[Gbnveûtïon ttàtiOnâlc.] . ARCHIVES PARLEMENTAIRES. f) J~ean II 91 . , i( Notre , patro&'fdit p’oratetir�|était f saint Biaise; mais un jeûne volontaire nous ,à parlé de Brutus; il nous a rapporté ses actions* et soudain saint Biaise a,été délogé, et Brutus mis a sa placé. Mais deux ciibsës hoüS gênent ëhëore; là prèniiëré c’ëst îë Uoni dë EJs, nom d’iih cbaë-vànt liiàrquis n'otrë tyïàn; î’aüttë, notre çuiiê. Vëiiillçz biëh décréter que notre cdmintine s’appëllërâ désormais cbîrimtUië dë Ërüttis, et que nous n’aurons plus de curé. Nous déposons sur votre bureau ia bannière de saint Biaise, le calicë* la patène et tous les autres Hochets: s> Les pétitiomiaires chantent ensuite une hymne patriotique qui est couverte d’applaudisse¬ ments. Un membre. Je demande que la Convention décrète que la commune de Bis portera désor¬ mais le nom de Brutus, et que l’aütre partie de lajpétition soit fëüVoyée au eoniité dë légis¬ lation. Ces propositions sont adoptées. II. Compte rendu du Journal des Débats et des Décrets (I). Plusieurs citoyens de la commune de Bis et officiers municipaux se présentent à la barre. Ils fêtaient autrefois saint Biaise* ils n’auront plus désormais d’autre patron que Brutus. Le nom delëur village leur f appelait le Souvenir du ci-devant marquis qui l’avait donné. Ils de-ihàhdéht à là CbnVëntibn dë décréter que lé bourg de Bis se homme bbiiig dë Brutus ; et commë les diëux des républicains : là liberté et l’égalité, n’exigent point qu’on letir fasse dë vaines offrandes dàns des vaSës d’bf ou d’afgëht* oii biëh qu’ bh fasse eh leur hbüneiir dés pfoëês-sions àvec des bahhiëféS ShrchàfgëëS de riches brbderiés* lëé BisSbis déposent SUr l’àütel de là patrie tbus lës objets préciëUx qui së sont trouvés dans leur église. Ils proposent à la Convention de supprimer leur curé, qui leur est inutile, et d’ accëptër la réhiisë de. Son traitëhiënt. Ëüfin ils demàiidëht que là Cbhvëhtibn les inëttë â même d’exécuter la loi sur un accaparement qu’ils ont découvert daiis l’étendue de leur terri¬ toire. Basire convertit , la première dëmâhdè ëh motion et dehiâhae le ïënvoi des deux autres au comité de législation. La Convention décrété que le bourg de Bis, district de Corbeil, département de Seine-et-Oise, se nomme bourg de Brutus. Elle renvoie les autres propositions au comité. Au moméht bu IëS pëtitibnnàires allaient être introduits, Ràî)ÿ> qhi portait là pàrolë, à de¬ mandé, pour ceux qui ràCcbrtipàgnàiëttt* la per¬ mission de. chanter ün couplet, d’une hymne pa¬ triotique. Une citoyenne a chanté avec beau¬ coup d’expression et le refrain a été répété en chœur, au bruit des plus vifs applaudisse¬ ments. (1) Journal des Débats et dés Décroîs (bfüittàirfe an II, n° 408, p. 138). , „ ni. CSmPtê rendu dés Annales puiriotiÿuës ei littéraires (1). Les citbÿënS et éitbÿëhnës dë Bis Sbnt àdihis à là barre. L’bfàtëüT s’ëxprimë à peu près eh ces termes. ‘(Suit wn iésumé dé la pétitiôh qùè nous avüns insérée au cours de la séaneë, pai/e 8$ d'après le Bulletin dë la Convention.) Sur la proposition de Barère, l’Assemblée adopte ces propositions au milieu des pltis vifs applaudissements. IV. Compte rendu du Mercure universel (2). Les citoyens de la commune de Bis sont admis à la barré. « Législateurs, disent-ils, nous ne sommes plus dans IëS siècles d’ ignorance; nous né voulons plus d’impbstëürs, ni de Saints; hos dieüx soht là iibeftë, la justice et la Vertu. Âiifesi nbtië fai¬ sons à là patrie lé don dii sàint de notre église. Quant à notre curé, nouS ne vous l’offrirbiiS pas : ce serâit tin mauvais présent à Vous fàirë; mais hbus vbüs remettrons, pour leS frais delà guerre, Son traitement de 1,200 livrés. (Applau¬ dissements.) En conséquence, hbüs avons arrêté que nous n’aürionS plus dë prêtres. ( Applaudissé - ments.) NbuS vous apportons dés calices, deS pàtènes, dés bUréttes, dés clbchettes, dëé. chapes, des étoles, etc. (Applaudissements.) Quant au nom de notre cortimune, au lieu dë celui d’uh Saint, elle deîhândë à porter celui dë Brutus. (Accordé.) AMmIEXÈ » A la séance de la Convention nationale «lu I O brumaire ad II (jeudi 3Ï octobre 1903). Comptes rendus, par divers journaux* de l’admission à 1 a barré d’une dépu¬ tation des sociétés populaires de la ville de Paris et de la discussion à laquelle donna lieu la pétition présentée par le citoyen ISIalbëc (3). I. Compte rendu du Journal des Débats et des Décrets (4). Une nombreuse députation présente deux pétitions. ,(1) Ànnales patriotiques et littéraires [n° 304 du Ü brumaire an II (vendredi 1er novembre 1793) p. 1416, col. 2]. (2) Mercure universel [11e jour de brumaire (ven¬ dredi 1er nbVembrë 1793), p; 15, col. 2]. (3) Voy. ci-dessus, même séance, p. 85, le compte rendu du Moniteur. (4) Jourhal des Débats et des Décrets (brumaire an II, h° 408, p. 140); 92 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j b™lri793 ” L’une demande que les citoyens qui se trou¬ vent à la campagne, hors de leur véritable