424 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE nité compatissante pour l’erreur, justice inexorable envers et contre les malveillants, les intrigants et les meneurs de toute espece, tels sont les grands principes que vous y professés, comptés, cytoyens représentants, sur notre fidelité a en poursuivre l’exécution. Un ange de paix a paru, le représentant du peuple Sautereau a paru, et à sa voix jointre a la votre, la stupeur qui planoit sur cette cité s’en est enfuie pour ne reparoitre jamais. Vive la République, Vive la Convention nationale, Vive le représentant Sautereau! Giret, président et 7 autres signatures. 30 La société populaire de Neuville [-aux Bois], département du Loiret, invite les législateurs à rester à leur poste jusqu’à ce qu’ils aient assuré le bonheur aux Français, et dicté des lois à tous ses ennemis. Mention honorable et insertion au bulletin (65). [La société populaire de Neuville à la Convention nationale, le 8 brumaire an III] (66) Citoyens Représentans, Votre adresse nous a pénétrés d’admiration et de réconnoissance. Nous y avons trouvé les principes qui doivent diriger un peuple libre et généreux. La dénonciation et la calomnie ne consumeront donc plus les momens de la République. Les moeurs vont reprendre leur empire; les loix, leur autorité. L’homme pur, l’homme vertueux ne sera plus la victime de l’ambitieux, de l’intrigant, du barbare ou du forcené. Si le mouvement rapide et violent est nécessaire pour faire une révolution, c’est au calme et à la prudence de la terminer. Triomphes au dehors, union au dedans. C’est essentiellement sur la justice que reposera la forme de gouvernement qui doit nous conduire à la paix que nous dicterons à nos ennemis. Représentans, restez fermes et inébranlables dans ces principes, jusqu’à ce que vous ayez assuré le bonheur des François. Vive la République, une et indivisible; Vive la Convention. 31 Le conseil général de la commune de Penne-sur-Lot, département de Lot-et-Garonne, félicite la Convention sur ses tra-(65) P. V., XLIX, 306. (66) C 326, pl. 1423, p. 22. vaux; il ajoute que la chûte du tyran prouvera aux générations futures que la masse du peuple est toujours étrangère aux crimes. Mention honorable et insertion au bulletin (67). [Le conseil général de la commune de Penne-sur-le-Lot à la Convention nationale, le 10 brumaire an III] (68) Égalité, Fraternité, Liberté. Citoyens Representans La vertu est en majorité sur la terre, quoi qu’en ait dit le sanguinaire robespierre, la chutte terrible et rapide de ce tiran prouvera aux races futures que la masse du peuple est toujours étrangère au crime. La journée du 9 thermidor fixera les regards de la postérité ; journée immortelle ! qui vit dissoudre avec la rapidité d’un éclair, ce nuage criminel qui tenait la vertu cachée. Représentans du peuple français, que la gloire vous avés acquis en un jour ! vous avés relevé l’honneur de ce peuple bon sensible et juste, que des fripons cherchaient a avillir, partout ce que la barbarie a de plus atroce, l’immortalité de plus funeste et l’anarchie de plus dangereux. Vous lui avés présenté la vérité toute nue, la vertu toute simple, et la justice une et indivisible, vous lui avés developé dans une adresse sublime les conséquences immuables qui doivent en derriver, il a applaudi a vôtre zele et loué vôtre énergique vertu, en même temps que les fripons en ont pâli et qu’ils se sont cachés dans leurs anttres obscurs. Le conseil général de cette commune interprète fidele des sentimens de ses administrés entousiaste de tous les traits qui caractérisent la justice, n’a pu résister au dezir de voter des remerciemens a la représentation nationale de son courage constant et inflexible a terrasser le crime. Vôtre adresse au peuple français, citoyens representans, est l’appareil moral de la guerre active que vous fairés aux ambitieux, aux tirans, aux scélérats et a tous ces êtres immoraux qui pillaint, volaint, anarchisaint, noyaint, fusillaint, assassinaint, et qui partous les exés qui révoltent la nature, voulaint degouter les français de leur amour pour la liberté. Cette adresse faira le desespoir de tous les ennemis de la chose publique, les tirans coalisés en seront abatus, et l’europe esclave contemplant avec étonnement vôtre marche fière dans le chemin de la justice et de la vertu, sera forcée de rendre homage aux principes sacrés qui vous dirigent. Salut et fraternité. Lapeissonnie, maire, Cresson, agent national et 11 autres signatures. (67) P.-V., XLIX, 306-307. (68) C 324, pl. 1401, p. 14.