580 lAssemblée nationale.] M. Aadler. Il y a un ex-curé, député de cette Assemblé , qui a écrit dans le département de l’Anège les lettres les plus incendiaires. Elles ont été interceptées par une mesure incon-titu-tionnelle sans doute: mais la municipalité de Foix, qui est très patriote, a cru que le sa'ut du peuple l’exigeait. Ces letties contenaient des nouvelles de ce qui se passait dans le Brabant, de M. de Condé, de M. de Bouillé, etc... et on y faisait à peu près le détail de mutes les espérances des contre-révo-lutionnair s, de sorte que l’on a cru devoir se précauti nner contre ceux à qui ces let'res étaient adressées. On a arrêté des prêtres qui partaient alors pour aller en Espagne avec les papiers de Royon, de Grapart ( Rires .), de M llet du Pan, de Montjoye, de Kosoy, des lettres pastorales, des let res de tous les ex-évêques ; il y en avait en un mot 2 charges de cheval : ces gens entête pris et ont été envoyés à la tour de Foix où ils sont encore. Le département, qui n’est pas tout à fait aussi patriote que la municipalité, a trouvé des diifl-cultés, et l’accusaieur public et le tribunal ont envoyé ici à M. le garde des sceaux les détails des fa ts, ne sachant sur quel pied danser afin de connaître comment on tournerait cela. [Rires et applaudissements.) Il y a dans la ville de Pamiers une congrégation formée par les ci-devant jésuites et composée d’artisans. A sa tête sont des prêtres qui ont gagné ces artisans, leur ont fait acquérir l’église des carmes, et ont fait mettre, comme ici aux théatms, Paix et Liberté sur la porte, qu oique au fond ce soit le siège de la révolte. On y fait des complots; on a cherché de plus à susciter les plus cruelles persécutions contre l’évêque constitutionnel, qui est l’homme du monde le plus respectable, plein de veitus, qui fait toutes les fonctions curiales, qui administre tous les sacrements. Ce respectable prélat m’a écrit qu’il était découragé, pa cequ’il [irévoit que ci s gens-là auront le dessus uans l’esprit dn peuple ; qu’ils en ont gagne une partie. La garde nationale est gagnée également en grande partie. On s'attend atout moment à urieexplosion, et même à > ne guéri e civile dans le pays; et cela est d’autant plus dangereux, Me.-shurs, que le département lui-même tergiverse, et met des lenteurs qui prouvent que sa mauvaise volonté u’e.-t point équivoque. Eu conséquence, je demande que l’on prenne pour tous les népadements les mesures que M. le rapporteur propose pour le pays de Gaux ; et pour l’exéeuiion, je demande le renvoi aux comités ecclésiastiques, des rapports et des recherches, qui rapporteront le tout à l’Assemblée. M. Palasne de Champeaux. Il est certain que, dans pl uste rs départements, les p êtres réfractaires causent des troubles singuliers. Dans ie departement de-Côtes-du-Nord, deputsenviron un an et demi, les prêties réfractaires, abusant de la crédulité des paysans, leur ont persuadé que pour obten.r de Dieula conserva ionde leurs anciens prête s, et puur être rétablis dans les droits de leur ancienne religion (ce sont leurs terme-), il fallait faire des processions nocturnes. En conséquence, toutes les nuits, ils s'assemblaient au uomb e de 4 à 5,000