146 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE vaisseau de la République, dans le calme comme au milieu des tempêtes. S. et F. Thierry, Aubert, Bouvet, Dumazert, Jacques Grandin, Bellisle, Hebert [et 2 signatures illisibles]. 44 Encore une fois, écrivent à la Convention nationale les administrateurs du district de Noyon (1), vous avez bien mérité de la patrie; une faction dominatrice, la vertu dans la bouche, le crime dans le cœur, menaçoit la liberté française et la représentation nationale; vous avez vu la vérité, et les coupables ont été anéantis. Continuez, représentans, nous mourrons tous plutôt que de laisser manquer à la représentation nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Les adminn et l’agent nat. du distr. de Noyon à la Conu.; Noyon, 11 therm. II\ (3). Représentans, Encore une fois, vous avez bien mérité de la patrie ! Une faction dominatrice, la vertu dans la bouche, le crime dans le cœur, menaçoit la liberté française et la représentation nationale. Vous avez vu la vérité... Les coupables sont tombés sous le glaive de la loi. Vous deffendés les droits de la nature; la nature entière vous deffendra. Ainsi périront tous les traîtres. Despotes, voici votre dernière heure ! Vos armées sont battues, vos conspirateurs découverts. Peuples de la terre, connoissez les monstres qui vous dévorent : les rois, les ambitieux; le Français libre vous les fait connaître et vous découvre leurs crimes. Levez-vous... Ils disparoitront. Citoyens représentans, recevez nos félicitations. C’est en notre nom, c’est au nom des administrés de ce district, que nous vous parlons. Que rien n’arrête votre marche révolutionnaire... Que rien n’arrête la punition des traîtres. Nous mourrons tous plutôt que de laisser manquer à la représentation nationale; Oui, nous mourrons tous, plutôt que de laisser porter atteinte à la liberté, à l’unité et à l’indivisibilité de la République. Tels sont nos sermens; rien ne nous rendra parjures. Cordougnou, Hebert, Dautier, Dortu, Guibert ( agent nat.), Leucru [et 3 signatures illisibles], 45 Sous le masque du patriotisme, disent les membres du comité de surveillance de la commune d’Orléans (4) un Catilina moderne (1) Oise. (2) P.-V., XLIII, 23. Mentionné par B"1, 26 therm. (2e suppl1). (3) C 312, pl. 1242, p. 40. (4) Loiret. vouloit s’emparer de l’autorité souveraine.,, Mais grâces à la Convention nationale, les Français restent libres. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Orléans, 12 therm. Il] (2) La plus horrible des conjurations est déjouée. Les conspirateurs ont subi la peine due à leurs forfaits, et la patrie est sauvée. C’en était fait de la liberté. Un Catilina moderne, sous le masque du patriotisme, voulait s’emparer de l’autorité souveraine et s’ériger en tiran, Comme Cromwel, il prêchait l’austérité des mœurs; comme lui, il avait toujours les mots de vertu à la bouche; et, nouveaux tigres altérés de sang, ses complices et lui allaient encombrer la liberté sous des monceaux de cadavres. Mais, grâces à la Convention nationale, les Français restent libres. Les conjurés ont tremblé devant la fermeté des représentans du peuple, et ils ne sont plus. Nous vous félicitons de votre énergie. Vous avez montré celle de vrais républicains. Le despotisme le plus affreux allait s’établir, et vous l’avez renversé. S. et F. Bigoteau, Brouille, Barruel, Cl. Renaut (se-crét.), Courant ( présid ), Parard, Chabault, Beauvallet, Morava, Vedy, Mavois, Mannand ( greffier-exp[éditionnai]re ). 46 Le citoyen Moline fait hommage à la Convention nationale d’un prologue et d’un hymne qu’il a ajoutés à la sans-culotide du 10 août pour l’ouverture du théâtre de l’opéra national. Mention honorable, et renvoi au comité d’instruction publique (3). 