2 par deux citoyens de la section, d’une pétition faite hier au soir à l’Assemblée nationale, par une députation des soi-disants représentants de la commune, tendant à faire supprimer les droits d’entrée sur les comestibles, et du désaveu de cette pëtitiott fâite, au nom de là commune, par M. Cadiùs; jbn des députés, l’Assemblée a unanimement declàré : « Qu’elle n’a jamais émis aucun vœu, que même elle n’a jamais été consultée sur l’objet de la pétition dont il s’agit ; que, par conséquent, cette pétition ne peut pas être le vœu de la commune, parce que le vœu de la commune ne peut être formé sur un objet sur lequel toutes les sections n’ont pas été consultées ; « Qu’elle connaît trop bien le patriotisme de tous les citoyens de Paris, pour oser croire qu’aucune des sections ait autorisé les soi-disants représentants à faire une pareille pétition; mais qu’en supposant une autorisation de quelques districts, elle ne suffirait pas pour justifier la démarché des soi-disants représentants, qui ne pouvaient agir et parler que d’après le vœu exprimé par la majorité des districts ou sections; « Que cette pétition ne peut avoir été inspirée que par les ennemis de la Révolution, par ceux qui ont fetit une motion semblable, if y a quelques mois, à l’Assemblée nationale, et qu’elle n’a pu avoir d’autres objets que d’exciter dans 1 al capitale lés mêmes troubles qui ont agité, danè lés derniers temps, la ville de Lyon et quelques autres cantons du royaume, de tarir la source des revenus publics, et de nécessiter une banqueroute que les contre-révolutionnaires prédisent avec tant dé complaisance, banquëroutë impossible, vu la supériorité notoire des ressources actuelles ou prochaines que la nation a dans ses mains ; « Que le même peiiple, qui a eu le courage de conquérir sa liberté et de supporter, pendant un an, la disette du pain et du numéraire, saura souffrir encore tout le temps qu’il faudra pour établir cette liberté sur des bases à jamais inébranlables ; Que ce peuple sait que toutes les calamités qu'il éprouve depuis un an sont inséparables d’une grande Révolution, et qu’il ne peut espérer que' de l’achèvement de la Constitution, soit la diminution des impôts, soit l’abondance et la facilité des moyens de subsistance; « En conséquence, l’assemblée générale de la section du Luxembourg a unanimement arrêté que MM. Geyrat, son président, Lolsier, Convers, l’Ablée, Lallemant, Cyrand et Polvérel, qu’elle à députés à cet èffet, se retireront dans Ja journée de demain devers M. le Président de l’Assemblée nationale et devers le comité des rapports, pour demander que l’Assemblée veuille bien entendre le désaveu formel qu’ils font de la pétition des soi-disant représentants de la commune, au lîoïïi de tous les citoyens de la présente section. à Messieurs les députés sont chargés, en outre, d’offrir à M. Camus l’hommage public de la reconnaissance de la présente section, pour avoir exprimé avec tant d’énergie les vœux et les sentiments patriotiques du peuple de Paris. « Pour extrait conforme: Geyrat, président ; Lallemant, secrétaire d’office; P. Convers, député. » [12 août t790.J Adresse des électeurs du département de la Dordogne dans laquelle ils expriment, avec une noble et mâle énergie , leur reconnaissance pour les travaux de V Assemblée nationale; ils rappellent la journée du 13 avril. Cette adresse, dont l’Assemblée ordonne l’impression, est ainsi conçue : Messieurs, les électeurs du département de la Dordogne rassemblés enfin pour s’occuper, en hommes libres, de leurs grands intérêts, ont d’abord tourné leurs regards vers l’auguste Assemblée à laquelle ils doivent ce bien. Il n’y a guère plus d’un an, que nous fûmes convoqués pour nommer des députés aux Etats généraux; mais quelle distance entre ces deux positions 1 Quel prodigieux changement