552 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Reçois, citoyen président, l’offrande que nous faisons de la modique somme de 383 liv. 10 sous, que nous destinons pour nos frères, les défenseurs de la patrie. Notre offrande est modique, mais considère que c’est le tribut d’une Société de pauvres sans-culottes qui est dans l’impossibilité de mieux faire. Périssent les tyrans coalisés, les royalistes, les aristocrates, les traîtres, les factieux, les intrigants et les modérés, et vive la Convention nationale, la République une et indivisible et la Montagne; c’est le plus ardent de nos vœux. » Azémar. 25 Le citoyen Boulin, du Mont-de-l’Egalité, ci-devant Faremoutiers (1), envoie 25 1. en assignats et 20 liv. en numéraire, pour les frais de la guerre. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Mont-de-l’Egalité , 7 flor. II (3) . « Citoyen président, Tu trouveras ci-inclus : 1°) la somme de 25 liv. en assignats pour m’acquitter de la dette annuelle que j’ai cons-tractée pour les frais de la guerre; elle échoie au 1er mai (vieux style), dorénavant, je l’adopte pour le 1er floréal. 2°) celle de 20 liv. en numéraire seul objet que j’avais de la tyrannie, métal impur que je te prie de faire passer au creuset national pour se purifier et devenir utile à la République en servant aux frais de ses défenseurs. J’ai mêlé ma joie et ma reconnaissance avec mes concitoyens qui l’ont témoignée à la Convention sur les complots affreux que des Catilinas d’un nouveau genre avaient osé tramer contre la patrie et qu’elle a si énergiquement déjoués : nouveaux Brutus, vous remplissez trop bien les vœux du peuple, les lois sages que vous lui donnez lui sont trop chères pour ne pas vous inviter à lui continuer votre active sollicitude; en mon particulier, recevez-en, toute ma gratitude et ma vénération. Périssent les tyrans, les factieux, les athées et tous les ennemis de la République française. S., F. et Union. » Bouin. 26 Le citoyen Bidard, garde des fortifications, dépose sur l’autel de la patrie, par le fait du député Barère, 820 liv. pour les frais de la guerre. Mention honorable, insertion au bulletin (4). <1) Val-deMarne. (2) P.V., XXXVI, 279. (3) C 302, pl. 1082, p. 20. (4) P.V., XXXVI, 280. Bin, 17 flor. (2e suppl.). [Saint-Jean-Pied-de-Port, 16 germ. II] (1). «En 1792 (vieux style), je remis au citoyen Fougère, secrétaire des représentants du peuple Carnot, Garrau et Lamarque, la pétition dont je t’adresse le double; je te prie de la faire prendre en considération pour l’objet qui intéresse mon bail sur l’entreprise des ouvrages de la barre de Bayonne. Conformément à mon offre à la nation je t’adresse tous les appointements qui m’ont été payés depuis l’époque de ma pétition, montant à la somme de 820 liv. Je regarde cette obligation comme sacrée jusqu’à l’extinction des tyrans armés contre notre liberté. Je joins à ma lettre le titre qui m’a été envoyé par le Ministre A. Lajard, au nom du despote Louis XVI. Si tu crois mes services utiles à la République, je te prie d’en faire passer un autre selon la nouvelle forme républicaine. S. et F. » Bidard. 27 Les officiers des escadrons de campagne du 12e bataillon de dragons déclarent à la nation qu’ils ne prendront que la moitié de la viande qu’elle leur accorde, pendant 8 jours; et qu’ils renouvelleront ce sacrifice toutes les fois qu’ils pourront se procurer d’autres subsistances; ils ajoutent à ce don 101 liv. (assignats), 72 liv. en argent, et un galon pesant deux onces. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Bohain , 29 vent. II] (3). «Les officiers des escadrons de campagne du 12e Régiment et le chirurgien major, voulant témoigner à la République leur civisme, déclarent à l’état major de la division intermédiaire, Armée du Nord, qu’ils ne prendront que la moité de la viande qu’elle leur accorde, pendant 8 jours, à dater du 1er Germinal, et qu’ils renouvelleront ce sacrifice toutes les fois qu’ils pourront se procurer d’autres subsistances telles qu’elles. Ils ajoutent à ce sacrifice un don patriotique de 72 liv. en numéraire, et 101 liv. en assignats, plus 1 galon pesant 2 onces. » Fiquet. 