536 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE plus digne de vous, celui d’un courage intrépide au milieu des plus grands dangers, et d’un dévouement héroïque à la cause de la liberté. Soyez assurés, citoyens représen-tans, que vous n’avez dans l’armée des côtes de Cherbourg que des soldats fidèles; votre proclamation, publiée dans tous les lieux que je viens de parcourir, m’a pénétré plus que jamais de cette douce confiance : je m’y suis pleinement convaincu que le peuple est tout en France, qu’il veut sincèrement la révolution, et que si le despotisme tentoit encore de se relever sur ses débris épars, il ne pourroit commencer son règne qu’après la mort du dernier républicain. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Vialle, général en chef, à la Conu.; quartier de Fécamp, 18 therm. II] (2) Citoyens représentans, Encore une fois vous avez sauvé la patrie, en donnant à l’Europe entière l’exemple le plus digne de vous, celui d’un courage intrépide au milieu des plus grands dangers, et d’un dévouement héroïque à la cause de la liberté ! Des monstres qui, jusqu’à présent, ne s’étoient couverts que du masque de la popularité, et qui cherchoient, sous ses dehors trompeurs, à nous redonner des fers, viennent enfin d’être écrasés sous le poids de la justice nationale. Grâces vous soient rendues d’avoir délivré la France des entreprises téméraires de ces nouveaux tirans : ils ne vivoient que pour le crime; leur mort, en effrayant tous les factieux, rendra l’éclat à tant de vertus timides que leur soufle impur avoient (sic) déjà obscurcies. Je parcourais les côtes de la 19e division lorsque le bruit de cette conspiration nouvelle s’est répandu dans ces contrées. Aussitôt, tous les citoyens, toutes les autorités constituées, tous les défenseurs de la patrie ont signalé les traîtres dont l’existence devoit finir; leur jugement n’étoit pas encore prononcé, et déjà il étoit écrit dans tous les cœurs. Soyez assurés, citoyens représentans, que vous n’avez dans l’armée des côtes de Cherbourg que des soldats fidèles. Votre proclamation, publiée dans tous les lieux de mon passage, m’a pénétré plus que jamais de cette douce confiance. Je m’y suis pleinement convaincu que le peuple est tout en France, qu’il veut sincèrement la révolution, et que, si le despotisme tentoit encore de se relever sur ses débris épars, il ne pourroit commencer son règne qu’après la mort du dernier républicain. S. et F. Vialle. 28 L’agent national de la commune de Châ-lon-sur-Saône (3) annonce que tous les ci-(1) P.-V., XLIII, 189-190. Moniteur (réimpr.), XXI, 479; J.Fr., n° 687. Mentionné par P", 1er fruct. (1er suppl'). (2) C 311, pl. 1231, p. 28. (3) Saône-et-Loire. toyens de cette commune se sont portés en masse dans les campagnes voisines, pour y partager avec leurs frères les pénibles travaux de la récolte, et sans exiger aucune rétribution. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [L’agent de la comm. de Châlon-sur-Saône, au présid. de la Conv.; Châlon-sur-Saône, 2 therm. Il] (2) Le conseil général, citoyen président, m’a chargé de faire passer à la Convention national l’extrait du procès-verbal de nos délibérations, duquel il résulte que tous nos concitoyens se sont rendus en masse dans les communes voisines pour y partager avec leurs frères des campagnes les pénibles travaux de la récolte. Mais ce ne serait que faire connaître imparfaitement le civisme qui anime mes concitoyens, si je n’ajoutais en même temps que pas un d’eux n’a voulu recevoir la plus légère rétribution de leurs services et de leurs peines. L’amour de la patrie était le mobile de leur conduite, et le désintéressement en fesait la base. Vive la république ! Vive la Convention ! Faury (agent de la comm.). Extrait du registre des délibérations du conseil général de la commune de Chalon-sur-Saône. Séance du 21 messidor l’an II de la République française, une, indivisible et démocratique, tenue en conseil général, où se sont trouvés les citoyens Pion, Maire; Bouillod; Desarbres; Georgerat; Lavaurs; Desnoyers; Salièges; Bau-zou; Martin; Lehueller; Boucaute; Vavraud; Crepet; Mayer; Gauthier; Courtin; Pochard; Chevalier; Pernet; Forestier; Sourcy; Charles; Gillot; Rique; Clavier; Enrieu; Dégros; Mortet