118 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la Montagne, vive la République française une et indivisible. Chambalu (chirurgien major), Daquel, Guyot, Lonys, Garot, Vertel, Moynat, Pouchon, Deschamps, Bome, Roy, Boissai, Ducros, Lal-liez, Lenoel, Noreau, Larousse, Pollet, Rin-gal, Huon ( sous -lient. ) , Vion, Rousset, François, Coquet, Turque, Gréau, Dessoland, Le Beau (serg‘) [et 4 signatures illisibles]. b (Le 3e B0'1 des fédérés nation, à Steenwerck, à la Conv.; 28 germ. II] (1) « Grâces immortelles vous soient rendues, ô Législateurs, qui par votre vigilance et votre active surveillance, venez de sauver le vaisseau de la République qui était sur le point de faire naufrage; les vents se sont en vain déchainés contre lui, ils ont été contraints de céder aux savantes manœuvres des habiles pilotes qui le gouvernaient. Nous venons d’apprendre avec le plus grand plaisir que la hache vengeresse a tranché la tête de ces monstres que l’enfer avait vomi contre nous pour déchirer le sein de notre mère patrie, et sapper notre auguste liberté jusque dans ses fondements, mais votre union a fait votre force, a rendu leurs efforts inutiles, et a déjoué leurs infâmes complots; du courage et de la fermeté, représentants, vous viendrez à bout de purger entièrement notre territoire de ces vils insectes qui le souillent depuis si longtemps; restez fermes à votre poste, la patrie a besoin de vous; ne quittez la massue que vous avez entre les mains, que quand vous aurez écrasé la tête du dernier de ces reptiles qui sont si nuisibles à notre bien-être; continuez, par vos exploits à mériter l’estime et la reconnaissance que vous vous êtes acquise parmi nous; de notre côté, nous vous seconderons de tout notre pouvoir; rien ne nous coûtera lorsqu’il s’agira de sauver notre patrie, nous lui sacrifierons tout, et nous jurons tous de périr, plutôt que de faire aucune trêve avec les tyrans couronnés qui veulent nous asservir; nous voulons la République permanente et non provisoire. La liberté ou la mort, telle est notre devise. Nous venons de faire don à la patrie de deux jours de notre viande par décade, si son intérêt en exige davantage, qu’elle parle ! Nous sommes prêts à lui obéir. S. et F. » Bogard (secrét.) c [La Sté popul. de Florac, à la Conv.; 22 germ. Il] (2). « Représentants du peuple, La Société populaire de Florac a vu avec horreur, mais sans étonnement les nouveaux complots tramés contre la liberté; elle sait que les tyrans coalisés touchent à leur fin, elle est persuadée qu’ils réuniront tous leurs efforts (1) C 303, pl. 1099, p. 20. Bln, 2 flor. (suppF), 10 flor. (2e suppP). (2) C 303, pl. 1099, p. 17. Bin, 2 flor. (suppF) ; J. Sablier, n° 1272. pour opérer l’asservissement du peuple et son esclavage; elle sait qu’ils doivent naturellement tenter la dissolution de la représentation nationale, et que ce n’est que par ce moyen qu’ils pourraient parvenir à leur but; mais rassurée sur la justice de la cause du peuple, rassurée sur l’énergie de la Convention nationale, sur l’infatigable vigilance des Comités de salut public et de sûreté générale, elle verra toujours sans crainte comme sans faiblesse les ennemis de notre sublime révolution, les tigres couronnés et les tyrans de la terre, se liguer vainement contre un peuple qui veut être libre et qui a les moyens de faire respecter sa volonté; elle verra les crapaux du marais tenter vainement de gravir la Montagne sainte, de corrompre l’air pur et libre qu’on y respire. Tous les complots seront déjoués, les traîtres seront punis, le glaive de la justice populaire frappera tous les coupables, sous quel masque qu’ils cherchent à se cacher. Représentants du peuple, l’exemple que vous venez de donner à la France, à l’Europe entière, doit faire trembler tous les méchants. Il n’a point trompé notre attente; vous avez dévoilé la faction et fait punir les traîtres; vous avez entièrement répondu à notre confiance, vous avez encore une fois sauvé la patrie, et vous avez acquis des nouveaux droits, des droits éternels à notre reconnaissance. Continuez, citoyens représentants, vos glorieux travaux, achevez le bonheur du peuple, c’est la tâche que vos vertus vous imposent. N’abandonnez votre ouvrage que lorsqu’il sera parfait : ne quittez votre poste, nous vous en conjurons de nouveau, que lorsque vous aurez purgé le sol de la liberté de tous les traîtres qui le souillent et la terre, des brigands couronnés