SÉANCE DU 29 BRUMAIRE AN III (19 NOVEMBRE 1794) - N° 1 375 vous à revetu de sa puissance souveraine, ne soufïrés pas qu’aucune autre ose s’élever contre elle et frappes de mort ceux qui tenteraient d’y porter atteinte; désireux de vous suivre dans votre glorieuse carrière nos regards se dirigeront sans cesse vers vous, nous aurons la Convention nationalle pour seul point de raliement, l’indivisibilité de la République pour devise, la justice et la liberté pour guides, et pour but invariable et constant le bonheur du peuple, le repos des familles et le maintien du droit de propriété d’où dépend la durée du corps politique et sans lequel il tomberait bientôt en dissolution. Deval, commissaire national et 5 signatures. e [Le tribunal de paix de Coulanges-la-Vineuse à la Convention nationale, s. d.] (8) Les citoyens, - Germain Maiseau, juge de paix du canton de Coulanges-la-Vineuse, district d’Auxerre, département de l’Yonne ; -Antoine Songere, Étienne Anod, Pierrot Apsout, assesseurs; - Et Edme Gaillard, secrétaire greffier de la même justice de paix. Tous demeurant audit Coulanges. Citoyens Représentans. Nous avons lu votre sublime adresse au peuple français du 18 vendémiaire et elle nous a pénétré de joie. Nous rendons hommage aux principes sacré, et aux vérités étemelles que vous nous y retracez avec lesquels vous avez si énergiquement, et glorieusement anéantis cette caste d’intriguants, d’ambitieux, et de conspirateurs qui voulaient s’élever au dessus de vous, que vos traveaux et les mesures que vous avez prises étaient nécessaires pour conduire au port le vaisseau de la République ! ils feront l’admiration de tout l’univers; vos mains pures tiennent nos destinées, des jours sereins vont éclairer la france fortunée, l’inocence ne sera plus confondue avec le crime ; les paisibles habi-tans des campagnes dans le cours de leurs traveaux méditeront les vôtres, et pratiqueront avec leurs familles les sages maximes que vous nous donnez. Restez à votre poste comme nous sommes au nôtre, en vous demeurant inviolablement unis, comme des membres a leurs chefs, nous concou-rerons de tout notre pouvoir à la prospérité et à la stabilité de la république une et indivisible, au maintien et à la pratique des principes que vous avez consacré. Ce pendant que vous vous occupez efficacement de notre bonheur, ce que nos frères d’armes bravans les fatigues, les dangers et la mort, assurent au prix de leur sang le triomphe de la liberté, nous cultiverons son (8) C 326, pl. 1422, p. 19. arbre sacré, nous en écarterons le souffle impur des royalistes, des fanatiques, et des traîtres que ses racines immortelles pénétrent le centre de la terre, que sa tête s’élève fièrement jusqu’aux deux ; et que son ombre chérie couvrant l’univers n’embrasse plus que des républicains et des frères. Telle est, citoyens représentants l’expression des sentiments de la justice de paix dud. canton de Coulanges, reconnoissante de vos bienfaits et soumise à vos loix. Vive la République; vive la Convention! Maiseau, Songere, Dupont, Gaillard, secrétaire greffier et une autre signature illisible. f [Le peuple libre, les autorités constituées, la société populaire de la commune d’Houpline-sur-la-Lys à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III\ (9) Grâces vous soient rendues, Représentans! le 22 septembre 1792, vieux style, en abolissant la royauté, vous avez proclamé la République une et indivisible. Le 19 de vendémiaire dernier vous avez rendus a la République, par les principes developés dans votre addresse, la liberté qui n’était plus pour elle qu’une divinité stérille ; et par votre loy du 25 vous avez enfin placé le niveau de l’égalité sur la tete audacieuse des traitres qui s’affublaient du manteau du patriotisme pour aller conspirer au milieu d’un peuple bon et crédule, dans le sein de ses associations légitimés et bienfaisantes, les sociétés populaires. Représentans, vous n’avez pas achevés; et pour votre gloire, et pour le bonheur du peuple que vous regenerez, il faut tout faire. Voici nos voeux, Régénération de l’agriculture et du commerce que les fléaux de la guerre et peut-être des mesures impolitiques ont prodigieusement dégénérés; enseignement public, qui est dans un état de nullité absolue ; surveillance toujours active sur la malveillance intérieure, bien plus dangereuse que nos ennemis extérieurs; et la paix que vous dicterez a l’europe étonnée, autant par votre energie que par la bravoure de nos vaillants deffenseurs. Représentans, quand vous serez déchargés de cet énorme fardeau, et cette tache vous est facile, vous avez déjà tant fait pour la patrie, vous viendrez jouir de votre gloire et de nos embrassemens au milieu de nous; et l’immortalité proclamera vos noms a la postérité la plus reculée. Vive la République Vive la Convention; Unité avec la Convention; indivisibilité entre la Convention. Arreté à Hou-pline sur la Lys dans le temple de la raison, le (9) C 324, pl. 1400, p. 11. Renvoyé au comité des Pétitions et à la commission des Dépêches. 