Lagrange; Faury, agent national; et le secrétaire adjoint. La séance a été ouverte aux acclamations de vive la République, vive la montagne, et par la lecture du procès-verbal de la précédente, qui a été adopté en son entier. Il a été exposé par l’agent national qu’un très grand nombre de communes se plaignaient avec juste raison de voir leur récolte exposée à un dépérissement considérable par le deffaut de bras, qu’il était de la plus urgente nécessité d’exciter le zèle et le patriotisme de tous les citoyens; que déjà les mesures étaient prises pour émouvoir l’émulation des citoyens des campagnes; qu’il se rendait dans le sein du conseil, pour y concerter avec luy les mesures qu’il convenoit de prendre pour engager nos concitoyens à donner aux habitans des campagnes l’exemple du dévouement à la chose publique, et surtout pour diriger leur zèle. Après une discussion sur cette matière intér-ressante, il a été arrêté que deux officiers municipaux, accompagnés du trompette, se rendraient à l’instant dans les différents quartiers de la commune, pour y annoncer à tous les (1) P.-V., XLIII, 190. (2) C 313, pl. 1249, p. 15-16; J. Sablier, n° 1495. 536 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE plus digne de vous, celui d’un courage intrépide au milieu des plus grands dangers, et d’un dévouement héroïque à la cause de la liberté. Soyez assurés, citoyens représen-tans, que vous n’avez dans l’armée des côtes de Cherbourg que des soldats fidèles; votre proclamation, publiée dans tous les lieux que je viens de parcourir, m’a pénétré plus que jamais de cette douce confiance : je m’y suis pleinement convaincu que le peuple est tout en France, qu’il veut sincèrement la révolution, et que si le despotisme tentoit encore de se relever sur ses débris épars, il ne pourroit commencer son règne qu’après la mort du dernier républicain. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Vialle, général en chef, à la Conu.; quartier de Fécamp, 18 therm. II] (2) Citoyens représentans, Encore une fois vous avez sauvé la patrie, en donnant à l’Europe entière l’exemple le plus digne de vous, celui d’un courage intrépide au milieu des plus grands dangers, et d’un dévouement héroïque à la cause de la liberté ! Des monstres qui, jusqu’à présent, ne s’étoient couverts que du masque de la popularité, et qui cherchoient, sous ses dehors trompeurs, à nous redonner des fers, viennent enfin d’être écrasés sous le poids de la justice nationale. Grâces vous soient rendues d’avoir délivré la France des entreprises téméraires de ces nouveaux tirans : ils ne vivoient que pour le crime; leur mort, en effrayant tous les factieux, rendra l’éclat à tant de vertus timides que leur soufle impur avoient (sic) déjà obscurcies. Je parcourais les côtes de la 19e division lorsque le bruit de cette conspiration nouvelle s’est répandu dans ces contrées. Aussitôt, tous les citoyens, toutes les autorités constituées, tous les défenseurs de la patrie ont signalé les traîtres dont l’existence devoit finir; leur jugement n’étoit pas encore prononcé, et déjà il étoit écrit dans tous les cœurs. Soyez assurés, citoyens représentans, que vous n’avez dans l’armée des côtes de Cherbourg que des soldats fidèles. Votre proclamation, publiée dans tous les lieux de mon passage, m’a pénétré plus que jamais de cette douce confiance. Je m’y suis pleinement convaincu que le peuple est tout en France, qu’il veut sincèrement la révolution, et que, si le despotisme tentoit encore de se relever sur ses débris épars, il ne pourroit commencer son règne qu’après la mort du dernier républicain. S. et F. Vialle. 28 L’agent national de la commune de Châ-lon-sur-Saône (3) annonce que tous les ci-(1) P.-V., XLIII, 189-190. Moniteur (réimpr.), XXI, 479; J.Fr., n° 687. Mentionné par P", 1er fruct. (1er suppl'). (2) C 311, pl. 1231, p. 28. (3) Saône-et-Loire. toyens de cette commune se sont portés en masse dans les campagnes voisines, pour y partager avec leurs frères les pénibles travaux de la récolte, et sans exiger aucune rétribution. