300 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la coalition infernale qui veut détruire la liberté au moment où tout est préparé pour combattre avec un succès certain les tyrans de l’Europe armés contre la France libre, une conspiration nouvelle dans son genre, ourdie et alimentée par l’étranger, composée d’hommes corrompus et pervers, d’autant plus dangereux qu’ils feignirent longtems le patriotisme, travaillèrent sourdement et par des menées atroces à la destruction de la République en avilissant la représentation nationale qu’ils voulaient réduire en lambeaux afin de la comprimer entièrement. Législateurs, vous l’avez déjouée cette trame odieuse, ce projet exécrable qui tendait à nous faire perdre le fruit de cinq ans de révolution. Elle n’est déjà plus cette faction criminelle et ambitieuse; votre vigilance, toujours prompte à découvrir les projets liberticides, l’a anéantie au moment même qu’elle se formait et vous lui avez fait subir le même sort que les précédentes. Législateurs, tandis que les conjurés expient leurs forfaits sous le glaive de la loi, poursuivez vigoureusement tous les ennemis de notre patrie, frappez les modérés et les intrigans; ceux qui sont opposés à la République doivent périr. Placez, comme on a dit, la République dans l’état civil puisque les circonstances l’exigent, le peuple est là pour soutenir de son bras redoutable vos généreux efforts, osez tout pour lui. Faites tout pour son bonheur. Voilà notre désir, ce sera votre récompense ». Simond (présid.), Hipper (secret.), Viart, Dore. CLIX [La Sté popul. de la Bastide d’Engras, au présid. de la Conv.; 22 germ. II] (1). « Citoyen président, La société populaire de La Bastide-d’Engras ayant par son arrêté du 17 du courant voté une adresse de félicitation à la Convention nationale pour l’heureuse découverte de la dernière conspiration contre la République, me charge par son arrêté d’hier, 21, en qualité de secrétaire, de la faire passer au président de la Convention. Tu la trouveras ci incluse. La société te prie de vouloir bien la communiquer à la Convention, et d’être auprès d’elle l’interprète de nos sentiments et l’assurer de notre entier dévouement pour le maintien de la République une et indivisible. S. et F. ». Momat (secret.). [La Bastide-d’Engras; 22 germ. II]. « Citoyens représentai, Une nouvelle conspiration a donc encore essayé d’anéantir la représentation nationale et de détruire le régime heureux de la liberté et de l’égalité pour y substituer un odieux despotisme avec ses chaînes et ses cachots; votre vigilance infatigable, vos efforts continus pour déjouer les (1) C 303, pl. 1103, p. 28, 29. Départ, du Gard. perfides complots de la malveillance, votre intrépidité à braver tous les dangers pour le salut de la patrie, vous ont conduits à la découverte de cette infâme trahison. A peine notre société en a-t-elle été instruite, qu’elle a arrêté à l’unanimité de vous féliciter de cet heureux événement qui sauve encore une fois la République. Applaudissant à vos glorieux travaux, elle vous invite au nom de la patrie dont vous êtes les pères, à rester inébranlables à votre poste jusqu’à l’entière destruction des tyrans et de leurs satellites ». Magrem (présid.), Roche (vice -présid.), Momat (secrét.). CLX [La Sté popul. de Signes, à la Conv.; 15 germ. Il] (1). « Citoyens représentans du peuple, Combien était horrible la conspiration que vous avez découverte et déjouée; nous en étions pénétrés d’horreur et d’indignation lorsqu’à la nouvelle du supplice de plusieurs conjurés, nos cœurs se sont épanouis de joie. Eh quoi ! toujours les dehors de la vertu républicaine voileront des scélérats ! Les insensés ! Peuvent-ils ne pas voir qu’ils ne seront jamais que des pygmées devant la Montagne ! Que la République et la Convention ne peuvent périr qu’avec la dernière goutte de sang du dernier des vrais républicains. Ainsi la République est et sera; elle est appuyée sur les fondemens inébranlables d’une Montagne. La Convention nationale restera; elle est soutenue de la sagesse, de son énergie et de la toute puissance du peuple. Guerre aux tyrans coalisés; ils rendront hommage à la souveraineté de la Nation, ou seront pulvérisés. Guerre aux conspirateurs; ils tomberont tous sous le glaive de la loi. Surveillance active sur les ennemis quelconques de la révolution; qu’ils reçoivent tous selon leurs œuvres tout ce que les lois ou le gouvernement révolutionnaire exigent du citoyen; chacun de nous fait serment de l’accomplir ». Lacer (présid.), Giraud (secrét.), Grimaud (secrét.). CLXI [La Sté popul. de Lorquin, à la Conv.; 10 germ. II] (2). « Citoyens législateurs, A la lecture qui nous a été faite des conspirations tramées contre la République et contre vous par des scélérats maintenus dans votre sein (1) C 303, pl. 1103, p. 30. Départ, du Var. (2) C 303, pl. 1103, p. 31. Lorquin, près de Sarre-bourg (Meurthe). 