524 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE attroces de ces scélérats ! Quelle sensibilité touchante pour les généreux et braves cano-niers ! Ah, qu’ils reçoivent tous les expressions de notre reconnoissance ! C’est donc encore vous, dignes et fidelles représentans, qui avés eu l’énergie d’en punir les auteurs. Nous vous en félicitons, et, à l’exemple de nos frères de Paris, nous vous jurons respect et obéissance, et nous crierons toujours comme eux : vive la Convention nationale, vive la République, une et indivisible ! La société, ayant entendu et adopté ces réflexions faites par le lecteur des nouvelles, a arrêté que le tout seroit couché sur son registre, et qu’extrait seroit de suite adressé à la Convention nationale. Au registre sont les signatures. Pour extrait : Brugoux (ex -présid), Vaurs (secrét), Milhaud (secrét), Ayrols ( secrét .) [et un nom (de secrétaire) illisible]. b" [La comm. d’Aurillac à la Conv.; fait et arrêté en séance permanente du conseil gaI de la comm., 17 therm. II\ (1) Aux citoyens représentants du peuple à la Convention nationale, Encore des Catilina qui, sous le dehors des Décius, prétendent rompre l’unité de la République pour river les fers du peuple et ressusciter la tyrannie ! Le masque des plus fourbes, des plus scélérats des hommes a été arraché. L’ypochrisie de leur popularité sanguinaire a été découverte, et leurs projets liberticides ont, comme ceux des Brissot, des Hébert, échoué contre le rocher de la montagne, la masse pure des représentants fidèles. Citoyens représentants, que le glaive de la loi promène (sic) sur la tête de ceux qui, comme les scélérats Robespierre, Saint-Just et Couthon, veulent la mort politique du peuple, et le précipiter dans l’abyme de la servitude ! Nous avons juré la République, une et indivisible; nous la voulons au prix de nos vies; notre sang en cimentera les fondements, ou nous mourrons avant d’être les témoins du régne de la tyrannie. Gourlas (maire), Lapaira (off. mun.), Eyschin (off. mun.), Brouat (off. mun), Aliès (off. mun), Laborie (secrét. -greffier), Boudry (off. mun), Saché (off. mun), Chamat (agent nat), Poule Jamet fils (off. mun), et 21 autres signatures. (1) C 316, pl. 1266, p. 22; 29 therm. (1er suppl1). Voir aussi, ci-dessous, n° 68, l’adresse de la sté popul. de la comm. d’Aurillac. c" [Les sans-culottes composant la sté popul. et régénérée de Charolles (1), à la Conv.; Cha-rolles, 17 therm. II] (2) Citoyens représentans Des monstres, vomis par le crime, vouloient éllever un trône dans votre sein pour dominer la République et donner des fers aux Français : ils avoient donc oubliés que les Français savent exterminer les tirans ! Dignes représentans, vous avés encore une fois sauvé la République. Vous avés, dans la mémorable journée du 9 thermidor, relevés l’esprit public, comprimé depuis longtems par des factieux, des brigands et des conspirateurs. Applaudir à votre énergie, vous engager à rester à votre poste, à prendre des mesures pour que les conquêtes de la Belgique ne soient pas funestes, vous inviter de porter votre attention sur les prisonniers de guerre et les déserteurs étrangers qui sont disséminés en grand nombre sur le territoire de la République, et vous offrir nos bras pour vous deffendre et écraser les ennemis de la République : tels sont les vœux unanimes que vous présentent les sans-culottes de la société populaire de Charolles. Les membres du c. de correspondance : Dargaud, Chappuis, J. Perrin. d" [Le conseil gal de la comm. de Dizy (3), à la Conv.; Dizy, 20 therm. Il] (4) A la nouvelle du supplice du nouveau Catilina, du scélérat Robespierre et de ses vils complices, notre commune a fait éclater la joie la plus entière. Les cris de vive la République et mort aux tyrans se sont fait entendre de toutes parts. Quoi ! Des hommes parlant, depuis la révolution, de liberté, de probité, de vertu, d’humanité, vouloient asservir le peuple françois, conspi-roient sa perte; toutes