612 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j *§ E�engs La commune de Mont-Pertuis (Mauperthuis), canton de Coulommiers, département de Seine-et-Marne, dis rict de Bozoy, fait don à la patrie de 91 chemises, 3 draps et paquets de charpie, 6 paires de bas, 4 paires de souliers, 1 boucle de col et 1 cachet d’argent, 2 croix d’or, 56 liv. 10 s. en assignats, 42 liv. 6 s. en numéraire; plus 399 livres en numéraire, 4 marcs 4 onces argen¬ terie, 73 livres cuivre : elle invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin », et renvoyé à la Commission des dépêches (1). Suit la lettre de la commune de Mauperthuis (2). « Ce jourd’hui, 22 frimaire l’an II de la République française, une et indi¬ visible. « La commune de Mauperthuis, canton de Coulommiers, département de Seine-et-Marne, district de Rosoy « Fait don à la patrie de 91 chemises, 3 draps, 1 paquet de charpie, bandes, compresses, 6 paires de bas, 4 paires de souliers, 1 boucle de col et 1 cachet d’argent, 2 croix d’or, 56 liv. 10 s. en assignats, 42 liv. 6 s. en numéraire. Plus 399 livres en numéraire, provenant de leur église, 4 marcs 4 onces moins un gros en argenterie, tant calice, ciboire et boîte aux huiles; plus 71 livres de cuivre argenté et 7 li¬ vres de cuivre jaune, que la susdite commune a remis au comité révolutionnaire de Coulom¬ miers pour remettre à la Convention. « Et la susdite commune félicite la Conven¬ tion sur ses glorieux travaux; elle l’invite à rester à son poste jusqu’à la paix et que nos ennemis du dehors et du dedans soient exter¬ minés. » (Suivent 11 signatures.) Le comité de surveillance de Saumur, envoie 122 marcs 14 onces 2 gros d’argent, avec 72 je¬ tons armoriés. Il annonce que le règne de la rai¬ son est le seul que veulent adopter tous les ci¬ toyens de son canton, et ne connaîtront jamais d’autre religion. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). Suit la lettre des membres du comité de sur¬ veillance de Saumur (4). Les membres composant le comité de surveillance et révolutionnaire établi à Saumur par les représentants du peuple, à la Convention nationale. Saumur le 3e jour de la 3 e décade du 3e mois de l’au II de la République française, une et indivisible. « Représentants du souverain, « La raison et la philosophie ont terrassé dans nos murs le fanatisme et les préjugés; 1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 293. 2) Archives nationales, carton C 284, dossier 817. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 293. (4) Archives nationales, carton C 284, dossier 817. nous vous adressons les dépouilles des taber¬ nacles et des sacristies de toutes les églises de Saumur; nous y joignons plusieurs vases d’ar¬ gent que nous avons confisqués parce qu’ils portaient des armoiries; le tout pèse 122 marcs, 14 onces, 12 gros. « Il n’existe plus de prêtres, par conséquent plus de messes ici; tous les suppôts du fanatisme ont ouvert les yeux à la lumière et ont proclamé la confession de leurs erreurs à la face du peuple. Nous ne connaissons plus d’autre Dieu que la patrie, d’autre religion que l’amour de la vertu, d’autre culte que l’exécution des lois et la pro¬ pagation des principes étemels de la morale universelle. De l’union, de la fermeté, de la constance, et la République est sauvée. Les sans -culottes composant le comité révo¬ lutionnaire de Saumur : Mogues, commissaire national, président; Berot; Baraux, commissaire national; Vilneaux; Morel; C adieu; Gaultier-Rogeron. « P. 8. Nous joignons à notre envoi 72 jetons armoriés provenant du château de Joreau, dont les propriétaires sont arrêtés comme sus¬ pects. Nous vous faisons passer tous ces objets par la voie de la messagerie. » Le conseil général de la commune de Monti-gnac-le-Coq ; district de Barbesieux jBarbezieux], département de la Charente, annonce que chaque chose est à sa place, l’argenterie à la Monnaie, le cuivre pour les canons, le linge aux hôpi¬ taux, et nos cœurs à la patrie. Mention honorable, insertion au «Bulletin» (1), Suit la lettre du conseil général de la commune de Montignac-le-Coq (2). Le conseil général de Montignac-le-Coq, dépar¬ tement de la Charente, au citoyen Président de la Convention nationale. Citoyen Président, « Chaque chose est à sa place, l’argenterie de notre église à la Monnaie, le cuivre pour les canons, le linge pour les hôpitaux, les ornements brûlés pour en avoir l’or. Toutes les marques de superstition sont autant d’injures à l’Etre suprême. « Notre cœur est tout à la patrie, nous avons acquitté nos impôts de 1791 et 1792, et 30 de nos fils sont aux frontières. « Notre confessionnal est en guérite. « Décadi sera à l’avenir notre jour de repos. « Salut et joie. Vive la République et la Mon¬ tagne ! Le conseil général de la commune de Mon¬ tignac-le-Coq. (Suivent 20 signatures.) « Montignac-le-Coq, 18 frimaire, l’an II de la République française, une et indivisible. « Tout est déposé sous la surveillance du patriote Harmand, à Angoulême. » (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 293. (2) Archives nationales, carton G 285, dossier 826.