472 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE à cette barre vous adresser ses félicitations, et certes elles ne tariroient pas s’il falloit les mesurer sur vos bienfaits. Votre active sollicitude embrasse à la fois tout ce qui peut consolider le bonheur de la France; tantôt vous répandez des secours abon-dans parmi les familles des défenseurs de la patrie, tantôt vous appeliez tous les citoyens indigens à partager la bienfaisance nationale et vous leur créez un patrimoine précieux; tantôt vous vous occupez de l’instruction interres-sante de la jeunesse et vous établissez des écoles nationales qui doivent former des hommes nouveaux, vrais amis de la patrie et capables de la servir efficacement dans tous les tems. Vous voulez que tout ce qui se fera à l’avenir soit l’ouvrage de la justice, de la probité et de la vertu, vous poursuivez sans relâche la perfidie et le crime, et vous invitez les hommes à la pratique de leurs devoirs. Vous avez sauvé la nation des funestes effets de l’athéisme que des monstres nés pour le malheur de la France vouloient y établir; vous avez reconnu au nom du peuple français l’existence de l’Etre Suprême et de l’immortalité de l’âme; une voix unanime a été votre écho. Ils étoient bien profondément pervers ceux qui cherchoient à écarter du bon esprit d’une nation civilisée qui met au rang de ses vertus sa haine implacable pour les tyrans, toute idée d’un Etre Suprême; ils vouloient déjà supprimer le remords, dans la vuë d’exécuter sans reproche de conscience le complot atroce qu’ils mé-ditoient depuis longtems, de porter des mains parricides et sacrilèges sur la représentation nationale. Mais grâces soient rendües à cet Etre Suprême qui veillant sur les destinées de la République, a conservé les jours précieux de deux fidèles représentans du peuple dont la perte eût couvert notre patrie d’un deuil universel. La Société populaire de Rambouillet, convaincue depuis longtemps de la nécessité de repousser victorieusement les efforts multipliés de la tyrannie, a conçu le dessein d’armer et équiper un cavalier; malgré le peu de fortune des républicains qui composent cette Société, ils ont, par leurs propres moyens et à l’aide de quelques citoyens de la commune et du canton, exécuté leur glorieux dessein. Le cavalier nous accompagne, il est prêt à recevoir les ordres pour son départ, et il jure de vaincre ou de mourir pour la liberté ». « P.S. - Nous déposons sur le bureau deux médailles que les citoyens Maillet et Ducoret de notre commune ont eües aux fédérations de Paris et d’Orléans en 1790 (stile esclave) ; ils les ont apportées à la Société qui en fait hommage à la Convention pour être brisées » (1) . Mention honorable, insertion au bulletin. 50 Le comité révolutionnaire de Vitré (2) témoigne à la Convention nationale son indignation sur les attentats dirigés contre les représentans (1) C 306, pl. 1163, p. 29, daté du 19 prair. et signé : Brière (présid.) , Thierry (secrét.) . (2) Ille-et-Vilaine. du peuple, et invite la Convention à continuer d’assurer le bonheur du peuple. Mention honorable, insertion au bulletin (1) . [Vitré, s.d.] (2) . « Législateurs, Quels sentimens d’horreur n’imprime point à des âmes vraiment républicaines la conduite des lâches suppôts de la tyrannie et de la royauté ! Le comité révolutionnaire de Vitré a frémi d’indignation en apprenant l’horrible attentat commis sur les courageux défenseurs des droits du peuple. Espèrent-ils ces vils esclaves abattre l’énergie du peuple français en assassinant les représentans ? ils doivent bien savoir qu’ils se trompent, et que plonger le fer dans le sein de ses législateurs, c’est attaquer et vouloir anéantir sa liberté qu’il a juré de maintenir jusqu’à la mort. Qu’ils craignent sa vengeance ! Pour vous, Législateurs, continuez à assurer le bonheur du peuple, votre concert et votre énergie ont, jusqu’à présent, conjuré les orages du despotisme et étonné nos féroces ennemis. Nous nous empressons de vous déclarer que fidèles à nos sermens nous redoublerons de vigilance pour prévenir les complots dirigés contre vous et contre notre liberté ». Christophe (présid.), Feuvrier, Perron, Laroche, Labbé, Masson, Durand. 