les mesures étoient prises, et quelques momens plus tard la liberté n’existoit plus pour nous. Mais votre énergie, augustes représentans, votre attitude fièr et imposant a encore une fois sauvé la République. Un instant a suffi pour déjouer les projets liberticides du despotisme de ce moderne Cromwel, et l’écraser. Courage, intrépides défenseurs des droits du peuple, de la cause sacrée de la liberté et de l’égalité, courage ! Continuez votre carrière, restés fermes à votre poste, poursuivez le coupable partout où il se trouvera. Puisse la justice (1) Saône-et-Loire. (2) C 316, pl. 1266, p. 20. Mentionné par 0", 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur (réimpr.) XXI, 479 (orthographié Charonne, ainsi que dans J. Fr., n°687). (3) Aisne. (4) C 313, pl. 1249, p. 42. Mentionné par Btn, 1er fruct. (1er suppl1) . SÉANCE DU 25 THERMIDOR AN II (12 AOÛT 1794) - N° 1 525 éclatante qui vient d’être exercée servir d’exemple à tous les ennemis de la liberté et les faire rentrer dans le néant. Nous jurons de rester toujours inviolablement attachés à l’unité et à l’indivisibilité de la République, et à la représentation nationale. Fait en séance publique, le 20 thermidor, 2e année de l’ère républicaine. Desjardin (off. mun .), Thierry Petit, Doliynon ( off . mun.), Delarbre, Leduc (off. mun), Claude Deulle, C. Manceau (off. mun), Cochon Hou-pillion (maire), N. Durgoy, F. Docé (agent nat), E. Mounx (off. mun), Servieux (secrét.-greffier). e" [Les administrateurs du distr. de Valence (1), à la Conv.; Valence, 18 therm. II] (2) Citoyens Représentans, Vous avés abbatu, vous avés terrassé un nouveau tyran : grâces immortelles vous soient rendues ! Tremblés, audacieux qui conservés encore dans votre âme l’odieux dessein d’asservir un peuple libre ! Vos projets seront toujours dévoilés, votre infamie et le supplice en seront seuls le dernier résultat. La Convention nationale a l’œil ouvert sur toutes vos démarches : aucun coupable n’échappera à ses recherches et n’arrêtera l’effet de sa justice. Le plus scélérat de tous les mortels, celui qui avoit renchéri sur la barbarie de Capet, sur l’astuce et la scélératesse de ses affidés, sur la perfidie des Brissotins et des Girondins, sur les crimes des Danton et des Hébert, celui dont la noirceur à effacé celle de tous les conspirateurs qui l’avoient devancé, a enfin fini par le plus juste supplice une existence consacrée au crime. Infâme Robespierre ! Masque de vertu et de probité, ensemble de tous les vices, opprobre de l’humanité, quel supplice aurait pu égaler tes forfaits, si tu avais existé chés un peuple inhumain ? Les tourmens d’Ixion sur la roue infernale auroient été trop doux pour toi. Fourbe effronté, monstre incomparable ! Tu vivois dans tous les cœurs par ton hypocrite vertu; tu n’y vivras désormais que par l’horreur et l’infamie qui te sont réservées. Et vous, vrais soutiens de la liberté, créateurs de la République, héros de probité, de justice et de courage, hommes vrais, hommes moraux, dignes représentans du premier peuple de l’univers, continués votre glorieuse carrière, restés à votre poste tant qu’il restera des tyrans à frapper et de [s] traîtres à punir. Votre vie sera immortelle. Des assassins attaqueront vos jours; ils en éteindront peut-être la durée, mais si le génie de la liberté ne peut vous arracher à une destinée aussi affreuse, celui de la recon-noissance consacrera l’heureuse mémoire de votre existence dans les fastes de tous les peuples, amis de l’égalité; et les Français, (1) Lot-et-Garonne. (2) C 313, pl. 1249, p. 41. Mentionné par 5"!, 1er fruct. (1er suppl1). heureux par vous, sauront mourir pour vous défendre, ou ne vivront que pour vous honorer et vous venger. L’administration du district de Valence donnera toujours l’exemple de ce devoir. Elle n’a eu jusqu’à présent, elle n’aura jamais d’autre ra-liement que la Convention nationale. Nous avons pleuré de joie et de crainte au récit de votre situation. Votre courage