qui la déshonorent. Pour nous, citoyens représentants, toujours inviolablement attachés à la Montagne de la Convention, à l’unité, à l’indivisibilité de la République, nous jurons une éternelle soumission à ses lois; nous surveillerons de plus près ses ennemis, nous les démasquerons, nous les poursuivrons sous quelque aspect qu’ils se présentent. Nous éclairerons nos concitoyens, nous leur ferons connaître les ennemis de leur bonheur, et nous verserons, s’il le faut, jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour le soutien de notre sainte révolution. Vive la République ! Vive la Convention ! Vive la Montagne ! » Bancilhon, La Pierre, Teisonnière, Lacorièle. d [La Sté popul. de Marcillac, à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, Dans quel état est la patrie ? Quel est le danger qui nous menace ? Où en sommes nous réduits ? Quel est ce nouveau complot ? Déjà l’horrible trahison soudoyée par Pitt et Cobourg marche à grands pas dans nos armées, dans nos places fortes, dans nos départements, déjà des membres des autorités constituées, des généraux, des représentants du peuple même sont vendus à la tyrannie; déjà l’intrigue va sacrifier (1) C 303, pl. 1099, p. 12. Bin, 2 flor. (suppl‘); J. Sablier, n° 1272, Marcillac et non Marcilhac. 118 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la Montagne, vive la République française une et indivisible. Chambalu (chirurgien major), Daquel, Guyot, Lonys, Garot, Vertel, Moynat, Pouchon, Deschamps, Bome, Roy, Boissai, Ducros, Lal-liez, Lenoel, Noreau, Larousse, Pollet, Rin-gal, Huon ( sous -lient. ) , Vion, Rousset, François, Coquet, Turque, Gréau, Dessoland, Le Beau (serg‘) [et 4 signatures illisibles]. b (Le 3e B0'1 des fédérés nation, à Steenwerck, à la Conv.; 28 germ. II] (1) « Grâces immortelles vous soient rendues, ô Législateurs, qui par votre vigilance et votre active surveillance, venez de sauver le vaisseau de la République qui était sur le point de faire naufrage; les vents se sont en vain déchainés contre lui, ils ont été contraints de céder aux savantes manœuvres des habiles pilotes qui le gouvernaient. Nous venons d’apprendre avec le plus grand plaisir que la hache vengeresse a tranché la tête de ces monstres que l’enfer avait vomi contre nous pour déchirer le sein de notre mère patrie, et sapper notre auguste liberté jusque dans ses fondements, mais votre union a fait votre force, a rendu leurs efforts inutiles, et a déjoué leurs infâmes complots; du courage et de la fermeté, représentants, vous viendrez à bout de purger entièrement notre territoire de ces vils insectes qui le souillent depuis si longtemps; restez fermes à votre poste, la patrie a besoin de vous; ne quittez la massue que vous avez entre les mains, que quand vous aurez écrasé la tête du dernier de ces reptiles qui sont si nuisibles à notre bien-être; continuez, par vos exploits à mériter l’estime et la reconnaissance que vous vous êtes acquise parmi nous; de notre côté, nous vous seconderons de tout notre pouvoir; rien ne nous coûtera lorsqu’il s’agira de sauver notre patrie, nous lui sacrifierons tout, et nous jurons tous de périr, plutôt que de faire aucune trêve avec les tyrans couronnés qui veulent nous asservir; nous voulons la République permanente et non provisoire. La liberté ou la mort, telle est notre devise. Nous venons de faire don à la patrie de deux jours de notre viande par décade, si son intérêt en exige davantage, qu’elle parle ! Nous sommes prêts à lui obéir. S. et F. » Bogard (secrét.) c [La Sté popul. de Florac, à la Conv.; 22 germ. Il] (2). « Représentants du peuple, La Société populaire de Florac a vu avec horreur, mais sans étonnement les nouveaux complots tramés contre la liberté; elle sait que les tyrans coalisés touchent à leur fin, elle est persuadée qu’ils réuniront tous leurs efforts (1) C 303, pl. 1099, p. 20. Bln, 2 flor. (suppF), 10 flor. (2e suppP). (2) C 303, pl. 1099, p. 17. Bin, 2 flor. (suppF) ; J. Sablier, n° 1272. pour opérer l’asservissement du peuple et son esclavage; elle sait qu’ils doivent naturellement tenter la dissolution de la représentation nationale, et que ce n’est que par ce moyen qu’ils pourraient parvenir à leur but; mais rassurée sur la justice de la cause du peuple, rassurée sur l’énergie de la Convention nationale, sur l’infatigable vigilance des Comités de salut public et de sûreté générale, elle verra toujours sans crainte comme sans faiblesse