28 La commune de Paris envoie le nombre des détenus dans les différentes maisons d’arrêt de son ressort. Le total est de 7 009 (4) . [Commune de Paris, 12 flor. II; Etat du 11 flor. (5). (1) C 302, pl. 1082, p. 21. (2) P.V., XXXVI, 280. Bln, 14 flor. (2e suppl.); J. Sablier, n° 1294. (3) C 302, pl. 1082, p. 22. (4) P.V., XXXVI, 280. Btn, 13 flor. (5) C 302, pl. 1095, p. 36. Signé Henry, Benoit. 552 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Reçois, citoyen président, l’offrande que nous faisons de la modique somme de 383 liv. 10 sous, que nous destinons pour nos frères, les défenseurs de la patrie. Notre offrande est modique, mais considère que c’est le tribut d’une Société de pauvres sans-culottes qui est dans l’impossibilité de mieux faire. Périssent les tyrans coalisés, les royalistes, les aristocrates, les traîtres, les factieux, les intrigants et les modérés, et vive la Convention nationale, la République une et indivisible et la Montagne; c’est le plus ardent de nos vœux. » Azémar. 25 Le citoyen Boulin, du Mont-de-l’Egalité, ci-devant Faremoutiers (1), envoie 25 1. en assignats et 20 liv. en numéraire, pour les frais de la guerre. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Mont-de-l’Egalité , 7 flor. II (3) . « Citoyen président, Tu trouveras ci-inclus : 1°) la somme de 25 liv. en assignats pour m’acquitter de la dette annuelle que j’ai cons-tractée pour les frais de la guerre; elle échoie au 1er mai (vieux style), dorénavant, je l’adopte pour le 1er floréal. 2°) celle de 20 liv. en numéraire seul objet que j’avais de la tyrannie, métal impur que je te prie de faire passer au creuset national pour se purifier et devenir utile à la République en servant aux frais de ses défenseurs. J’ai mêlé ma joie et ma reconnaissance avec mes concitoyens qui l’ont témoignée à la Convention sur les complots affreux que des Catilinas d’un nouveau genre avaient osé tramer contre la patrie et qu’elle a si énergiquement déjoués : nouveaux Brutus, vous remplissez trop bien les vœux du peuple, les lois sages que vous lui donnez lui sont trop chères pour ne pas vous inviter à lui continuer votre active sollicitude; en mon particulier, recevez-en, toute ma gratitude et ma vénération. Périssent les tyrans, les factieux, les athées et tous les ennemis de la République française. S., F. et Union. » Bouin. 26 Le citoyen Bidard, garde des fortifications, dépose sur l’autel de la patrie, par le fait du député Barère, 820 liv. pour les frais de la guerre. Mention honorable, insertion au bulletin (4). <1) Val-deMarne. (2) P.V., XXXVI, 279. (3) C 302, pl. 1082, p. 20. (4) P.V., XXXVI, 280. Bin, 17 flor. (2e suppl.). [Saint-Jean-Pied-de-Port, 16 germ. II] (1). «En 1792 (vieux style), je remis au citoyen Fougère, secrétaire des représentants du peuple Carnot, Garrau et Lamarque, la pétition dont je t’adresse le double; je te prie de la faire prendre en considération pour l’objet qui intéresse mon bail sur l’entreprise des ouvrages de la barre de Bayonne. Conformément à mon offre à la nation je t’adresse tous les appointements qui m’ont été payés depuis l’époque de ma pétition, montant à la somme de 820 liv. Je regarde cette obligation comme sacrée jusqu’à l’extinction des tyrans armés contre notre liberté. Je joins à ma lettre le titre qui m’a été envoyé par le Ministre A. Lajard, au nom du despote Louis XVI. Si tu crois mes services utiles à la République, je te prie d’en faire passer un autre selon la nouvelle forme républicaine. S. et F. » Bidard. 27 Les officiers des escadrons de campagne du 12e bataillon de dragons déclarent à la nation qu’ils ne prendront que la moitié de la viande qu’elle leur accorde, pendant 8 jours; et qu’ils renouvelleront ce sacrifice toutes les fois qu’ils pourront se procurer d’autres subsistances; ils ajoutent à ce don 101 liv. (assignats), 72 liv. en argent, et un galon pesant deux onces. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Bohain , 29 vent. II] (3). «Les officiers des escadrons de campagne du 12e Régiment et le chirurgien major, voulant témoigner à la République leur civisme, déclarent à l’état major de la division intermédiaire, Armée du Nord, qu’ils ne prendront que la moité de la viande qu’elle leur accorde, pendant 8 jours, à dater du 1er Germinal, et qu’ils renouvelleront ce sacrifice toutes les fois qu’ils pourront se procurer d’autres subsistances telles qu’elles. Ils ajoutent à ce sacrifice un don patriotique de 72 liv. en numéraire, et 101 liv. en assignats, plus 1 galon pesant 2 onces. » Fiquet. 28 La commune de Paris envoie le nombre des détenus dans les différentes maisons d’arrêt de son ressort. Le total est de 7 009 (4) . [Commune de Paris, 12 flor. II; Etat du 11 flor. (5). (1) C 302, pl. 1082, p. 21. (2) P.V., XXXVI, 280. Bln, 14 flor. (2e suppl.); J. Sablier, n° 1294. (3) C 302, pl. 1082, p. 22. (4) P.V., XXXVI, 280. Btn, 13 flor. (5) C 302, pl. 1095, p. 36. Signé Henry, Benoit. SÉANCE DU 13 FLORÉAL AN II (2 MAI 1794) - Nos 29 ET 30 553 Nom des prisons Nb. de détenus Grande-Force .......................... Petite -Force ............................ Irlandais, rue du Cheval-Vert .......... Sainte -Pélagie .......................... Madelonnettes .......................... Montprin, rue Notre-Dame des Champs . ;Abbaye ................................ Bicêtre ................................. A la Salpêtrière ........................ Chambres d’arrêt, à la Mairie ........... Fermes ................................. Luxembourg ............................ Maison de suspicion, rue de la Bourbe . . Brunet, rue de Buffon .................. Les Picpus fauxbourg S. -Antoine ....... Réfectoire de l’Abbaye .................. Caserne des Petits Pères ................ Les Angloises, rue Saint-Victor ........ Picquenot, rue et à Bercy .............. Les Angloises, rue de Loursine .......... Caserne, rue de Vaugirard .............. Les Carmes, rue de Vaugirard ........... Les Angloises, fauxbourg S. -Antoine .... Coignard, à Picpus, n° 6 ................. Ecossois, rue des Fossés-Saint-Victor Saint Lazare, fauxbourg Saint-Lazare . . Mahay, rue du Chemin-Vert ......... .) Maison Escourbiac, rue S.-Antoine . . . ) La Chapelle, rue de la Folie-Renaud .... Belhomme, rue Charonne, n° 70 ........ Bénédictins anglois, rue de l’Observatoire 729 309 43 256 302 50 108 947 549 169 33 684 503 49 199 120 47 140 35 120 130 351 72 43 101 678 29 30 102 114 Total général ........ 7,009 29 La section du Contrat-Social offre à la patrie 6 cavaliers armés et équipés, déterminés à mourir à leur poste, ou à revenir vainqueurs. Elle ajoute à ce don celui de 1 000 louis, pour aider à la construction d’un vaisseau : ils déclarent que c’est tout ce que peuvent faire des sans-culottes, plus riches en patriotisme qu’en fortune; mais qu’ils espèrent trouver beaucoup d’imitateurs dans la République (1). L’ORATEUR : Citoyens représentans, Tandis que la vertu et la probité sont à l’ordre du jour dans notre gouvernement démocratique, la victoire est aussi à l’ordre du jour dans nos armées. A chaque instant de nouveaux succès assurent le triomphe de la liberté et de l’égalité; l’heure dernière a sonné pour tous les tyrans de la terre. Ici les factions ont succombé et les factieux ont péri, là la rage des despotes expirera sous les coups redoublés de nos braves défenseurs. La section du Contrat social, composée de sans-culottes, tous pauvres en fortune, mais bien riches en patriotisme, vous offre 6 cavaliers jacobins. A ce nom, les tyrans coalisés reculent d’effroi; ils voient la mort et la chute prochaine de leurs empires; leurs stupides satellites n’échappent au trépas que par une fuite honteuse. Ces six braves soldats armés, montés et équipés aux frais de la section, brûlent d’impatience de voler au combat. Le bruit de la victoire retentit chaque jour à leurs oreilles, et ils s’indignent dans leur généreux transport de