a soutenu nos espérances. En calculant votre danger, nous avions déjà présagé votre triomphe. Nous chantons vos victoires et nous applaudissons à votre constance et à votre énergie, en redoublant d’ardeur et de zèle pour assurer l’exécution des loix que vous ne cessés de faire pour le bonheur de la République. Garric, Ginnole (présid), Tousoux, Corneille, Ph. Palazot, Rigal, Falquez, Habico Delpey, Dupraz, Calusse, Vacquié (agent nat). f" [L’administration du distr. du Puy( 1), à la Conv.; s.d.] (2) Citoyens représentans, C’est à l’époque du nouveau jour qui luit pour le bonheur et la liberté du peuple français, que les administrateurs et l’agent national du directoire du district du Puy, département de la Haute-Loire, s’empressent de vous féliciter sur les mesures sages et vigoureuses par laquelle (sic) vous avez encore une fois sauvé la patrie, et déjoué les complots des modernes Cromvels, qui, sous l’apas de la liberté, nous préparaint des chaînes. Ces tygres altérés du sang des patriotes, secondés dans leurs trames horribles par des magistrats perfides, espéroient égarer le peuple et le porter à méconnoître la Convention, que dis-je, le porter même à la dissoudre et à l’assassiner. Mais qu’ils se sont trompés dans leurs calculs infâmes ! Les citoyens de Paris, fidels à la République, fidels à leur serment, ont écoutés la voix de leurs représentans, leur ont fait un rampart de leurs corps, et ont livrés à la hache nationale ces odieux triumvirs. O, traîtres Robespierre, Couton, Saint-Just, et vous tous, leurs infâmes adhérans, vos forfaits surpassent en nombre de cheveux de vos têtes, et la mort que vous venez de subir n’est pas capable de les expier, ni de nous venger. Vos noms et votre mémoire sont voués pour jamais à l’exécration, et nos derniers neveux vous donneront pour exemple de la scélératesse la plus innouie. Nous jurons, citoyens législateurs, haine et guerre aux traîtres et aux conspirateurs de tout genre; nous jurons de ne reconnoître d’autres autorités et d’autre point de raliement que la Convention, de ne nous laisser jamais endormir par la réputation d’un individu, et de ne voir que la liberté et la loi; nous jurons enfin amitié, fraternité, reconnaissance éternelle aux braves (1) Haute-Loire. (2) C 313, pl. 1249, p. 39. Mentionné par 0n, 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur (réimpr.), XXI, 479; J. Sablier, n° 1495. SÉANCE DU 25 THERMIDOR AN II (12 AOÛT 1794) - N° 1 525 éclatante qui vient d’être exercée servir d’exemple à tous les ennemis de la liberté et les faire rentrer dans le néant. Nous jurons de rester toujours inviolablement attachés à l’unité et à l’indivisibilité de la République, et à la représentation nationale. Fait en séance publique, le 20 thermidor, 2e année de l’ère républicaine. Desjardin (off. mun .), Thierry Petit, Doliynon ( off . mun.), Delarbre, Leduc (off. mun), Claude Deulle, C. Manceau (off. mun), Cochon Hou-pillion (maire), N. Durgoy, F. Docé (agent nat), E. Mounx (off. mun), Servieux (secrét.-greffier). e" [Les administrateurs du distr. de Valence (1), à la Conv.; Valence, 18 therm. II] (2) Citoyens Représentans, Vous avés abbatu, vous avés terrassé un nouveau tyran : grâces immortelles vous soient rendues ! Tremblés, audacieux qui conservés encore dans votre âme l’odieux dessein d’asservir un peuple libre ! Vos projets seront toujours dévoilés, votre infamie et le supplice en seront seuls le dernier résultat. La Convention nationale a l’œil ouvert sur toutes vos démarches : aucun coupable n’échappera à ses recherches et n’arrêtera l’effet de sa justice. Le plus scélérat de tous les mortels, celui qui avoit renchéri sur la barbarie de Capet, sur l’astuce et la scélératesse de ses affidés, sur la perfidie des Brissotins et des Girondins, sur les crimes des Danton et des Hébert, celui dont la noirceur à effacé celle de tous les conspirateurs qui l’avoient devancé, a enfin fini par le plus juste supplice une existence consacrée