51 Le comité de surveillance établi à Chinon (3), indigné des assassinats des despotes, les dénonce, avec toute la France, au genre humain. Nos braves montagnards, dit-il, ne tiennent à la vie que par amour pour leur patrie, et pour consolider notre heureuse révolution. Il invite la Convention nationale à rester toujours fidèle à ses principes et à ses vertus, et bientôt, ajoute-t-il, nous ne verrons d’autres trônes que ceux de la liberté et de la vertu. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [Chinon, 15 prair. 17] (5). « Citoyens représentans, Le désespoir des tyrans est à l’ordre du jour; ces monstres, ces insolents despotes n’ont d’autres ressources que l’assassinat; la République française toute debout les dénonce à tout le genre humain; qu’ils sachent, ces scélérats que nos braves montagnards ne tiennent à la vie que par amour pour leur patrie et pour consolider notre heureuse révolution et qu’ils sont prêts de nous tracer de leur sang la route glorieuse de l’immortalité, qu’ils sachent encore que la liberté vit dans nos âmes et que nous saurons toujours la conserver. (1) P.V., XXXIX ,160. (2) C 305, pl. 1149, p. 40. (3) Indre-et-Loire. (4) P.V., XXXIX, 161. Bin, 26 prair. (2e suppl*). (5) C 305, pl. 1149, p. 36. 472 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE à cette barre vous adresser ses félicitations, et certes elles ne tariroient pas s’il falloit les mesurer sur vos bienfaits. Votre active sollicitude embrasse à la fois tout ce qui peut consolider le bonheur de la France; tantôt vous répandez des secours abon-dans parmi les familles des défenseurs de la patrie, tantôt vous appeliez tous les citoyens indigens à partager la bienfaisance nationale et vous leur créez un patrimoine précieux; tantôt vous vous occupez de l’instruction interres-sante de la jeunesse et vous établissez des écoles nationales qui doivent former des hommes nouveaux, vrais amis de la patrie et capables de la servir efficacement dans tous les tems. Vous voulez que tout ce qui se fera à l’avenir soit l’ouvrage de la justice, de la probité et de la vertu, vous poursuivez sans relâche la perfidie et le crime, et vous invitez les hommes à la pratique de leurs devoirs. Vous avez sauvé la nation des funestes effets de l’athéisme que des monstres nés pour le malheur de la France vouloient y établir; vous avez reconnu au nom du peuple français l’existence de l’Etre Suprême et de l’immortalité de l’âme; une voix unanime a été votre écho. Ils étoient bien profondément pervers ceux qui cherchoient à écarter du bon esprit d’une nation civilisée qui met au rang de ses vertus sa haine implacable pour les tyrans, toute idée d’un Etre Suprême; ils vouloient déjà supprimer le remords, dans la vuë d’exécuter sans reproche de conscience le complot atroce qu’ils mé-ditoient depuis longtems, de porter des mains parricides et sacrilèges sur la représentation nationale. Mais grâces soient rendües à cet Etre Suprême qui veillant sur les destinées de la République, a conservé les jours précieux de deux fidèles représentans du peuple dont la perte eût couvert notre patrie d’un deuil universel. La Société populaire de Rambouillet, convaincue depuis longtemps de la nécessité de repousser victorieusement les efforts multipliés de la tyrannie, a conçu le dessein d’armer et équiper un cavalier; malgré le peu de fortune des républicains qui composent cette Société, ils ont, par leurs propres moyens et à l’aide de quelques citoyens de la commune et du canton, exécuté leur glorieux dessein. Le cavalier nous accompagne, il est prêt à recevoir les ordres pour son départ, et il jure de vaincre ou de mourir pour la liberté ». « P.S. - Nous déposons sur le bureau deux médailles que les citoyens Maillet et Ducoret de notre commune ont eües aux fédérations de Paris et d’Orléans en 1790 (stile esclave) ; ils les ont apportées à la Société qui en fait hommage à la Convention pour être brisées » (1) . Mention honorable, insertion au bulletin. 