SÉANCE DU 7 VENDÉMIAIRE AN III (28 SEPTEMBRE 1794) - N08 49-50 131 gardé un silence coupable et n’ont jamais mis la main à l’œuvre, pour faire prendre racine à l’arbre de la liberté. Mais qu’elle brise les fers de tous les patriotes détenus et même qu’elle fasse grâce aux sans-culottes égarés par ignorance ou par erreur, il ne sera pas difïïcille de ramener au giron de la République le plebeyen sans fortune que l’on n’a jamais ébloui et que le fanatisme n’aveugle point. Pères de la patrie, restez à votre poste juqu’à la paix, il n’appartient encore qu’à vous de tenir le gouvernail ; des pilottes inexpérimentés nous fairaient échouer contre quelque éceuil, ne fermez vos cœurs ni vos oreilles à nos sollicitudes. La France attend de vous sa gloire, le peuple son bonheur et l’Europe sa liberté. Lafont père, président , Desbarreaux, vice-président , Maignard, Gilibert, secrétaires. 49 Didot fils, qui fait imprimer une nouvelle édition des Oeuvres de Jean-Jacques, demande que les manuscrits que la Convention a entre les mains lui soient confiés. Cette demande est renvoyée au comité d’instruction publique (82). 50 Poinçot, libraire, invite l’Assemblée de lui permettre de prendre connoissance du manuscrit des Confessions de J.-J. Rousseau pour compléter l’édition des Oeuvres de ce grand homme, à laquelle il travaille, et qui doit être plus parfaite que celles qui ont paru (83). (82) Moniteur, XXII, 96. (83) Ann. R. F., n" 8; Rép., n" 8.