres de cette Société offrent d’aller joindre leurs frères, si le salut de la République l’exige (1). {Lectoure, 2 flor. II] (2). « Citoyen, Notre Société vient d’envoyer sur la frontière pour la defïense de la République, deux cavaliers équipés et armés; et si la rareté des chevaux n’eût mis des bornes à ses dézirs, elle en auroit donné d’autres. Elle te prie d’en instruire la Convention et de la convaincre du zèlle qui l’anime, pour la chose publique. Nous ne sommes pas longs dans nos adresses; mais 400 hommes dans les armées parlent pour nous; ainsi que tous ceux qui brûlent encore du dézir de les suivre. S. et F. » Cabos (pour le présid.), Malus (secrét.) [et 1 signature illisible]. 10 L’agent national du district de Tarascon (1) écrit à la Convention nationale que les églises de ce district sont maintenant remplies de la saine morale, et que les ornemens qu’elles con-tenoient ont été expédiés pour la monnaie de Paris, ainsi que 12 croix de Saint-Louis, une gâchette en argent et 2 épaulettes en or (2). £ [ Tarascon , 27 flor. II] (3) . « C’est avec la plus vive satisfaction que j’apprends à la Convention nationale que le district de Tarascon, dominé par l’esprit de la révolution, continue à donner des preuves non équivoques de son amour pour la patrie et de sa haine contre les tyrans. Le fanatisme est abattu, toutes les églises où il agitait ses torches sanguinaires sont fermées; elles ne s’ouvrent qu’aux adorateurs de la Raison, et plus aux prêtres. 509 marcs de l’argenterie de ces églises ont été envoyés à Paris, ainsi que 12 croix dites de Saint-Louis, une gachettière argent et une épaulette en or. Chaque jour la superstition est dépouillée de sa richesse, et nous permettra de faire bientôt un semblable envoi. Des biens des émigrés estimés 163,294 1. ont été vendus, cette décade, 301,190 1. Les enchérisseurs reçoivent des applaudissements et répondent en criant vive la République, vive la Montagne ! C’est à une journée du féroce espagnol que les ventes des biens des émigrés ressemblent à une fête patriotique. S. et F.». Darnaud. ( Applaudi ) . 9 La Société populaire de Nègrepelisse, département du Lot, annonce qu’elle a armé et équipé un cavalier jacobin, qui est déjà sur le territoire espagnol (3). [Nègrepelisse, s.d.] (4). « Représentans du peuple, La Société populaire et montagnarde de Nègrepelisse, département du Lot (5) a fait hommage à la patrie d’un cavalier jacobin : son poste est aux armées qui occupent le territoire espagnol. Il y est arrivé. Il y combat : et là, partageant l’ardeur qui nous anime, il versera jusques à la dernière goutte de son sang pour le maintien de la liberté, de l’égalité et de l’indivisibilité de la République. S. et F. » Bonnet (présid.), Jean Cabos aîné (secrét.), Si-mon Delon (secrét.), Dupuy, Jacques Lour-demartignac (comm.), Thomas Taché (secrét.), Conte (secrét.). (1) P.V., XXXVIII, 97. Bln, 9 prair. (suppl‘). (2) C 306, pl. 1154, p. 27. (3) P.V., XXXVHI, 97. Bin, 11 prair. (2e suppP). (4) C 306, pl. 1154, p. 28. (5) Aujourd’hui dans le Tarn-et-Garonne. 11 Les administrateurs du district de Metz font passer l’état de l’envoi des métaux provenant des églises et déposés au département de la Moselle. Cet état présente 85 010 livres de métal de cloches, 22 070 liv. de cuivre, et 33 848 liv. de fonte (4). (Applaudi) . 12 Les membres composant la Société de Bric-quebec (5) félicitent la Convention et l’invitent à rester à son poste; ils annoncent en même temps qu’ils ont déposé à l’administration de leur district, pour servir aux défenseurs de la (1) Ariège. (2) P.V., XXXVIII, 97 et 194. Bin, 8 prair. (suppl*) et 10 prair. (2e suppl4); J. Sablier, n° 1338; M.U., XL, 92; J. Fr., n° 608; J. Perlet, n° 610; S.-Culottes, n° 405; C. Eg., n° 645; Audit, nat., n° 616. (3) C 304, pl. 1133, p. 19. (4) P.V., XXXVIII, 97. Bin, 9 prair. (suppl‘); M.U., XL, 92; J. Paris, n° 510; C. Eg., n° 645. (5) Manche. 