» - IGonventiea aaïkmale.] ARGHIVES PAÇUpgftl&tREg.. [ H nombre Tîtl Art, 2. « Les traités qui lient le peuple français aux Etats-Unis d’Amérique et aux Cantons suisses seront loyalement exécutés. Art. 3. a Quant aux modifications qui auraient pu être nécessitées par la Révolution qui a changé le gouvernement de la nation française et les mesures générales et extraordinaires qu’elle a été obligée de prendre momentanément pour ta défense de son indépendance et de sa liberté* la Convention nationale se repose sur la loyauté respective et sur l’intérêt réciproque de la France et de ses alliés. Art. 4. « La Convention nationale enjoint aux citoyens et à tous les officiers civils et militaires de la République de respecter et faire respecter le territoire de toutes les nations neutres ou alliées. ; : Art. 5. « Elle leur défend particulièrement de violer celui des antons suisses* Cou des pays qui leur sont unis par des traités d’alliance du de eom-bourgeoisie. Art. 6. . « Le comité de Salut public est chargé de rechercher les moyens de resserrer les liens de l’union et de Pamrtié entre la République et ses alliés et de faire jouir les puissances neutres % tous les avantages de la neutralité. Art. 7. Dans toutes les discussions sur les objets parti¬ culiers de réclamations respectives, il mani-II. Compte rendu du Mercure universel. Robespierre prononce un discours sur notre situation politique, sur les projets formés par divers partis, sur les coalitions intérieures et extérieures, sur les -vues de partage des despotes, etc... Ce discours nous ayant paru trop essentiel pour être donné par extrait, nous le transcrivons littéra¬ lement. Nous dirons seulement que, lorsque l’ora¬ teur s’est écrié : « Prenez garde, tyrans, quand les peuples sont vainqueurs des rois, ils ne les chargent pas de chaînes, ils leur donnent la mort, » à ces mots, l’ Assemblée tout entière s’est levée d’un mou¬ vement spontané, aux cris de : Vive la République ! et des applaudissements réitérés. « L’on veut vous diviser, a continué l’orateur, restez unis, étouffez vos petites passions; tous, nous serons assez grands quand nous aurons sauvé la République. Robespierre a présenté ensuite le projet de dé¬ cret suivant qui a été décrété sans discussion. (Suit un résumé du décret que nous avons inséré ci-dessus, p. 377, d'après le procès-verbal.) Barère ajoute que deux plans du comité de Salut public,, non moins marquants, seront présentés s l’un, dès. demain, par Billaud-Varenne, contenant des mesures révolutionnaires et vigoureuses, a-t-il dit; l’autre, pour déjouer les manoeuvres du gouver¬ nement anglais, an moment où le Parlement de cette nation va tenir ses séances* f estera aux Cantons et aux Etats-Uni» d’Ataé� rique, par tous les moyens compatibles avec les circonstances impérieuses où se trouve la Répu¬ blique, les sentiments d’équité, de bienveillance et d’estime, dont là nation française .est animée envers les deux nations. Art. 8. « Le présent décret et le rapport du comité de Salut public seront imprimés, traduits dans toutes les langues et répandus dans toute la République et dans les pays étrangers, pour attester à toutes les nations les principes de la République française et les attentats de ses ennemis contre la sûreté générale de tous les peuples. Barère. Je n’ai rien à ajouter au rapport politique et profond que vient de vous faire Robespierre; mais je crois que là Convention doit prendre une mesure urgente et qui sera un égard pour la nation suisse et une marque de la fraternité que vous voulez garder avec elle. Je demande que le ministre des affaires étran¬ gères envoie aux Suisses, par un courrier extraor¬ dinaire, le rapport qui vient de vous être fait, Citoyens, vous devez vous empresser d’adop¬ ter cette mesure; les intrigues de nos ennemis sont plus fortes que jamais en Suisse, pour faire armer cette nation contre la France. Les intri¬ gues redoublent aussi dans là République; mais le comité s’est occupé des moyens de les déjouer et je saisis cette occasion pour vous annoncer que le comité ne s’est pas arrêté à l’idée du gouvernement qui vous a été présentée. Ce rapport est relatif à notre situation extérieure; il apprendra à toutes les nations quels sont nos principes et que nous sommes en mesure contre toutes les attaques de nos ennemis. Demain Billaud-Varenne vous présentera l’idée d’un gouvernement intérieur et ce gouvernement sera énergique et révolution¬ naire. (On applaudit.) Le troisième rapport enfin qui vous sera fait tend à donner à la Convention et au comité de Salut public qui en est une émanation, le caractère qui leur convient et à organiser le ministère des affaires étrangè¬ res, de manière que la nation française exerce dans l’Europe une influence analogue à son énergie et conforme à ses principes. Le comité a pensé que les grandes conceptions diploma¬ tiques appartenaient au centre du gouverne¬ ment, au comité à qui vous l’avez confié. Cette mesure lui a paru d’autant plus urgente, que le parlement d’Angleterre va s’assembler et que l’on vient d’écrire dans les papiers publics de cette nation qu’il n’y avait rien de stable en France, point de gouvernement avec lequel on pût traiter. La Convention a décrété que le rapport fait par Robespierre sera envoyé à la nation suisse par un courrier extraordinaire. Arnous (1), administrateur du département de Vaucluse, annonce, par une lettre datée du 21 présent mois brumaire, la mort du montagnard Gasparin. L’Assemblée témoigne ses regrets sur la perte de ce républicain (2). (1) Le Moniteur universel [n° 59 du 29 bru¬ maire an II (mardi 19 novembre 1793), p. 240, col. 2] écrit Abon au lieu d’ Arnous. (2) Procès-verbaux de la Convention , t, 25, p. 204.