50 Le comité révolutionnaire de Vitré (2) témoigne à la Convention nationale son indignation sur les attentats dirigés contre les représentans (1) C 306, pl. 1163, p. 29, daté du 19 prair. et signé : Brière (présid.) , Thierry (secrét.) . (2) Ille-et-Vilaine. du peuple, et invite la Convention à continuer d’assurer le bonheur du peuple. Mention honorable, insertion au bulletin (1) . [Vitré, s.d.] (2) . « Législateurs, Quels sentimens d’horreur n’imprime point à des âmes vraiment républicaines la conduite des lâches suppôts de la tyrannie et de la royauté ! Le comité révolutionnaire de Vitré a frémi d’indignation en apprenant l’horrible attentat commis sur les courageux défenseurs des droits du peuple. Espèrent-ils ces vils esclaves abattre l’énergie du peuple français en assassinant les représentans ? ils doivent bien savoir qu’ils se trompent, et que plonger le fer dans le sein de ses législateurs, c’est attaquer et vouloir anéantir sa liberté qu’il a juré de maintenir jusqu’à la mort. Qu’ils craignent sa vengeance ! Pour vous, Législateurs, continuez à assurer le bonheur du peuple, votre concert et votre énergie ont, jusqu’à présent, conjuré les orages du despotisme et étonné nos féroces ennemis. Nous nous empressons de vous déclarer que fidèles à nos sermens nous redoublerons de vigilance pour prévenir les complots dirigés contre vous et contre notre liberté ». Christophe (présid.), Feuvrier, Perron, Laroche, Labbé, Masson, Durand. 51 Le comité de surveillance établi à Chinon (3), indigné des assassinats des despotes, les dénonce, avec toute la France, au genre humain. Nos braves montagnards, dit-il, ne tiennent à la vie que par amour pour leur patrie, et pour consolider notre heureuse révolution. Il invite la Convention nationale à rester toujours fidèle à ses principes et à ses vertus, et bientôt, ajoute-t-il, nous ne verrons d’autres trônes que ceux de la liberté et de la vertu. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [Chinon, 15 prair. 17] (5). « Citoyens représentans, Le désespoir des tyrans est à l’ordre du jour; ces monstres, ces insolents despotes n’ont d’autres ressources que l’assassinat; la République française toute debout les dénonce à tout le genre humain; qu’ils sachent, ces scélérats que nos braves montagnards ne tiennent à la vie que par amour pour leur patrie et pour consolider notre heureuse révolution et qu’ils sont prêts de nous tracer de leur sang la route glorieuse de l’immortalité, qu’ils sachent encore que la liberté vit dans nos âmes et que nous saurons toujours la conserver. (1) P.V., XXXIX ,160. (2) C 305, pl. 1149, p. 40. (3) Indre-et-Loire. (4) P.V., XXXIX, 161. Bin, 26 prair. (2e suppl*). (5) C 305, pl. 1149, p. 36. SÉANCE DU 22 PRAIRIAL AN II (10 JUIN 1794) - Noa 52 A 54 473 Courage, Dignes représentans, soyez toujours fidèles à vos principes et à vos vertus et bientôt nous ne verrons d’autres trônes que ceux de la liberté et de la vertu. Vivent Collot d’Herbois et Robespierre ! Vivent tous nos braves montagnards, vive la République française, une et indivisible ». Payen ( présid .), Lenoir. 52 La société populaire d’Alais, département du Gard, témoigne son indignation sur l’assassinat médité contre Robespierre et Collot d’Herbois; sa joie en apprenant que les assassins sont sous le glaive de la loi, en admirant la conduite héroïque du brave Geffroy. Ils adressent leur reconnoissance à l’Etre-Suprême de ce qu’il veille sur les jours de la représentation nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (1) . [Aîais, 13 prair. Il ] (2) . « Citoyens Représentans, Il est donc vrai que la représentation nationale vient d’être attaquée par un lâche assassin, portant ses mains paricides sur le représentant du peuple Collot d’Herbois. O toi, notre ami, le défenseur constans de nos droits, tes jours ont donc été un moment en danger ! Tirans coalisés contre la France, vous désespérés de nous asservir par la force des armes et vous soudoyés des assassins pour attaquer la personne de nos représentans. Ainsi le crime fut toujours le cortège des Rois. Citoyens législateurs, à l’effroi que nous a causé la nouvelle de l’assassinat de Collot-d’herbois, a succédé au même instant la douce consolation d’apprendre que l’infâme Admirai a voit manqué son