47 Les administrateurs du district d’Etam-pes (4) invitent la Convention nationale à montrer contre le reste des conspirateurs la même énergie que contre les Cromwels modernes; ils protestent, d’ailleurs, de mourir pour elle. Mention honorable, insertion au bulletin (5). (1) P.-V., XLIII, 23. Mentionné par B1", 26 therm. (2 suppl1)- (2) C 312, pl. 1242, p. 39. (3) P.-V., XLIII, 23. ffn, 25 therm. (2e suppl1); Mess. Soir. n° 715. (4) Seine-et-Oise. (5) P.-V., XLIII, 23. Mentionné par Bm, 26 therm. (2 suppl1)- 146 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE vaisseau de la République, dans le calme comme au milieu des tempêtes. S. et F. Thierry, Aubert, Bouvet, Dumazert, Jacques Grandin, Bellisle, Hebert [et 2 signatures illisibles]. 44 Encore une fois, écrivent à la Convention nationale les administrateurs du district de Noyon (1), vous avez bien mérité de la patrie; une faction dominatrice, la vertu dans la bouche, le crime dans le cœur, menaçoit la liberté française et la représentation nationale; vous avez vu la vérité, et les coupables ont été anéantis. Continuez, représentans, nous mourrons tous plutôt que de laisser manquer à la représentation nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Les adminn et l’agent nat. du distr. de Noyon à la Conu.; Noyon, 11 therm. II\ (3). Représentans, Encore une fois, vous avez bien mérité de la patrie ! Une faction dominatrice, la vertu dans la bouche, le crime dans le cœur, menaçoit la liberté française et la représentation nationale. Vous avez vu la vérité... Les coupables sont tombés sous le glaive de la loi. Vous deffendés les droits de la nature; la nature entière vous deffendra. Ainsi périront tous les traîtres. Despotes, voici votre dernière heure ! Vos armées sont battues, vos conspirateurs découverts. Peuples de la terre, connoissez les monstres qui vous dévorent : les rois, les ambitieux; le Français libre vous les fait connaître et vous découvre leurs crimes. Levez-vous... Ils disparoitront. Citoyens représentans, recevez nos félicitations. C’est en notre nom, c’est au nom des administrés de ce district, que nous vous parlons. Que rien n’arrête votre marche révolutionnaire... Que rien n’arrête la punition des traîtres. Nous mourrons tous plutôt que de laisser manquer à la représentation nationale; Oui, nous mourrons tous, plutôt que de laisser porter atteinte à la liberté, à l’unité et à l’indivisibilité de la République. Tels sont nos sermens; rien ne nous rendra parjures. Cordougnou, Hebert, Dautier, Dortu, Guibert ( agent nat.), Leucru [et 3 signatures illisibles], 45 Sous le masque du patriotisme, disent les membres du comité de surveillance de la commune d’Orléans (4) un Catilina moderne (1) Oise. (2) P.-V., XLIII, 23. Mentionné par B"1, 26 therm. (2e suppl1). (3) C 312, pl. 1242, p. 40. (4) Loiret. vouloit s’emparer de l’autorité souveraine.,, Mais grâces à la Convention nationale, les Français restent libres. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Orléans, 12 therm. Il] (2) La plus horrible des conjurations est déjouée. Les conspirateurs ont subi la peine due à leurs forfaits, et la patrie est sauvée. C’en était fait de la liberté. Un Catilina moderne, sous le masque du patriotisme, voulait s’emparer de l’autorité souveraine et s’ériger en tiran, Comme Cromwel, il prêchait l’austérité des mœurs; comme lui, il avait toujours les mots de vertu à la bouche; et, nouveaux tigres altérés de sang, ses complices et lui allaient encombrer la liberté sous des monceaux de cadavres. Mais, grâces à la Convention nationale, les Français restent libres. Les conjurés ont tremblé devant la fermeté des représentans du peuple, et ils ne sont plus. Nous vous félicitons de votre énergie. Vous avez montré celle de vrais républicains. Le despotisme le plus affreux allait s’établir, et vous l’avez renversé. S. et F. Bigoteau, Brouille, Barruel, Cl. Renaut (se-crét.), Courant ( présid ), Parard, Chabault, Beauvallet, Morava, Vedy, Mavois, Mannand ( greffier-exp[éditionnai]re ). 