SÉANCE DU 20 BRUMAIRE AN III (10 NOVEMBRE 1794) - N° 1 57 jours aux principes que vous venés de consacrer fier de vous voir prendre l’attitude qu’il prendrait lui meme s’il ne vous avait pas délégué ses pouvoirs, il compte que vous tiendrés l’engagement que vous avez pris de lui donner de bonnes lois et de faire rigoureuse et prompte justice de tous ses ennemis. Toujours réüni à vous d’intention, vous pouvez compter sur lui dans tous les dangers. Il veut la République une et indivisible, il la maintiendra ou il s’ensevelira sous ses ruines. Son voeu est que vous restiés à votre poste jusques a ce quelle soit reconnue et respectée au dehors et au dedans [illisible] dans toute leur plénitude des pouvoirs qu’il vous a confiés, mais n’oubliés pas que vous dévés les lui rendre dignes de lui après le gouvernement révolutionnaire et que les bénédictions d’un peuple juste et bon sont le seul prix que doivent ambitioner ses législateurs. Représentants, c’est dans l’opinion et dans l’allegresse publiques que nous avons puisé les vérités et les sentiments que nous vous manifestons. Nous y participons avec d’autant plus de sensibilité que lors même que la terreur était à son comble, nous n’avons pas cessé un instant de professer et de donner l’exemple des principes républicains. Aucun homme, aucune circonstance ne nous ont fait varier dans leur exercisse. Salut et fraternité. Les juges composant le tribunal de commerce de Montauban. Besse fils, président, Mérignac, Favenc, juges, Anglar, juge adjoint. La place du cinquième juge est vacante et le greffier est malade. h [Les membres du conseil général de la commune de Louhans à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an HT] (13) Citoyens Représentans, la lecture de votre adresse au peuple français nous a ravi et a répandu dans les coeurs de tous les bons républicains la plus douce satisfaction, les principes qu’elle renferme sont gravés dans nos coeurs, nous les mettrons en pratique et nous nous ferons dans tous les temps un devoir de vous séconder dans vos glorieux travaux en suivant et faisant ponctuellement exécuter les sages loix qui émmanent de la représentation nationale ! Malheur aux traitres et aux intriguans, c’est notre profession de foi : ne souffrez pas qu’il s’élève jamais de voix qui parlent plus haut que la Convention nationale. Nous jurons de rester constamment attachés à la Représentation nationale et aux principes qui l’animent et de n’avoir qu’elle pour point de ralliement; nous jurons pareillement une haine implacable aux (13) C 324, pl. 1395, p. 29. ambitieux qui voudraient rivaliser avec la Convention, et nous nous empressons de donner une adhésion formelle à votre adresse décrétée dans votre séance du dix huit vendémiaire. Louhans, le trente vendémiaire de l’an troisième de la République française une, indivisible et populaire. Vive la République. Lachere, maire, Dommartin, agent national et neuf autres signatures. i [Le conseil général de la commune révolutionnaire de Darnétal à la Convention nationale, s.d .] (14) Liberté, Égalité, la République ou la mort. Vertueux Législateurs Vous avez voulu et vous avez vaincu. La République française est impérissable ; maintenez l’attitude vigoureuse que vous avez déployée, restez ferme au poste qui vous est confié, vos sages decrets, votre addresse au peuple français, vous assurent sa reconnoissance et son entier dévouement a se soumettre a vos lois bienfaisantes, la tyrannie a disparu pour toujours et la justice régné pour assurer le bonheur de la france, dans tous les temps, nous serons leves pour vous faire une barrière de nos corps; notre unique point de ralliement sera toujours la Convention; ainsy que vous avez fait périr ces collosses monstrueux que vou-loient s’elever contre l’authorité nationale, périsse quiconque serait assez infâme pour avoir les mesmes sentiments ; terrassez les audacieux tirans qui vouloient créer une puissance a côté de la Convention et qui au nom du peuple dont ils ne se sont pas fait connoitre que par leurs forfaits et leur immoralité, vouloient rétablir le reigne de la terreur a la place de celuy de la justice : Pleins de confiance dans vos vües bienfaisantes, et votre équité, qu’il nous soit permis de reclamer auprès de vous en faveur de notre commune nombreuse et interressante par sa quantité de manufactures occupées a fabriquer les étoffés necessaires a nos généreux déf-fenseurs, une portion suffisante de subsistance que nous nous efforçons inutilement d’obtenir depuis plus de dix mois, donnez, nous vous en conjurons des ordres pour faire cesser la pénurie que nous éprouvons et qui rallentit malgré nous les fournitures que nous avons a faire a la République ; vous êtes les peres de la patrie, nous sommes vos enfants, nous espérons que vous viendrez a notre secours. Vive la République, vive la Convention. Ambert, maire et 21 autres signatures. (14) C 324, pl. 1395, p. 31.