domi¬ cile, soient tenus de rentrer dans la ville où ils sont domiciliés, dans le délai d’un mois, sous peine d’être regardés comme émigrés. La seconde pétition a pour objet de faire sup¬ primer l’usage de dire vous lorsqu’on ne parle qu’à une personne, et de déclarer suspect comme adulateur celui qui ne tutoiera pas son conci¬ toyen. (On applaudit.) Philippeaux demande l’insertion de la der¬ nière pétition au Bulletin avec mention hono¬ rable. Il pense que ce -témoignage de l’assenti¬ ment de la Convention suffira pour déterminer les citoyens à fraterniser dans leur langage comme dans leurs actions. Cette proposition est décrétée. ÏL Compte rendu de V Auditeur national (1). La Société populaire de la section du Muséum présente à la Convention un arrêté qu’elle a pris et communiqué à toutes les autres sociétés, qui ont donné leur adhésion. Par cet arrêté, la so¬ ciété demande une loi qui oblige tous les indivi¬ dus qui habitent les campagnes et les châteaux, et qui ont un domicile en ville, de venir l’habiter dans le délai d’un mois, sous peine d’être traités comme émigrés. « Car il est temps, a dit l’orateur de la députation, que tous les ennemis du bien public soient placés sous la surveillance immé¬ diate du peuple. Les maisons de campagne et les châteaux sont remplis de modérés, d’insouciants, de fédéralistes et de malveillants de toute espèce, qui ne cherchent qu’à égarer nos braves frères des campagnes pour affamer les villes. » Eenvoyé au comité de Salut public. Un autre citoyen de la même députation a de¬ mandé que l’on ne se servît plus du pluriel en parlant à une seule personne. Pour bannir le ton d’orgueil et donner plus de familiarité à notre langage, le pétitionnaire a proposé que tous les républicains français fussent tenus de tutoyer ceux de l’un et de l’autre sexe auxquels ils adres¬ seraient la parole, à peine d’être déclarés sus¬ pects, comme adulateurs et entretenant des usages contraires à l’égalité. Basire, convertissant en motion cette de¬ mande, a proposé qu’elle fût à l’instant décrétée. Mais Philippeaux a pensé qu’il suffisait d’en or¬ donner la mention honorable et l’insertion au Bulletin, parce que sans doute cette approbation de la Convention déterminerait tous les citoyens à remplir ce vœu républicain. Ce dernier avis a prévalu. III. Compte rendu du Journal de Berlet (2). La section du Muséum demande que les riches et tous les messieurs qui hàbitent des maisons de (1) Auditeur national [n° 405 du 11® jour du 2e mois de l’an II (vendredi 1er novembre 1793), P-4]. (2) Journal de Perlet [n° 405 du 11 brumaire an II (vendredi 1er novembre 1793), p. 250J. campagne ou châteaux, et qui ont un domicile en ville, soient tenus d’y rentrer sous le délai d’un mois. Un citoyen demande que tous les républicains français soient tenus de se conformer aux prin¬ cipes de leur langue et de tutoyer ceux ou celles à qui ils parleront individuellement, à peine d’être déclarés suspects comme adulateurs. Basire convertit en motion cette pétition. Charlier. S’il était possible de rendre un décret à cet égard, je voudrais que le vous fût pour l’aristocrate, comme le monsieur est pour l’homme que je n’estime pas. On allait mettre aux voix la motion de Basire. Philippeaux observe que, pour déraciner cet ancien préjugé, il suffira de décréter la mention honorable et l’insertion au Bulletin. Cette proposition est décrétée. IV. Compte rendu des Annales patriotiques et littéraires (1). Une députation de la Société populaire du Muséum demande que tous les citoyens qui ont abandonné les villes pour se retirer dans les campagnes, soient tenus d’y rentrer, sous peine d’être déclarés suspects. Un membre de cette députation, après avoir fait observer que le principe de notre langue s’oppose à ce que l’on se serve de pluriel lorsqu’on parle à une seule personne, que la réforme de ce vice est importante, parce qu’ alors moins d’orgueil, plus de familiarité apparente, a demandé que la Convention décrétât que tous les républicains français seront tenus de tutoyer tous ceux de l’un et l’autre sexe à qui ils adresseront la parole, à peine d’être déclarés suspects comme adula¬ teurs et se prêtant aux formes qui entretiennent l’inégalité. Basire convertit cette pétition en motion et demande qu’elle soit, à l’instant, décrétée. Philippeaux soutient qu’il suffit d’en décréter la mention honorable et l’insertion au Bulletin, parce que cette approbation de l’Assemblée déterminera tous les citoyens à s’y conformer. Cette dernière proposition est adoptée. V. Compte rendu du Journal de la Montagne (2). La barre s’ouvre aux pétitionnaires. Une députation de toutes les Sociétés popu¬ laires de Paris est admise. Citoyens représentants, dit l’orateur, etc... (1) Annales patriotiques et littéraires [n° 304 du 11 brumaire an II (vendredi 1er novembre 1793), p. 1416, col. 1]. (2) Journal de la Montagne [n° 152 du 11e jour du 2e mois de l’an II (vendredi 1er novembre 1793), p. 1115, col. 1],