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [L’agent de la comm. de Châlon-sur-Saône, au présid. de la Conv.; Châlon-sur-Saône, 2 therm. Il] (2) Le conseil général, citoyen président, m’a chargé de faire passer à la Convention national l’extrait du procès-verbal de nos délibérations, duquel il résulte que tous nos concitoyens se sont rendus en masse dans les communes voisines pour y partager avec leurs frères des campagnes les pénibles travaux de la récolte. Mais ce ne serait que faire connaître imparfaitement le civisme qui anime mes concitoyens, si je n’ajoutais en même temps que pas un d’eux n’a voulu recevoir la plus légère rétribution de leurs services et de leurs peines. L’amour de la patrie était le mobile de leur conduite, et le désintéressement en fesait la base. Vive la république ! Vive la Convention ! Faury (agent de la comm.). Extrait du registre des délibérations du conseil général de la commune de Chalon-sur-Saône. Séance du 21 messidor l’an II de la République française, une, indivisible et démocratique, tenue en conseil général, où se sont trouvés les citoyens Pion, Maire; Bouillod; Desarbres; Georgerat; Lavaurs; Desnoyers; Salièges; Bau-zou; Martin; Lehueller; Boucaute; Vavraud; Crepet; Mayer; Gauthier; Courtin; Pochard; Chevalier; Pernet; Forestier; Sourcy; Charles; Gillot; Rique; Clavier; Enrieu; Dégros; Mortet Lagrange; Faury, agent national; et le secrétaire adjoint. La séance a été ouverte aux acclamations de vive la République, vive la montagne, et par la lecture du procès-verbal de la précédente, qui a été adopté en son entier. Il a été exposé par l’agent national qu’un très grand nombre de communes se plaignaient avec juste raison de voir leur récolte exposée à un dépérissement considérable par le deffaut de bras, qu’il était de la plus urgente nécessité d’exciter le zèle et le patriotisme de tous les citoyens; que déjà les mesures étaient prises pour émouvoir l’émulation des citoyens des campagnes; qu’il se rendait dans le sein du conseil, pour y concerter avec luy les mesures qu’il convenoit de prendre pour engager nos concitoyens à donner aux habitans des campagnes l’exemple du dévouement à la chose publique, et surtout pour diriger leur zèle. Après une discussion sur cette matière intér-ressante, il a été arrêté que deux officiers municipaux, accompagnés du trompette, se rendraient à l’instant dans les différents quartiers de la commune, pour y annoncer à tous les (1) P.-V., XLIII, 190. (2) C 313, pl. 1249, p. 15-16; J. Sablier, n° 1495. SÉANCE DU 25 THERMIDOR AN II (12 AOÛT 1794) - Nos 29-32 537 citoyens qu’ils seraient tenus de s’assembler, sur les trois heures de relevée, sur le cours Brutus, et leur dire en même tems le motif du rassemblement. Le commandant de la garde nationale a été de suite mandé, pour luy annoncer qu’il eût à faire battre la générale pour avertir tous les citoyens du rassemblement qui devait avoir lieu. Craignant cependant de compromettre le service de la République en dégarnissant tout à coup les atteliers où travailloient les ouvriers, dont le service surtout seroit indispensable au moment de l’arrivée du convoi attendu par le canal, le citoyen Charcot a été mandé pour se concerter avec luy sur cet objet; et, s’étant rendu au conseil, il a déclaré que, pour obtenir des éclaircissements, il convenoit d’entendre le citoyen Vacher, chargé de cette opération. Le citoyen Vacher, invité de se rendre au conseil, et après avoir été entendu, a dit qu’il pensait que le convoi, qui alloit arriver par le canal, seroit expédié de suitte pour Commune Affranchie, par les mêmes battaux, et qu’en conséquence, il croyoit qu’on pouvoit permettre à chaque citoyen de s’abandonner à son zèle. D’après cette déclaration, le conseil s’est rendu sur le cours Brutus, qui étoit le lieu où tous les citoyens étoient rassemblés par compagnies. Là, l’agent national du district a exposé avec intérret, aux deux bataillons réunis, le motif pour lequel ils étoient assemblés : il leur a fait sentir l’obligation où étoient tous les citoyens de s’empresser à se rendre dans les campagnes pour y ramasser la plus précieuse des récoltes, que le plus léger orage pouvoit