[Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [2 juillet 1791.] 685 le sort desquels il n’a pas encore pu être statué nominativement, soit par provision, soit d’une manière définitive; il consiste à étendre à l’année 1791 les dispositions des decrets précédemment rendus pour leur procurer des secours. Nous vous proposons entre autres choses, d’accorder 10,000 livres de gratification au carabinier connu sous le nom de général Ligonier. Un membre : J’appuie d’autant plus la motion, que le général Ligonier est âgé de 71 ans, et à charge a sa famille depuis longtemps. Plusieurs membres : Une pension! M. Camus, rapporteur. On ne peut accorder une pension à cet homme parce qu’il est très vieux et qu’il ne pourra rien économiser, au lieu qu il fera de cet argent un emploi utile à sa famille : il en acquerra des biens nationaux et les fera valoir. (Oui! oui!) Voici, d’autre part, Messieurs, ce qui a été rapporté au comité : Françoise Imbert, après avoir servi dans plusieurs régiments, et après avoir mérité des officiers les témoignages les plus recommandables pour sa bravoure et pour sa sagesse, s’était retirée à Bergerac. L’année dernière, Françoise Imbert fut mise à la tête de la garde nationale. Elle a montré aux enfants de la ville l’exercice qu’elle avait autrefois pratiqué; elle a mené ses concitoyens en détachement contre les brigands qui avaient infesté les environs de Bergerac; elle a obtenu de la municipalité les certificats les plus avaniageux qui ont été envoyés au comité des pensions. Après les avoir examinées, il a pensé qu’il était dû une récompense à cette brave femme, comme vous en avez accordé une à une autre femme dans le siège de la Bastille. En conséquence, Mess eurs, le comité des pensions vous propose d’accorder à Françoise Imbert une somme de 400 livres. Voici le projet de décret que le comité vous propose : « L’A