[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. 44 brumaire an II 275 L J I 4 novembre 1793 Voltz père, cafetier ................. 10,000 Bourgard, à la Yille affranchie . . ..... 130,000 Ostriett, avoué ................... . 20,000 Blessig, professeur ................. 8,000 Veuve Murald ..................... 20,000 Veuve Kaimpfer ........... ........ 80,000 Bader, marchand de drap ........... 70,000 Spielmann, docteur ................ 25,000 Koch, professeur .................. 50,000 Ostertag, médecin ................. 10,000 Rœderer, tanneur ........ . ........ 30,000 Rœderer, professeur. .. . ............ 30,000 Dür, com ......................... 10,000 Wunderer, jardinier ................ 20,000 Hervé, receveur ................... 50,000 Hervé, son frère ................... 20,000 Frœcisen, ancien municipal ......... 25,000 Kammerer, cordier ................. 20,000 Marchai, chirurgien ................ 80,000 Schreibeissen, rentier ............... 60,000 Veuve Strohl, pelletière ............. 15,000 Dixnard, architecte ................ 30,000 Lanfrey et Gall .................... 60,000 Recop, négociant .................. 100,000 Kast, négociant ................... 60,000 Grasselly, négociant ............... 15,000 Veuvre Soubry .................... 25,000 Fabri et Jacobi .................... 50,000 Dillemann, frères .................. 140,000 Brentanno et Simonis .............. 100,000 Fessier, marchand de tabac ......... 10,000 Zizig, sellier ....................... 20,000 Ponceau, père ..................... 100,000 Teutsch, Haute-Montée ............. 30,000 Melsheim, tanneur ................. 15,000 Eckel, miroitier .................... 10,000 Otto, marchand ................... 30,000 Schæffer, boutonnier ............... 10,000 Maroco, négociant. . . . .� ............ 20,000 Pfeffinger, médecin. ... T ............ 6,000 Heidel, jardinier, au faubourg Blanc. 10,000 Klotz, fils, maître maçon ........... 10,000 Lobstein, chirurgien ................ 10,000 Lobstein, ministre ...... . .......... 6,000 Weyher .......................... 20,000 Libich, pelletier ................... 10,000 Daniel Mannberger, négociant ....... 10,000 Rübsamen, négociant... ........... 10,000 Riss, au coin des Petites Arcades. . . . 20,000 Moris, négociant ............. ..... 20,000 Seiler, aubergiste au Jeu de paume. . . 15,000 Dartein, de la fonderie .............. 50,000 Stouhlen .......................... 20,000 Montlaur ......................... 10,000 Pistoris .............. ............. 10,000 David, négociant ................... 10,000 La veuve Blin ..................... 15,000 Cana, négociant ................... 20.000 Streicher, ancien XIII .............. 20,000 Boudhors, ancien architecte ......... 10,000 Charpentier, ancien patriote ......... 20,000 La veuve Lichtenberger .......... ... 15,000 Bussmann, rue de la Nuée-Bleue ..... 10,000 Hering ........................... 15,000 Durninger, la fille, ..... .. ........... 20,000 Weiler, cafetier .................... 30,000 Spielmann, apothicaire ............. 20,000 Revel, négociant ................... 60,003 Weiss, associé de Revel ............. 30,000 Gallimard ......................... 120,000 Farazino, courtier ........... ...... 10,000 Gantzinotti, négociant .............. 15,000 Walter, miroitier .................. 20,000 Lefebvre, tapissier ................. 20,000 Zimmer, père. ... .................. 50,000 Zimmer, fils. . ..................... 50,000 Dubois, de la Monnaie .............. 40,000 Stuber, de la Monnaie .............. 50,000 Gau, dit de Vaumorin ....... ....... 50,000 Karth, épicier ..................... 30,000 Wapler, fabricant de tabac .......... 30,000 Schubart, père .................... 30,000 Cuzrhat, négociant ................. 6,000 Dannhorn ........................ 10,000 Muller, cafetier .................... 10,000 -Reichart, négociant ................ 30,000 Rogenbach, aubergiste ............. 10,000 Stempfel, aubergiste de la Charrue . . . 10,000 Kieffer, miroitier .................. 