nous enlever, et nous précipiter de nouveau dans les angoisses d’où nous sortons à peine au sujet des subsides. Il a, en conséquence, invité chaque capitaine de compagnie à prendre le nom des citoyens de bonne volonté, qui, en raison de leur force phisique, de l’habitude qu’ils avaient des travaux publics, se sentaient propres aux travaux de la campagne. Mais, à peine l’agent de l’administration a-t-il fini son discours, que l’on voit tous les citoyens à l’envi se précipiter en foule près des capitaines, pour y déclarer qu’ils veulent tous marcher : le vieillard et l’enfant le disputent en zèle à celuy qui est dans la force de l’âge; et bientôt peut-être faudroit-il chercher à ralentir ce beau mouvement qu’ont partagé simultanément tous les citoyens. Beaucoup de nos concitoyennes, écoutant plutôt leur courage que leur force, ont voulut prendre part à ces glorieux travaux. Le conseil, reconnoissant bien à cet élan patriotique le généreux dévouement qui, dans toutes les circonstances, a constament dirigé nos concitoyens, a arrêté qu’extrait du procès-verbal de cette séance serait envoyé à la Convention, qui ne manquerait sûrement pas d’applaudir à cette nouvelle marque de civisme, bien digne sans doute de la reconnoissance publique. Par extrait, Goulier ( secrétaire adjoint). 29 Les autorités constituées et la société populaire de Senlis, département de l’Oise, expriment à la Convention leur reconnoissance et leur entier dévouement, elles font part de l’allégresse de tous leurs concitoyens à la nouvelle de la mémorable victoire de Fleurus; elles adressent un extrait du procès-verbal de la fête célébrée à cette occasion. Insertion au bulletin, renvoyé au comité d’instruction publique (1). 30 L’administration du district de Ribérac, département de la Dordogne, annonce qu’un bien national provenant d’émigré, estimé 7 052 livres, s’est vendu 40 460 livres. Insertion au bulletin, renvoyé au comité des domaines nationaux (2). 31 L’agent national près le district de Vire, département du Calvados, écrit que les enchères des biens nationaux ont porté les estimations à des prix 7 à 8 fois égaux aux estimations des experts. Insertion au bulletin, renvoi au comité des domaines (3). 32 Les maire et officiers municipaux de la commune de Forcalquier, département des Hautes-Alpes [sic pour Basses-Alpes], demandent à la Convention une somme de 40 000 livres pour servir aux réparations urgentes de la conduite des eaux de cette commune : leur demande est appuyée, disent-ils, par le peu de moyens qu’offre cette commune et par les dons considérables qu’elle a faits à la patrie. Renvoi au comité des finances (4). [Les maire et officiers municipaux de la commune de Forcalquier, département des Basses-Alpes, mettent sous les yeux de la Convention les sacrifices nombreux que cette commune a faits de tout temps à la patrie, et dont ils lui donnent l’état. Ces sacrifices consistent en 144 marcs 7 onces d’argenterie, 200 marcs d’argenterie d’église, 26 707 liv. 10 s. de contributions patriotiques, 18 150 livres distribuées aux volontaires pour en faciliter la (1) P.-V., XLIII, 190. Mentionné par J. Sablier, n° 1495. (2) P.-V., XLIII, 190. ffn, 29 therm. (1er suppl1)- (3) P.-V., XLIII, 191. B?n, 29 therm. (1er suppl1), (estimations seulement triplées, selon le Bulletin). (4) P.-V., XLIII, 191. SÉANCE DU 25 THERMIDOR AN II (12 AOÛT 1794) - Nos 29-32 537 citoyens qu’ils seraient tenus de s’assembler, sur les trois heures de relevée, sur le cours Brutus, et leur dire en même tems le motif du rassemblement. Le commandant de la garde nationale a été de suite mandé, pour luy annoncer qu’il eût à faire battre la générale pour avertir tous les citoyens du rassemblement qui devait avoir lieu. Craignant cependant de compromettre le service de la République en dégarnissant tout à coup les atteliers où travailloient les ouvriers, dont le service surtout seroit indispensable au moment de l’arrivée du convoi attendu par le canal, le citoyen Charcot a été mandé pour se concerter avec luy sur cet objet; et, s’étant rendu au conseil, il a déclaré que, pour obtenir des éclaircissements, il convenoit d’entendre le citoyen