686 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE lieu de leurs séances entre les bustes de Marat et de Chalier. Législateurs, toutes les fois que des factions impies ont menacé vos jours ou la liberté, nous nous sommes offerts en masse pour déffendre l’un et l’autre. Aujourd’hui nous vous renouvelions nos offres, et nous vous jurons qu’il n’y en a pas un parmi nous qui n’imitat Geoffroi. Eprouvez notre zélé, et nos actions surpasseront nos promesses. Restez à votre poste; nous ne sommes libres que depuis qu’il existe une Montagne. Vous avez posé les bases du bonheur public, et vous méritez de terminer la Révolution ». Valéry ( présid .), Guzotiné ( secrét .), Anduze ( secrét .), Bonafous (secret.), Delbos (secrét.). 40 Les administrateurs du district de Marseille félicitent la Convention nationale de ce qu’elle a proclamé cette vérité auguste qui fait la consolation de l’homme juste et l’espérance du citoyen vertueux, l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme; cette vérité sublime, disent-ils, est la mort du fanatisme qui avilit les âmes, et de l’athéisme qui les flétrit; ils ont frémi d’horreur à l’idée du danger qu’a couru la représentation nationale en la personne de deux des plus intrépides défenseurs des droits du peuple. Les yeux de tous les bons patriotes de la République sont fixés sur les scélérats vendus au crime, et tous les bras sont levés pour prévenir leurs attentats. Tremble aussi, ajoutent-ils, peuple féroce d’Albion qui, par la voix d’un ministre non moins féroce, médite et commande tous les crimes. Un cri général s’élève de tous les points de la France; il demande ta destruction, et le jour qui doit la consommer n’est pas éloigné ». Ils terminent en disant : Et toi, Montagne sacrée, remplis les hautes destinées de la République française qu’elle vive à jamais, et qu’Albion périsse. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Marseille , 19 prair. JJ] (2). « Citoyens représentants, Vous l’avez proclamée cette vérité auguste qui fait la consolation de l’homme juste et l’espérance du citoyen vertueux, l’existence d’un Etre Suprême et l’immortalité de l’âme. Cette vérité sublime est la mort du fanatisme qui avilit les âmes et de l’athéisme qui les flétrit. Plus de prétexte à la malveillance pour égarer le peuple sur les attributs de la divinité, ou pour nier l’existence d’un être suprême : la morale d’un peuple juste n’est pas cette fatalité aveugle qui semblerait autoriser les crimes du plus fort sur le plus faible. Le Dieu d’un peuple libre n’est pas aussi le Dieu irascible et cruel des prêtres et des rois qui nous le peignaient à leur image : c’est le père de toute la nature qui nous élève à lui (1) P.V., XXXIX, 360. (2) C 305, pl. 1152, p. 11 et 12. par le sentiment de la reconnaissance et qui nous commande les vertus. Aussi les scélérats qui désespèrent aujourd’hui de nous vaincre par la force, ou de nous subjuguer par l’opinion des préjugés, sont-ils réduits à la dernière ressource du meurtre et de l’assassinat. Représentants, nous avons frémi d’horreur à l’idée du danger qu’a couru la représentation nationale en la personne de deux des plus intrépides défenseurs des droits du peuple; et notre indignation ne peut se mesurer qu’à notre juste impatience d’apprendre le supplice des monstres qui avaient vendu leurs bras sanguinaires au crime. Sans doute ces monstres ont des émules, et leurs coups dirigés contre Robespierre et Collot d’Herbois devaient peut-être se tourner sur le sein de vous tous. Qu’ils tremblent, les scélérats, les yeux de ous les patriotes de la République sont fixés sur eux et tous les bras sont levés pour prévenir leurs attentats. Tremble aussi, peuple féroce d’Albion, qui, par la voix d’un ministre non moins féroce, médite et commande tous les crimes; cm cri général s’élève de tous les points de la France; il demande ta destruction, et le jour qui doit la consommer n’est pas éloigné. Et toi, Montagne sacrée, remplis les hautes destinées de la République française; qu’elle vive à jamais et qu’Albion périsse ! ». Roquemaure, Irissar, Bosq, Blanc, Bousquet, Arnaud, Tougendre, Venturé. 