(Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. 1793 538 je me suis adjoint deux oitoyens, Mettié et Du-portail, sur l’assurance que m’a donnée l’admi¬ nistration du département qu’ils étaient d’ex¬ cellents patriotes. Quelques jours avant mon départ, j’ai retiré à Mettié les pouvoirs que je lui avais confiés; si depuis il a fait quelque acte d’autorité, il en doit être puni; mais j’affirme que Mettié avait pour lui la majorité des pa¬ triotes. Les réclamations de la commune de Fontainebleau peuvent très bien être le résultat de l’influence qu’exercent dans cette commune les aristocrates de toutes les couleurs qui, mal¬ gré mon zèle, y restent encore. Je demande au surplus le renvoi de la péti¬ tion au comité de Salut public, qui enverra des commissaires dans le département de Seine-et-Marne pour vérifier les faits, s’il le juge conve¬ nable. Le renvoi est décrété. X. Adresse du conseil général du district de Belfort pour inviter la Convention a NE PAS DÉSEMPARER QUE LA HORDE IMPIE DES BRIGANDS COALISÉS NE SOIT ANÉAN¬ TIE (1). Compte rendu du Bulletin de la Convention (2). Le conseil général du district de Belfort invite la Convention à ne pas désemparer que la horde comité de Salut public, qui enverra deux commis¬ saires à Fontainebleau pour vérifier les faits. L’Assemblée, sur la lecture de la rédaction du dé¬ cret de renvoi, relatif aux arrêtés pris par les repré¬ sentants du peuple dans les départements, portant peine de mort, décrète que ces arrêtés sont annulés, III. Compte rendu du Journal de Perlel. La Société populaire de Fontainebleau se plaint de ce qu’au mépris du décret qui ordonne aux re¬ présentants du peuple d’user par eux-mêmes des pouvoirs révolutionnaires, Dubouchet a délégué son autorité à un prêtre, qui a imposé des taxes arbi¬ traires, qui n’ont porté que sur les sans-culottes. Dubouchet. J'ai sans-culottisé le département de Seine-et-Marne. Les aristocrates seuls peuvent se plaindre de moi. Le citoyen à qui j’ai délégué mes pouvoirs, ne pouvant faire tout par moi-même, m’a été présenté par l’Administration du département, qui m’a garanti son civisme; et j’atteste qu’il a tou¬ jours secondé mes mesures révolutionnaires. Si, lors de mon départ, il a fait encore usage des pouvoirs que j’ai solennellement révoqués, je n’en suis pas responsable. Je demande le renvoi de la dénoncia¬ tion au comité de Salut public, qui enverra des com¬ missaires sur les lieux pour vérifier les faits. (Dé¬ crété. ) Léonard Bourdon. Président, je te prie d’exa¬ miner si la dénonciation est signée, parce que, si elle porte à faux, les auteurs en devront être pu¬ nis. Romme. Elle est signée. (1) L’adresse du conseil général du district de Belfort n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 12 frimaire an II; mais on en trouve un extrait dans le Bulletin de la Convention du cette séance. (2) Bulletin de la Convention du 2e jour de la 2e décade du 3e mois de l’an II (lundi 2 décembre 1793). impie des brigands coalisés ne soit anéantie, « La superstition et la royauté nous dévoraient. poursuit -il ; vous nous avez délivrés de ces deux cruels fléaux. Non seulement le peuple français sanctionne vos décrets, mais encore le genre humain décrétera que vous avez bien mérité de lui. » Mention honorable. XI. Don patriotiqub de la commune de Tours (1). Compte rendu du Bulletin de la Convention (2). La commune de Tours fait don à la patrie de 2,000 marcs d’argenterie provenant des églises. Mention honorable. XII. Le citoyen Varlet est admis a la barre ET COMMENCE LA LECTURE D’UN POÈME EN l’honneur de Marat (3). Compte rendu du Moniteur universel (4). Un citoyen se présente à la barre, et com¬ mence la lecture d’un poème à la louange de Marat. (H est interrompu.) Danton. Et moi aussi j’ai défendu Marat contre ses ennemis, et moi aussi j’ai apprécié (1) Le don patriotique de la commune de Tours n’est pas mentionné au procès-verbal de la séance du 12 frimaire an II; mais il y est fait allusion dans le Supplément au Bulletin de la Convention de cette séance. (2) Supplément au Bulletin de la Convention na¬ tionale du second jour de la 2e décade du 3e mois de l’an II (lundi 2 décembre 1793). (3) L’admission à la barre du citoyen Varlet n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 12 frimaire an II; mais il y est fait allusion dans les comptes rendus de cette séance publiés par la plupart des journaux de l’époque. (4) Moniteur universel [n° 74 du 14 frimaire an II (mercredi 4 décembre 1793), p. 279, col. 3]. D’autre part, le Mercure universel (13 frimaire an II (mardi 3 décembre 1793), p. 200, col. 3]. l'Auditeur na¬ tional [n° 437 du 13 frimaire an U (mardi 3 dé¬ cembre 1793), p. 4]; le Journal de Perlel [n° 437 du 13 frimaire an II (mardi 3 décembre 1793), p. 19] et le Journal des Débats et des Décrets (frimaire an II n° 440, p. 162), rendent compte de l’admission à la barre du citoyen Varlet dans les termes suivants j I. Compte rendu du Mercure universel. Le citoyen Varlet, l’un des apôtres de la liberté, est admis à la barre. Il porte un guidon symbolique, surmonté d’un bonnet rouge. Il récite une épitaphe de Marat, et des vers, sur ce martyr du patriotisme. Danton. Et moi aussi, j’ai défendu et proclamé