ARCHIVES PARLEMENTAIRES RÉPUBLIQUE FRANÇAISE CONVENTION NATIONALE Séance du 3 brumaire an III (vendredi 24 octobre 1794) Présidence de PRIEUR (de la Marne) (1) 1 Un membre du comité des Pétitions, correspondances et dépêches donne lecture des pièces suivantes. La société populaire de Bernay [Eure] adhère à la pureté des principes du Rapport sur l’état de la République et l’Adresse au peuple français; elle engage la Convention à prendre tous les moyens qui sont en sa puissance pour terminer la guerre de la Vendée et assurer l’exécution de la loi sur l’échange des prisonniers de guerre, les marins anglais exceptés. La Convention décrète la mention honorable, l’insertion au bulletin et renvoie à ses comités de Salut public et de Sûreté générale (2). La société populaire de Bernay, département de l’Eure, écrit à la Convention nationale : Le jour de la justice et de l’humanité éclaire présentement la France. Les ombres de la terreur fuient sur l’Angleterre, l’Autriche et la Prusse. Législateurs, gouvernez vous-mêmes ; nulle section du peuple, nulle société, quelque (1) P.-V., XL VIII, 24. (2) P.-V., XL VIII, 24. fameuse qu’elle soit par ses services, ne doit balancer votre autorité; si elle le faisoit, elle de viendroit coupable . . . Vous terrasserez aussitôt que vous le voudrez les séditieux et les partisans de la tyrannie... Les méchans, les fripons et les intrigans ne sont pas les plus nombreux... Législateurs, nous réunissons notre profession de foi et nos voeux ; nous adhérons avec transport, avec franchise, à la vérité, à la pureté des principes du Rapport sur l’état intérieur de la République et de ceux de l’Adresse de la Convention au peuple français ; nous jurons respect, fidélité, dévouement à la représentation nationale et à son autorité ; nous vous demandons d’employer tous les moyens qui sont en votre puissance pour terminer effectivement la guerre de la Vendée, et arrêter dans cette malheureuse contrée, le meurtre, l’incendie et la dévastation. Nous vous demandons aussi d’assurer l’exécution de la loi qui ordonne l’échange des prisonniers de guerre, les marins anglais exceptés (3). (3) Bull., 3 brum. Ann. Patr., n° 663 ; C. Eg., n° 798 ; Mess. Soir, n° 797.