41 La société populaire régénérée de Marseille félicite la Convention nationale sur ses travaux, et sur les nouveaux dangers auxquels la représentation nationale a échappé, elle l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Marseille , 14 prair. II] (2). « Citoyens Représentans, Les poignards s’aiguisent, les poisons se distillent, les armes à feu sont mises en œuvre. L’autrichien, l’anglois furieux et feroces, le lâche espagnol, et leurs indignes (un blanc), ont juré d’annéantir, sous l’ecume de leur rage ,1a justice et la probité que vous avez mis à l’ordre du jour, mais l’Eternel, l’Etre Suprême, auquel vous avez rendu au nom de la nation l’hommage le plus pur, d’un signe a déjoué, dévoilé et puni leurs forfaits. Ils périront jusqu’au dernier ces vils agens des tirans coalisés et du vice au desespoir, l’abyme sans fin les engloutira tous dans la nuit de l’immensité. Représentans, 25 millions d’individus ont les yeux ouverts sur vous. Votre garde est confiée à tous nos frères qui vous environnent, aux patriotes qui seuls reconnoissent la vertu et la justice. Le doigt vengeur du Tout Puissant a écarté d’autour de vos lumières les ténèbres de la mort. Nous ne vous en adressons pas notre félicitation. Nous (1) P.V., XXXIX, 360. (2) C 306, pl. 1166, p. 9. 686 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE lieu de leurs séances entre les bustes de Marat et de Chalier. Législateurs, toutes les fois que des factions impies ont menacé vos jours ou la liberté, nous nous sommes offerts en masse pour déffendre l’un et l’autre. Aujourd’hui nous vous renouvelions nos offres, et nous vous jurons qu’il n’y en a pas un parmi nous qui n’imitat Geoffroi. Eprouvez notre zélé, et nos actions surpasseront nos promesses. Restez à votre poste; nous ne sommes libres que depuis qu’il existe une Montagne. Vous avez posé les bases du bonheur public, et vous méritez de terminer la Révolution ». Valéry ( présid .), Guzotiné ( secrét .), Anduze ( secrét .), Bonafous (secret.), Delbos (secrét.). 40 Les administrateurs du district de Marseille félicitent la Convention nationale de ce qu’elle a proclamé cette vérité auguste qui fait la consolation de l’homme juste et l’espérance du citoyen vertueux, l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme; cette vérité sublime, disent-ils, est la mort du fanatisme qui avilit les âmes, et de l’athéisme qui les flétrit; ils ont frémi d’horreur à l’idée du danger qu’a couru la représentation nationale en la personne de deux des plus intrépides défenseurs des droits du peuple. Les yeux de tous les bons patriotes de la République sont fixés sur les scélérats vendus au crime, et tous les bras sont levés pour prévenir leurs attentats. Tremble aussi, ajoutent-ils, peuple féroce d’Albion qui, par la voix d’un ministre non moins féroce, médite et commande tous les crimes. Un cri général s’élève de tous les points de la France; il demande ta destruction, et le jour qui doit la consommer n’est pas éloigné ». Ils terminent en disant : Et toi, Montagne sacrée, remplis les hautes destinées de la République française qu’elle vive à jamais, et qu’Albion périsse. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Marseille , 19 prair. JJ] (2). « Citoyens représentants, Vous l’avez proclamée cette vérité auguste qui fait la consolation de l’homme juste et l’espérance du citoyen vertueux, l’existence d’un Etre Suprême et l’immortalité de l’âme. Cette vérité sublime est la mort du fanatisme qui avilit les âmes et de l’athéisme qui les flétrit. Plus de prétexte à la malveillance pour égarer le peuple sur les attributs de la divinité, ou pour nier l’existence d’un être suprême : la morale d’un peuple juste n’est pas cette fatalité aveugle qui semblerait autoriser les crimes du plus fort sur le plus faible. Le Dieu d’un peuple libre n’est pas aussi le Dieu irascible et cruel des prêtres et des rois qui nous le peignaient à leur image : c’est le père de toute la nature qui nous élève à lui (1) P.V., XXXIX, 360. (2) C 305, pl. 1152, p. 11 et 12. par le sentiment de la reconnaissance et qui nous commande les vertus. Aussi les scélérats qui désespèrent aujourd’hui de nous vaincre par la force, ou de nous subjuguer par l’opinion des préjugés, sont-ils réduits à la dernière ressource du meurtre et de l’assassinat. Représentants, nous avons frémi d’horreur à l’idée du danger qu’a couru la