SÉANCE DU 6 THERMIDOR AN II (24 JUILLET 1794) - Nos 26-27 471 [Gimont, 23 prair. //7 ( 1 ). Sois à jamais bénie par tout ce qui respire, o convention nationalle ; reçois la plus pure jouissance des cœurs droits, l’hommage des hommes libres. Le conflit des passions à nourri notre Révolution dès son berceau : il est temps que cette confusion cesse, que le bien donne la loi au mal et la félicité régnera chez les mortels. La Société de Gimont vivement pénétrée de tes sublimes principes vient te triompher [sic pour féliciter ? ] du triomphe de la raison et de la vertu, pleine d’admiration[,] elle unit sa voix à tous les français pour te rendre grâces du décret salutaire du [un blanc (à la place de la date ?)] jour à jamais mémorable dans les annales du bon sens et des bons cœurs, nous ne te parlerons pas pour le décret; il est l’enfant de l’amour du bien et de l’ordret,] seul caractère du vrai Législateur. nous ne te parlerons pas non plus de l’immoralité de ces êtres qui, dans le genre de mirabeau, n’avoient d’autre génie que celui des passions les plus outrées. Comme caton, il nous suffit de conclure clairement que c’étoient des méchants citoyens qui ne tendoient à rien moins qu’à bouleverser la Société pour la plonger dans le deuil et l’esclavage. homme pervers, comme les vapeurs de tes agitations obscurcissent ta vue ! où cours-tu dans l’effrenesie de ta méchanceté ? eh, malheureux, arme tes bras sanguinaires, conjure[,] frappe même; ne vois-tu pas que ce n’est pas seulement ni robes-pierre ni ses dignes collègues que tu dois poignarder mais la nature bien réglée. représentans[,] la vertu triompherai.] la vertu triomphera de tous ses ennemisU quelques nombreux qu’ils soient, jamais crise n’a mieux servi le peuple français. Sans moralité!,] point de Gouvernement[;] et vous le scavés mieux que nous : un vaisseau sans pilotte est dans la certitude du nauffrage. Grâces te soit renduesf,] o toi l’honneur de la nature, arrose cet arbre bienfaisant du sang impur de tous nos ennemis et ne t’arrête que lorsque tout le peuple français pourra respirer sous son ombrage. Laisse les crier, ils ont beau dire que la révolution s’émousse; La france!,] d’un cri unanimeü te dit que tu l’as assise sur le fauteuil de la réalité et de l’éternité. Le Sacerdoce aussi, dans son agonie, osoit se couvrir du sourire de l’espoir. impudent[,] ne voit-il pas que ce n’est pas toi qui lui donneras le coup de mort, mais la vérité et la justice. Oui[,] nous voulons un Dieu, mais qui ne soit pas pétri des vices des hommes, un Dieu qui parle à tous les cœurs et non à quelque individu, meurs pour toujours[,] sisteme d’oppression; la liberté ne scau-roit se placer sur le pied-d’estal de la royauté, le seul qui lui convient c’est la Vertu et tu en es l’ennemi inexorable, tel est le sort du sage d’avoir pour ennemis tous les fous, mais vainement ils s’agitent. La france t’a remis ses destins; tu scauras faire le bonheur de la génération présente et l’assurer à jamais à nos enfants, et toi[,] comité de Salut pu-blic[,3 Génie tutélaire de la france!,] reçois en particulier le tribut de nos éloges, compte sur nous comme nous comptons sur toi; sois persuadée que s’il existe des Lamiral!,] il existe bien plus des Geof-frois. (l) C 314, pl. 1255, p. 19. Pour nous[,] pleins de tes principes[,] nous les propageons avec ardeur et les faisons prendre racine sur le terrein des préjugés. Les décadis sont et seront de plus en plus honorables pour la Vertu; elle et le Gouvernement, qui ne font qu’un, y sont tout pour tous, chef lieu de canton seulement, Commune de 2000 âmes au plus, nous avons équippé un cavalier, nous avons rendu à la france 15 000 # d’argenterie