46 Le citoyen Moline fait hommage à la Convention nationale d’un prologue et d’un hymne qu’il a ajoutés à la sans-culotide du 10 août pour l’ouverture du théâtre de l’opéra national. Mention honorable, et renvoi au comité d’instruction publique (3). 47 Les administrateurs du district d’Etam-pes (4) invitent la Convention nationale à montrer contre le reste des conspirateurs la même énergie que contre les Cromwels modernes; ils protestent, d’ailleurs, de mourir pour elle. Mention honorable, insertion au bulletin (5). (1) P.-V., XLIII, 23. Mentionné par B1", 26 therm. (2 suppl1)- (2) C 312, pl. 1242, p. 39. (3) P.-V., XLIII, 23. ffn, 25 therm. (2e suppl1); Mess. Soir. n° 715. (4) Seine-et-Oise. (5) P.-V., XLIII, 23. Mentionné par Bm, 26 therm. (2 suppl1)- SÉANCE DU 17 THERMIDOR AN II (4 AOÛT 1794) - Nos 48-49 147 [ Les administrateurs et l’agent nat. du distr. d’Etampes, à la Conv.; (séance du 11 therm. WHi) La République doit encore une fois son salut à l’énergie sublime de ses représentans fidels. Un nouveau Catilina préparait des fers au peuple émule des Romains. Plus hypocrite, plus rafiné que son modèle, il avait usurpé, par de fausses vertus, une réputation mensongère. Le voile est déchiré : votre attitude vigoureuse a fait pâlir le crime sur son front imposteur; son audace est tombée devant vos regards sévères; ainsi tomberont tous ceux qui seraient assez audacieux pour marcher sur les pas des conspirateurs. Conservez, législateurs, ce courage qui fait pâlir les factieux : le peuple français qui vous a fait dépositaire de ses intérêts les plus chers, a fondé sur vous toutes ses espérances. La Convention est le grand étendart national, auquel se rallient tous les amans de la liberté, de tous les points de la République; les tirans voudraient, en vain, le déchirer : les patriotes le défendront jusqu’au dernier soupir. Vive la république, vive la Convention nationale ! Geromie, Boullart, Gourdin, Levasseur, Lamy, Baron De Lile ( agent nat.), Gamet, Gaudion, E. Rosnier ( secrét .). 48 Le conseil général de la commune de Reims (2) rend grâce à la Convention nationale d’avoir gardé avec tant de courage le dépôt sacré de la liberté française contre de nouveaux Cromwels. Il proteste de ne recon-noître jamais que la Convention nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Les maire et membres du conseil gal de la comm. de Reims, à la Conu.; Reims, 12 therm. II\ (4) Citoyens Représentants, Une conjuration nouvelle contre la souveraineté nationale et la liberté du peuple existait dans votre sein; quelques-uns d’entre vous ont porté l’audace jusqu’à vouloir usurper une souveraineté dont l’exercice momentané n’a été confié qu’à la Convention entière. Sans doute ils n’existent plus, ces triumvirs modernes. Non, vous n’oublierez pas que vous êtes tous responsables à vos mandants du dépôt sacré qu’ils vous ont fait. Que le glaive national ne cesse donc de se promener horisontalement sur toutes les têtes, pour abattre ce qui voudrait s’élever au-dessus du niveau commun. Liberté, égalité, République une et indivisible, voilà ce que vous devez maintenir. Et nous, nous jurons de ne reconnaître pour pouvoirs légitimes, que (1) C 312, pl. 1242, p. 38. (2) Marne. (3) P.