SÉANCE DU 30 MESSIDOR AN II (18 JUILLET 1794) N° 34 283 de géant vers l’immortalité; nous vous invitons donc à rester à votre poste. Jusques à ce que vous ayes fini cette sublime révolution unique dans les anales du monde, continués à faire respecter la souveraineté nationale dont le dépôt sacré vous a été confié, que la foudre de la sacrée montagne plus terrible que celle de Jupiter en ce qu’elle n’est pas précédée de l’éclair, frape ces monstres qui par leurs factions scelerates vouloient assasiner la liberté dans son berceau, sabruver du sang de la répresen-tation nationale, et au milieu de ces atroces forfaits récusiter (sic) la tiranie. Nous vous rémercions davoir enlevé aux tirans le rétablisement prétendu de la Religion pour pretexte de la guerre quils nous font, au moyen du Décret qui proclame à l’univers, que la République française reconnoit lexistance de l’etre suprême et l’immortalité de l’ame : Nous vous remercions enfin d’avoir envoyé dans ce Département le montagnard Monestier (du Puy-de-Dome) pour l’organisation du gouvernement révolutionaire, sa justice le rend redoutable aux énnemis de la chose Publique autant que ses vertus républicaines le font chérir des bons francois : ouy par la sagesse de ces mesures vraiment paternelles la misère affreuse qui commençait à se faire sentir dans ces cantons, a disparu. Ce n’est pas tout, sur son invitation les amis de la liberté et de l’égalité de la commune ont partagé ses provisions de salé et de lard avec ses frères de Paris, de cette ville à jamais célèbre, la boussole de la Révolution. Répresentens du Peuple, nous rénouvelons le serment de fidélité à la convention, nous la proclamons le Paladium de la Liberté Publique, nous sommes prêts à nous ensevelir avec elle sous les débris de la Patrie plutôt que de souffrir que des ambitieux et des Despotes viennent de nouveau enchêner le Peuple et luy ravir une Liberté quil à acquise au prix de son sang ». Monda ( Présid .), Carrere ( Vice Presid.), Frihou, Arrius, Lavillette, Sonibos, Pommé, Lapasseig de baig, Preydejus, Lanne, Cabapone Fils, Sa-LEFRANQUE, NOUGUÉ, BALENE, La VIGNETTE, BA-ger, Monela, Cambusseil, Som, Faut Fils, Cai-rey, Montoulin, Prade, Lamason, Cassonard, VlGNABOUC, MORLANE Cadet, MARTIN, MESPLÈS, Austaben, Beigbeder, Bonnocaze Fils, La VIGNE Fils, Mourot, Lacroutz Fils, Meyslé, Leracy, Casabonne Cadet, Casaux, Masonnaux Fils, Mondere, Corteille, Fresaugue, Borie, Brame-loup, Lapasset, Peiret, Casassus, Lahorgue, Casenave, Labadiole, Mazeres dit Toulers, Ba-ger Fils, Pardie, Poeymedou, Saut, Lescar, Layris, Bailocq Fils, Lahorgue, La vignette, Fouraa Fils, Sonisbospour, Puyou, Borie Fils, Madibiele, Forcade, Janisbospour, Fourie, Bergeret, Soulé. 35 La société montagnarde et régénérée de Louvie-Juzon (l), même district, témoigne les mêmes sentimens (2). (l) Basses-Pyrénées. (2) P.V., XLI, 327. [Louvie-Juzon, s.d.] [ l). « La republique déjà triomphante de tous les côtés, et devenue redoutable à toute l’Europe coalisée, elle ne doit ses succès qu’à vôtre énergie sublime et à votre courage impertubable. Si nos frères d’armes sont devenus de véritables héros, a qui rien ne peut résister c’est parce que vous avés exterminé les traitres qui habitoient parmi eux. Si des malveil-lans n’ont pû se soustraire à vos régards, s’ils ont été frustrés dans leurs infâmes complots, s’ils ont enfin été la victime de leurs attentats, c’est que vous n’avés jamais perdu de vûe leur conduite et que vous avés fait marcher d’un pas aussi ferme que respectable les lois républicaines. Si nous jouissons d’une paix solide parmi nous, nous n’en avons l’obligation qu’à vos collègues nos représentants que vous nous avés envoyé Monestier (du Puy de Dôme) pour l’organisation du Gouvernement révolutionaire dont la justice le rend redoutable aux ennemis de la chose publique autant que ses vertus le font chérir des Patriotes, que par la sagesse de ses mesures : il a assuré la subsistance