coup; ainsi le génie de la République a plané sur cet événement et Collot-d’herbois nous est conservé. Avec quel ravissement nous avons lu toutes les circonstances particulières au citoyen Ge-froy et comme nous nous sommes tous dit à l’envi, ah que n’avons nous pû payer d’un même dévouement ! Citoyens représentans, vous avés rendu vis à vis de ce citoyen généreux un décret digne de la nation qui vous a confié ses destinées. Avec quelle consolante satisfaction nous avons lu le buletin de sa santé. Oui, le brave Républicain nous sera conservé, l’Etre Suprême veillera sur ses jours comme sur les vôtres. Citoyens législateurs, les Sans-culottes composant la Société populaire d’Alais, ont renou-vellé dans cette occasion, par un mouvement spontané, le serment de mourir pour vous défendre, comme la République une et indivisible que vous avés fondée. Vive la Convention Nationale. Vivent les Comités de Salut public et de Sûreté générale. (1) P.V., XXXIX, 161. B*», 26 prair. (2e suppl1). (2) C 306, pl. 1163, p. 27 et 28. Périssent tous les assassins et tous les traîtres ». Belines (présid.), Salage (secrét.). [ Extrait des délibérations de la Sté popul.; 13 prair. II]. La Société populaire des Sans culottes de la commune d’Alais, assemblée à huit heures du soir, au lieu ordinaire de ses séances dans le temple de la raison. La séance a été ouverte aux acclamations de vive la République, vive la Montagne, vivent les Sans culottes, vivent les hommes libres de tous les pais, vivent les maratistes et par le chant du premier couplet de l’hymne des Marseillais. On a fait lecture du bulletin de la Convention annonceant l’affreux assassinat commis sur la personne du représentant du peuple Collot d’herbois; toute l’assemblée a d’abord été saisie d’effroi et d’indignation; mais elle s’est rassurée en apprenant que les jours de ce brave Montagnard ont été sauvés; et par un mouvement spontané, les Sans culottes s’étant levés debout, ils ont tous juré de mourir pour la défense de la représentation nationale et de la République une et indivisible et ont unanimement délibéré de faire une addresse à la Convention Nationale pour lui exprimer ses sentiments et la féliciter sur cet heureux évènement. Cette addresse a été de suite rédigée et la Société a unanimement délibéré qu’elle serait envoyée par le courrier de demain à la Convention Nationale par l’intermédiaire du citoyen Leyris, représentant du peuple, natif de cette commune ». P.C.C. [mêmes signatures]. 53 Le citoyen Fournier (1) fait hommage à la Convention nationale d’un rapport et d’un projet de décret sur la tenue des foires et marchés. Mention honorable, et renvoi au comité d’instruction publique (2) . 54 Les administrateurs et l’agent national du district de Toulouse (3) annoncent qu’ils ont partagé, avec tous les Français, l’indignation qu’ont inspirée les attentats formés contre la représentation nationale. Elle est universelle, disent-ils, comme l’attachement voué à la Convention, comme le sentiment de reconnoissance pour les services qu’elle rend tous les jours à la patrie. Achevez, continuent-ils, votre ouvrage, citoyens-représentans; proclamez partout leurs honteux projets, leurs scélérates conceptions : que tous les peuples sachent qu’ils se rendent complices des monstres qu’ils (1) Secton Lepeletier. (2) P.V., XXXIX, 161. B‘n, 29 prair. (suppl‘). (3) Haute-Garonne. SÉANCE DU 22 PRAIRIAL AN II (10 JUIN 1794) - Noa 52 A 54 473 Courage, Dignes représentans, soyez toujours fidèles à vos principes et à vos vertus et bientôt nous ne verrons d’autres trônes que ceux de la liberté et de la vertu. Vivent Collot d’Herbois et Robespierre ! Vivent tous nos braves montagnards, vive la République française, une et indivisible ». Payen ( présid .), Lenoir. 