300 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la coalition infernale qui veut détruire la liberté au moment où tout est préparé pour combattre avec un succès certain les tyrans de l’Europe armés contre la France libre, une conspiration nouvelle dans son genre, ourdie et alimentée par l’étranger, composée d’hommes corrompus et pervers, d’autant plus dangereux qu’ils feignirent longtems le patriotisme, travaillèrent sourdement et par des menées atroces à la destruction de la République en avilissant la représentation nationale qu’ils voulaient réduire en lambeaux afin de la comprimer entièrement. Législateurs, vous l’avez déjouée cette trame odieuse, ce projet exécrable qui tendait à nous faire perdre le fruit de cinq ans de révolution. Elle n’est déjà plus cette faction criminelle et ambitieuse; votre vigilance, toujours prompte à découvrir les projets liberticides, l’a anéantie au moment même qu’elle se formait et vous lui avez fait subir le même sort que les précédentes. Législateurs, tandis que les conjurés expient leurs forfaits sous le glaive de la loi, poursuivez vigoureusement tous les ennemis de notre patrie, frappez les modérés et les intrigans; ceux qui sont opposés à la République doivent périr. Placez, comme on a dit, la République dans l’état civil puisque les circonstances l’exigent, le peuple est là pour soutenir de son bras redoutable vos généreux efforts, osez tout pour lui. Faites tout pour son bonheur. Voilà notre désir, ce sera votre récompense ». Simond (présid.), Hipper (secret.), Viart, Dore. CLIX [La Sté popul. de la Bastide d’Engras, au présid. de la Conv.; 22 germ. II] (1). « Citoyen président, La société populaire de La Bastide-d’Engras ayant par son arrêté du 17 du courant voté une adresse de félicitation à la Convention nationale pour l’heureuse découverte de la dernière conspiration contre la République, me charge par son arrêté d’hier, 21, en qualité de secrétaire, de la faire passer au président de la Convention. Tu la trouveras ci incluse. La société te prie de vouloir bien la communiquer à la Convention, et d’être auprès d’elle l’interprète de nos sentiments et l’assurer de notre entier dévouement pour le maintien de la République une et indivisible. S. et F. ». Momat (secret.). [La Bastide-d’Engras; 22 germ. II]. « Citoyens représentai, Une nouvelle conspiration a donc encore essayé d’anéantir la représentation nationale et de détruire le régime heureux de la liberté et de l’égalité pour y substituer un odieux despotisme avec ses chaînes et ses cachots; votre vigilance infatigable, vos efforts continus pour déjouer les (1) C 303, pl. 1103, p. 28, 29. Départ, du Gard. perfides complots de la malveillance, votre intrépidité à braver tous les dangers pour le salut de la patrie, vous ont conduits à la découverte de cette infâme trahison. A peine notre société en a-t-elle été instruite, qu’elle a arrêté à l’unanimité de vous féliciter de cet heureux événement qui sauve encore une fois la République. Applaudissant à vos glorieux travaux, elle vous invite au nom de la patrie dont vous êtes les pères, à rester inébranlables à votre poste jusqu’à l’entière destruction des tyrans et de leurs satellites ». Magrem (présid.), Roche (vice -présid.), Momat (secrét.). CLX [La Sté popul. de Signes, à la Conv.; 15 germ. Il] (1). « Citoyens représentans du peuple, Combien était horrible la conspiration que vous avez découverte et déjouée; nous en étions pénétrés d’horreur et d’indignation lorsqu’à la nouvelle du supplice de plusieurs conjurés, nos cœurs se sont épanouis de joie. Eh quoi ! toujours les dehors de la vertu républicaine voileront des scélérats ! Les insensés ! Peuvent-ils ne pas voir qu’ils ne seront jamais que des pygmées devant la Montagne ! Que la République et la Convention ne peuvent périr qu’avec la dernière goutte de sang du dernier des vrais républicains. Ainsi la République est et sera; elle est appuyée sur les fondemens inébranlables d’une Montagne. La Convention nationale restera; elle est soutenue de la sagesse, de son énergie et de la toute puissance du peuple. Guerre aux tyrans coalisés; ils rendront hommage à la souveraineté de la Nation, ou seront pulvérisés. Guerre aux conspirateurs; ils tomberont tous sous le glaive de la loi. Surveillance active sur les ennemis quelconques de la révolution; qu’ils reçoivent tous selon leurs œuvres tout ce que les lois ou le gouvernement révolutionnaire exigent du citoyen; chacun de nous fait serment de l’accomplir ». Lacer (présid.), Giraud (secrét.), Grimaud (secrét.). CLXI [La Sté popul. de Lorquin, à la Conv.; 10 germ. II] (2). « Citoyens législateurs, A la lecture qui nous a été faite des conspirations tramées contre la République et contre vous par des scélérats maintenus dans votre sein (1) C 303, pl. 1103, p. 30. Départ, du Var. (2) C 303, pl. 1103, p. 31. Lorquin, près de Sarre-bourg (Meurthe).