s’est opéré depuis dans nos mœurs et dans nos maximes I A cette époque, sans doute, nous réclamions contre les abus, sous lesquels noos gémissions. Mais tel était notre abattement et le poids de nos fers, que nous Crûmes avoir assez fait de nous en plaindre, sans oser remonter à leur source. Il a fallu què l’Asseriiblée riâtionalejugeât d’après sa propre conscience, et non sur des vœux éiouf-fés, de la profondeur de nos maux et de la nécessité des remèdes; et què, consultant moins ce que nous avions dit que ce que nous aurions dû dire, elle cherchât dans la raison éternelle les bases de notre régénération. Deux grands principes lui ont suffi dans cette recherche: l’un, que tous les hommes naissent libres et égaux en droits; l’autre, que les gouvernements ne sont pas institués pour l’avantage des princes, mais uniquement pour la défense et la sûreté de ceux qui se réunissent sous cette institution. A peine ces idées si simples, mais si lumineuses, ont-elles été répandues, que des cris d’assentiment et d’admiration se sont élevés de toutes les parties de l’Empire. Le bandeau dè l’ignorance, si favorable au despotisme, est tombé de nos yeux; et nous avons rougi d’avoir méconnu, pendant tant de siècles, des vérités qu’il était si facile d’apercevoir dans la nature même des choses. Ces cris d’admiration n’ont pas été renfertnés dans la France, ils ont été bientôt répétés par toutes les nations civili.-ées; et la renommée portant rapidement au delà des mers le bruit de votre sagesse et de noue courage, déjà tous les peuples de la terre se réveillent aux accents de la liberté que vos orateurs leur font entendre. Déjà, par une députation solennelle, ils sont venus rendre hommage à votre génie, et demander de s’éclairer à son flambeau. Que d’autres se vantent d’avoir fait dans -les arts des découvertes quelquefois utib s, d’autres fois funestes, qu’ils nous ont laissé à perfectionner! Que d’autres; encore, soient assez inhumains pour mettre leur gloire à porter au loin le ravagé et la mort, afin de satisfaire leur avarice insatiable, ou hur ambition criminelle I Pour nous, Fiançais, de pareils objets sont indignes de notre vertu ou au-dessous de notre grandeur; nos projets doivent être plus relevés ; et par notre masse, à l’abri de toute invasion étrangère, trouvant dans notre patrie tous les aliments de notre bonheur, notre but doit être de le faire partager à tous les hommes après ieé avoir éclairés. ■ Que tous les peuples de la terre oublient leur � lAssemblée nalioüale.1 ARCHIVES PARLEMENTAIRES, (Assemblée nationaio.J ÂRCHlVBâ PARLEMENTAIRES. (f* ÜOÛl 1790.J 3 càlâftiités petésëes; qu'ils reposent tranquillement à i’ombie du poids énorme (jùe notis pourrions mettre datis la balance en faveur de la caus*j juste I Où si boire Constiiutiôu ime fois bi* n assise, nous sommes obligés de déclarer là guerre, que ce soit pourdëlivrerde leurs fers quelques eo-ûireés encore asservies; et prenant pour modèle de iiotre traité de paix, celui de Géloh avec Gàrttiàge, stipulons, pour le genre humain� qu’il est dé-fëhdii à tous les despotes d’immoler deS victimes humaines. . , ; Quelle reconnaissadce la France lie vous doit-elle pas, Messieurs, pour lui avoir ouvert, à travers tant dé dangers, une si belle carrière! Et conifiiefii excuser cette protestation insidieuse, par laquelle ou a cherché à faire suspecter vos intentions? « Yous avez refusé, dit-on, de déclarej* par un « décret, là religion catholique douünaütë dans « l’Etat. t Jusqu’à quand leà peuples seront-ils dupes « de l’équivoque de langage et des masques trora-<1 peurs, sous lesquels Ürt vil intérêt se cache? « Q ié signifié cette expression ïelîgion dorni-* riânle? Jamais deux i nées plus incohérentes fu-« rent-elles rassemblées? la religion n’à pas été à instituée pour dominer; elle est