164 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Mention honorable, insertion au bulletin. (l). [Feurs, 21 prair. II] (2) « Citoyens Représentans, Il y a quelque chose de si grand, un ensemble si imposant dans la marche rapide et révolutionnaire de vos comités de salut public et de sûreté générale, que les amis de la liberté les plus ombrageux s’écrient, en versant des larmes d’attendrissement, la Patrie est sauvée... que les Aristocrates les plus acharnés renoncent à leurs criminelles espérances... Patriotes, après 5 ans de travaux et d’amertume, il est tems de respirer : voyez comme le Gouvernement se coordonne avec les vertus sociales. Vils partisans du despotisme à genoux... La justice et la vertu cimentent les fondements de la République Française; vous n’avez à espérer que du mépris d’un Peuple généreux : si sa foudre vengeresse frappe les monstres, c’est assez d’un éclair pour glacer d’effroi les reptiles impurs qui se cachent dans les ténèbres : Ô vous ! qui la louiez, vous tenez dans vos mains les destinées de l’univers. Oui, Représentans du Peuple français, vous lui répondez du bonheur de l’humanité : ce n’est pas en vain qu’au jour de sa colère, il vous a investis de sa puissance. L’unité d’action, la force centrale, le nerf que vous avez donné au gouvernement révolutionnaire, le calme que vous avez fait succéder aux tempêtes que des factions liberti-cides soulevaient à l’entrée d’une campagne décisive, la prompte punition des conspirateurs, votre habileté à faire servir à l’affermissement de la République les événements que les traitres avaient préparés pour sa ruine, votre perspicacité dans la connaissance des hommes, garantissent à la Nation sa gloire, ses droits et son bonheur. Lorsque, après tant de trahisons dans les Assemblées nationales où la voix des défenseurs des Droits de l’homme était étouffée par les clameurs mercenaires d’un vil troupeau de mandataires infidèles, le Peuple voit la Convention déployer un grand caractère, marcher à pas de géant dans la carrière de la régénération des mœurs, commander à la victoire de séconder ses vastes desseins, terrasser le fanatisme ; en reconnaissant l’Etre suprême, son devoir est d’être juste envers ses Représentans et envers lui : aussi, avez vous entendu, de toutes les parties de la France, la reconnaissance et l’admiration vous conjurer, au nom de la Patrie qui vous est si chère, au nom de votre gloire qu’il vous importe de ne pas confier à des mains équivoques, de rester à votre poste ; en est-il de plus beau au monde ? Mais quels cris de douleur répètent dans tous les Départemens que c’est celui du danger ! Des poignards, des assassins menacent la convention Nationale. Républicains, soyez en éveil, on veut vous frapper au cœur. Quoi ? Vertueux Représentans, ce serait là votre récompense ; la vertu serait elle toujours malheureuse sur la terre ? Incorruptible Robespierre, sevère Collot Dherbois, défenseurs imperturbables de la Liberté, vous avez failli tomber sous les coups d’un bras parricide dirigé par l’étranger. Reçois l’hommage de notre reconnaissance, Providence éternelle, au mo-(l) P.V., XLI, 255. B'", 2 therm. (2e suppl1). (2) C 310, pl. 1211, p. 17. ment où les français te proclament aux yeux de l’univers; tu as bien prouvé que tu veillais sur eux, en détournant le fer homicide de ces têtes chéries. Instruits par l’expérience, serons nous toujours victimes de notre générosité ? Que le Peuple s’applaudisse de n’avoir pas à regretter ses Représentans; que les scélérats qui ont voulu commettre un si grand crime périssent; en est-ce assez ? non, il faut un exemple terrible pour réfréner les bêtes féroces qui voudraient les imiter. Qu’il ne répugne point à vos cœurs généreux de faire punir avec une rigueur éclatante les assassins de la Représentation Nationale : pour conserver au monde ses Bienfaiteurs, soyez impitoyables par humanité ». DEBOURG (présid .), VILLENEUVE [secret.) 3 Le comité de surveillance de Jarcieu, département de l’Isère, félicite la Convention sur ses travaux, ses vertus, ses talens, son zèle et son courage, et l’assure de sa reconnoissance et de son dévouement. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Jarcieu, 19 prair. Il] (2) « Citoyens Représentans, pères cheries, nous sommes des simples agriculteurs, qui ignorons l’art de parler et d’écrire avec éloquence, ainsy nous n’entreprendrons pas de vous entretenir longuement, des sentimens que nous inspirent vos pénibles travaux ; pleins de reconnoissance nous rendons hommage a vos vertus, vos talens, votre zele, et votre courage, et nous sommes prêts a mourir pour le soutiens de vos lois, et votre deffense personnelle. S. et F. Vive la République, vive la Montagne ! ». POUCIN [présid.], BARDIN, LOUMIER, CARDY, BERANGER, Magnat, Lagoui-Ribaud [et 2 signatures illisibles] 4 La société populaire de Rocher -de -la-Li-berté (Saint-Lô), département de la Manche, applaudit aux lois sages qui préparent le bonheur du genre humain, envoie l’extrait de son procès-verbal qui contient les détails de la fête à l’Etre suprême, et dit : « Le culte pur de l’Etre Suprême, la soumission aux lois, l’amour de la patrie et l’exercice de la vertu, voilà notre profession de foi républicaine ; et, à votre exemple, nous serons toujours prêts à nous sacrifier au salut de notre pays ». Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Rocher-de-la-Liberté, 22 prair. Il] (4) (l) P.V., XLI, 256. (2) C 309, pl. 1201, p. 2. (3 P.V., XLI, 256. (4) F17 1010°, pl. 1, 3824. 