que l’imposture lui avoit enlevés, nous avons fourni immensément des grains, du fer, du cuivre!,] de la charpie en quantité et pour mieux te faire connoitre l’esprist qui nous anime, apprends avec admiration que malgré le peu de facultés qu’offrent les circonstances!,] nous avons établi un spec-table de Société où[,] chaque Décade[,] la vertu en action se grave bien plus profondément que par les Discours que le peuple perd souvent de même et quelquefois n’entend pas. connois Gimont et juge nous, c’est le vœu de tes vrais amis et Soutiens Ruffat ( Secrét .), Vitra {présid .), Roignars (Secrét.) 26 La municipalité et la société populaire de Gignac(l), district de Lodève, protestent de leur attachement à la révolution qui donne la liberté, et invite la Convention à continuer ses travaux. Mention honorable, insertion au bulletin (2). 27 La société populaire de Franc-Val, département de Seine -et -Oise, rend compte de l’empressement qu’ont les jeunes gens de cette commune, trop jeunes encore pour combattre aux armées, à extraire le Salpêtre. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [La Sté Popul. de franc-val (4) Au Cn Présid. de la Conv. ; franc val, 14 mess. II] (5) Peu de Communes de la République ont peut-être donné l’exemple du dévouement précieux que vient de manifester la jeunesse de francval dans le sein de la société populaire ; Persuadée que la Convention Nationale apprendra avec intérêt le bon effet qu’opèrent partout et sur tous les âges ses immortels travaux, la société m’a chargé, Citoyen président, de t’adresser l’extrait du procès-verbal de sa séance du 5 de ce mois, dont je te prie de donner connoissance à la Convention, s. et f. Bissandet {présid .) (l) Hérault. 2 P.V., XLII, 157. (3) P.V., XLII, 157. (4) Ci-devant Arpajon, distr. de Corbeil. (5) C 314, pl. 1255, p. 20 et 21. SÉANCE DU 6 THERMIDOR AN II (24 JUILLET 1794) - Nos 26-27 471 [Gimont, 23 prair. //7 ( 1 ). Sois à jamais bénie par tout ce qui respire, o convention nationalle ; reçois la plus pure jouissance des cœurs droits, l’hommage des hommes libres. Le conflit des passions à nourri notre Révolution dès son berceau : il est temps que cette confusion cesse, que le bien donne la loi au mal et la félicité régnera chez les mortels. La Société de Gimont vivement pénétrée de tes sublimes principes vient te triompher [sic pour féliciter ? ] du triomphe de la raison et de la vertu, pleine d’admiration[,] elle unit sa voix à tous les français pour te rendre grâces du décret salutaire du [un blanc (à la place de la date ?)] jour à jamais mémorable dans les annales du bon sens et des bons cœurs, nous ne te parlerons pas pour le décret; il est l’enfant de l’amour du bien et de l’ordret,] seul caractère du vrai Législateur. nous ne te parlerons pas non plus de l’immoralité de ces êtres qui, dans le genre de mirabeau, n’avoient d’autre génie que celui des passions les plus outrées. Comme caton, il nous suffit de conclure clairement que c’étoient des méchants citoyens qui ne tendoient à rien moins qu’à bouleverser la Société pour la plonger dans le deuil et l’esclavage. homme pervers, comme les vapeurs de tes agitations obscurcissent ta vue ! où cours-tu dans l’effrenesie de ta méchanceté ? eh, malheureux, arme tes bras sanguinaires, conjure[,] frappe même; ne vois-tu pas que ce n’est pas seulement ni robes-pierre ni ses dignes collègues que tu dois poignarder mais la nature bien réglée. représentans[,] la vertu triompherai.] la vertu triomphera de tous ses ennemisU quelques nombreux qu’ils soient, jamais crise n’a mieux servi le peuple français. Sans moralité!,] point de Gouvernement[;] et vous le scavés mieux que nous : un