les ennemis de notre sublime révolution, les tigres couronnés et les tyrans de la terre, se liguer vainement contre un peuple qui veut être libre et qui a les moyens de faire respecter sa volonté; elle verra les crapaux du marais tenter vainement de gravir la Montagne sainte, de corrompre l’air pur et libre qu’on y respire. Tous les complots seront déjoués, les traîtres seront punis, le glaive de la justice populaire frappera tous les coupables, sous quel masque qu’ils cherchent à se cacher. Représentants du peuple, l’exemple que vous venez de donner à la France, à l’Europe entière, doit faire trembler tous les méchants. Il n’a point trompé notre attente; vous avez dévoilé la faction et fait punir les traîtres; vous avez entièrement répondu à notre confiance, vous avez encore une fois sauvé la patrie, et vous avez acquis des nouveaux droits, des droits éternels à notre reconnaissance. Continuez, citoyens représentants, vos glorieux travaux, achevez le bonheur du peuple, c’est la tâche que vos vertus vous imposent. N’abandonnez votre ouvrage que lorsqu’il sera parfait : ne quittez votre poste, nous vous en conjurons de nouveau, que lorsque vous aurez purgé le sol de la liberté de tous les traîtres qui le souillent et la terre, des brigands couronnés qui la déshonorent. Pour nous, citoyens représentants, toujours inviolablement attachés à la Montagne de la Convention, à l’unité, à l’indivisibilité de la République, nous jurons une éternelle soumission à ses lois; nous surveillerons de plus près ses ennemis, nous les démasquerons, nous les poursuivrons sous quelque aspect qu’ils se présentent. Nous éclairerons nos concitoyens, nous leur ferons connaître les ennemis de leur bonheur, et nous verserons, s’il le faut, jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour le soutien de notre sainte révolution. Vive la République ! Vive la Convention ! Vive la Montagne ! » Bancilhon, La Pierre, Teisonnière, Lacorièle. d [La Sté popul. de Marcillac, à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, Dans quel état est la patrie ? Quel est le danger qui nous menace ? Où en sommes nous réduits ? Quel est ce nouveau complot ? Déjà l’horrible trahison soudoyée par Pitt et Cobourg marche à grands pas dans nos armées, dans nos places fortes, dans nos départements, déjà des membres des autorités constituées, des généraux, des représentants du peuple même sont vendus à la tyrannie; déjà l’intrigue va sacrifier (1) C 303, pl. 1099, p. 12. Bin, 2 flor. (suppl‘); J. Sablier, n° 1272, Marcillac et non Marcilhac. SÉANCE DU 2 FLORÉAL AN II (21 AVRIL 1794) - N° 30 119 le patriotisme à l’ambition, la liberté à l’esclavage, et la République entière aux fers ou à la mort. Un poignard ensanglanté est suspendu sur la tête des représentants du peuple, les jacobins n’attendent plus que l’assassinat ou la ciguë; bientôt un nouveau tyran va s’élever sur le trône des Capets, des milliards d’assignats décrétés à Londres ou à Vienne, fabriqués à Francfort, sont destinés à acheter le bien des patriotes, et la France replongée dans l’esclavage, mise dans l’impossibilité de jamais rebriser ses chaînes. Mais non, rassurons-nous; le sommet de la Montagne est tranquille et serein, les orages formés dans les fétides marais n’ont pu l’obscurcir, ni l’atteindre, et les crimes des tyrans coalisés entassés les uns sur les autres ne renverseront pas l’olympe des français. Le Comité de salut public veille, il tient dans ses mains la trame infernale, les conspirateurs sont aux arrêts, le glaive de la loi va les frapper et la République ne périra jamais. C’est ainsi donc qu’au milieu des foudres et des éclairs, ô représentants du premier peuple du monde ! vous dictez des lois à l’univers, déjouez les trames des méchants et faites rentrer dans le néant qui les a produit, les aveugles complots des ennemis du genre humain. Grâces immortelles vous soient rendues, la liberté ne doit pas périr, c’est dans vos cœurs que sont plantés les incorruptibles racines qui doivent la propager d’âge en âge jusqu’à l’extinction des siècles. Les enfants de la patrie qui la verront croître la béniront dans vos mains ou dans votre mémoire, mais les tyrans qui ont voulu la renverser ne trouveront jamais les douceurs de sa jouissance, la vengeance nationale saura les en priver, leur mort sera celle de l’esclavage, et la terre purgée de tous les monstres qui l’ont souillée ne produira plus que des hommes