ne pas partager la gloire de leurs frères d’armes. Et vous, dignes représentans, demeurez fermes à votre poste, dirigez la victoire par la sagesse de vos mesures, tandis que les républicains français l’enchaîneront par leurs armes. Faites trembler les factieux, les intrigans, les faux patriotes, tandis que ces fiers enfans de la patrie cimenteront le règne de la liberté et de l’égalité dans le sang de nos ennemis. Recevez le serment qu’ils demandent à prêter devant vous de mourir au champ de la gloire, ou de revenir vainqueurs. Vive la République, vive la Montagne (1) . L’assemblée, par l’organe de son président, loue le patriotisme et la générosité des citoyens de la section du Contrat social, et reçoit, au milieu des applaudissement, le serment des 6 cavaliers (2) . L’ORATEUR reprend la parole pour annoncer que la section ne borne pas son civisme à cette offrande de 6 cavaliers jacobins; elle ajoute encore une offre de 24,000 liv. pour la construction d’un vaisseau destiné à remplacer celui connu sous le nom de la Ville de Paris. Elle désire que son zèle soit imité par toutes les autres sections, afin que par ce nouveau moyen, le despote de Londres et ses coalisés, éprouvent ce que peut une nation libre, qui ne se repose que sur les vertus et la justice. Un citoyen de cette section, a déjà déposé au Comité révolutionnaire 500 liv., et les amis de la liberté, vont à l’envie, à son exemple, compléter cette somme (3) . La Convention décrète mention honorable du civisme dont cette section a déjà donné tant de preuves et insertion au bulletin (4). 30 Un membre du Comité des finances [RAMEL] propose et fait adopter le décret suivant : « La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de son Comité des finances; « Décrète que la commission des transports, postes et messageries, fera transporter à Paris toutes les lettres adressées à l’étranger, et retenues dans les différens bureaux, notamment dans ceux des villes frontières; qu’elle fera procéder à leur ouverture, au renvoi de celles qui ne contiendront rien de contraire aux inté-rêts de la République, aux particuliers qui les (1) P.V., XXXVI, 280. Bln, 14 flor.; Ann. pair., n° 487; Mon., XX, 367; J. Sablier, n° 1294; J. Perle t, n° 588; J. Lois, n° 582; J. Paris, n° 488; J. Mont., n° 171; J. Matin, n° 681; Feuille Rép., n° 304; Débats, nos 597, p. 267, et 623, p. 257. (1) C 303, pl. 1109, p. 29, signé Beaufils (présid. de l’Assemblée générale). (2) J. Fr., n° 586. (3) C 302, pl. 1082, p. 1; M.U., XXXIX, 218. (4) P.V., XXXVI, 280. SÉANCE DU 13 FLORÉAL AN II (2 MAI 1794) - Nos 29 ET 30 553 Nom des prisons Nb. de détenus Grande-Force .......................... Petite -Force ............................ Irlandais, rue du Cheval-Vert .......... Sainte -Pélagie .......................... Madelonnettes .......................... Montprin, rue Notre-Dame des Champs . ;Abbaye ................................ Bicêtre ................................. A la Salpêtrière ........................ Chambres d’arrêt, à la Mairie ........... Fermes ................................. Luxembourg ............................ Maison de suspicion, rue de la Bourbe . . Brunet, rue de Buffon .................. Les Picpus fauxbourg S. -Antoine ....... Réfectoire de l’Abbaye .................. Caserne des Petits Pères ................ Les Angloises, rue Saint-Victor ........ Picquenot, rue et à Bercy .............. Les Angloises, rue de Loursine .......... Caserne, rue de Vaugirard .............. Les Carmes, rue de Vaugirard ........... Les Angloises, fauxbourg S. -Antoine .... Coignard, à Picpus, n° 6 ................. Ecossois, rue des Fossés-Saint-Victor Saint Lazare, fauxbourg Saint-Lazare . . Mahay, rue du Chemin-Vert ......... .) Maison Escourbiac, rue S.-Antoine . . . ) La Chapelle, rue de la Folie-Renaud .... Belhomme, rue Charonne, n° 70 ........ Bénédictins anglois, rue de l’Observatoire 729 309 43 256 302 50 108 947 549 169 33 684 503 49 199 120 47 140 35 120 130 351 72 43 101 678 29 30 102 114 Total général ........ 