représentation nationale en la personne de deux des plus intrépides défenseurs des droits du peuple; et notre indignation ne peut se mesurer qu’à notre juste impatience d’apprendre le supplice des monstres qui avaient vendu leurs bras sanguinaires au crime. Sans doute ces monstres ont des émules, et leurs coups dirigés contre Robespierre et Collot d’Herbois devaient peut-être se tourner sur le sein de vous tous. Qu’ils tremblent, les scélérats, les yeux de ous les patriotes de la République sont fixés sur eux et tous les bras sont levés pour prévenir leurs attentats. Tremble aussi, peuple féroce d’Albion, qui, par la voix d’un ministre non moins féroce, médite et commande tous les crimes; cm cri général s’élève de tous les points de la France; il demande ta destruction, et le jour qui doit la consommer n’est pas éloigné. Et toi, Montagne sacrée, remplis les hautes destinées de la République française; qu’elle vive à jamais et qu’Albion périsse ! ». Roquemaure, Irissar, Bosq, Blanc, Bousquet, Arnaud, Tougendre, Venturé. 41 La société populaire régénérée de Marseille félicite la Convention nationale sur ses travaux, et sur les nouveaux dangers auxquels la représentation nationale a échappé, elle l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Marseille , 14 prair. II] (2). « Citoyens Représentans, Les poignards s’aiguisent, les poisons se distillent, les armes à feu sont mises en œuvre. L’autrichien, l’anglois furieux et feroces, le lâche espagnol, et leurs indignes (un blanc), ont juré d’annéantir, sous l’ecume de leur rage ,1a justice et la probité que vous avez mis à l’ordre du jour, mais l’Eternel, l’Etre Suprême, auquel vous avez rendu au nom de la nation l’hommage le plus pur, d’un signe a déjoué, dévoilé et puni leurs forfaits. Ils périront jusqu’au dernier ces vils agens des tirans coalisés et du vice au desespoir, l’abyme sans fin les engloutira tous dans la nuit de l’immensité. Représentans, 25 millions d’individus ont les yeux ouverts sur vous. Votre garde est confiée à tous nos frères qui vous environnent, aux patriotes qui seuls reconnoissent la vertu et la justice. Le doigt vengeur du Tout Puissant a écarté d’autour de vos lumières les ténèbres de la mort. Nous ne vous en adressons pas notre félicitation. Nous (1) P.V., XXXIX, 360. (2) C 306, pl. 1166, p. 9. SÉANCE DU 29 PRAIRIAL AN II (8 JUIN 1794) - N08 42 A 44 687 rendons grâces à la Divinité qui protégea toujours ses amis. N’en rester que plus fermes à votre poste. Que la Sainte Montagne fière de vous porter lance les foudres de la loi autour d’elle, et que sa lave terrible pour les mechans, embrasse, consume et réduise en cendres ces prôneurs de l’ahéisme, de l’immoralité et du Royalisme ! Conservez votre calme, et prononcez vos décrets : nos bras armés sur les frontières, sauront franchir les mers, et les exécuter au milieu de Londres, Vienne, Madrid et Turin. Le Colosse de la liberté se meut et son seul poid doit écraser ces monstres couronnés, que le crime seul alimente et protège. La société populaire régénérée de Marseille, a frémi quelques minutes, saisie d’horreur, et bientôt rassurée, elle a partagé votre calme. Pleine de confiance en la surveillance des vrais et bons sans culottes parisiens, elle vous offre ses vœux ardens, si vous agréez qu’elle puisse en masse honorer ses peres et les représentans de la Nation ». Giraud ( présid .), Maillet ainé, Carle, Cha-ronnier, Boutin (secret.), B. J. Bellon (secret), Jouve cadet [et 3 signatures illisibles.] 42 Les administrateurs du département de police de Paris font passer le total des détenus dans les maisons de justice, d’arrêt et de détention du département de Paris; le nombre est de 7409. Insertion au bulletin, et renvoi au comité de sûreté générale (1). [Comm. de Paris , 28 prair. II. Etat des détenus ] (2). Grande Force .......................... 688 Petite Force ............................ 305 Sainte Pélagie .......................... 207 Madelonnettes ........................... 298 Montprin ................................ 76 Abbaye ................................. 106 Bicêtre .................................. 925 à la Salpêtrière ........................ 370 Chambres d’arrêt, à la Mairie .......... 72 Fermes .................................. 