52 La société populaire d’Alais, département du Gard, témoigne son indignation sur l’assassinat médité contre Robespierre et Collot d’Herbois; sa joie en apprenant que les assassins sont sous le glaive de la loi, en admirant la conduite héroïque du brave Geffroy. Ils adressent leur reconnoissance à l’Etre-Suprême de ce qu’il veille sur les jours de la représentation nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (1) . [Aîais, 13 prair. Il ] (2) . « Citoyens Représentans, Il est donc vrai que la représentation nationale vient d’être attaquée par un lâche assassin, portant ses mains paricides sur le représentant du peuple Collot d’Herbois. O toi, notre ami, le défenseur constans de nos droits, tes jours ont donc été un moment en danger ! Tirans coalisés contre la France, vous désespérés de nous asservir par la force des armes et vous soudoyés des assassins pour attaquer la personne de nos représentans. Ainsi le crime fut toujours le cortège des Rois. Citoyens législateurs, à l’effroi que nous a causé la nouvelle de l’assassinat de Collot-d’herbois, a succédé au même instant la douce consolation d’apprendre que l’infâme Admirai a voit manqué son coup; ainsi le génie de la République a plané sur cet événement et Collot-d’herbois nous est conservé. Avec quel ravissement nous avons lu toutes les circonstances particulières au citoyen Ge-froy et comme nous nous sommes tous dit à l’envi, ah que n’avons nous pû payer d’un même dévouement ! Citoyens représentans, vous avés rendu vis à vis de ce citoyen généreux un décret digne de la nation qui vous a confié ses destinées. Avec quelle consolante satisfaction nous avons lu le buletin de sa santé. Oui, le brave Républicain nous sera conservé, l’Etre Suprême veillera sur ses jours comme sur les vôtres. Citoyens législateurs, les Sans-culottes composant la Société populaire d’Alais, ont renou-vellé dans cette occasion, par un mouvement spontané, le serment de mourir pour vous défendre, comme la République une et indivisible que vous avés fondée. Vive la Convention Nationale. Vivent les Comités de Salut public et de Sûreté générale. (1) P.V., XXXIX, 161. B*», 26 prair. (2e suppl1). (2) C 306, pl. 1163, p. 27 et 28. Périssent tous les assassins et tous les traîtres ». Belines (présid.), Salage (secrét.). [ Extrait des délibérations de la Sté popul.; 13 prair. II]. La Société populaire des Sans culottes de la commune d’Alais, assemblée à huit heures du soir, au lieu ordinaire de ses séances dans le temple de la raison. La séance a été ouverte aux acclamations de vive la République, vive la Montagne, vivent les Sans culottes, vivent les hommes libres de tous les pais, vivent les maratistes et par le chant du premier couplet de l’hymne des Marseillais. On a fait lecture du bulletin de la Convention annonceant l’affreux assassinat commis sur la personne du représentant du peuple Collot d’herbois; toute l’assemblée a d’abord été saisie d’effroi et d’indignation; mais elle s’est rassurée en apprenant que les jours de ce brave Montagnard ont été sauvés; et par un mouvement spontané, les Sans culottes s’étant levés debout, ils ont tous juré de mourir pour la défense de la représentation nationale et de la République une et indivisible et ont unanimement délibéré de faire une addresse à la Convention Nationale pour lui exprimer ses sentiments et la féliciter sur cet heureux évènement. Cette addresse a été de suite rédigée et la Société a unanimement délibéré qu’elle serait envoyée par le courrier de demain à la Convention Nationale par l’intermédiaire du citoyen Leyris, représentant du peuple, natif de cette commune ». P.C.C. [mêmes signatures]. 53 Le citoyen Fournier (1) fait hommage à la Convention nationale d’un rapport et d’un projet de décret sur la tenue des foires et marchés. Mention honorable, et renvoi au comité d’instruction publique (2) . 54 Les administrateurs et l’agent national du district de Toulouse (3) annoncent qu’ils ont partagé, avec tous les Français, l’indignation qu’ont inspirée les attentats formés contre la représentation nationale. Elle est universelle, disent-ils, comme l’attachement voué à la Convention, comme le sentiment de reconnoissance pour les services qu’elle rend tous les jours à la patrie. Achevez, continuent-ils, votre ouvrage, citoyens-représentans; proclamez partout leurs honteux projets, leurs scélérates conceptions : que tous les peuples sachent qu’ils se rendent complices des monstres qu’ils (1) Secton Lepeletier. (2) P.V., XXXIX, 161. B‘n, 29 prair. (suppl‘). (3) Haute-Garonne.