au crime. Infâme Robespierre ! Masque de vertu et de probité, ensemble de tous les vices, opprobre de l’humanité, quel supplice aurait pu égaler tes forfaits, si tu avais existé chés un peuple inhumain ? Les tourmens d’Ixion sur la roue infernale auroient été trop doux pour toi. Fourbe effronté, monstre incomparable ! Tu vivois dans tous les cœurs par ton hypocrite vertu; tu n’y vivras désormais que par l’horreur et l’infamie qui te sont réservées. Et vous, vrais soutiens de la liberté, créateurs de la République, héros de probité, de justice et de courage, hommes vrais, hommes moraux, dignes représentans du premier peuple de l’univers, continués votre glorieuse carrière, restés à votre poste tant qu’il restera des tyrans à frapper et de [s] traîtres à punir. Votre vie sera immortelle. Des assassins attaqueront vos jours; ils en éteindront peut-être la durée, mais si le génie de la liberté ne peut vous arracher à une destinée aussi affreuse, celui de la recon-noissance consacrera l’heureuse mémoire de votre existence dans les fastes de tous les peuples, amis de l’égalité; et les Français, (1) Lot-et-Garonne. (2) C 313, pl. 1249, p. 41. Mentionné par 5"!, 1er fruct. (1er suppl1). heureux par vous, sauront mourir pour vous défendre, ou ne vivront que pour vous honorer et vous venger. L’administration du district de Valence donnera toujours l’exemple de ce devoir. Elle n’a eu jusqu’à présent, elle n’aura jamais d’autre ra-liement que la Convention nationale. Nous avons pleuré de joie et de crainte au récit de votre situation. Votre courage a soutenu nos espérances. En calculant votre danger, nous avions déjà présagé votre triomphe. Nous chantons vos victoires et nous applaudissons à votre constance et à votre énergie, en redoublant d’ardeur et de zèle pour assurer l’exécution des loix que vous ne cessés de faire pour le bonheur de la République. Garric, Ginnole (présid), Tousoux, Corneille, Ph. Palazot, Rigal, Falquez, Habico Delpey, Dupraz, Calusse, Vacquié (agent nat). f" [L’administration du distr. du Puy( 1), à la Conv.; s.d.] (2) Citoyens représentans, C’est à l’époque du nouveau jour qui luit pour le bonheur et la liberté du peuple français, que les administrateurs et l’agent national du directoire du district du Puy, département de la Haute-Loire, s’empressent de vous féliciter sur les mesures sages et vigoureuses par laquelle (sic) vous avez encore une fois sauvé la patrie, et déjoué les complots des modernes Cromvels, qui, sous l’apas de la liberté, nous préparaint des chaînes. Ces tygres altérés du sang des patriotes, secondés dans leurs trames horribles par des magistrats perfides, espéroient égarer le peuple et le porter à méconnoître la Convention, que dis-je, le porter même à la dissoudre et à l’assassiner. Mais qu’ils se sont trompés dans leurs calculs infâmes ! Les citoyens de Paris, fidels à la République, fidels à leur serment, ont écoutés la voix de leurs représentans, leur ont fait un rampart de leurs corps, et ont livrés à la hache nationale ces odieux triumvirs. O, traîtres Robespierre, Couton, Saint-Just, et vous tous, leurs infâmes adhérans, vos forfaits surpassent en nombre de cheveux de vos têtes, et la mort que vous venez de subir n’est pas capable de les expier, ni de nous venger. Vos noms et votre mémoire sont voués pour jamais à l’exécration, et nos derniers neveux vous donneront pour exemple de la scélératesse la plus innouie. Nous jurons, citoyens législateurs, haine et guerre aux traîtres et aux conspirateurs de tout genre; nous jurons de ne reconnoître d’autres autorités et d’autre point de raliement que la Convention, de ne nous laisser jamais endormir par la réputation d’un individu, et de ne voir que la liberté et la loi; nous jurons enfin amitié, fraternité, reconnaissance éternelle aux braves (1) Haute-Loire. (2) C 313, pl. 1249, p. 39. Mentionné par 0n, 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur (réimpr.), XXI, 479; J. Sablier, n° 1495.