24 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE c [Le conseil général de la commune régénérée de Neufchâtel aux citoyens représentants du peuple français à la Convention nationale, s. <7.] (46) Citoyens Représentans Recevez nos remerciemens de votre nouvelle adresse au peuple français ; trompé depuis long-tems par des intrigants de toute espèce, il avoit besoin de connoitre des vrais amis, qu’il ne comptera plus désormais que par le nombre des hommes probes et vertueux. Conservez, soutenez dignes représentans, le caractère, l’énergie que vous avez montrés depuis le 9 thermidor et bientôt les ennemis de l’interieur seront réduits au mesme sort que les satellites du despotisme partout battus, partout en fuite et bientôt les pervers, les hommes de sang, les héritiers de tous les crimes de Robespierre ne trouveront mesme pas un autre qui veuille les suceder. Comme vous citoyens representans, nous professons « qu’aucune authorité particulière, aucune réunion n’est le peuple, qu’aucune ne doit parler, ne doit agir en son nom » en vous seuls réside la puissance légitimé parceque le peuple qui la possédé essentiellement et indivisement, n’en a fait que vous seuls les depositaires, n’a delegué qu’a vous seuls ses pouvoirs. La Convention, toute la Convention, rien que la Convention tel sera donc constament notre point de ralliement, nous l’avons tous juré individuellement et nous en réitérons le serment. Elle triomphera ou nous périrons. Vive la République, vive la Convention nationale. Suivent une vingtaine de signatures. d [Le conseil général de la commune d’Egalité-sur-Marne, ci-devant Château-Thierry, à la Convention nationale, le 23 vendémiaire an 777] (47) Représentans, C’est à votre active surveillance que nous devons la découverte des projets infâmes de ces êtres sanguinaires et féroces qui vouloient nous ramener à la servitude par la terreur. Votre énergie nous a délivré de ces hommes qui trop longtems sous l’egide sacré des loix se sont alimentés de crimes et abreuvés de sang. La précision de vos plans et le courage des républicains ont enfin purgé le sol de la liberté de ces hordes de brigands armés qui en souilloient la surface. Grâces vous soient rendues. Marchez d’un pas ferme et rapide dans la nouvelle carière que vous avez entrepris de parcourir. Poursuivez à outrance les ennemis du dedans. Vous les connoissez, Représentans, ils sont touché du doigt dans votre adresse au peuple français, il faut que ces vers rongeurs de la fortune publique, ces insêctes venimeux de la société, épars dans la République, soient forcés de se retirer en silence dans leurs repaires ou écrasés de la massuë de la Représentation nationale ; il est tems que l’homme de bien puisse tranquilement se reposer sous l’ombrage du symbole sacré de notre liberté et qu’il jouisse enfin des bienfaits de notre heureuse révolution. Tels sont citoyens Représentans les voeux du conseil général de la commune d’Egalité-sur-Marne cy-devant Château-Thierry. Pour copie conforme. Régnault. Outre signé par le secrétaire, Berthault. e [Le conseil général de la commune du Havre à la Convention nationale, le 19 vendémiaire an 777] (48) Égalité, liberté. Citoïens représentants, Le conseil général de la commune du Havre-Marat, réorganisé par le représentant du peuple Sautereau, s’empresse de vous porter l’expression de ses sentiments. Le bonheur du peuple et le triomphe de la République une, indivisible et démocratique, sont le but de vos immortels travaux ; c’est aussi le voeu de tous les républicains du Havre-Marat. En vain l’intrigue et l’aristocratie s’agitent sous mille formes différentes pour entraver votre marche révolutionnaire. Vous terrasserés cette hidre sans cesse renaissante; et comme vos intrépides armées, vous marcherés au pas de charge contre tous ceux qui oseroient s’opposer à la volonté nationale. Continués, Sages Législateurs, de tenir d’une main vigoureuse les rênes du gouvernement. Les tirans coalisés sont vaincus, les conspirateurs anéantis ; vous avez mis la justice à l’ordre du jour et vous l’y maintiendrés sévèrement. Comptés sur l’inviolable attachement de nos concitoïens et de leurs magistrats pour la représentation nationale; elle fut et sera toujours leur véritable point de ralliement. Vive la République, Vive la Convention nationale. Salut et fraternité. L. Lemesle fils, maire, Raveau. (46) C 323, pl. 1384, p. 31. (47) C 323, pl. 1384, p. 32. (48) C 323, pl. 1384, p. 35.