-V., XLIII, 23. Mentionné dans Bm, 26 therm. (2e suppl1). (4) C 312, pl. 1242, p. 37. la Convention nationale, dépositaire de la souveraineté du peuple, de n’obéir qu’aux décrets émanés d’elle, et de la défendre contre quiconque voudrait porter atteinte à sa sûreté, à sa liberté. Vive la Convention ! S. et F. Marion (maire), Coûtiez, Jacquemart, Bastien Leroy, Gérard Trousseau, Bertrand, Maîrens J. B., Coûtiez l’aîné, Daprement, Carré, Paruite, Lefranc, Molinet, Martin, Godinot Le Large ( agent nat.), Legrand David, Bouvois, Rousseau, Hîrtu Brutus et Bertrand, Benoist Gué-lou, Geruzeils, Muiron, Citry, Herend, Champagne, C. Gardonnet, Savoy De Béloy, Joltrois Rousseau, Alphonse Petit, Henriot Trousson [et 2 signatures illisibles], 49 La commune de Soissons (1) témoigne à la Convention nationale toute son horreur du crime de l’infâme Robespierre et complices. Un tel forfait nous étonne, dit-elle, mais ne nous abat point; nos bras sont à vous pour combattre les usurpateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Soissons, 12 therm. II\ (3). Citoyens représentans, Oui, nous frémissons avec vous d’horreur et d’indignation... Encore un attentat à la liberté de notre chère patrie ! Quoi ! Tandis que, dirigées par vous, nos armées victorieuses sur tous les points de la République française font mordre la poussière à des hordes d’esclaves sans nombre, tandis que nos héros républicains repoussent ces bêtes féroces jusqu’au fond de leurs repaires, il se trouve encore en France, au sein même de la représentation nationale, des hommes, des monstres qui osent tramer votre perte, il s’en trouve encore qui osent seconder, qui osent promettre d’effectuer le barbare projet de vous égorger ! O hipocrisie ! Des hommes dont l’expression brûlait du feu du plus pur patriotisme, cachaient tant de noirceur ! Ce forfait nous étonne et ne nous abat point, citoyens représentans. La fermeté dont vous avez donné tant d’exemples, est devenue la vertu caractéristique de la nation. Grâces à l’Etre suprême qui veille sur nos destinées, vous avez échappé aux coups meurtriers que l’on vous préparait; les coupables n’échapperont pas à notre juste vengeance. Que le glaive national abatte toutes ces têtes, et que le bruit de leur crime et de leur chûte fasse trembler quiconque serait capable de concevoir un dessein aussi sacrilège. Pour vous, toujours inébranlables à votre poste, vous sauverez la patrie. Telle est la (1) Aisne. (2) P.-V., XLIII, 23. Mentionné par Bn, 26 therm. (2e suppf). (3) C 315, pl. 1260, p. 15. SÉANCE DU 17 THERMIDOR AN II (4 AOÛT 1794) - Nos 48-49 147 [ Les administrateurs et l’agent nat. du distr. d’Etampes, à la Conv.; (séance du 11 therm. WHi) La République doit encore une fois son salut à l’énergie sublime de ses représentans fidels. Un nouveau Catilina préparait des fers au peuple émule des Romains. Plus hypocrite, plus rafiné que son modèle, il avait usurpé, par de fausses vertus, une réputation mensongère. Le voile est déchiré : votre attitude vigoureuse a fait pâlir le crime sur son front imposteur; son audace est tombée devant vos regards sévères; ainsi tomberont tous ceux qui seraient assez audacieux pour marcher sur les pas des conspirateurs. Conservez, législateurs, ce courage qui fait pâlir les factieux : le peuple français qui vous a fait dépositaire de ses intérêts les plus chers, a fondé sur vous toutes ses espérances. La Convention est le grand étendart national, auquel se rallient tous les amans de la liberté, de tous les points de la République; les tirans voudraient, en vain, le déchirer : les patriotes le défendront jusqu’au dernier soupir. Vive la république, vive la Convention nationale ! Geromie, Boullart, Gourdin, Levasseur, Lamy, Baron De Lile ( agent nat.), Gamet, Gaudion, E. Rosnier ( secrét .). 