47 Luxembourg ............................. 859 Maison de suspicion, rue de la Bourbe . . 534 Brunet, rue de Buffon .................. 38 Picpus, Frg S* Antoine .................. 206 Réfectoire de l’Abbaye .................. 139 Caserne des P.P ......................... 177 Les Anglaises, rue S‘ Victor ............ 152 Les Anglaises, r. de Loursine .......... 137 Caserne, r. de Sève ...... . ............. 134 Les Carmes, r. de Vaugirard ............ 346 Vincennes ............................... 370 Les Anglaises, frg S‘ Antoine .......... 84 Coignard, à Picpus .................... 59 Ecossais, r. des fossés S‘ Victor ........ 104 S* Lazare, frg S* Lazare ................ 685 Picquenot, r. de Bercy .................. 35 Geoffroy, folie Renaud .................. 23 (1) P.V., XXXIX, 361. (2) C 305, pl. 1152, p. 13. Belhomme, r. Charonne, n° 70 .......... 102 Bénédictins anglais, rue de l’Observatoire 131 Total général : ................ 7409 43 Le vérificateur-général des assignats prévient la Convention nationale qu’il sera brûlé aujourd’hui, au local aux ci-devant Capucines, la somme de 21 millions en assignats, provenant des domaines nationaux, et recettes extraordinaires, lesquels joints aux 2 milliards 28 millions déjà brûlés, forment un total de 2 milliards 149 millions. Insertion au bulletin, et renvoi au comité des finances (1). [Paris, 29 prair. II] (2). « Citoyen président, Je te prie de prévenir la Convention nationale qu’il sera brûlé aujourd’hui, au local des ci-devant Capucins la somme de 21 millions en assignats provenant des domaines nationaux et recettes extraordinaires, lesquels joints aux 2 milliards 128 millions déjà brûlés forment un total de 2 milliards 149 millions ». Deperey. 44 Les membres du conseil-général de la commune de Douay, département du Nord, félicitent la Convention nationale sur son décret du 18 floréal, qui reconnoit l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme; ils donnent le détail de la fête qui a été célébrée dans cette commune le 20 prairial, et rappellent toutes les preuves de civisme et de dévouement à la patrie données par les citoyens de cette même commune, le nombre de défenseurs qu’elle a fournis, les habillemens, le linge, les souliers offerts en dons patriotiques pour les besoins de l’armée; le salpêtre qui s’est fabriqué aussi-tôt que le besoin a été connu; le dépouillement entier de leurs cuivres rouges, pour couler l’instrument vengeur qui doit lancer la foudre; 8.000 livres de cuivre qui ont été ainsi apportées sur l’autel de la patrie; 25.000 livres de vieux linge donné aux patriotes qui manquoient de matières; enfin, cette commune est une des premières qui a dépouillé les temples du dieu de la colère et de la vengeance des ornemens scandaleux surpris à la bonne foi par l’hypocrisie. Ils terminent par inviter la Convention à rester à son poste. « Montez à grands pas, disent-ils vers l’immortalité; vous avez eu le courage de vous en ouvrir la route à travers mille dangers, rien ne vous arrêtera. Que la justice et la vertu (1) P.V., XXXIX, 361. B‘", 1er mess.; M.U., XL, 455; J. Mont., n° 425; J. Lois, n° 627; C. Eg., n° 668; Ann. patr., n° DXXXIII; Audit, nat., n° 630 (sic pour 632); J. S.-Culottes, n° 491; J. Perlet, n° 636. (2) C 304, pl. 1131, p. 17. SÉANCE DU 29 PRAIRIAL AN II (8 JUIN 1794) - N08 42 A 44 687 rendons grâces à la Divinité qui protégea toujours ses amis. N’en rester que plus fermes à votre poste. Que la Sainte Montagne fière de vous porter lance les foudres de la loi autour d’elle, et que sa lave terrible pour les mechans, embrasse, consume et réduise en cendres ces prôneurs de l’ahéisme, de l’immoralité et du Royalisme ! Conservez votre calme, et prononcez vos décrets : nos bras armés sur les frontières, sauront franchir les mers, et les exécuter au milieu de Londres, Vienne, Madrid et Turin. Le Colosse de la liberté se meut et son seul poid doit écraser ces monstres couronnés, que le crime seul alimente et protège. La société populaire régénérée de Marseille, a frémi quelques minutes, saisie d’horreur, et bientôt rassurée, elle a partagé votre calme. Pleine de confiance en la surveillance des vrais et bons sans culottes parisiens, elle vous offre ses vœux ardens, si vous agréez qu’elle puisse en masse honorer ses peres et les représentans de la Nation ». Giraud ( présid .), Maillet ainé, Carle, Cha-ronnier, Boutin (secret.), B. J. Bellon (secret), Jouve cadet [et 3 signatures illisibles.] 