SÉANCE DU 7 PRAIRIAL AN II (26 MAI 1794) - N° 42 31 « Art. IV. — Les secours seront distribués par les conseils généraux des communes, sous la surveillance des administrations de district. « Art. V. — Les patriotes réfugiés qui se sont retirés à Paris et dans les environs, s’adresseront directement à la commission des secours pour obtenir ceux qui pourront leur être dus, en justifiant des titres qui leur donnent droit à ces secours. « Art. VI. — Les dispositions du présent décret sont déclarées communes aux citoyens qui, en exécution des arrêtés des représentons du peuple ou des ordres militaires, ont dû évacuer les places menacées de siège et se retirer dans l’intérieur; mais les secours ne seront accordés, à cet égard, qu’aux indigens, ou à ceux qui justifieront de leurs besoins. « Art. VII. — L’insertion du présent décret au bulletin tiendra lieu de promulgation. Il en sera, sur-le-champ, adressé une expédition manuscrite à la commission des secours » (1) . 42 Au nom du Comité de salut public, un membre [COUTHON] donne lecture des nouvelles arrivées de l’armée du Nord et de celle de la Moselle; il annonce des prises maritimes. Insertion au bulletin (2). COUTHON : L’assassinat a été mis à l’ordre du jour par nos ennemis; vous, vous y avez mis la justice, la probité et la vertu; les armées y ont mis la victoire. ( Vifs applaudissements ). La Providence a paré ces jours derniers les coups meurtriers que l’assassin, payé par le gouvernement britannique, allait porter sur deux fidèles représentants du peuple. C’est dans ce moment, où des malheurs humainement certains sont écartés par la main invisible qui veille sans cesse sur les destinées de la patrie et des hommes de bien, que les armées du Nord repoussent, battent les ennemis, et que la marine de la République leur enlève leurs bâtiments. ( Nouveaux applaudissements) . Et pendant qu’on présente nos braves guerriers comme des brigands affamés de meutres et de pillages, ils se distinguent par leur bonne conduite, par leur humanité, par la bienfaisance même envers les habitants du pays où ils sont forcés de porter la guerre. (On applaudit). C’est par les poignards que les tyrans veulent détruire la représentation nationale; c’est par des (1) P.V., XXXVIII, 131. Minute de la main de Briez (C 304, pl. 1122, p. 23). Décret n° 9291. Reproduit dans B