6,000 Levrault, imprimeur ............... 60,000 Dietricht, marché aux herbes ....... 15,000 Cerf-Berr, banquier ................ 300,000 B aruch B ehr ...................... 70, 000 Wolff, rue des Juifs, banquier ....... 120,000 Alexandre, rue du Dôme ............ 200,000 Marx Behr. ...................... 25,000 Meyer Lazard, rue Nuée-Bleue ...... 25,000 Léopold Samuel ................... 15,000 Alcan, rue des Juifs ................ 150,000 Moch, père et fils .................. 80,000 Seligmann Wetersheim ............. 35,000 Moyses Isaac, Grande-Rue. , ........ 15,000 Cerf Veitersheim ................... 25,000 Isaac Valtenheim .................. 50,000 Samuel Lévi, les deux frères ......... 50,000 Abraham Kan, an Finckviller ....... 15,000 Joseph Lévi ....................... 6,000 Lazare Aaron ..................... 6,000 Lehmann, le père .................. 40,000 Joseph Lehmann .................. 36,000 Isaac Lehmann .................... 25,000 Isaac, gendre de Lehmann .......... 30,000 Lehmann (Mencke) ................ 6,000 Meyer Aaron ........ ............. 30,000 Les frères Weiler ................... 15,000 Lehmann Behr .................... 10,000 Emmanuel Weiler ................. 6,000 Bourgraff, fournisseur .............. 10,000 Lehmann Berh .................... 20,000 Chayen Netre ..................... 25,000 Mayer Treyfous ................... 6,000 Moyse Veil ............... ......... 15,000 Fiach, ci-devant XV ............... 40,000 Arrêté par les représentants du peuple à l’ar¬ mée du Rhin. A Strasbourg, le 10e du 2e mois, an II de la République une et indivisible. [Signé : Lebas et Saint-Just. Pour copie conforme : Signé : Lebas. VII. Autre arrêtées représentants du peuple (1). Les représentants du peuple envoyés extra¬ ordinairement à l’armée du Rhin arrêtent ce qui suit : Tout militaire, toute personne qui sera trou¬ vée; s’introduisant dans la ville dans des cais-(1) Archives nationales, carton AFn 151, pla¬ quette 1220, pièce 29. 276 [Convention nationale.] sons, fourgons, voitures ou cachée de toute autre manière, sera fusillé dans le jour. Le général mettra demain à l’ordre le présent arrêté, qui sera imprimé et affiché. Fait à Strasbourg, le 10 du 2e mois, l’an II de la République, une et indivisible. Signé : Lebas et Saint-Just. Compte rendu du Moniteur universel (1) : Barère, au nom du comité de Salut public. Par la manière dont le comité vous a parlé de la (1) Moniteur universel [n° 45 du 15 brumaire an II (mardi 5 novembre 1793), p. 184, col. 1]. D’autre part, le Journal de Perlel [n° 409 du 15 bru¬ maire an II (mardi 5 novembre 1793), p. 284) et le Journal des Débats el des Décrets (brumaire an II, n° 412, p. 201) rendent compte du rapport de Barère dans les termes suivants : I. Compte rendu du Journal de Perlel. f Lindet écrit de Caen que toutes les côtes voisines sont dans un état respectable de défense, ainsi que les départements environnant Laval, chef-lieu de la nouvelle Vendée. Les rebelles tentent une trouée du côté de la mer pour recevoir des secours des Anglais. Ils tentent aussi de repasser la Loire pour reprendi’e les munitions qu’ils nous ont abandonnées. Les Prussiens ont eu 500 hommes tués dans une action auprès de Saverne, département du Rhin. Ils ont été chassés du bois de Richfeld. Nos affaires prennent de ce côté une excellente tournure. II. Compte rendu du Journal des Débats et des Décrets. Barère annonce que le comité de Salut public n’a pas eu assez de temps pour faire son rapport sur ce qui s’est passé à Laval depuis le 5 du mois cou¬ rant. Demain, la Convention sera instruite des faits. Sur le Rhin, Barère lit plusieurs lettres. Il ré¬ sulte que l’armée est bonne, qu’il n’y a qu’un cri parmi les défenseurs de la République contre ceux qui les commandent; que Saint-Just et Lebas vont épurer et discipliner les chefs qui ont un plus grand besoin de l’être que les soldats; que les affaires pren¬ nent une excellente tournure et que, dans quelques jours, les représentants du peuple, dans cette partie de la République, y auront rendu de grands ser¬ vices. 