42 Les administrateurs du département de police de Paris font passer le total des détenus dans les maisons de justice, d’arrêt et de détention du département de Paris; le nombre est de 7409. Insertion au bulletin, et renvoi au comité de sûreté générale (1). [Comm. de Paris , 28 prair. II. Etat des détenus ] (2). Grande Force .......................... 688 Petite Force ............................ 305 Sainte Pélagie .......................... 207 Madelonnettes ........................... 298 Montprin ................................ 76 Abbaye ................................. 106 Bicêtre .................................. 925 à la Salpêtrière ........................ 370 Chambres d’arrêt, à la Mairie .......... 72 Fermes .................................. 47 Luxembourg ............................. 859 Maison de suspicion, rue de la Bourbe . . 534 Brunet, rue de Buffon .................. 38 Picpus, Frg S* Antoine .................. 206 Réfectoire de l’Abbaye .................. 139 Caserne des P.P ......................... 177 Les Anglaises, rue S‘ Victor ............ 152 Les Anglaises, r. de Loursine .......... 137 Caserne, r. de Sève ...... . ............. 134 Les Carmes, r. de Vaugirard ............ 346 Vincennes ............................... 370 Les Anglaises, frg S‘ Antoine .......... 84 Coignard, à Picpus .................... 59 Ecossais, r. des fossés S‘ Victor ........ 104 S* Lazare, frg S* Lazare ................ 685 Picquenot, r. de Bercy .................. 35 Geoffroy, folie Renaud .................. 23 (1) P.V., XXXIX, 361. (2) C 305, pl. 1152, p. 13. Belhomme, r. Charonne, n° 70 .......... 102 Bénédictins anglais, rue de l’Observatoire 131 Total général : ................ 7409 43 Le vérificateur-général des assignats prévient la Convention nationale qu’il sera brûlé aujourd’hui, au local aux ci-devant Capucines, la somme de 21 millions en assignats, provenant des domaines nationaux, et recettes extraordinaires, lesquels joints aux 2 milliards 28 millions déjà brûlés, forment un total de 2 milliards 149 millions. Insertion au bulletin, et renvoi au comité des finances (1). [Paris, 29 prair. II] (2). « Citoyen président, Je te prie de prévenir la Convention nationale qu’il sera brûlé aujourd’hui, au local des ci-devant Capucins la somme de 21 millions en assignats provenant des domaines nationaux et recettes extraordinaires, lesquels joints aux 2 milliards 128 millions déjà brûlés forment un total de 2 milliards 149 millions ». Deperey. 44 Les membres du conseil-général de la commune de Douay, département du Nord, félicitent la Convention nationale sur son décret du 18 floréal, qui reconnoit l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme; ils donnent le détail de la fête qui a été célébrée dans cette commune le 20 prairial, et rappellent toutes les preuves de civisme et de dévouement à la patrie données par les citoyens de cette même commune, le nombre de défenseurs qu’elle a fournis, les habillemens, le linge, les souliers offerts en dons patriotiques pour les besoins de l’armée; le salpêtre qui s’est fabriqué aussi-tôt que le besoin a été connu; le dépouillement entier de leurs cuivres rouges, pour couler l’instrument vengeur qui doit lancer la foudre; 8.000 livres de cuivre qui ont été ainsi apportées sur l’autel de la patrie; 25.000 livres de vieux linge donné aux patriotes qui manquoient de matières; enfin, cette commune est une des premières qui a dépouillé les temples du dieu de la colère et de la vengeance des ornemens scandaleux surpris à la bonne foi par l’hypocrisie. Ils terminent par inviter la Convention à rester à son poste. « Montez à grands pas, disent-ils vers l’immortalité; vous avez eu le courage de vous en ouvrir la route à travers mille dangers, rien ne vous arrêtera. Que la justice et la vertu (1) P.V., XXXIX, 361. B‘", 1er mess.; M.U., XL, 455; J. Mont., n° 425; J. Lois, n° 627; C. Eg., n° 668; Ann. patr., n° DXXXIII; Audit, nat., n° 630 (sic pour 632); J. S.-Culottes, n° 491; J. Perlet, n° 636. (2) C 304, pl. 1131, p. 17.