376 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 30 vendémiaire l’an trois de la Republique française une et indivisible et régénérée. Bertin, secrétaire greffier et 72 autres signatures ou marques. g [Le commissaire national près le tribunal du district de Montfort à la Convention nationale, le 15 brumaire an 7/Z] (10) Citoyens représentans, Il m’est agréable de vous instruire que votre adresse au peuple français du 18 vendémiaire, a été lue plusieurs fois avec un nouvel enthousiasme dans notre société populaire et que la première lecture qui fut faite le vingt, y augmenta sensiblement l’amour de la patrie et des vertus. Le président après avoir remarqué la grandeur, l’excellence, la précision et la justesse des principes que vous avez développez, jura hautement, pour elle, de ne jamais s’en départir. Ce serment fut suivi d’acclamations et d’ap-plaudissemens prolongés dans les tribunes nombreuses ou se trouvoit momentanément un de vos collègues. Continuez donc, sans relâche, immortels représentans, puisqu’ils sont necessaires à la félicité du genre humain, vos immenses et glorieux travaux; Et malgré les nuages épais dont ses ennemis s’envelopent, faites jaillir de tems en tems, de votre centre toujours actif, et brûlant pour la liberté, quelques rayons semblables de lumière tranchante ; et bientôt vous verrez ce globe républicain, que vous créâtes parmi les tourbillons confus de la tyrannie ; se façonner, et se mouvoir au gré de votre impulsion salutaire. Et, par sa révolution énergique majestueuse et régulière, entrainés au bonheur, les autres parties du monde, encore infortunées. C’est alors que reconnoissant la bonté de votre divin ouvrage, vous pourrez penser à vous reposer de vos longues et heureuses fatigues dans un océan de bénédictions, et confier les rênes du char à des mains habiles qui n’auront plus qu’à suivre la route fraiée de vos vertus. Salut et respect. La Caille. h [Le comité de surveillance du district de Toulouse à la Convention nationale, le 9 brumaire an 777] (11) Citoyen Représentants, Vous avés proclamé le triomphe de la vertu et de la justice, le crime et l’imposture auront (10) C 324, pi. 1400, p. 14. (11) C 324, pl. 1400, p. 20. rugi de rage et vont etre écrasés. Frapés sans pitié tous ces etre immoreaux qui s’etant vautrés dans la fange du crime, ne voudroient faire de la République qu’un cahos pour ensevelir leurs turpitudes et leurs brigandages! qu’ils aprenent que le patriotisme et le républicanisme sont inséparables de la justice et de la vertu, grâces vous soient rendues, citoyens Représentants, de ces principes sacrés, votre adresse au peuple français va ralier les coeurs des patriotes purs par qui doit triompher la République. Vous trouverés en nous des républicains déterminés a maintenir le gouvernement révolutionnaire avec d’autant plus de zele et d’énergie qu’il est dégagé de l’arbitraire et fondé sur la justice. Les membres du comité révolutionnaire du district de Toulouse. PiSSAU, président et 4 autres signatures. i [Le conseil général et les citoyens assemblés de Fontaine-l’Etalon, canton d’Auocy, à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an 777] (12) Liberté, Égalité. Citoyens Représentants, Nous ne scaurions jamais assez vous exprimer l’enthousiasme avec lequel nous avons reçus et entendus la lecture de votre addresse au peuple français, à l’instant nous avons tous gouttés la joie la plus vive, a l’instant nous avons tous sentis notre zele, notre amour pour la constitution s’animer de plus en plus ; à l’instant un crie unanime de vivre libres ou de mourir s’est fait entendre de nouveau parmi nous, enfin a l’instant meme, nous avons renouvellés tous d’une manière solemnelle le serment de toujours reconnaitre nos courageux représentants, comme les vrais sauveurs de la patrie, la Convention nationale comme notre mere, d’obéir avec fidélité et soumision à toutes les loix qui en emanneront, en déclarant, en jurant une haine implacable, une guerre à mort contre les tetes superbes et orgueilleuses qui voudroient partager l’authorité nationale, les regardants comme de vrais pertubateurs et ennemis de la République. Tels sont nos sentiments d’attache-mens et d’union, dont nous nous ne départirons jamais. Veuillez bien, citoyens représentants, les recevoir, et soyez persuadés qu’ils partent du fond des coeurs des francs républicains. A Fontaine l’Estallon, le conseil général de la commune et tous les citoyens étant assemblés, le trente vendémiaire, l’an troisième de la République Française une et indivisible. Hrillgard, maire, Cadrelle, agent national et 16 autres signatures. (12) C 324, pl. 1400, p. 12.