7,009 29 La section du Contrat-Social offre à la patrie 6 cavaliers armés et équipés, déterminés à mourir à leur poste, ou à revenir vainqueurs. Elle ajoute à ce don celui de 1 000 louis, pour aider à la construction d’un vaisseau : ils déclarent que c’est tout ce que peuvent faire des sans-culottes, plus riches en patriotisme qu’en fortune; mais qu’ils espèrent trouver beaucoup d’imitateurs dans la République (1). L’ORATEUR : Citoyens représentans, Tandis que la vertu et la probité sont à l’ordre du jour dans notre gouvernement démocratique, la victoire est aussi à l’ordre du jour dans nos armées. A chaque instant de nouveaux succès assurent le triomphe de la liberté et de l’égalité; l’heure dernière a sonné pour tous les tyrans de la terre. Ici les factions ont succombé et les factieux ont péri, là la rage des despotes expirera sous les coups redoublés de nos braves défenseurs. La section du Contrat social, composée de sans-culottes, tous pauvres en fortune, mais bien riches en patriotisme, vous offre 6 cavaliers jacobins. A ce nom, les tyrans coalisés reculent d’effroi; ils voient la mort et la chute prochaine de leurs empires; leurs stupides satellites n’échappent au trépas que par une fuite honteuse. Ces six braves soldats armés, montés et équipés aux frais de la section, brûlent d’impatience de voler au combat. Le bruit de la victoire retentit chaque jour à leurs oreilles, et ils s’indignent dans leur généreux transport de ne pas partager la gloire de leurs frères d’armes. Et vous, dignes représentans, demeurez fermes à votre poste, dirigez la victoire par la sagesse de vos mesures, tandis que les républicains français l’enchaîneront par leurs armes. Faites trembler les factieux, les intrigans, les faux patriotes, tandis que ces fiers enfans de la patrie cimenteront le règne de la liberté et de l’égalité dans le sang de nos ennemis. Recevez le serment qu’ils demandent à prêter devant vous de mourir au champ de la gloire, ou de revenir vainqueurs. Vive la République, vive la Montagne (1) . L’assemblée, par l’organe de son président, loue le patriotisme et la générosité des citoyens de la section du Contrat social, et reçoit, au milieu des applaudissement, le serment des 6 cavaliers (2) . L’ORATEUR reprend la parole pour annoncer que la section ne borne pas son civisme à cette offrande de 6 cavaliers jacobins; elle ajoute encore une offre de 24,000 liv. pour la construction d’un vaisseau destiné à remplacer celui connu sous le nom de la Ville de Paris. Elle désire que son zèle soit imité par toutes les autres sections, afin que par ce nouveau moyen, le despote de Londres et ses coalisés, éprouvent ce que peut une nation libre, qui ne se repose que sur les vertus et la justice. Un citoyen de cette section, a déjà déposé au Comité révolutionnaire 500 liv., et les amis de la liberté, vont à l’envie, à son exemple, compléter cette somme (3) . La Convention décrète mention honorable du civisme dont cette section a déjà donné tant de preuves et insertion au bulletin (4). 30 Un membre du Comité des finances [RAMEL] propose et fait adopter le décret suivant : « La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de son Comité des finances; « Décrète que la commission des transports, postes et messageries, fera transporter à Paris toutes les lettres adressées à l’étranger, et retenues dans les différens bureaux, notamment dans ceux des villes frontières; qu’elle fera procéder à leur ouverture, au renvoi de celles qui ne contiendront rien de contraire aux inté-rêts de la République, aux particuliers qui les (1) P.V., XXXVI, 280. Bln, 14 flor.; Ann. pair., n° 487; Mon., XX, 367; J. Sablier, n° 1294; J. Perle t, n° 588; J. Lois, n° 582; J. Paris, n° 488; J. Mont., n° 171; J. Matin, n° 681; Feuille Rép., n° 304; Débats, nos 597, p. 267, et 623, p. 257. (1) C 303, pl. 1109, p. 29, signé Beaufils (présid. de l’Assemblée générale). (2) J. Fr., n° 586. (3) C 302, pl. 1082, p. 1; M.U., XXXIX, 218. (4) P.V., XXXVI, 280.