dignes des principes que vous avez consacrés et si bien défendus dans les temps les plus orageux. Restez donc à la hauteur où vous vous êtes élevés, nous vous seconderons de tous nos efforts, restez au poste d’honneur jusqu’à ce que la ligue des despotes soit aux pieds des français. C’est le vœu prononcé de la République entière que la Société populaire de Marcillac vous renouvelle aujourd’hui en vous payant ses tri-jbuts de reconnaissance pour les glorieuses journées où vous avez encore une fois sauvé la chose publique. S. et F. » Clôt (présid.), Colson. e [La Sté popul. de Chambon, à la Conv.; 10 germ. m a). Représentants du peuple français, La liberté vient de courir de nouveaux dangers. Votre énergie, votre dévouement pour la cause du peuple, ont dissipé l’orage. La Montagne a sauvé la patrie encore une fois : continuez, infatigables amis de la liberté, à surveiller les faux patriotes; que les conspirateurs soient jugés promptement; n’épargnez pas les traîtres, (1) C 303, pl. 1099, p. 13. Bin, 2 flor. (suppF). qui osent attenter à la République. La société entière vous invite à rester à votre poste; tous les membres qui la composent sont prêts à mourir, s’il le faut, pour assurer le triomphe de la liberté. S. et F. » Grozieux, Mourlot, M.M. Dupuylatat. f [La Sté popul. de Cahors, à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens représentants, Concourir au salut de la patrie en secondant vos travaux est le devoir de tous les républicains; c’est dans cette vue que la Société de Cahors vient faire partir deux cavaliers jacobins, qui, par leur valeur et leur attachement aux principes de la Montagne ont mérité la confiance des chauds patriotes; ils forment l’avant garde de ceux que cette société se propose d’envoyer, pour renverser le trône de l’insolent despote castillan; elle a même fait le serment de se lever en masse pour soutenir ses frères d’armes, si contre toute attente, les satellites du tyran osaient leur résister. Soyez convaincus, incorruptibles Législateurs, que les sans-culottes de Cahors n’épargneront rien pour renverser les obstacles qui s’opposent à l’établissement du gouvernement démocratique sur lequel ils fondent leur bonheur. Us applaudissent avec enthousiasme aux mesures énergiques que vous avez prises contre les traîtres qui siégeaient parmi vous; ils n’attendaient pas moins de votre courage et de vos vertus, ils étaient persuadés qu’en dépit des malveillants, vous sauveriez la patrie; aussi leur cri de raliement sera-t-il toujours vive la Montagne, vive la République. » Ysam (présid.). 9 [La Sté popul. de Salsigne, au présid. de la Conv.; 19 germ. Il] (2). « Citoyen président, Vivement affecté de l’attentat commis contre notre sainte liberté pour détruire la représentation nationale et substituer à sa place la tyrannie, la Société populaire de Salsigne, au district de Carcassonne n’a pas pu voir avec indifférence le triomphe de la liberté sur la tyrannie. Grâce au zèle de la Convention nationale, les traîtres sont découverts et punis. Daignez faire connaître les vœux des sans-culottes de Salsigne et leur reconnaissance. S. et F., guerre aux tyrans, paix au peuple. » Droumen, Desplats, Septour. [La Sté popul. de Salsigne à la Conv.; s.d.] « Citoyens représentants, Toujours dirigée par le plus pur et le plus ardent patriotisme, toujours embrasée du feu sacré de la liberté, la Société populaire de (1) C 303, pl. 1099, p. 15; J. Sablier, n° 1272. (2) C 303, pl. 1099, p. 18. Bin, 2 flor. (suppl‘). SÉANCE DU 2 FLORÉAL AN II (21 AVRIL 1794) - N° 30 119 le patriotisme à l’ambition, la liberté à l’esclavage, et la République entière aux fers ou à la mort. Un poignard ensanglanté est suspendu sur la tête des représentants du peuple, les jacobins n’attendent plus que l’assassinat ou la ciguë; bientôt un nouveau tyran va s’élever sur le trône des Capets, des milliards d’assignats décrétés à Londres ou à Vienne, fabriqués à Francfort, sont destinés à acheter le bien des patriotes, et la France replongée dans l’esclavage, mise dans l’impossibilité de jamais rebriser ses chaînes. Mais non, rassurons-nous; le sommet de la Montagne est tranquille et serein, les orages formés dans les fétides marais n’ont pu l’obscurcir, ni l’atteindre, et les crimes des tyrans coalisés entassés les uns sur les autres ne renverseront pas l’olympe des français. Le Comité de salut public veille, il tient dans ses mains la trame infernale, les