de 16 000 individus qui forment la population de ces cantons qui auroient éprouvé les horreurs de la misère si le peuple n’avoit trouvé dans son représentant un père et un ami, et que ça été d’après son invitation que la Comune de Louvic a partagé avec ses généreux frères de Paris son salé et son lard. Continués donc, dignes représentants nous vous en conjurons de faire le bonheur et la félicité d’un peuple qui ne cessera de vous chérir. Ne quittés point vos postes jusques à ce que le sol de la liberté soit purgé de tous les monstres qui le deshonnorent et que vous n’ayés cimenté et consolidé l’ouvrage qui fera à jamais l’admiration de lunivers entier et dont vous aurés la gloire d’être les auteurs. Nous joignons en meme tems nos félicitations aux vôtres de ce que la chose publique n’a point perdu 2 de ses zélés défenseurs dans les personnes de Collot D’herbois et Robespierre que les assassins nayent point échappé aux recherches des ennemis du crime. Nous vous remercions enfin du sublime décret que vous avés rendu par lequel vous déclarés que le peuple français reconnoit l’existance de l’être suprême et l’immortalité de l’âme. L’homme vertueux trouve dans cette loi sage des motifs d’encouragement et de consolation tandis que le méchant n’y trouvera que son malheur et sa condamnation à l’exemple des Chaumette, des Hebert, Gobets etc dont ils deviennent les complices. Tels sont les vœux d’une société qui ne vit que pour sa patrie et qui se fera une gloire de mourir s’il le faut pour la défendre. S. et F. » Fouraa fils (Présid.), Paloque, Pommé, Courtade, Auriabaig, Austaben, Galan, S. Faites, Plou, Monperlé, Carriu, Lairis, Abradie, Tourné, Tourné Fils, Hôô Fils, Beigbeder, Souverbie , Casajus Fils, Porte Fils, Lapla-cette, Bareilles, Lavignolles, Telli, St. Miqueu, Labina, Coudure, Dallias, Beigbeder Cadet, ABBADIE, CAUBISEN, J. CARRÈRE, CONSALÈS, CASADESSUS ainé, ABBADIE ainé [et 1 signature illisible.] (l) C 310, pl. 1212, p. 15. SÉANCE DU 30 MESSIDOR AN II (18 JUILLET 1794) N° 34 283 de géant vers l’immortalité; nous vous invitons donc à rester à votre poste. Jusques à ce que vous ayes fini cette sublime révolution unique dans les anales du monde, continués à faire respecter la souveraineté nationale dont le dépôt sacré vous a été confié, que la foudre de la sacrée montagne plus terrible que celle de Jupiter en ce qu’elle n’est pas précédée de l’éclair, frape ces monstres qui par leurs factions scelerates vouloient assasiner la liberté dans son berceau, sabruver du sang de la répresen-tation nationale, et au milieu de ces atroces forfaits récusiter (sic) la tiranie. Nous vous rémercions davoir enlevé aux tirans le rétablisement prétendu de la Religion pour pretexte de la guerre quils nous font, au moyen du Décret qui proclame à l’univers, que la République française reconnoit lexistance de l’etre suprême et l’immortalité de l’ame : Nous vous remercions enfin d’avoir envoyé dans ce Département le montagnard Monestier (du Puy-de-Dome) pour l’organisation du gouvernement révolutionaire, sa justice le rend redoutable aux énnemis de la chose Publique autant que ses vertus républicaines le font chérir des bons francois : ouy par la sagesse de ces mesures vraiment paternelles la misère affreuse qui commençait à se faire sentir dans ces cantons, a disparu. Ce n’est pas tout, sur son invitation les amis de la liberté et de l’égalité de la commune ont partagé ses provisions de salé et de lard avec ses frères de Paris, de cette ville à jamais célèbre, la boussole de la Révolution. Répresentens du Peuple, nous rénouvelons le serment de fidélité à la convention, nous la proclamons le Paladium de la Liberté Publique, nous sommes prêts à nous ensevelir avec elle sous les débris de la Patrie plutôt que de souffrir que des ambitieux et des Despotes viennent de nouveau enchêner le Peuple et luy ravir une Liberté quil à acquise au prix de son sang ». Monda ( Présid .), Carrere ( Vice Presid.), Frihou, Arrius, Lavillette, Sonibos, Pommé, Lapasseig de baig, Preydejus, Lanne, Cabapone Fils, Sa-LEFRANQUE, NOUGUÉ, BALENE, La VIGNETTE, BA-ger, Monela, Cambusseil, Som, Faut Fils, Cai-rey, Montoulin, Prade, Lamason, Cassonard, VlGNABOUC, MORLANE Cadet, MARTIN, MESPLÈS, Austaben, Beigbeder, Bonnocaze Fils, La VIGNE Fils, Mourot, Lacroutz Fils, Meyslé, Leracy, Casabonne Cadet, Casaux, Masonnaux Fils, Mondere, Corteille, Fresaugue, Borie, Brame-loup, Lapasset, Peiret, Casassus, Lahorgue, Casenave, Labadiole, Mazeres dit Toulers, Ba-ger Fils, Pardie, Poeymedou, Saut, Lescar, Layris, Bailocq Fils, Lahorgue, La vignette, Fouraa Fils, Sonisbospour, Puyou, Borie Fils, Madibiele, Forcade, Janisbospour, Fourie, Bergeret, Soulé. 35 La société montagnarde et régénérée de Louvie-Juzon (l), même district, témoigne les mêmes sentimens (2). (l) Basses-Pyrénées. (2) P.V., XLI, 327. [Louvie-Juzon, s.d.] [ l). « La republique déjà triomphante de tous les côtés, et devenue redoutable à toute l’Europe coalisée, elle ne doit ses succès qu’à vôtre énergie sublime et à votre courage impertubable. Si nos frères d’armes sont devenus de véritables héros, a qui rien ne peut résister c’est parce que vous avés exterminé les traitres qui habitoient parmi eux. Si des malveil-lans n’ont pû se soustraire à vos régards, s’ils ont été frustrés dans leurs infâmes complots, s’ils ont enfin été la victime de leurs attentats, c’est que vous n’avés jamais perdu de vûe leur conduite et que vous avés fait marcher d’un pas aussi ferme que respectable les lois républicaines. Si nous jouissons d’une paix solide parmi nous, nous n’en avons l’obligation qu’à vos collègues nos représentants que vous nous avés envoyé Monestier (du Puy de Dôme) pour l’organisation du Gouvernement révolutionaire dont la justice le rend redoutable aux ennemis de la chose publique autant que ses vertus le font chérir des Patriotes, que par la sagesse de ses mesures : il a assuré la subsistance de 16 000 individus qui forment la population de ces cantons qui auroient éprouvé les horreurs de la misère si le peuple n’avoit trouvé dans son représentant un père et un ami, et que ça été d’après son invitation que la Comune de Louvic a partagé avec ses généreux frères de Paris son salé et son lard. Continués donc, dignes représentants nous vous en conjurons de faire le bonheur et la félicité d’un peuple qui ne cessera de vous chérir. Ne quittés point vos postes jusques à ce que le sol de la liberté soit purgé de tous les monstres qui le deshonnorent et que vous n’ayés cimenté et consolidé l’ouvrage qui fera à jamais l’admiration de lunivers entier et dont vous aurés la gloire d’être les auteurs. Nous joignons en meme tems nos félicitations aux vôtres de ce que la chose publique n’a point perdu 2 de ses zélés défenseurs dans les personnes de Collot D’herbois et Robespierre que les assassins nayent point échappé aux recherches des ennemis du crime. Nous vous remercions enfin du sublime décret que vous avés rendu par lequel vous déclarés que le peuple français reconnoit l’existance de l’être suprême et l’immortalité de l’âme. L’homme vertueux trouve dans cette loi sage des motifs d’encouragement et de consolation tandis que le méchant n’y trouvera que son malheur et sa condamnation à l’exemple des Chaumette, des Hebert, Gobets etc dont ils deviennent les complices. Tels sont les vœux d’une société qui ne vit que pour sa patrie et qui se fera une gloire de mourir s’il le faut pour la défendre. S. et F. » Fouraa fils (Présid.), Paloque, Pommé, Courtade, Auriabaig, Austaben, Galan, S. Faites, Plou, Monperlé, Carriu, Lairis, Abradie, Tourné, Tourné Fils, Hôô Fils, Beigbeder, Souverbie , Casajus Fils, Porte Fils, Lapla-cette, Bareilles, Lavignolles, Telli, St. Miqueu, Labina, Coudure, Dallias, Beigbeder Cadet, ABBADIE, CAUBISEN, J. CARRÈRE, CONSALÈS, CASADESSUS ainé, ABBADIE ainé [et 1 signature illisible.] (l) C 310, pl. 1212, p. 15.