164 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Mention honorable, insertion au bulletin. (l). [Feurs, 21 prair. II] (2) « Citoyens Représentans, Il y a quelque chose de si grand, un ensemble si imposant dans la marche rapide et révolutionnaire de vos comités de salut public et de sûreté générale, que les amis de la liberté les plus ombrageux s’écrient, en versant des larmes d’attendrissement, la Patrie est sauvée... que les Aristocrates les plus acharnés renoncent à leurs criminelles espérances... Patriotes, après 5 ans de travaux et d’amertume, il est tems de respirer : voyez comme le Gouvernement se coordonne avec les vertus sociales. Vils partisans du despotisme à genoux... La justice et la vertu cimentent les fondements de la République Française; vous n’avez à espérer que du mépris d’un Peuple généreux : si sa foudre vengeresse frappe les monstres, c’est assez d’un éclair pour glacer d’effroi les reptiles impurs qui se cachent dans les ténèbres : Ô vous ! qui la louiez, vous tenez dans vos mains les destinées de l’univers. Oui, Représentans du Peuple français, vous lui répondez du bonheur de l’humanité : ce n’est pas en vain qu’au jour de sa colère, il vous a investis de sa puissance. L’unité d’action, la force centrale, le nerf que vous avez donné au gouvernement révolutionnaire, le calme que vous avez fait succéder aux tempêtes que des factions liberti-cides soulevaient à l’entrée d’une campagne décisive, la prompte punition des conspirateurs, votre habileté à faire servir à l’affermissement de la République les événements que les traitres avaient préparés pour sa ruine, votre perspicacité dans la connaissance des hommes, garantissent à la Nation sa gloire, ses droits et son bonheur. Lorsque, après tant de trahisons dans les Assemblées nationales où la voix des défenseurs des Droits de l’homme était étouffée par les clameurs mercenaires d’un vil troupeau de mandataires infidèles, le Peuple voit la Convention déployer un grand caractère, marcher à pas de géant dans la carrière de la régénération des mœurs, commander à la victoire de séconder ses vastes desseins, terrasser le fanatisme ; en reconnaissant l’Etre suprême, son devoir est d’être juste envers ses Représentans et envers lui : aussi, avez vous entendu, de toutes les parties de la France, la reconnaissance et l’admiration vous conjurer, au nom de la Patrie qui vous est si chère, au nom de votre gloire qu’il vous importe de ne pas confier à des mains équivoques, de rester à votre poste ; en est-il de plus beau au monde ? Mais quels cris de douleur répètent dans tous les Départemens que c’est celui du danger ! Des poignards, des assassins menacent la convention Nationale. Républicains, soyez en éveil, on veut vous frapper au cœur. Quoi ? Vertueux Représentans, ce serait là votre récompense ; la vertu serait elle toujours malheureuse sur la terre ? Incorruptible Robespierre, sevère Collot Dherbois, défenseurs imperturbables de la Liberté, vous avez failli tomber sous les coups d’un bras parricide dirigé par l’étranger. Reçois l’hommage de notre reconnaissance, Providence éternelle, au mo-(l) P.V., XLI, 255. B'", 2 therm. (2e suppl1). (2) C 310, pl. 1211, p. 17. ment où les français te proclament aux yeux de l’univers; tu as bien prouvé que tu veillais sur eux, en détournant le fer homicide de ces têtes chéries. Instruits par l’expérience, serons nous toujours victimes de notre générosité ? Que le Peuple s’applaudisse de n’avoir pas à regretter ses Représentans; que les scélérats qui ont voulu commettre un si grand crime périssent; en est-ce assez ? non, il faut un exemple terrible pour réfréner les bêtes féroces qui voudraient les imiter. Qu’il ne répugne point à vos cœurs généreux de faire punir avec une rigueur éclatante les assassins de la Représentation Nationale : pour conserver au monde ses Bienfaiteurs, soyez impitoyables par humanité ». DEBOURG (présid .), VILLENEUVE [secret.) 3 Le comité de surveillance de Jarcieu, département de l’Isère, félicite la Convention sur ses travaux, ses vertus, ses talens, son zèle et son courage, et l’assure de sa reconnoissance et de son dévouement. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Jarcieu, 19 prair. Il] (2) « Citoyens Représentans, pères cheries, nous sommes des simples agriculteurs, qui ignorons l’art de parler et d’écrire avec éloquence, ainsy nous n’entreprendrons pas de vous entretenir longuement, des sentimens que nous inspirent vos pénibles travaux ; pleins de reconnoissance nous rendons hommage a vos vertus, vos talens, votre zele, et votre courage, et nous sommes prêts a mourir pour le soutiens de vos lois, et votre deffense personnelle. S. et F. Vive la République, vive la Montagne ! ». POUCIN [présid.], BARDIN, LOUMIER, CARDY, BERANGER, Magnat, Lagoui-Ribaud [et 2 signatures illisibles] 4 La société populaire de Rocher -de -la-Li-berté (Saint-Lô), département de la Manche, applaudit aux lois sages qui préparent le bonheur du genre humain, envoie l’extrait de son procès-verbal qui contient les détails de la fête à l’Etre suprême, et dit : « Le culte pur de l’Etre Suprême, la soumission aux lois, l’amour de la patrie et l’exercice de la vertu, voilà notre profession de foi républicaine ; et, à votre exemple, nous serons toujours prêts à nous sacrifier au salut de notre pays ». Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Rocher-de-la-Liberté, 22 prair. Il] (4) (l) P.V., XLI, 256. (2) C 309, pl. 1201, p. 2. (3 P.V., XLI, 256. (4) F17 1010°, pl. 1, 3824.