48 Le conseil général de la commune de Reims (2) rend grâce à la Convention nationale d’avoir gardé avec tant de courage le dépôt sacré de la liberté française contre de nouveaux Cromwels. Il proteste de ne recon-noître jamais que la Convention nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Les maire et membres du conseil gal de la comm. de Reims, à la Conu.; Reims, 12 therm. II\ (4) Citoyens Représentants, Une conjuration nouvelle contre la souveraineté nationale et la liberté du peuple existait dans votre sein; quelques-uns d’entre vous ont porté l’audace jusqu’à vouloir usurper une souveraineté dont l’exercice momentané n’a été confié qu’à la Convention entière. Sans doute ils n’existent plus, ces triumvirs modernes. Non, vous n’oublierez pas que vous êtes tous responsables à vos mandants du dépôt sacré qu’ils vous ont fait. Que le glaive national ne cesse donc de se promener horisontalement sur toutes les têtes, pour abattre ce qui voudrait s’élever au-dessus du niveau commun. Liberté, égalité, République une et indivisible, voilà ce que vous devez maintenir. Et nous, nous jurons de ne reconnaître pour pouvoirs légitimes, que (1) C 312, pl. 1242, p. 38. (2) Marne. (3) P.-V., XLIII, 23. Mentionné dans Bm, 26 therm. (2e suppl1). (4) C 312, pl. 1242, p. 37. la Convention nationale, dépositaire de la souveraineté du peuple, de n’obéir qu’aux décrets émanés d’elle, et de la défendre contre quiconque voudrait porter atteinte à sa sûreté, à sa liberté. Vive la Convention ! S. et F. Marion (maire), Coûtiez, Jacquemart, Bastien Leroy, Gérard Trousseau, Bertrand, Maîrens J. B., Coûtiez l’aîné, Daprement, Carré, Paruite, Lefranc, Molinet, Martin, Godinot Le Large ( agent nat.), Legrand David, Bouvois, Rousseau, Hîrtu Brutus et Bertrand, Benoist Gué-lou, Geruzeils, Muiron, Citry, Herend, Champagne, C. Gardonnet, Savoy De Béloy, Joltrois Rousseau, Alphonse Petit, Henriot Trousson [et 2 signatures illisibles], 49 La commune de Soissons (1) témoigne à la Convention nationale toute son horreur du crime de l’infâme Robespierre et complices. Un tel forfait nous étonne, dit-elle, mais ne nous abat point; nos bras sont à vous pour combattre les usurpateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Soissons, 12 therm. II\ (3). Citoyens représentans, Oui, nous frémissons avec vous d’horreur et d’indignation... Encore un attentat à la liberté de notre chère patrie ! Quoi ! Tandis que, dirigées par vous, nos armées victorieuses sur tous les points de la République française font mordre la poussière à des hordes d’esclaves sans nombre, tandis que nos héros républicains repoussent ces bêtes féroces jusqu’au fond de leurs repaires, il se trouve encore en France, au sein même de la représentation nationale, des hommes, des monstres qui osent tramer votre perte, il s’en trouve encore qui osent seconder, qui osent promettre d’effectuer le barbare projet de vous égorger ! O hipocrisie ! Des hommes dont l’expression brûlait du feu du plus pur patriotisme, cachaient tant de noirceur ! Ce forfait nous étonne et ne nous abat point, citoyens représentans. La fermeté dont vous avez donné tant d’exemples, est devenue la vertu caractéristique de la nation. Grâces à l’Etre suprême qui veille sur nos destinées, vous avez échappé aux coups meurtriers que l’on vous préparait; les coupables n’échapperont pas à notre juste vengeance. Que le glaive national abatte toutes ces têtes, et que le bruit de leur crime et de leur chûte fasse trembler quiconque serait capable de concevoir un dessein aussi sacrilège. Pour vous, toujours inébranlables à votre poste, vous sauverez la patrie. Telle est la (1) Aisne. (2) P.-V., XLIII, 23. Mentionné par Bn, 26 therm. (2e suppf). (3) C 315, pl. 1260, p. 15.