|eWtien aatwale.] M�PP�mES. M7 X<es représentante du peuple pires les Putes de Brest et de Lorient font passer à là Convention nationale une adresse des graves soldats du 41e régiment, en détachement sur le vaisseau de l’armée navale de la République le Trajet®, <s Ces estimables soldats, disentriîs, sont rem¬ plis d’un patriotisme bien prédeux� et uui ne peut que se communiquer partout ou ils seront. Les sergents du détachement, qui forment partie de la députation, nous ont présenté leurs galons, et entre les députés, au nombre de 12, la somme de 60 livrés, » Mention honorable et insertion au « Bulle¬ tin» (I). ' � . ..... ....... ... Suit la lettre des représentants du peuple près les cèdes 4$ Brest et de Lorient (2) ; Les représentants dn peuple près les côtes de Brest et de Lorient, au Président de la Conven¬ tion nationale. « Brest, le 7e jour du 2e mois de l’an II de la République française. « Citoyen Président, « Nous nous empressons de vous faire passer une adresse des braves soldats du 41e régiment, en détachement sur le vaisseau de l’armée na¬ vale de la République le Trajan. Ces esti¬ mables soldats sont remplis d’un patriotisme bien précieux et qui ne peut que se communiquer partout où ils seront ; les sergents du détache¬ ment qui forment partie de la députation nous ont présenté leurs galons, et, entre les députés au nombre de 12, la somme de 60 livres, nous vous envoyons l’un et 1’ autre, sous cachet et contreseing, leur adresse, et leur prqcédé mé¬ rite une mention honorable. ' « Ji4¥-Bon-�4ïnt:A¥PRÉ; Bréard. » Adresse des sous -officiers des détachements du ci-demnt 41 « régiment (3). Les sous-officiers des détachements du ci-devant 41 » régiment, aux représentants du peuple à Brest. « Citoyens représentants, « Comme 4e$ républicains les plus dévoués comme de zélés montagnards et de vrais sans-culottes, nous chérissons la patrie, notre rnère commune, et nous n’avons rien plus à cœur que sa défense et le maintien de notre honneur et notre réputation. « Depuis notre rentrée à Brest, nous voyons journellement circuler nne multitude d’ adresses relatives au mouvement d’insubordination qui s’est manifesté dans l’armée navale dont nous faisons partie, Ces adresses semblent solliciter (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 24, p. 269. (2) Archives nationales, carton C 278, dossier 739. Cette lettre n’est pas mentionnée dans le Recueil des Acies et dé la Coneipondawe du comité de Salut public, de M. Âulard. (3) Archives nationales, carton C 278, dossier 739. If vengeance national indistinctement contre tous les individus de cette armée en les traitanf fénéralement et sans exception de. factieux et e rebelles. Sans doute À y a parmi nous deg agitateurs, des traîtres, mais que nos reprësen: tants ont déjà su ou sauront découvrir et sou¬ mettre de suite au glaive de la loi. « Mais quelle amertume pour nous, législa¬ teurs, nous, esclaves des lois et de notre devoir ; nous qui serions plutôt morts à notre posta que de r abandonner, si ces malheureuses cireonS: tances ne nous en eussent tirés 5 nous qui n’avons jamais eu d’autre ambition et qui n’eayipns encore d’autres biens, d’autre gloire, que de mourir pour la. défense de notre république nn§ et indivisible. « Quelle douleur pour nous, dis-je, de noua voir livrés à l’infamie, passer pour des rebelles, des scélérats jusque dans nos propres foyers tandis que nous travaillons de tout notre pou¬ voir, et ne cherchons qu’à nous sacrifier pour les anéantir. « Oui, législateurs, n’en doutez pas, ces per¬ fides adresses ne tendent qu’à dégoûter entière¬ ment tous les braves gens dont la majeure partie des équipages sont composés, et, par con¬ séquent y mettre la désorganisation la plus complète, Déjà les marins les moins éclairés s’en plaignent avec justice, hautement et amère¬ ment; il est effectivement bien dur pour celui qui a fait son devoir, de passer dans l’opinion publique pour un scélérat. Nous vous deman¬ dons donc, ô pères de la patrie, non seulement de mettre fin à ces adressés inconséquentes qui confondent si grossièrement les braves gens d’avec les coupables; mais de faire insérer une adresse dans les papiers publics qui, en nous rendant justice, nous lavera de cetfe infamie et nous rendra l’estime de tous PP® concitoyens que nous n’ avons jamais dépiérltée, « Nous vous demaudons én outre qu’il soit substitué aux galons, marque distinctive de notre grade, deux tresses en laine, ou joutï® marque que vous aviserez en votre sagesse. L’or et l’argent, ces métaux corrupteurs, sont les armes avec lesquelles nos lâches ennemis ont résolu de nous asservir; c’est par l’or qu’ils sont parvenus à exciter ces troubles intérieurs qui nous causent tant de maux; c’est par l’or qu’ils ont embrasé et causé la ruine d’une de nos plus belles villes; c’est avec l’or qu’ils ont si intrépi-demment fait la brillante oqnquête de Toulon; c’est par le moyen de l’er, enfin, qu’ils préten¬ dent anéantir la liberté. Eh bien ! nous leur prouverons que cette arme méprisable Jour de¬ viendra aussi inutile que l’ont été jusqu’alors leur poudre, leurs canons et leur prétendue va¬ leur indomptable. Nous leur prouverons qué des hommes libres n’ont pas besoin d’or pour subsis* ter; fiers de la jouissance de nos droits, nous mé-, prisons l’or comme les tyrans et leurs vils suppôts. De la laine, de la toile, du fer, du pain, voilà nos bijoux, nos besoins. La liberté, voilà nos trésors, cela seul vaut mille fois l’Angle¬ terre, l’Espagne, ses saints massifs et même son Pérou. Nous vous déclarons donc, ô nos dignes représentants, que nous regardons l’or et l’ ar¬ gent comme indignes de décorer un républicain. En conséquence, nous venons, d’un sentiment unanime, vous remettre entre les mains le peu qui servait à nous distinguer, en vous priant d’aviser à un remplacement quelconque. Nous y joignons chacun un assignat de 5 livres pour les frais de la guerre, avec un sincère regret de