[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j Membre" 1793 637 ta commune de Preles (Presles), district de Pontoise, offre un calice qui lui restait des hochets du fanatisme qu’elle a déjà envoyés au creuset national. Le comité révolutionnaire de cette commune demande qu’on prenne des me¬ sures contre le ci-devant président Saron, et pour la confiscation de son ci-devant château, qui, d’après la loi, doit appartenir à la République. Mention honorable, insertion au « Bulletin » et l’adresse renvoyée au comité de sûreté géné¬ rale (1). Compte rendu des Annales 'patriotiques et littéraires (2). Les membres du comité révolutionnaire de la commune de Fresne [Presles], district de Pon¬ toise, offrent à la patrie plusieurs effets d’or et d’argent, trouvés cachés chez des personnes sus¬ pectes. Ils désirent que ces objets soient con¬ vertis en monnaie républicaine. Les pétition¬ naires assurent à la Montagne qu’ils sont à sa hauteur et décidés à mourir pour la liberté. Mention honorable ; insertion au Bulletin, hon¬ neurs de la séance. Les habitants de la commune de Linnel (Li-meil-Brévannes), district de Corbeil, déposent au sein de la Convention l’argenterie de leur église, et ne veulent s’unir qu’au culte de la liberté et de l’égalité. Ils invitent la Convention à ne pas quitter son poste jusqu’à l’époque tant désirée où la République, son unité, son indivisibilité seront généralement reconnues. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). Suit V offre des citoyens de la commune de Li-meil-Bréva/nnes (4) : Les citoyens de la commune de Limeil-Brévannes, à la Convention nationale. « Les habitants de la pauvre commune de Limeil et Brévannes, district de Corbeil, dépar¬ tement de Seine-et-Oise, ont aussi tué la supers¬ tition. Us viennent ici faire hommage à la nation souveraine et déposer dans votre sein les vases d’argenterie qui servaient au culte qu’impropre-ment on nommait catholique, si ce mot signifie universel. Ces instruments d’un cérémonial qui ne peut plus soutenir le regard de la vérité, nous sont devenus inutiles, moins encore par la retraite et l’abjuration volontaire de notre curé que par la nature de nos opinions religieuses rectifiées, régénérées par vos décrets et vos leçons. Ce métal employé par vous sous des formes républicaines servira mieux la patrie et l’éternel architecte de l’univers; celui dont la bonté s’étend sur toute la nature, n’en sera pas moins loué et sanctifié. « Un citoyen fait hommage à l’Assemblée d’un tableau contenant la Déclaration des Droits de l’homme. t Admis aux honneurs de la séance. » (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 31. (2) Annales patriotiques et littéraires [n° 326 du 3 frimaire an II (samedi 23 novembre 1793), p. 1509, col. 1]. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 32. (4) Archives nationales, carton C 283, dossier 803. « Débarrassés, affranchis de pratiques que ré¬ prouve la philosophie, nos commettants s’ani¬ ment de cœur et d’esprit à tous ceux qui se sont invariablement fixés au culte de la liberté et de l’égalité; fidèles aux divinités trop; longtemps méconnues, ils tiendront le serment qu’ils ont fait et qu’ils renouvellent ici de les maintenir jusqu’à la mort. Aimer sa patrie, la servir avec sincérité et désintéressement, détester les tyrans de quelque forme qu’ils se revêtissent, obéir à la loi, aimer son semblable, respecter sa pro¬ priété, ne faire à autrui ce qu’on ne voudrait qu’autrui nous fît, tels sont les principaux de¬ voirs du véritable républicain, tels sont ceux, qu’à votre exemple, nous voulons remplir. « Continuez, législateurs, l’exercice des vigou¬ reuses mesures que vous avez mises en pratique pour sauver la patrie, la terreur, ce sentiment redoutable, ne peut atteindre que l’âme du per¬ fide, celui qui n’a point conspiré contre la liberté, qui n’a point fondé son opulence sur les sueurs et la subsistance du peuple, qui a tou¬ jours marché sur la ligne du véritable civisme, le patriote enfin, voit froidement la loi la plus sévère. « Dédaignez, citoyens, dédaignez les vaines clameurs, les petites alarmes des pusillanimes ou des traîtres, ils veulent apitoyer pour attié¬ dir, et leur feinte humanité cache le dessein de culbuter la liberté. Mollir en cette circonstance c’est reculer, et reculer c’est quitter son poste. De toutes parts vous êtes invités, et nous vous invitons de garder le vôtre jusqu’à l’époque tant désirée où la République, son unité, son indi¬ visibilité seront généralement reconnues. Ce grand œuvre vous est exclusivement réservé; il est de la destinée de la Montagne de le consom¬ mer, et le peuple, dont vous avez et dont vous méritez l’entière confiance, n’attendra pas en vain que vous consolidiez son bonheur. Alors vous le verrez livré à tous les excès de la recon¬ naissance qu’il vous manifeste chaque jour et mêler vos éloges aux cris répétés de : Vive la liberté ! Vive Végalité ! Vive la République ! « Ce 2 frimaire, l’an II de la République française. « Beauregard. » Le conseil général de la commune d’Haussés (d’Haussez), canton de Menervol (Menerval), dis¬ trict de Gournay, département de la Seine-Infé¬ rieure, se plaint de ce que le citoyen Wicard est depuis deux mois en état d’arrestation au chef-lieu du district, sur une fausse dénonciation et une délibération perfide de quelques administra¬ teurs de ce district; il ajoute avoir adressé les pièces justificatives au comité de sûreté géné¬ rale, et demande la liberté de ce citoyen, qui n’a jamais mérité de la perdre. La Convention nationale renvoie la pétition du conseil général de la commune d’Haussés aux représentants du peuple dans le département de la Seine-Inférieure, pour prendre les renseigne¬ ments nécessaires et y statuer (1). Le bureau municipal de Villeneuve-sur-Vanne dépose 2 croix de Saint-Louis, remises par les héritiers du citoyen Charles Perrotée (2). (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 32. (2\ Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 32.