faite pour con-« soliitër ét pour instruire. * Nous vous rendons grâces, Messieurs, et mille « fois giâces, d’avoir évité ce piège dangereux « ejTie la piété semblait présenter à votre patrio-« usine; d’avoir si bien défendu les vrais intérêts « de là religidb, contré le petit nombre de c à-« thuliqùes dé bonne foi, qui étaient trompés par « leur zèle, et contre le grand nombre d’hfpo-« crites qui voulaient s’eu faire un moyen pour « exciter dés troubles et pour conserver lés abus « dont ils jouissaient. » Qu’aucun autre obstacle n’arrêté votre marche; et si, par d�s contradictions sans cesse répétées, on imaginait encore de refroidir 1>otre courage, songez qüëvous travaillez pour le bonheur , non qes Français seulement, niais des hommes , et que vous he devez pas laisser imparfaite la gloire d’avoir fait le code de l’univers. Nous sommes avec respect, Messieurs, vos très humbles et très obéissants serviteurs. tes électeurs dû département dé là Dordogne : S. -Martin dë Souliacî, président , LaPustièRÈ , secrétaire de l'assemblée électorale. (L’Assemblé nationale donné à cette adressé un juste témoignage de satisfaction par des applaudissements réitérés.) Adresse des officiers mnrrieîpaüx de la ville de Rouen, contenant le procès-verbal dé la confédération des gardes nationales de cettë ville et du département de la Seine-In fertéure, qui a eu lieu Sons lés murs de Rouen, le 29 juin dernier. Adresse de félicitation, adhésion et dévouement des députes électeurs du département: du Vàr : i Nous renonçons, disent-ifs, forrtfeffet&ènrt et pour toujours, aux privilèges de là ci-devant Provence; mais nous ferons graver sur l'airain lès droits dé l’Èoïnme pour ne les oublier jamais. » Adresse de la commune de Goven, du district dè Redàn ; elle deiSfandè a faire partie dû district dè Reines Où dé Moût fort. A i cesse dé la Commune d’Aspres, département dé-Hautes-Alpes; elfe se soumet Adresse des assemblées administratives du district d’Ornans et de celui de Oinan. , Adresses des administrateurs du département de la Nièvre, du département de ITlle-et-Vilainë et du département de l’Eure. Toutes ces assemblées consacrent les premiers moments de leur, formation à présenter àd’Asi-sembiée nationale l’hommage d’une adhésion absolue à tous ses décrets, et d’un dévouement sans bornes pour en assurer A’exécutioQ, Les administrateurs du département , de l’Ille-et-Vilaine, supplient l’Assemblée de s’intéresser au sort de la yille de Rennes, qui, dans toutes les circonstances, a donné des preuves du plus grand patriotisme. Adresses des municipalités et gardes nationales - d’Availle-sous-Ghizé, de Saint-Paul en Jaret, département de Rhône-et -Loire, de Gion, de Mamon, département du Cantal, de Saint-Brice, Ghnreute, Samt-Trojean, Boutiers, Néfulïàc, Repersac, Julienne, les Tuileries, la Pallut et Geusac, de Mortagne-sur-Gironde, dé Gillonay, des Villes d’Ancents. d’Etoilé, de Gaüssade, dè Romans, de Saint-Bertrand eu Gomiriges, et du canton d’Archiae, département de la Ghârente-Inférieure. Toutes ces municipalités et gardes nationales annoncent que tous les citoyens se sont emprèâ-sés de célébrer te jour à jamais mémorable du 14 juillet, par une fête civique dans laquelle ils ont fait éclater les sentiments, de j’allégrèsseda plus vive, de l’union là plus étroite, et ont prononcé avec transport le serment fédératif du Cbamp-de-Mars. . , , . .. Procès-verbal de là fédération des gardes nationales du département de la Corrèze, qui a eu lieu à Tulb' le 4 juillet dernier : ces gardes ngg tionafés oirt prévenu .le voe f de l’ Assemblée, èn ajoutant au sérmënî civique prête le 4 février, celui de protéger la perception des impôts et lu circulation deS subsistances. | Procès-vèrbàf de pr�stafÇîon de sçfnaebt eiviqùe * et fédératif de la maréchaussée dû* régiment de