Vacher, chargé de cette opération. Le citoyen Vacher, invité de se rendre au conseil, et après avoir été entendu, a dit qu’il pensait que le convoi, qui alloit arriver par le canal, seroit expédié de suitte pour Commune Affranchie, par les mêmes battaux, et qu’en conséquence, il croyoit qu’on pouvoit permettre à chaque citoyen de s’abandonner à son zèle. D’après cette déclaration, le conseil s’est rendu sur le cours Brutus, qui étoit le lieu où tous les citoyens étoient rassemblés par compagnies. Là, l’agent national du district a exposé avec intérret, aux deux bataillons réunis, le motif pour lequel ils étoient assemblés : il leur a fait sentir l’obligation où étoient tous les citoyens de s’empresser à se rendre dans les campagnes pour y ramasser la plus précieuse des récoltes, que le plus léger orage pouvoit nous enlever, et nous précipiter de nouveau dans les angoisses d’où nous sortons à peine au sujet des subsides. Il a, en conséquence, invité chaque capitaine de compagnie à prendre le nom des citoyens de bonne volonté, qui, en raison de leur force phisique, de l’habitude qu’ils avaient des travaux publics, se sentaient propres aux travaux de la campagne. Mais, à peine l’agent de l’administration a-t-il fini son discours, que l’on voit tous les citoyens à l’envi se précipiter en foule près des capitaines, pour y déclarer qu’ils veulent tous marcher : le vieillard et l’enfant le disputent en zèle à celuy qui est dans la force de l’âge; et bientôt peut-être faudroit-il chercher à ralentir ce beau mouvement qu’ont partagé simultanément tous les citoyens. Beaucoup de nos concitoyennes, écoutant plutôt leur courage que leur force, ont voulut prendre part à ces glorieux travaux. Le conseil, reconnoissant bien à cet élan patriotique le généreux dévouement qui, dans toutes les circonstances, a constament dirigé nos concitoyens, a arrêté qu’extrait du procès-verbal de cette séance serait envoyé à la Convention, qui ne manquerait sûrement pas d’applaudir à cette nouvelle marque de civisme, bien digne sans doute de la reconnoissance publique. Par extrait, Goulier ( secrétaire adjoint). 29 Les autorités constituées et la société populaire de Senlis, département de l’Oise, expriment à la Convention leur reconnoissance et leur entier dévouement, elles font part de l’allégresse de tous leurs concitoyens à la nouvelle de la mémorable victoire de Fleurus; elles adressent un extrait du procès-verbal de la fête célébrée à cette occasion. Insertion au bulletin, renvoyé au comité d’instruction publique (1). 30 L’administration du district de Ribérac, département de la Dordogne, annonce qu’un bien national provenant d’émigré, estimé 7 052 livres, s’est vendu 40 460 livres. Insertion au bulletin, renvoyé au comité des domaines nationaux (2). 31 L’agent national près le district de Vire, département du Calvados, écrit que les enchères des biens nationaux ont porté les estimations à des prix 7 à 8 fois égaux aux estimations des experts. Insertion au bulletin, renvoi au comité des domaines (3). 32 Les maire et officiers municipaux de la commune de Forcalquier, département des Hautes-Alpes [sic pour Basses-Alpes], demandent à la Convention une somme de 40 000 livres pour servir aux réparations urgentes de la conduite des eaux de cette commune : leur demande est appuyée, disent-ils, par le peu de moyens qu’offre cette commune et par les dons considérables qu’elle a faits à la patrie. Renvoi au comité des finances (4). [Les maire et officiers municipaux de la commune de Forcalquier, département des Basses-Alpes, mettent sous les yeux de la Convention les sacrifices nombreux que cette commune a faits de tout temps à la patrie, et dont ils lui donnent l’état. Ces sacrifices consistent en 144 marcs 7 onces d’argenterie, 200 marcs d’argenterie d’église, 26 707 liv. 10 s. de contributions patriotiques, 18 150 livres distribuées aux volontaires pour en faciliter la (1) P.-V., XLIII, 190. Mentionné par J. Sablier, n° 1495. (2) P.-V., XLIII, 190. ffn, 29 therm. (1er suppl1)- (3) P.-V., XLIII, 191. B?n, 29 therm. (1er suppl1), (estimations seulement triplées, selon le Bulletin). (4) P.-V., XLIII, 191.