SÉANCE DU 20 FRUCTIDOR AN II (6 SEPTEMBRE 1794) - N° 20 295 déffendre la Liberté que pour nous asservir sous les fers du despotisme, ils osoient dans leurs projets insensés méditer l’anéantissement de la Convention nationale, et arracher au peuple français ses déffenseurs et son appui. Qu’ils périssent ces scélérats hipocrites et que leurs noms soyent effacés des annales de la révolution, ou plutôt que leur exemple fasse connoitre aux tirans coalisés que des républicains préffèrent la mort à la perte de leurs droits et de leur liberté. Et vous augustes Représentans, vous qui n’avés pas redouté les poignards des Catilina, vous qui avés arraché le masque qui couvrait leurs complots liberticides; jouissés de votre triomphe et de votre gloire. C’est à votre courage, c’est à votre patriotisme, c’est à votre inébranlable fermeté que la République doit son salut. Tous les bons citoyens s’empressent de vous féliciter. Le département du Var toujours fidelle à la seule représentation nationale, aurait désiré comme le département de Paris se rallier autour de ses membres, les déffendre des attentats qui les menaçoient et former de leurs corps un rempart invincible, contre les traits envenimés des conspirateurs. Tel est le vœu du département, tels sont ceux de tous les citoyens qui l’habitent, il n’en est aucun qui ne soit pénétré d’indignation qui ne frémisse d’horreur et qui ne soit prêt à déffendre ses droits et sa liberté. Les hommes qui vous parlent ce langage ont eu le courage de résister à l’oppression dans les moments où le parti tyrannique osa attaquer de front, dans ces contrées l’unité et l’indivisibilité; ils ont sçu alors braver les outrages et les proscriptions qui les menaçoient pour n’obéir qu’à la voix des représentans du peuple; ce sont aujourd’hui ces mêmes hommes éprouvés par leur fidélité qui s’empressent de vous dire. Recevés, Citoyens, Représentans les serments sollennels que nous faisons tous, de ne jamais cesser d’être unis à la Convention nationale, d’exécuter ses loix, d’être inviolablement attachés à notre poste et le déffendre jusqu’à la mort. Fauchiey, président, Chabert, secrétaire et 4 autres signatures. c [Le Directoire et l’agent national près le district d’Ustaritz, séant à Bayonne, à la Convention nationale, le 20 thermidor an II] (41) Citoyens Représentans du Peuple Vous avez encore une fois sauvé la patrie : votre énergie a déjoué les complots liberticides, des mandataires infidèles du peuple, de ces hipocrites contre-révolutionnaires, qui n’ont acquis de la célébrité, que pour anéantir la République, et rétablir la tirannie. Forts de la grande réputation qu’ils s’étoient faite, Robespierre, Couthon, et Saint-Just, d’ac-(41) C 319, pl. 1 305, p. 34. cord avec l’étranger, opéraient la contre-révolution. Lorsque partout les armes républicaines étoient triomphantes, et que les esclaves des despotes coalisés, mordoient la poussière : le glaive de la Justice a frapé ces traitres; grâces vous soient rendues. Continués vos sublimes travaux, foudroyés l’aristocratie, sous quelque forme qu’elle se présente et ne quittés le poste, ou la confiance du peuple vous a placés, qu’après avoir assuré son bonheur, consolidé la République, et fait disparaitre tous ses ennemis, du sol de la Liberté. Vive la République, vive la Convention nationale, périssent tous les ennemis de l’Egalité. Daguerrsar (agent national) et quatre autres signatures. d [La garde nationale de Privas à la Convention nationale, le 30 thermidor an II] (42) Législateurs, La Patrie est sauvée, grâces en soient rendues à la Convention qui a scu par sa mâle énergie et sa prévoyante sagesse déjouer les complots liberticides qui tendoient à anéantir la République. Dans ce sanctuaire où se dictent les loix faites pour le bonheur d’un peuple libre, des nouveaux Auguste, Antoine et Lépide s’étoient élevés, mais à l’instant ils ont été anéantis. Pères de la patrie fixés vos regards sur la République elle est debout toute entière et restera dans cette attitude tant que les ambitieux qui vouloient l’asservir respireront. Recevez, Législateurs, l’hommage de la re-connoissance de la garde nationale de Privas, elle a toujours chéri la Liberté, mais corne vous, celle fondée sur la vertu et la justice, aussi en levant la massue d’Hercule venés vous de l’affermir pour jamais. Continués Pères de la Patrie vos immortels travaux, la garde nationale de cette commune jure de verser jusqu’à la dernière goutte de son sang pour le maintien de la République une et indivisible et de rester toujours inviolablement attachée à la Convention. Les commandant et officiers de la garde nationale de Privas Damastary (commandant) et 10 autres signatures. e [Les officiers, sous-officiers et gendarmes composant les deux brigades de la cité de Nevers à la Convention nationale, le 21 thermidor an mm Liberté, Egalité, Fraternité ou la Mort Citoyens Représentans, Les événemens du neuf viennent de mettre le comble à votre gloire en assurant le triomphe de la Liberté. Dans cette nuit exécrable, nuit de (42) C 320, pi. 1 316, p. 16 et 17. (43) C 320, pl. 1 316, p. 15.