11 y a eu quelques affaires particulières. Nous n’avons pas toujours été également heureux. Dans l’une d’elles, l’ennemi a été repoussé vigoureuse¬ ment et il a perdu 500 hommes. Nous transcrivons les détails de cette affaire. (Suit le texte de la lettre du général de brigade Saul-ter, que nous reproduisons ci-dessus d'après un docu¬ ment des Archives du ministère de la guerre.) Saint-Just et Lebas font passer à la Convention plusieurs arrêtés qu’ils ont pris à Strasbourg, et Barère en donne lecture. Ces arrêtés ont pour but de requérir de l’argent, des voitures, des chevaux, des objets utiles à la guerre, et de s’assurer de ceux qui, loin de servir la République, lui nuisent. Barère lit la pièce suivante : Réponse des représentants du peuple, envoyés extraor¬ dinairement près l'armée du Rhin, à un trompette de l'armée ennemie. « La République française ne reçoit de ses enne¬ mis et ne leur envoie que du plomb. « Strasbourg, le 11e jour du 2e mois de la 2e année de la République une et indivisible. « Signé : Saint-Just et Lebas. » (Vifs applaudissements.) 14 brumaire an II 4 novembre 1793 guerre de la Vendée depuis le 5 de ce mois, vous avez dû vous apercevoir qu’il ne disait pas tout-sur les représentants du peuple, sur les généraux et sur le patriotisme au moins très suspect des habitants de Laval; il prépare un rapport sur tout ce qui a suivi la journée du 5 de ce mois, où l’armée de la République est partie de Châ-teau-Grontier pour poursuivre les rebelles réfu¬ giés à Laval. Les tentatives que les brigands ont faites pour s’ouvrir une route du côté de la mer et même pour revenir sur leurs pas, sont une preuve de leur faiblesse; il faut qu’ils ne se sen¬ tent pas dans une bonne position. Le comité vous présentera demain son travail. Notre collègue Lindet est revenu de Caen, il nous a donné des nouvelles très rassurantes sur l’état de défense de nos côtes de l’Ouest et des départements environnant la nouvelle Vendée dont Laval est le centre. Voici les nouvelles que le comité a reçues du Rhin. Saint-Just et Lebas écrivent du 9 : « L’ennemi a attaqué les troupes de la Répu¬ blique près Saverne, et les a chassées du bois de Reichstett; mais nos braves républicains sont revenus à la charge, ont chassé l’ennemi à leur tour, et lui ont tué 500 hommes. Notre perte a été très peu considérable. Le général qui doit commander cette armée est arrivé. De cet ins¬ tant, les affaires iront beaucoup mieux. Nous nous occupons sans relâche à épurer les officiers ; le nombre des patriotes est bien petit parmi eux; si cet épurement eût eu lieu avant l’affaire de Wissembourg, l’ennemi n’aurait pas passé les lignes. » La Convention verra avec plaisir la réponse que firent nos collègues Saint-Just et Lebas à un trompette prussien. Réponse des représentants du peuple envoyés extraordinairement près V armée du Rhin, à un trompette de l'armée ennemie. Strasbourg, le 11e jour du 2e mois de l’an II de la République une et indivisible. La République française ne reçoit de ses ennemis et ne leur envoie que du plomb. Signé : Saint-Just et Lebas (1). Barère. Les mêmes représentants nous écri¬ vent de Schelligkeim, près Strasbourg : « Vous trouverez avec notre lettre l’extrait du rapport du général Sauter, sur l’affaire qui a lieu le 26. Nos troupes attaquèrent l’ennemi dans le bois de Rechfeld, et l’en chassèrent : elles se repo¬ saient sur cet avantage, lorsqu’un corps consi¬ dérable de cavalerie ennemie fondit inopiné¬ ment sur elles, lui tua quelques hommes, et lui enleva quelques pièces d’artillerie volante. Suit l'extrait du rapport du général de brigade Sautter que nous avons inséré ci-dessus d'après un document des Archives du ministère de la Guerre. Barère. Enfin, par une autre lettre, datée de Strasbourg, Saint-Just et Lebas demandent que la Convention approuve divers arrêtés qu’ils Æ (1) Cette lettre est reproduite dans le Rulletin de la Convention du 4e jour de la 2° décade du 2e mois de l’an II (lundi 4 novembre 1793). ARCHIVES PARLEMENTAIRES.