conspirateurs sont aux arrêts, le glaive de la loi va les frapper et la République ne périra jamais. C’est ainsi donc qu’au milieu des foudres et des éclairs, ô représentants du premier peuple du monde ! vous dictez des lois à l’univers, déjouez les trames des méchants et faites rentrer dans le néant qui les a produit, les aveugles complots des ennemis du genre humain. Grâces immortelles vous soient rendues, la liberté ne doit pas périr, c’est dans vos cœurs que sont plantés les incorruptibles racines qui doivent la propager d’âge en âge jusqu’à l’extinction des siècles. Les enfants de la patrie qui la verront croître la béniront dans vos mains ou dans votre mémoire, mais les tyrans qui ont voulu la renverser ne trouveront jamais les douceurs de sa jouissance, la vengeance nationale saura les en priver, leur mort sera celle de l’esclavage, et la terre purgée de tous les monstres qui l’ont souillée ne produira plus que des hommes dignes des principes que vous avez consacrés et si bien défendus dans les temps les plus orageux. Restez donc à la hauteur où vous vous êtes élevés, nous vous seconderons de tous nos efforts, restez au poste d’honneur jusqu’à ce que la ligue des despotes soit aux pieds des français. C’est le vœu prononcé de la République entière que la Société populaire de Marcillac vous renouvelle aujourd’hui en vous payant ses tri-jbuts de reconnaissance pour les glorieuses journées où vous avez encore une fois sauvé la chose publique. S. et F. » Clôt (présid.), Colson. e [La Sté popul. de Chambon, à la Conv.; 10 germ. m a). Représentants du peuple français, La liberté vient de courir de nouveaux dangers. Votre énergie, votre dévouement pour la cause du peuple, ont dissipé l’orage. La Montagne a sauvé la patrie encore une fois : continuez, infatigables amis de la liberté, à surveiller les faux patriotes; que les conspirateurs soient jugés promptement; n’épargnez pas les traîtres, (1) C 303, pl. 1099, p. 13. Bin, 2 flor. (suppF). qui osent attenter à la République. La société entière vous invite à rester à votre poste; tous les membres qui la composent sont prêts à mourir, s’il le faut, pour assurer le triomphe de la liberté. S. et F. » Grozieux, Mourlot, M.M. Dupuylatat. f [La Sté popul. de Cahors, à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens représentants, Concourir au salut de la patrie en secondant vos travaux est le devoir de tous les républicains; c’est dans cette vue que la Société de Cahors vient faire partir deux cavaliers jacobins, qui, par leur valeur et leur attachement aux principes de la Montagne ont mérité la confiance des chauds patriotes; ils forment l’avant garde de ceux que cette société se propose d’envoyer, pour renverser le trône de l’insolent despote castillan; elle a même fait le serment de se lever en masse pour soutenir ses frères d’armes, si contre toute attente, les satellites du tyran osaient leur résister. Soyez convaincus, incorruptibles Législateurs, que les sans-culottes de Cahors n’épargneront rien pour renverser les obstacles qui s’opposent à l’établissement du gouvernement démocratique sur lequel ils fondent leur bonheur. Us applaudissent avec enthousiasme aux mesures énergiques que vous avez prises contre les traîtres qui siégeaient parmi vous; ils n’attendaient pas moins de votre courage et de vos vertus, ils étaient persuadés qu’en dépit des malveillants, vous sauveriez la patrie; aussi leur cri de raliement sera-t-il toujours vive la Montagne, vive la République. » Ysam (présid.). 9 [La Sté popul. de Salsigne, au présid. de la Conv.; 19 germ. Il] (2). « Citoyen président, Vivement affecté de l’attentat commis contre notre sainte liberté pour détruire la représentation nationale et substituer à sa place la tyrannie, la Société populaire de Salsigne, au district de Carcassonne n’a pas pu voir avec indifférence le triomphe de la liberté sur la tyrannie. Grâce au zèle de la Convention nationale, les traîtres sont découverts et punis. Daignez faire connaître les vœux des sans-culottes de Salsigne et leur reconnaissance. S. et F., guerre aux tyrans, paix au peuple. » Droumen, Desplats, Septour. [La Sté popul. de Salsigne à la Conv.; s.d.] « Citoyens représentants, Toujours dirigée par le plus pur et le plus ardent patriotisme, toujours embrasée du feu sacré de la liberté, la Société populaire de (1) C 303, pl. 1099, p. 15; J. Sablier, n° 1272. (2) C 303, pl. 1099, p. 18. Bin, 2 flor. (suppl‘).