vaisseau sans pilotte est dans la certitude du nauffrage. Grâces te soit renduesf,] o toi l’honneur de la nature, arrose cet arbre bienfaisant du sang impur de tous nos ennemis et ne t’arrête que lorsque tout le peuple français pourra respirer sous son ombrage. Laisse les crier, ils ont beau dire que la révolution s’émousse; La france!,] d’un cri unanimeü te dit que tu l’as assise sur le fauteuil de la réalité et de l’éternité. Le Sacerdoce aussi, dans son agonie, osoit se couvrir du sourire de l’espoir. impudent[,] ne voit-il pas que ce n’est pas toi qui lui donneras le coup de mort, mais la vérité et la justice. Oui[,] nous voulons un Dieu, mais qui ne soit pas pétri des vices des hommes, un Dieu qui parle à tous les cœurs et non à quelque individu, meurs pour toujours[,] sisteme d’oppression; la liberté ne scau-roit se placer sur le pied-d’estal de la royauté, le seul qui lui convient c’est la Vertu et tu en es l’ennemi inexorable, tel est le sort du sage d’avoir pour ennemis tous les fous, mais vainement ils s’agitent. La france t’a remis ses destins; tu scauras faire le bonheur de la génération présente et l’assurer à jamais à nos enfants, et toi[,] comité de Salut pu-blic[,3 Génie tutélaire de la france!,] reçois en particulier le tribut de nos éloges, compte sur nous comme nous comptons sur toi; sois persuadée que s’il existe des Lamiral!,] il existe bien plus des Geof-frois. (l) C 314, pl. 1255, p. 19. Pour nous[,] pleins de tes principes[,] nous les propageons avec ardeur et les faisons prendre racine sur le terrein des préjugés. Les décadis sont et seront de plus en plus honorables pour la Vertu; elle et le Gouvernement, qui ne font qu’un, y sont tout pour tous, chef lieu de canton seulement, Commune de 2000 âmes au plus, nous avons équippé un cavalier, nous avons rendu à la france 15 000 # d’argenterie que l’imposture lui avoit enlevés, nous avons fourni immensément des grains, du fer, du cuivre!,] de la charpie en quantité et pour mieux te faire connoitre l’esprist qui nous anime, apprends avec admiration que malgré le peu de facultés qu’offrent les circonstances!,] nous avons établi un spec-table de Société où[,] chaque Décade[,] la vertu en action se grave bien plus profondément que par les Discours que le peuple perd souvent de même et quelquefois n’entend pas. connois Gimont et juge nous, c’est le vœu de tes vrais amis et Soutiens Ruffat ( Secrét .), Vitra {présid .), Roignars (Secrét.) 26 La municipalité et la société populaire de Gignac(l), district de Lodève, protestent de leur attachement à la révolution qui donne la liberté, et invite la Convention à continuer ses travaux. Mention honorable, insertion au bulletin (2). 27 La société populaire de Franc-Val, département de Seine -et -Oise, rend compte de l’empressement qu’ont les jeunes gens de cette commune, trop jeunes encore pour combattre aux armées, à extraire le Salpêtre. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [La Sté Popul. de franc-val (4) Au Cn Présid. de la Conv. ; franc val, 14 mess. II] (5) Peu de Communes de la République ont peut-être donné l’exemple du dévouement précieux que vient de manifester la jeunesse de francval dans le sein de la société populaire ; Persuadée que la Convention Nationale apprendra avec intérêt le bon effet qu’opèrent partout et sur tous les âges ses immortels travaux, la société m’a chargé, Citoyen président, de t’adresser l’extrait du procès-verbal de sa séance du 5 de ce mois, dont je te prie de donner connoissance à la Convention, s. et f. Bissandet {présid .) (l) Hérault. 2 P.V., XLII, 157. (3) P.V., XLII, 157. (4) Ci-devant Arpajon, distr. de Corbeil. (5) C 314, pl. 1255, p. 20 et 21.