594 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE sacrifice que chacun doit faire de son interest particulier à l’intérest public ! La Société s’est séparée avec l’espoir et la confiance de voir s’établir insensiblement la pratique de cette morale républicaine : il était 10 heures 1/2 du soir. Signé au registre Fournier (présid.), Pa-pin (secrét.). p.c.c. [Mêmes signatures + Navarre] 8 La Société populaire de Lectoure, département du Gers, dit qu’elle vient d’envoyer deux cavaliers, armés et équipés, aux frontières, rejoindre 400 hommes que la commune de Lectoure a déjà envoyés, et les membres de cette Société offrent d’aller joindre leurs frères, si le salut de la République l’exige (1). {Lectoure, 2 flor. II] (2). « Citoyen, Notre Société vient d’envoyer sur la frontière pour la defïense de la République, deux cavaliers équipés et armés; et si la rareté des chevaux n’eût mis des bornes à ses dézirs, elle en auroit donné d’autres. Elle te prie d’en instruire la Convention et de la convaincre du zèlle qui l’anime, pour la chose publique. Nous ne sommes pas longs dans nos adresses; mais 400 hommes dans les armées parlent pour nous; ainsi que tous ceux qui brûlent encore du dézir de les suivre. S. et F. » Cabos (pour le présid.), Malus (secrét.) [et 1 signature illisible]. 10 L’agent national du district de Tarascon (1) écrit à la Convention nationale que les églises de ce district sont maintenant remplies de la saine morale, et que les ornemens qu’elles con-tenoient ont été expédiés pour la monnaie de Paris, ainsi que 12 croix de Saint-Louis, une gâchette en argent et 2 épaulettes en or (2). £ [ Tarascon , 27 flor. II] (3) . « C’est avec la plus vive satisfaction que j’apprends à la Convention nationale que le district de Tarascon, dominé par l’esprit de la révolution, continue à donner des preuves non équivoques de son amour pour la patrie et de sa haine contre les tyrans. Le fanatisme est abattu, toutes les églises où il agitait ses torches sanguinaires sont fermées; elles ne s’ouvrent qu’aux adorateurs de la Raison, et plus aux prêtres. 509 marcs de l’argenterie de ces églises ont été envoyés à Paris, ainsi que 12 croix dites de Saint-Louis, une gachettière argent et une épaulette en or. Chaque jour la superstition est dépouillée de sa richesse, et nous permettra de faire bientôt un semblable envoi. Des biens des émigrés estimés 163,294 1. ont été vendus, cette décade, 301,190 1. Les enchérisseurs reçoivent des applaudissements et répondent en criant vive la République, vive la Montagne ! C’est à une journée du féroce espagnol que les ventes des biens des émigrés ressemblent à une fête patriotique. S. et F.». Darnaud. ( Applaudi ) . 9 La Société populaire de Nègrepelisse, département du Lot, annonce qu’elle a armé et équipé un cavalier jacobin, qui est déjà sur le territoire espagnol (3). [Nègrepelisse, s.d.] (4). « Représentans du peuple, La Société populaire et montagnarde de Nègrepelisse, département du Lot (5) a fait hommage à la patrie d’un cavalier jacobin : son poste est aux armées qui occupent le territoire espagnol. Il y est arrivé. Il y combat : et là, partageant l’ardeur qui nous anime, il versera jusques à la dernière goutte de son sang pour le maintien de la liberté, de l’égalité et de l’indivisibilité de la République. S. et F. » Bonnet (présid.), Jean Cabos aîné (secrét.), Si-mon Delon (secrét.), Dupuy, Jacques Lour-demartignac (comm.), Thomas Taché (secrét.), Conte (secrét.). (1) P.V., XXXVIII, 97. Bln, 9 prair. (suppl‘). (2) C 306, pl. 1154, p. 27. (3) P.V., XXXVHI, 97. Bin, 11 prair. (2e suppP). (4) C 306, pl. 1154, p. 28. (5) Aujourd’hui dans le Tarn-et-Garonne. 11 Les administrateurs du district de Metz font passer l’état de l’envoi des métaux provenant des églises et déposés au département de la Moselle. Cet état présente 85 010 livres de métal de cloches, 22 070 liv. de cuivre, et 33 848 liv. de fonte (4). (Applaudi) . 12 Les membres composant la Société de Bric-quebec (5) félicitent la Convention et l’invitent à rester à son poste; ils annoncent en même temps qu’ils ont déposé à l’administration de leur district, pour servir aux défenseurs de la (1) Ariège. (2) P.V., XXXVIII, 97 et 194. Bin, 8 prair. (suppl*) et 10 prair. (2e suppl4); J. Sablier, n° 1338; M.U., XL, 92; J. Fr., n° 608; J. Perlet, n° 610; S.-Culottes, n° 405; C. Eg., n° 645; Audit, nat., n° 616. (3) C 304, pl. 1133, p. 19. (4) P.V., XXXVIII, 97. Bin, 9 prair. (suppl‘); M.U., XL, 92; J. Paris, n° 510; C. Eg., n° 645. (5) Manche.